• 38.1 Gruissan

    Vacances loin de Jérém.

     

    Je m’approche de la 206 noire qui a déjà le moteur allumé... il me voit approcher coté porte passager et il baisse la vitre… il me dit de rentrer dans la voiture... il est en train de fumer...

    J’ouvre la porte et je m’installe sur le siège.

    « Salut » je lui lance.

    « T’as envie de quoi ? » il me répond. Il a une bonne petite gueule de mec et en plus il a une voix virile…

    « Je m'adapte... »

    Silence un brin lourd : je suis vraiment maladroit.

    « Tu me suces? » il me lance.

    « Tout ce que tu veux bomec... »

    « On va trouver un endroit tranquille »

    Il enclenche la marche arrière et on sort de Gruissan direction les étangs. Le gars n’est pas très causant mais pendant le trajet, j'arrive quand même à lui faire dire qu'il a 23ans... Il l’air de connaître les lieux… il repère un petit chemin et s’y gare à coup sur.

    Il arrête le moteur, enlève son t-shirt, et miam miam, il dévoile un petit physique pas trop musclé juste comme il faut… une fois la braguette ouverte, il sort une queue plutôt convenable de son boxer... il bande déjà...

    Je me penche sur son entrejambe et je commence à lui polir le gland pendant qu'il continue de fumer... à un moment je sens sa main se poser sur le cou et exercer une pression pour que j'aille plus loin... aaaaaaaah j'ai trouvé ça... terriblement excitant....

     

    Précédemment dans 50 nuances (de mépris) de Jérém : grande baise le lundi après-midi, après l’épreuve de philo du matin ; le lendemain, jour de techno, disette ; mercredi c’est l’histoire-géo le matin, la physique-chimie l’après midi ; Jérém sexy à en pleurer, Nico n’y tient plus, il s’aventure à lui proposer une gâterie et se fait jeter ; ce soir là, sur la pelouse de St Etienne, Stéphane et Gabin croisent son chemin; jeudi c’est les maths le matin, anglais l’après-midi : Nico, trop vener contre Jérém, a un geste à l’encontre du beau brun que ce dernier n’apprécie guère : petite mise au point musclée suivie d’une pipe dans les chiottes du rez-de-chaussée du lycée; vendredi après-midi, bio, Jérém dépose sa copie avant la fin de l’épreuve ; Nico en fait de même pour lui courir après… il le retrouve assis sur les marches de l’escalier; les regards se croisent., Nico craque… un instant plus tard il se retrouve dans une cabine des toilettes du premier étage… Jérém le saisit par les épaules, il plaque sa queue contre son short, il la cale dans sa raie, avec une main il appuie fermement entre ses omoplates pour lui faire plier le buste… il soulève son t-shirt, les abdos du beau brun sont collés contre la peu de son dos, c’est doux et chaud et extrêmement excitant… la bouche de Jérém est à quelque centimètres de sa nuque… Nico sent son souffle sur le cou, dans son oreille :

    « Descends ton froc, je vais te sauter comme une chienne ».

     

    Samedi matin après le bac…

     

    Ça y est, le bac c’est fini. Les révisions aussi. La plupart de mes camarades s’en félicitent. Tous, pour ainsi dire. Du moins ceux normalement constitués. Pas moi. Car moi, si je le pouvais, je rajouterais 100, 1000, 10000 épreuves pour faire durer le bac à l’infini… pour revoir mon beau Jérém que j’aime et que je hais à la fois. Pour réviser, encore et encore. Mais la vie est ainsi faite, elle avance, il faut avancer avec et admettre que l’on ne peut pas faire face à l’inéluctable. A la volonté de l’autre qui ne va pas dans le même sens que la notre. Au temps qui redistribue les cartes sur la table de notre vie. Qui sait offrir des occasions inattendues et imposer des privations insupportables. Faire face à la séparation.

    Il me manque. Terriblement. Même si je suis vraiment en colère contre lui. Oui, je suis en colère, après ce qui s’est passé hier soir dans les chiottes du premier étage du lycée… cette fois-ci il a dépassé les bornes… quel connard ce mec… mais qu’est ce qu’il me manque, déjà, ce connard…

    Dans l’attente des résultats du bac dans 15 jours, rien ne me retient sur Toulouse. Après la difficile semaine des épreuves, là où les épreuves les plus difficiles à affronter ne furent certainement pas celles posées sur une feuille du Ministère mais bien celles infligées par le comportement sans queue (ou plutôt avec queue) ni tête de mon beau brun, on décide avec Elodie de partir tous les deux à la mer. Pour rire ensemble. Pour pleurer dans ses bras si besoin.

    Oui, le vendredi soir Elodie est chez moi. Le samedi à midi on est à Gruissan. Ses parents y ont un apart proche de la plage de la Mateille et depuis plusieurs années déjà elle dispose des clefs. On file direct à la mer. J’ai envie de mer. J’ai envie de contact avec l’eau. J’ai toujours adoré ça. Me baigner à la mer. Ça me fait un bien fou, ça me détend, ça me calme. Et autant dire que cette année là j’avais tout particulièrement besoin de me détendre et de me retrouver. De soigner mes blessures.

    On passe le portique et on roule sur la plage. C’est royal. Dès que les pneus de la voiture touchent le sable, je descend ma vitre. Le vent de mer caresse ma peau. Je veux courir à l’eau. C’est viscéral. J’ai dû être poisson dans une vie antérieure. La voiture roule au pas et je me retiens de justesse d’ouvrir la portière et de me précipiter dans la mer calme. On se gare au plus près de la barrière en bois limitant l’accès des voitures.

    Je descends, je suis déjà déchaussé, la plante des pieds touche enfin le sable. Sensation de bien être et de liberté. Je me débarrasse de mon t-shirt et je garde le short de bain que j’ai enfilé dès mon réveil… je sens le vent caresser ma peau et tout particulièrement la peau de mon torse, si peu habituée à être exposée… je le sens s’infiltrer à travers le tissu fin de mon short pour caresser mon bassin, mes fesses… sensation étrange et agréable que la fraîcheur du vent sur toutes ces parties de mon corps qui, le plus souvent couvertes par des vêtements, n’ont pas l’habitude de ce petit frisson, ce qui rend l’instant encore plus spécial ; un ensemble de sensations si vives et dépaysantes qui me font dire à coup sûr : ça y est, c’est les vacances.

    Oui, les vacances, enfin. A une heure trente de Toulouse, je suis dans un autre monde. Je me sens bien. Il fait beau, je suis à la mer, le vent caresse ma peau, Elodie est là ; je me sens tellement bien que j’ai envie de pleurer… de joie… comme si mon esprit se libérait de tant de tensions, du joug de mes soucis habituels… je suis à fleur de peau… j’ai envie de courir à l’eau, je me dis que ça va sûrement me faire du bien. J’ai envie de me faire du bien après ce qui s’est passé depuis une semaine… et surtout hier soir…

    On attrape les sacs avec les affaires de plage et on avance sur le sable… on s’approche de l’eau, c’est le bonheur… je sens des papillons dans le ventre, mon regard se perd au loin dans la tentative d’embrasser l’immensité à laquelle il est confronté… la plage, la mer, le ciel, les vacances… j’en ai la tête qui tourne tellement ça fait du bien d’être là…

    On trouve un coin pas trop peuplé un peu en retrait, on plante le parasol, on allonge nos serviettes. J’accomplis la corvée de la crème solaire à la va vite. Je suis trop pressé de retrouver l’eau, et tans pis pour les coups de soleil… de plus je n’aime pas me badigeonner partout… ça colle… ma cousine fait ça avec le plus grand sérieux et pendant qu’elle n’en est encore qu’à la moitié supérieure de son corps, je me précipite en direction de l’eau.

    J’y arrive en trois enjambées. Petite déception, à vrai dire un tantinet attendue : l’eau est bien fraîche en ce milieu du mois de juin. Je tente de m’acclimater, les pieds plantés dans cette frontière mobile définie par le flux et le reflux de l’eau. Mes orteils ont du mal à s’habituer à la température trop basse. Je prends sur moi et je tiens en place. Ma cousine me rejoint enfin. Elle trempe un orteil et le retire illico.

    « T’es vraiment un grand malade, toi… comment tu fais pour rester là… l’eau est glacée »

    Les filles trouvent toujours que l’eau est glacée. Mais là je ne peux pas dire le contraire. Cependant, mon envie de mer est telle que j’ai décidé que je me baignerai coûte qui coûte. C’est sous le regard interloqué de ma cousine, et en partie en défi de ce dernier, que soudainement je trouverai le courage d’avancer dans l’eau… j’adore la pente douce de ces plages de sable fin, le fait d’avancer des dizaines de mètres dans l’eau et d’avoir toujours pied… pas après pas, mes jambes trouvent le contact avec l’eau ; petit choc quand mes parties sensibles touchent la mer froide… l’eau arrive désormais en haut de mon bassin, à la limite de mon ventre…

    Oui, l’eau est limite froide… mais ce n’est pas ça qui m’empêchera de me baigner, de laisser mon corps tout entier retrouver l’indescriptible sensation d’être en contact avec les éléments. Son élément. Oui, définitivement j’ai du être poisson de mer dans une autre vie. Ou Labrador.

    J’inspire un bon coup, je mon projette en avant, mes pieds quittent le sable, mon torse, mes épaules, mon dos, ma tête plongent dans l’eau… c’est un choc assez important… je nage deux brassées et j’émerge d’un bond… bonjour la mer… comment vas-tu depuis l’an dernier ? Me revoilà, c’est Nico…

    J’ai un peu froid mais je suis trop bien… je replonge, je fais plusieurs brassées, le mouvement chauffe mes muscles, je trouve un équilibre thermique précaire… je me pose pour retrouver mon souffle, j’ai toujours pied, ce n’est qu’un instant, j’ai froid de suite, je me dis que je peux tenir un peu plus en reprenant à nager… j’essaye, mais l’équilibre thermique est désormais rompu, j’ai vraiment trop froid, je bondis hors de l’eau comme un fou… comme un saumon remontant la rivière… je croise le regard de ma cousine, elle se moque de moi, elle a l’air de me prendre pour un dingue… je la vois poser son index sur sa tempe et faire ce mouvement circulaire alterné qui veut tout dire…

    Je suis frigorifié, et en sortant de l’eau je trouve que le vent est lui aussi plutôt frais. Je tremblote et j’entends Elodie me lancer :

    « T’es reformé P4, toi, non ? »

    Elle rigole tout en gardant son sérieux, ce qui me fait délirer. Je me sèche vite fait et je m’allonge à plat ventre sur la serviette. Ma cousine m’impose une application complémentaire de crème solaire sur le dos. Elle l’étale avec rigueur et méthode.

    « Tu me fais pitié… je ne veux pas passer la soirée aux urgences des grands brûlés »

    J’adore la mer, j’adore la plage. J’adore me baigner, j’adore m’allonger et sentir le vent sur ma peau. J’adore tout ce qui se passe sur la plage. Sous l’effet de l’exposition au soleil, j’arrête petit à petit de grelotter… je regarde ma cousine assise, appuyée sur ses coudes, balayer l’espace à au moins 180° discretos derrière ses lunettes de soleil. Elodie est class. Drôle et class à la fois. Elle déchire.

    « Tu mates quoi ma cousine ? »

    « Les mouettes, mon cousin, les mouettes… » répond-elle sur un ton très sérieux tout en soulevant ses lunettes, le regard rivé sur un beau sapeur pompier tout en muscles t-shirt blanc, short rouge, lunettes noires de bogoss traversant la plage pile à notre hauteur.

    « C’est ça… prends moi pour un con…»

    « Non, mais t’as vu comment il est gaulé ce type ? »

    « Ah, oui, je vois… »

    La plastique parfaite des sapeurs pompiers de l’Aude : une valeur sure. Quand je pense que encore la veille je couchais avec un « truc » qui ressemble à ça… putain qu’est ce que j’ai eu comme chance…

    C’est là que l’on part dans un de ces délires qui rendront ces vacances si inoubliables pour moi. L’année 2001 n’était même pas à sa moitié et elle m’avait déjà apporté tant de choses… si seulement à ce moment là j’avais su que je n’avais encore, pour ainsi dire, rien vu…

    « Mais t’as vu ce petit cul rebondi ? » enchaîne Elodie. Je n’arrive pas encore à croire que l’on a ce genre de conversations avec ma cousine. Je trouve ça très drôle, drôle et libératoire. Je la seconde, ravi. Ça fait du bien de pouvoir être enfin moi-même. M’assumer. N’avoir rien à cacher.

    « Oui, Elodie, mais je t’avouerai que chez un mec, c’est plutôt le torse qui m’impressionne… le cou, la chute d’épaules, ses biceps »

    « Ouais… aussi, mais ce cul, franchement, t’as pas envie de mordre dedans ? »

    « Et puis, tu sais, Elodie, ton pompier il faut le voir sans lunettes de soleil avant de se prononcer… »

    « Moi un mec avec un cul pareil, je prends le risque »

    « Il faut aussi que le visage aille avec le reste »

    « Je te dis que celui là je couche avec même avec un sac sur la tête » enchaîne-t-elle.

    « J’avoue que le t-shirt lui allait comme un gant » j’admets.

    « Et t’as vu le bas de ses cuisses… ses mollets… on dirait un joueur de rugby de ceux qu’ils ont choisi sur ce nouveau calendrier pour nanas… c’est comment déjà… les Dieux du Stade »

    « Ah, j’ai entendu vaguement parler de ça… »

    « Je me demande comment les responsables du club ont réussi à vendre à ces mecs si… mecs… si… jaloux de leur parties, l’idée de se foutre à poil sur un calendrier… » commente Elodie.

    « En tout cas chapeau » je relance..

    « Oui, chapeau… » elle ajoute « j’espère qu’ils vont en faire un tous les ans »

    « J’espère aussi…» j’ajoute.

     « Et puis… qui a dit que c’est un calendrier pour nanas ? » ajoute ma cousine.

    « Oui, en effet, qui a dit ça ? » je plaisante « personne… ces mecs sont des dispensateurs de bonheur, et à ce titre leur beauté doit être considérée comme un bien public, accessible au plus grand nombre… »

    « Mon cousin, tu prends tes rêves pour des réalités »

    « A croire qu’ils sont choisis sur catalogue… » j’enchaîne.

    « Je me demande… »

    « Ton pompier avait un truc super sexy, ceci dit… »

    « Quoi donc ? »

    « T’as fait gaffe à sa chaînette qu’il portait bien en évidence hors de son t-shirt moulant ? »

    « Ah, oui, ça c’est super sexy… et tout particulièrement quand le mec est en train de… oups» - s’interrompt-t-elle, un brin gênée de se lâcher autant dans le feu de la conversation.

    « De mettre des coups de reins ? » - je relance pour la mettre à l’aise et lui montrer qu’il ne doit pas y avoir de tabou entre nous, surtout pas cet été là.

    « Oui, c’est ça… »

    « Quand elle ondule suivant ses mouvements, pendant qu’il prend son pied ? »

    « Je vois que tu es connaisseur, mon cousin… »

    Je souris. J’enchaîne.

    « Moi ce que je trouve super sexy c’est un t-shirt blanc ajusté sur un beau torse… »

    « Porté tout simplement avec un jean bleu » complète-t-elle.

    J’adore cette sensation : je commence les phrases, elle les finit. On est des esprits jumeaux. Le problème avec ma cousine c’est qu’on aime le même type de mecs. Heureusement qu’elle s’intéresse à des mecs qui me sont inaccessibles. Si on était copines, je pense qu’on ne le resterait pas longtemps.

    « Un mec doit rester simple, simple et masculin » - j’enchaîne.

    « Les cheveux courts, ça c’est sexy »

    « Je suis d’accord, ma cousine… et si en plus il a un tatouage… alors là je craque »

    « Chaînette, tatouage… t’aimerais pas le genre bad boy… mon cousin ? »

    « Oh, oui, un bomec un peu bad boy, ça c’est tout ce que j’aime… tu prends un brun avec un tatouage et une chaînette qui donnent une attitude genre petite frappe, un regard ténébreux… un coté racaillou, un peu sauvage… tout ça en contraste avec les cheveux courts et le t-shirt blanc, qui rappelle le look des militaires, des marines… la discipline… tu vois un peu le genre… on les voit partout dans les séries et les films américains… le contraste entre le coté petit merdeux et le look militaire, je trouve ça viril à se damner… vraiment ça me fait craquer…

    « Je vois très bien ce que tu veux dire… »

    « Et si en plus le gars il a la peau mate, alors là miam miam…»

    « En fait, le genre de mec qui te fait bander c’est… Jérémie… »

    Je ne réponds pas tout de suite. Je suis touché. Elodie s’en rends compte.

    « Pardon Nico ».

    « C’est rien… c’est juste que je n’ai pas trop envie de parler de lui… »

    « T’as raison, on est ici pour s’amuser… fuyons les cons ! »

    « Viens on va se baigner »

    « T’es fou toi, même pas en rêve »

    Je retournerai à l’eau, j’y retournerai tout seul. Cette fois-ci je me baignerai plus longtemps, ma peau et mes muscles s’habituant petit à petit à la température de l’eau. Quand je suis dedans, je ressens un réel effet bien être de l’élément liquide sur la peau, et quand je sors j’adore sentir le vent sur mon corps commencer à me sécher.

    Je nage et sans m’en rendre compte je dérive et je m’éloigne un peu de notre campement. Hasard des courants ou aiguillage automatique de mon système de détection des beaux garçons, inconsciemment aimanté par la beauté masculine, je finis par me retrouver à proximité d’une bande de quatre potes jouant dans l’eau avec un ballon.

    C’est un jeu sans règles, car le ballon est tantôt frappé au pied, parfois renvoyé par des abdos tendus, le coup suivant il atterrit sur les pectoraux d’un beau mec bondissant de l’eau… tous les coups sont permis et parfois le ballon tombe loin, un des mecs s’élance pour le rattraper, il n’y arrive pas, il plonge, se redresse aussitôt sous l’effet d’une puissance musculaire vive, joli petit physique plongeant et émergeant de l’eau, indescriptible expression de la beauté et du charme de la jeunesse masculine… il remet la balle en jeu de ses deux mains, et le pote qui la réceptionne la renvoie à son tour avec un coup de tête…

    Oui, tous les coups sont permis, car ce petit jeu c’est juste un passe temps entre potes, il n’y a pas de compétition, c’est juste de la déconnade avec un ballon, un prétexte pour faire les cons, le plaisir d’être en vacances, de l’être ensemble, d’être dans l’eau, de profiter d’un bon moment entre potes…

    Ils ont tous la vingtaine, des physiques de jeunes mecs plutôt agréables à mater. Parmi eux, il y en a un qui sort nettement du lot et qui attire irrésistiblement mon attention : un petit brun pas très grand mais avec un petit physique harmonieux et bronzé, des abdos clairement dessinés sur la peau mate, deux tétons saillants que j’ai eu immédiatement envie de caresser et de lécher… un petit mec souriant, frais d’une jeunesse débordante, l’air sympathique, sans cesse déconnant avec ses potes au gré des évolutions de la balle…

    Je me fais la réflexion que je suis irrésistiblement attiré par des beaux bruns… et celui-ci est particulièrement sexy… petite chaînette de mec qui va bien… ça c’est sacrement sexy, même Elodie est du même avis… je le regarde tout pris à son jeu, il s’élance pour attraper le ballon, il plonge, il se relève, sa peau dégoulinant d’eau salée, les cheveux trempes… il est beau… je le mate tellement que à un instant je finis par croiser son regard… ce n’est qu’une fraction de seconde, je détourne mes yeux, je ne veux pas l’importuner… je ne veux pas… c’est surtout que je n’ose pas… car en vrai j’aurais bien envie d’aller vers lui… et puis, entouré de tous ses potes, il faut admettre que la situation ne se prête pas à tenter quoique ce soit. C’est bien quand la situation se charge de trouver une excuse imparable à mon incapacité de saisir l’instant.

    Je les regarde pendant un petit moment et je me fais la réflexion que s’il est vrai que ces mecs ont des plastiques inégales et des traits de visage plus ou moins à mon goût, ce qui ont quand même en commun c’est un petit torse en V imberbe, la souplesse de leurs corps, un bronzage sympathique, l’insouciance de leur jeunesse… le fait d’être là, bien entre potes… ils ont tous mon âge ou à peine un peu plus et aucun d’entre eux a l’air de souffrir le martyre à cause d’une histoire d’amour impossible…

    Je les case par défaut dans la catégorie des garçons normaux et je me dis que déjà ça doit être plus simple d’aimer les filles… de plus, j’ai l’impression que cette proximité avec les potes, cette amitié, ce partage, cette communauté d’esprit est une expérience qui les aide à avancer en se sentant appuyés, entourés… c’est peut-être cela qui m’a manqué, et qui me manque toujours, une véritable complicité avec des potes, me sentir partie d’un groupe, d’une meute, d’un tout… me sentir « comme les autres » et non pas une bête rare… je n’ai jamais vécu l’expérience de ces amitiés diffuses qui font que on a l’impression (ou l’illusion) de ne pas être seul, ce qui fait que « Pour ne pas vivre seul on se fait des amis/Et on les réunit quand vient les soirs d'ennui »…

    Certes, le fait de se sentir entouré et soutenu par la présence et la proximité des potes ce n’est peut-être qu’une illusion, car devant tous les grands carrefours de la vie, les épreuves, les choix, on est seuls, toujours seuls… mais à cet age là, plus que à d’autres saisons de la vie, on a besoin de cette illusion pour se sentir bien dans ses baskets, pour se construire. On aura le temps plus tard dans la vie d’admettre ou de choisir d’ignorer le fait que : « Pour ne pas vivre seul/On vit comme ceux qui veulent se donner l'illusion/De ne pas vivre seul ».

    Peut-être que si j’avais été un garçon un peu plus sociable dans mes plus jeunes années, si j’avais su jouer au rugby ou fumer des cigarettes, boire de l’alcool, déconner avec les garçons sans m’en sentir trop souvent impressionné ou, pire, attiré, si je n’avais pas constamment éprouvé cette crainte de me faire jeter, cette peur panique qu’on se moque de moi et qui ne me quittera jamais vraiment, peut-être qu’aujourd’hui je serai plus fort, mieux armé pour faire face aux aléas sentimentaux, que mon besoin d’affection ne serait aussi à vif, que je ne chercherai pas dans l’amour, un substitut si important au vide qui est en moi. Peut-être que si j’étais plus fort, je n’en demanderai pas autant à l’amour… et que, même en tombant amoureux, je saurais me préserver un minimum et non pas me faire happer tête la première et m’exposer à autant de souffrance…

    C’est le ballon tombant à coté de moi et m’éclaboussant d’eau qui me tirera de mes réflexion cosmiques… les quatre potes me regardent… je suis intimidé… je croise le regard du petit brun et je me sens fondre sur place… qu’est ce qu’il est mimi… je suis presque tétanisé et il me faut un instant pour réaliser qu’ils attendent que je leur rende le ballon… je finis pas leur balancer avec mes deux mains, gauche et maladroit comme je suis, je ne vais certainement pas me risquer de me ridiculiser en tentant de la balancer avec les pieds ou la tête…

    C’est le petit brun qui la réceptionne… certes, je n’ai pas visé au hasard, mais le vent m’a un peu aidé… il me regarde, il sourit, il me lance un « Merci », couplé d’un petit clin d’œil… putain de petit charmeur de serpents… je craque… les papillons dans le ventre…

    Une partie de moi a furieusement envie de jouer avec eux, de déconner avec eux, de prendre part à ce moment de bonheur… je suis a deux doigts de leur demander de me joindre à eux… pendant un instant je me vois déjà devenir leur pote, sortir le soir en boite, traîner toute la nuit, avoir une vie normale de mec de 18 ans, quoi… car ma fantaisie travaille et je repense alors à ces beaux mecs que je croise en bande sur la plage, ou le soir se promenant dans Gruissan City avec des beaux t-shirt tendus sur leurs épaules, enveloppant leurs torses, caressant leur biceps, dessinant un arrondi ou une échancrure en V si sexy à la base de leur cous, beaux garçons évoluant loin de moi, inaccessibles…

    Je les imagine sortir le soir, s’amuser entre potes, faire des rencontres en boite, avoir des aventures, vivre à fond leur jeunesse, leurs vacances, tout comme le fait mon beau et con Jérém, tout comme moi je suis incapable de le faire… est-ce que Jérém est lui aussi en vacances quelque part en train de s’amuser avec ses potes et baiser tout ce qui lui passe à portée de queue ?

    Oui, je suis incapable de prendre partie à tout cela… je n’oserai jamais proposer à des inconnus, même pas en vacances, de prendre part à leur jeu… je sais que cela arrive, de nouer des amitiés éphémères en vacances… ça arrive mais pas dans mon monde… ça arrive quand on n’a pas deux mains et deux pieds gauches… quand on sait lancer une balle, quand on sait déconner sur leur longueur d’onde, quand on sait faire la fête, s’amuser, lâcher prise, quand on a quelque chose en commun avec eux, avec leur jeunesse… quand son cœur n’est pas alourdi par le manque d’un beau brun…

    Je sais que c’est peine perdue, que jamais je ne ferai partie d’une meute de garçons de mon âge. Je regarde une dernière fois le magnifique petit brun en train de faire rebondir la balle sur ses abdos finement dessinés… je ne sais pas si je suis plus attiré pas sa beauté exceptionnelle ou par la complicité avec ses potes… c’est un tout qui me charme et qui m’émeut… qui me rend triste à la fois, car j’en suis exclu…

    Je décide de partir, de m’éloigner de cette image de jeunesse insouciante qui me rend si envieux et si triste. Je sors de l’eau et je vais retrouver ma cousine.

    « T’as assez dragué mon cousin ? »

    Rien ne lui échappe. Elle m’énerve.

    « J’ai pas dragué… »

    « On aurait dit un requin tournoyant autour de sa proie avant l’attaque finale »

    « Je pourrais tourner autour jusqu’au réveillon, jamais je n’oserai attaquer »

    « Ils sont bogoss ? »

    « Oui, un en particulier… »

    « En bande c’est impossible »

    « Même s’il avait été tout seul, ça l’aurait été »

    « Hétéro ? »

    « Je pense, je ne sais même pas le voir… »

    « Comment ça, t’as pas un gaydar ? »

    « Un quoi ? »

    « Un gaydar, un gay radar… un radar pour détecter les gays, enfin, cousin… la légende court comme quoi vous vous reconnaissez à coup sûr entre vous »

    « Bah, ce n’est vraiment qu’un légende… en tout cas en ce qui me concerne ça en est une… de toute façon, même si ce petit mec avait ce penchant, il est bien trop beau pour s’intéresser à un type comme moi»

    « Dit le mec qui s’est tapé… oups ». Elle est parfois maladroite ma cousine.

    « Il est beau, mais ça ne vaut mon beau Jérém »

    « Tu as dit ‘mon beau Jérém’… »

    « Oui… parce quoi qu’il arrive, ce mec sera à jamais mon beau Jérém à moi » je lui réponds du tac au tac, au même temps que je sens une vague de larmes monter à mes yeux et s’arrêter juste avant de commencer à couler sur mes joues.

    « Tu es touchant mon cousin »

    « Si tu veux dire que je suis con, tu as parfaitement raison, mais je ne peux rien y faire… »

    Elle me sourit. Je me sens déjà mieux. Elle décide de retourner à ses magazines de gonzesse. Je reste sur ma serviette, en position mi allongée, le dos incliné à 45 degrés, appuyé sur mes coudes, une position qui me fait inévitablement penser à certaines attitudes d’un certain beau brun pendant certaines situations plutôt chaudes… initié par cette image insoutenablement érotique, attisé par la caresse du vent sur mon torse et plus particulièrement sur mes tétons, je sens la trique monter dans mon maillot de bain… je tente de me secouer, je laisse mon regard dériver sur la plage… je suis heureux d’être là, j’essaie de penser à autre chose mais ma trique persiste…

    J’annonce à ma cousine que je vais retourner à l’eau. Elle m’annonce qu’elle compte rester avec ses magazines de gonzesse. Ca m’arrange, je ne veux pas qu’elle voit que je bande. Elle serait capable de se moquer de moi pendant des jours. J’y vais franco, mais je me rends vite compte que l’eau est vraiment fraîche. J’y reste un petit moment, ce qui a un effet radical sur mon érection naissante. Lorsque je ressors un instant plus tard, la bête a bien perdu de son panache. Je souffle. J’ai envie de marcher. Et je suis désormais en condition de le faire.

    Marcher, marcher, marcher seul pendant des heures sur la plage entre sable et eau en cherchant répit à ma tristesse et en me consolant en guettant le bogoss, l’anti-dépresseur naturel par excellence.

    Dans ma recherche ciblée, parcourir la plage, me plonger dans un écosystème à part entière. Partout, au bord de l’eau, voilà en vrac l’artillerie lourde en plastique déployée pour bâtir des châteaux de sable conçus avec grande application par des enfants et des parents fatigués et aussitôt emportés par la mer ; au fil de mes explorations, je tombe sur une voiture de police à moitié ensevelie dans le sable…

    Souvenirs d’enfance, souvenir d’avoir moi aussi possédé un petite voiture de police semblable à celle là, souvenir d’avoir moi aussi fait des châteaux de sable et avoir vu la mer les reprendre aussitôt… avoir longuement travaillé et avoir vu la mer effacer mes efforts… c’est ça qui est dingue, on la voit dès le plus jeune age, on la touche du doigt en étant enfant, devant un château de sable effacé par la mer, cette précarité de toute entreprise humaine, la conscience que tout est éphémère, la preuve en images que rien ne dure; et, comme beaucoup de choses, on l’oublie en grandissant…

    Quand on y pense, c’est bien à cette précarité, à cet état définitivement provisoire que tient le plus grand charme des choses et des gens. C’est dur de l’admettre, mais c’est bien une réalité.

    Marcher sur la plage, croiser parfois une cigale échouée entre le flux et le reflux en train de se noyer; laisser des traces sur le sable que l’eau efface un instant après mon passage, relativiser par moments mes soucis, et l’instant d’après me faire rattraper par la souffrance, la tête qui explose de chagrin face à l’inéluctable, sentir tous les sentiments remonter d’un coup, avec une violence extrême… inutile, impossible de l’ignorer… il me manque, c’est horrible, c’est comme si on m’arrachait le cœur, j’en ai mal dans la poitrine.

    Me poser alors sur le sable, terrassé par la souffrance, le souffle coupé, les larmes au bord des yeux : me poser face à la mer, la regarder fixement ; penser au temps qui passe, à hier encore où l’on venait à la mer en famille, à aujourd’hui où l’on est que tous les deux, Elodie et moi : un an de plus, un autre encore, on devient grands ; le vent sur la peau, regarder longtemps la mer immuable et éternelle, qui était là tellement de temps avant moi et qui le sera bien longtemps après, me sentir petit devant ces immensités, celle de la mer, et celle du temps…

    Sur le bord de la mer de Gruissan, je me suis assis et j'ai pleuré. 

    Sentir ma souffrance sans importance, un petit grain de sable de rien du tout à l’échelle de la mer, de l’Univers, réaliser que tout ce que je peux vivre a si peu d’importance à l’échelle du Tout, que de nos joies, de nos souffrances, l’Univers tout entier s’en moque éperdument… penser que dans cinquante ans, dans cent ans, dans dix mille ans on ne sera plus que poussière et que cette souffrance n’aura plus d’importance, personne n’y pensera plus, personne ne se souviendra de notre passage sur terre comme l’empreinte laissé sur le sable que une vague efface sans pitié… c’est dur de se dire cela, alors que ces petits rien dont l’Univers se moque, c’est bien notre Tout, notre Univers à nous.

    Souffrir autant, à quoi bon ?

    Si seulement ça avait pu se terminer autrement, si seulement j’avais su être à la hauteur… peut-être qu’on baiserait encore et qu’il n’aurait pas été si virulent avec moi…

     

    Vendredi soir, juste après le bac bio.

     

    Une des portes des cabines est ouverte, je croise son regard, on se comprend. Je m’y dirige illico. L’eau du lavabo s’arrête, il m’emboîte le pas. Je rentre dans la cabine, je le sens juste derrière moi, ses baskets touchent les miennes, il est pressé, il me bouscule pour rentrer dans le petit espace et refermer la porte derrière lui. Il fait chaud, très chaud.

    Je n’ai pas le temps de me retourner, j’entends le bruit du tissu qui tombe derrière moi, j’ai juste le temps de voir avec le coin de l’œil qu’il a tombé son short et que sa queue ainsi découverte pointe le zénith… de voir qu’il a fait passer l’avant de son débardeur derrière la tête… le rêve de la veille devient réalité, c’est sexy, terriblement sexy… il me saisit par les épaules, il plaque sa queue contre mon short, il la cale dans ma raie, avec une main il appuie fermement entre mes omoplates pour me faire plier le buste… il soulève mon t-shirt, il plie son buste, la peau de ses abdos est collée contre la peau de mon dos, c’est doux et chaud et extrêmement excitant… il se penche sur moi, sa bouche est à quelques centimètres de mon oreille… je sens son souffle sur mon cou, dans mon oreille :

    « Descends ton froc, je vais te sauter comme une chienne ».

    Ça me rend dingue tout ça… il fait très chaud dans ce petit espace confiné, mais je crois qu’il pourrait faire moins dix que j’aurais chaud, très chaud… j’ai trop envie de lui… je me défais très vite de tous les tissus qui couvrent mes fesses et je me retrouve avec sa queue en contact direct avec ma raie. Son gland la parcourt à plusieurs reprises, et un instant plus tard je reçois deux bons crachats juste entre mes fesses… avec son gland il étale sa salive dans ma raie et sur mon ti trou… sa queue ainsi enduite trouvera bien vite l’entrée de mon anus…

    Son gland force à peine sur ma rondelle et voilà que celle-ci cède, docile, sous la pression de son attribut de mâle. Il est en moi, il m’encule. La sensation du passage de son gland en train de penetrer mon intimité est super excitant. Il commence à me limer sans plus attendre. C’est brutal, ses coups profonds et rapides… il veut jouir vite, on n’a pas vraiment le temps, il faut que l’on quitte les chiottes avant que les épreuves se terminent… soudainement je me surprends à me demander pourquoi a-t-il voulu me baiser dans les chiottes alors qu’on aurait pu aller chez lui comme lundi dernier… est-ce qu’il ne veut en réalité que se soulager les couilles une fois encore vite fait, sans avoir à se coltiner ma tronche de chien battu une fois l’affaire fini ?

    Belle façon de se dire adieu… je n’aurais pas du le suivre ici… qu’est ce que je peux être stupide parfois… une fois de plus il claque des doigts et je suis « à ses pieds »… ou plutôt « à sa queue »… à hauteur de sa queue… en plus je me rends compte que je ne prends vraiment pas mon pied… je n’arrive même pas à bander tellement la situation est humiliante, tellement je suis pris dans l’effort de ne pas tomber à l’avant, tellement ses coups sont violents… je sens qu’une fois de plus Jérém ne se preoccupe que de son plaisir, on dirait vraiment qu’il s’en fout de moi, il veut juste jouir ce petit con… à posteriori, je me dis que j’aurais du partir à ce moment là, dès que j’ai commencé à sentir les premières sensations désagréables, me déboîter de lui avant de me laisser faire plus de mal… mais c’est un truc dont je serais bien incapable… comment oser se déboîter d’un mâle approchant de l’orgasme ???

    A un moment j’ai vraiment mal, je ne suis plus du tout excité, je me dis que je vais attendre que ça passe… hélas, je suis si contrarié par la situation et par son attitude que j’ai envie que tout cela s’arrête très vite, de suite même, je n’ai plus du tout envie qu’il jouisse en moi… la douleur augmente, ça devient presque insupportable…

     

    Le bruit d’un avion qui traverse le ciel tractant avec une banderole de pub se charge de me tirer de mon souvenir déplaisant. Je suis toujours assis sur la plage de la Mateille, face à la mer. J’ai du mal à revivre ce moment, notre dernière baise. Je regarde inlassablement le flux et le reflux de l’eau, et je ressens dans mon cœur des sentiments contradictoires onduler avec la même cadence.

    Sentir d’abord monter en moi la vague déchirante de la culpabilité, le regret d’avoir tout gâché avec ma faiblesse… me dire que oui, si seulement j’avais su être fort, ne pas le saouler avec mon besoin de câlins, ça se serait passé autrement entre nous… me flageller en me disant que tout simplement je lui en ai trop demandé, et j’ai tout perdu… sentir monter en moi ce sentiment, le sentir inonder mon cœur, me prendre à la gorge, m’étouffer…

    Et puis, un instant plus tard, changement de polarité de mes émotions… sentir ma culpabilité se retirer, se dérober de mon cœur comme la vague sur le retour sous mes pieds… me dire alors que mon besoin de tendresse est normal, légitime, que c’est impossible d’avoir une entente sexuelle aussi forte avec quelqu’un sans qu’il y ait autre chose que de la baise… me dire que c’est normal, que j’ai vraiment besoin de cela, que la nuit après l’Esmeralda ça aurait dû arriver plus souvent… oui, j’ai envie de plus que le sexe avec ce mec…

    Me flageller et me consoler sans cesse pour arriver à la conclusion que, dans un cas comme dans l’autre, peut être je ne suis tout simplement pas la personne dont il tombera amoureux…

    Et puis retrouver espoir qu’il puisse éprouver quelque chose pour moi, même s’il ne veut pas l’assumer… tenter de décrypter chacun de ses mots et gestes pour y entrevoir un espoir… penser au sandwich qu’il m’a offert le lundi avant de m’amener chez lui et me dire que c’est gentil, presque émouvant… et un instant plus tard repenser à sa froideur, à la méchanceté avec laquelle il m’a envoyé balader le mercredi quand je lui ai proposé une nouvelle révision ; repenser à la douceur de son regard la nuit de l’Esmeralda et un instant plus tard me sentir révolté, meurtri par la baffe qu’il m’a mis dans la gueule, par les mots durs et blessants qu’il a eu lorsqu’il m’a rattrapé dans les chiottes après mon doigt d’honneur…

    Mais malgré tout cela, au delà de tout, il me manque. A en crever, il me manque. Pourquoi est-il si con ? Qu’a-t-il vécu pour être si incapable de se laisser aller ? Pourtant je sais qu’il en a envie aussi, il me l’a montré, il y a en lui un vrai potentiel de tendresse… qu’est ce qui le bloque ? Une fierté masculine mal placée ?

    Sentir enfin la rage m’envahir, un sentiment d’injustice immense et inéluctable, me sentir impuissant et saturé de colère face à ce gâchis épouvantable qu’est la fin de l’histoire avec mon beau brun… oui, mon beau brun… comment est-il possible qu’il soit devenu si important pour moi alors que lui il en a rien à carrer de moi ? Réaliser que je n’ai été que son vide-couilles et me sentir brûler de l’intérieur… avoir envie de crier, de cogner… me lever presque d’un bond, marcher, marcher et marcher encore pour tenter de me calmer, pour évacuer la rancune… marcher et sentir le vent sur ma peau, le vent, ce putain de vent, qu’il s’appelle d’autan ou de la mer, toujours présent lors des grands moments de mon histoire avec Jérém. Fidèle à lui-même, le voilà se manifester alors que le mot « fin » est en train de s’écrire.

    Je l’aime, il ne m’aime pas. Il n’y a pas de solution. Je suis triste, triste à en crever, je sens les larmes couler sur mes joues et sécher dans le vent… je l’aime, je l’ai aimé, et c’est beau, de toute façon je n’avais pas le choix… je ne regrette rien, car tout ce que j’ai fait je l’ai fait par amour, y compris les erreurs… je voulais juste être bien avec lui… je suis un jeune homme bien trop naïf qui demande beaucoup trop à l’amour et aux hommes, surtout au mauvais homme… je me dis que face à la nature définitivement provisoire de toute chose, il n’y a que l’amour qui compte, tout donner pour tenter d’être bien avec l’être que l’on aime… oui, il n’y a que l’amour qui compte, le seul qui ait du sens, même quand il est fini.

    Pris dans mes pensées, j’ai marché si loin que j’en ai perdu la notion du temps : je n’ai pas de montre, je ne sais pas depuis combien de temps je suis parti ; je regarde la plage et je me rends compte que je suis peut-être plus proche de Narbonne Plage que de Gruissan. Je fais demi tour en me disant qu’il faut que je me dépêche, car Elodie doit commencer à se demander où je suis passé. Je commence à sentir la fatigue s’emparer de mes muscles.

    Lorsque j’arrive enfin au parasol, je la trouve toujours le nez fourré dans ses magazines de pisseuse.

    Je n’ai pas le temps de m’allonger sur la serviette qu’elle me branche.

    « Vas-y raconte… »

    « Tu veux que je te raconte quoi ? »

    « Bah, raconte… il était comment ? »

    « Qui, ça ? »

    « Le mec que tu t’es tapé… quoi d’autre ? »

    « Je ne me suis tapé personne… »

    « Tu me fais marcher »

    « Non, ma cousine… tu sais bien quelle cata je suis de ce coté là comme dans beaucoup d’autres… »

    « Tu déconnes… même pas une petite gâterie ? »

    « Même pas… »

    « T’as fait quoi alors, pendant tout ce temps ? T’es parti au moins trois heures… »

    « J’ai marché sur la plage, j’ai réfléchi… »

    « Arrête de te faire du mal et regarde le paysage masculin… t’aura remarqué que par ici, le bogoss ce n’est pas ce qui manque… et j’en ai même vus qui semblaient plutôt pour toi que pour moi… »

    « Je ne sais pas où tu les as vus, mais moi j’ai rien capté… et quand bien même… les beaux mecs ne s’intéressent pas à un type comme moi… »

    « …dit le petit jeune qui a couché pendant des mois avec le mec, certes, le plus con de la ville, mais presque sûrement le plus canon »

    « Arrête de parler de lui, s’il te plait »

    « Mais enfin Nico … arrête de te pleurer dessus… je te l’ai déjà dit un million de fois, tu es un gars super mignon… il faut juste que tu apprennes à croire en toi… que tu trouves un peu d’assurance… les mecs viendront à toi comme des moustiques sur une ampoule allumée dans la nuit… »

    « C’est ça, fous toi de ma gueule »

    Elle ne répond pas, préférant replonger dans les pages patinées de sa revue que continuer la discussion avec une cause perdue dans mon genre.

    Je décide de m’allonger pour me détendre. Je ferme les yeux me coupant ainsi du monde visuel pour de me concentrer sur d’autres mondes sensoriels. Je me laisse bercer par le « Concerto de la Plage », ce chef d’œuvre estival rythmé par le bruit ininterrompu de la mer, par le balancement incessant des accords du flux et du reflux ; cadencé par celui des cigales stationnés dans la broussaille à l’arrière de la plage ; ponctué par les cris parfois joyeux, souvent capricieux des enfants ; saccagé par les discours le plus souvent sans intérêt des voisins de serviette : le tout modulé par la direction artistique du vent de mer qui caresse la peau et qui susurre bien de choses à mon oreille, et à mon esprit.

    Je me laisse transporter par l’odeur de la crème solaire dont ma cousine s’est largement enduite ; contrairement à moi qui, à cause de la flemme de me badigeonner la peau d’une crème gluante, je risque en permanence le coup de soleil. Même si je n’aime pas trop en mettre sur la peau, l’odeur de la crème solaire a pour moi depuis toujours le parfum des vacances. Le sable est désormais partout, sur les serviettes, sur la peau, dans les maillots : inutile de lutter ; le soleil tape, le vent caresse. C’est la plage. Me détendre peu à peu et me sentir partir dans un petit sommeil.

    Lorsque j’émerge une demi-heure plus tard, un couple s’est installé à quelques mètres de nous. Un gars, une fille : petit couple charmant, ils doivent être ensemble depuis peu, car ils n’arrêtent pas de se faire des papouilles. Le mec est plutôt du genre bogoss, une épaisse chevelure châtain foncé coupée assez courte, un torse plutôt dessiné et bien proportionné… il a l’air gentil garçon, attentionné, il a vraiment l’air amoureux… la beauté du gars m’attire, leur intimité m’intrigue et m’excite… je n’arrive quasiment pas à en détacher les yeux mais il est tellement à sa copine que je n’arrive pas à capter son regard ne serait-ce qu’une seule petite fois… ce qui me laisse de loisir de mater à mon gré et de me laisser aller à imaginer ce beau corps musclé dans l’amour la nuit d’avant… l’imaginer faire l’amour à sa copine et par ricochet repenser à la fois où j’avais surpris Jérém en train de baiser Sarah juste avant une de nos révisions… comme mon beau brun, ce garçon est vraiment trop beau pour être hétéro… c’est sur qu’il l’ont fait la nuit d’avant, peut-être même ce matin ou entre midi et deux… la fille aussi a l’air emballée par le garçon, l’air d’avoir en permanence envie de lui… et je me dis que moi à sa place je ferais l’amour à longueur de temps à un mec pareil, si beau, si gentil, si amoureux…

    Je suis perdu dans mes rêveries et soudainement ma cousine approche la bouche de mon oreille pour y chuchoter, le ton faussement réprobateur  :

    « Qu’est ce que tu regardes, mon cousin ? »

    Moi, du tac au tac, sans même détourner le regard de la scène sensuelle à laquelle j’assiste avec bonheur et excitation : « Les mouettes, ma cousine, les mouettes… »

    « Je me disais bien que l’ornithologie était une science qui pourrait retenir ton attention… »

    « Tout comme que la tienne, si je ne m’abuse » je lui réponds.

    « Tout à fait, tout à fait » - conclut-t-elle, associant un ton de voix ironique à une expression de plus sérieuses, dans un contraste qui me fait esclaffer de rire. Heureusement qu’elle est là. Sans elle je serais en train de pleurer dans ma chambre à St Michel. Grâce à elle je suis sur cette plage en train de mater du bogoss et d’en rigoler avec elle. Vraiment, j’ai de la chance de l’avoir.

    Je continue de les regarder… comment je voudrais qu’il soit là avec moi, comme ce bogoss à coté de cette fille chanceuse, en train de me faire des câlins… je sais que je rêve les yeux ouverts et que je me fais du mal, mais j’ai si envie de sentir ma peau contre la sienne…

    Comment je voudrais qu’un sms arrive, qu’il me demande où je suis, qu’il vienne me rejoindre… dans un élan désespéré, je tire mon portable du sac de plage et je le consulte… hélas l’écran reste inexorablement muet… je sais que ce n’est qu’une illusion, que je prends mes rêves pour des réalités, pourtant je ne peux pas m’empêcher de me sentir déçu et humilié… je me dis qu’après ce qui s’est passé vendredi, il me doit bien un sms…

     

    Le 18 août dernier, l’histoire de Jérém et de Nico a fêté son premier anniversaire. De nombreux épisodes ont été publiés et au moins autant sont en chantier avant le dénouement final. Des épisodes très chauds, parfois bouillants, alterneront des épisodes plus sensuels, introspectifs… Nico n’est pas qu’une machine à baiser et l’histoire avec le beau Jérémie ne sera jamais simple.

    A l’occasion de ce premier anniversaire, je trouve qu’il serait sympathique que ceux qui le veulent puissent partager avec les autres lecteurs le souvenir, le moment, la scène, l’image, la situation, la baise les plus marquants, les plus chauds, les plus emblématiques dans les épisodes publiés jusqu’ici.

    Tous ceux qui laisseront des commentaires avec leur mail, recevront l’épisode suivant en avant-première dès son achèvement.

    Merci pour vos commentaires, les positifs comme les négatifs. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais chaque commentaire participe à faire évoluer l’histoire et à gratifier l’auteur pour son travail. Merci pour l’intérêt que vous portez à cette histoire.

     

     


    38.2 – Gruissan 2

     

     

    Il arrête le moteur, il enlève son t-shirt, et miam miam, il dévoile un petit physique pas trop musclé juste comme il faut… une fois la braguette ouverte, il sort une queue plutôt convenable de son boxer... il bande déjà...

    Je me penche sur son entrejambe et je commence à lui polir le gland pendant qu'il continue de fumer... à un moment je sens sa main se poser sur le cou et exercer une pression pour que j'aille plus loin... aaaaaaaah j'ai trouvé ça... terriblement excitant...

    Sans que je lui demande, sa main glisse sous mon t-shirt pour aller caresser les tétons, et là je suis fou, j’accélère mes allers et venues sur sa queue et je sens que je lui faisais de plus en plus plaisir avec ma bouche...

    C’est pas très glamour, mais je m’arrête un instant pour lui dire "Tu me dis quand ça arrive, tu viens pas dans ma bouche"; il me dit que c'est ok.... putain que c'était bon de sucer ce gars!

     

    Jour après jour, je profite de la plage de Gruissan. Et de la distance de Toulouse. De la distance avec Le Garçon.

    Rester de longues heures sous le parasol qui a du mal à tenir en place sous les assauts du vent de mer… et lorsqu’un jour une rafale particulièrement coriace arrive à l’arracher, se taper un fou rire avec Elodie en lui courant après jusqu’à la mer et en le récupérant juste au bord de l’eau ; passer des heures à bouquiner, se découvrir une belle passion pour la trilogie des Fourmis ; et pendant que ma cousine rôtit au soleil et feuillette ses magazines de gonzesse, repartir à l’eau, retrouver à chaque fois l’intense bonheur d’être bercé par la mer, ressentir si nettement la sensation de liberté et de bien être de mon corps en contact avec l’élément liquide.

    Essayer de regarder les filles, devoir admettre une fois pour toutes que définitivement elles ne m’intéressent pas le moindre du monde… me demander pourquoi est-ce que j’aime les mecs… me dire que ma vie serait tellement plus facile si ce n’était pas le cas… et puis voilà le beau torse et le sourire charmeur d’un bogoss qui me rappelle au présent, à moi-même.

    Et alors me voici reparti à mater les garçons sans répit, m’enivrant de leurs beautés, de ces petits aperçus de leurs vies que j’entrevois parfois au travers de petites scènes ou de simples gestes que je capte au hasard du quotidien de plage, comme en caméra cachée…

    Marcher parfois avec ma cousine, quand elle veut bien se décoller de sa putain de serviette, et en marchant refaire le monde. Alterner déconnade déjantée avec des conversations quasi-philosophiques sur la vie, les gens, leurs relations, l’amour. Parler, de tout, de rien, m’ouvrir à elle comme jamais. Me sentir bien. Me sentir à l’aise. Me sentir « normal », avec elle. Sentir dans ses mots et dans sa façon de me comprendre qu’être pd ce n’est pas une tare.

    Quitter la plage en fin d’après-midi, faire deux courses, rentrer à l’apart se faire à manger, tout est prétexte pour rigoler, un paquet de fusilli qui tombe et explose sur le carrelage de la cuisine et que l’on passera une soirée à ramasser… une pizza oubliée au four… rien n’est grave avec Elodie, tout se prête à déconner, on ne compte plus les fous rires pour un oui ou pour non…

    Partager plein de trucs, des confidences, dans les deux sens, organiser avec elle ce voyage à Londres, mon premier voyage à l’étranger pour aller à la rencontre de Madonna lors de sa dernière date à l’Earls Court  le 12 juillet… acheter mon billet d’avion, mon ticket, réserver ma chambre d’hôtel sur Internet… c’est grisant ce que l’on peut désormais faire avec un clavier et une souris…

    Le soir on sort. Souvent on retourne à la plage regarder le jour s’éteindre sur l’eau… on s’assoit sur le sable, en silence. Devant le spectacle de l’immensité éternelle des éléments,  je laisse vaguer mes pensées… par moments je me sens submergé par la tristesse, par l’angoisse, par les larmes… avoir envie de pleurer, encore… Elodie s’en rend compte, elle a toujours le bon mot pour me remonter le moral, elle me serre dans ses bras, je suis son petit cousin et je le serai à jamais…

    Chaque soir nous allons faire un tour sur le port de Gruissan. Tout lui raconter de mon histoire avec Jérém, même ce que j’avais eu honte de lui raconter avant… sentir sur moi encore et toujours sa bienveillance, me sentir bien. Un soir, je finis par lui parler de Stéphane…

    « Je suis contente pour toi, mon cousin… ce mec a vraiment l’air cool…»

    « Mais il va partir loin… »

    « Le plus important à mon sens que grâce à ce mec tu as enfin compris et testé qu’il n’y a pas que Jérémie comme mec sur Terre… »

    « Oui, mais Jérém je n’arrive pas à me le sortir de la tête… »

    « Tu dois juste te dire que tu es charmant comme tout et que tu mérites un gentil garçon comme toi »

    « Je ne sais même pas comment Stéphane a pu s’intéresser à moi… »

    « Parce que tu es un beau garçon et que tu es quelqu’un de touchant, ça se voit au premier coup d’œil »

    J’ai toujours eu des complexes par rapport à mon physique. Cela était sûrement dû au fait que je me comparais inconsciemment au physiques plutôt musclés des garçons sur lesquels je flashais en général… alors je finissais toujours par me dire qu’à coté d’eux, je n’existais tout simplement pas.

    « Et puis il y a eu Jérém… » amène Elodie.

    « Il ne m’a jamais dit comment il me trouvait » je rétorque.

    « Si un canon comme lui accepte de baiser aussi longtemps avec un mec comme toi c’est que quelque part tu ne dois pas être si moche… » insiste-t-elle.

    « Ou alors tout simplement que je suis à porté de sa queue, bien soumis et docile… ».

    « Mais ensuite il y a eu Stéphane » dévie-t-elle « lui il t’a trouvé à son goût, il te l’a clairement fait comprendre… il te l’as carrément dit… ».

    Elle a souvent des arguments imparables. Elle capte tout ce que je lui raconte, même ce qui se cache entre les lignes ou derrière les mots, même ce que je lui dis pas. Elle a le sens de la synthèse. Et une cohérence d’esprit remarquable. Je l’aime. Je la déteste. Oui, elle a raison, Stéphane m’a trouvé à son goût, autant sous l’aspect physique que dans mon être profond.

    Pendant toute la durée de ces vacances, Elodie n’aura cesse de me faire prendre conscience, en m’obligeant à me regarder attentivement, que vraiment je pouvais plaire. Elle, tout comme Stéphane, semble avoir vu des choses en moi dont j’ignorais jusqu’à là l’existence. Quelque chose de gentil, un coté touchant. Elle m’a même raconté que des amies à elles avaient flashé sur moi.

    Un soir qu’on s’apprête à sortir, on tombe l’un sur l’autre alors qu’elle vient enfin de quitter la salle de bain. Elle me regarde avec tant d’insistance qu’elle finit par me mettre mal à l’aise. Je ne sais pas si elle se moque de moi parce que j’ai un truc de travers ou si elle va juste sortir une connerie des siennes…

    « Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? » je finis pas lui demander, un brin agacé.

    « Tu sais que t’es vraiment bomec ? » elle a l’air sincère.

    « Tu crois ? »

    Sans tenir compte de mes mots, elle enchaîne :

    « Très joli ton t-shirt noir… ça te va super bien, ça souligne bien ton cou dégagé et ta chute d’épaules… n’en doute plus, mon cousin, tu es bomec… il faut juste arranger ça… » fait-elle en passant une main dans mes cheveux trop sagement coiffés et en m’entraînant dans la salle de bain.

    Elle me cale devant le miroir et s’enduit copieusement les mains de gel fixant : ses doigts s’enfoncent dans ma tignasse et commencent à la trifouiller vigoureusement, longuement mais sans but apparent : en quelques secondes, sous mes yeux d’abord sceptiques, mon désastre capillaire prend une toute autre allure ; lorsqu’elle a terminé, exit la coupe bien sage, je ressemble enfin à quelque chose.

    « Waaaa… le bogoss… » fat-t-elle en me regardant dans le miroir « dommage que t’es mon cousin… »

    Là, je trouve qu’elle en fait trop. Je pense que finalement elle se moque de moi. Je l’ai dit, je suis complexé sur mon physique et donc un brin susceptible sur ce terrain.

    « Arrête de te moquer de moi… »

    « Je ne me moque pas du tout… » enchaîne-t-elle en me mettant une bonne tape, inattendue et bruyante, sur les fesses « mate-moi un peu ce petit cul à croquer… met un bon coup de déo, tu vas emballer ce soir, et crois moi, je ne rigole pas… »

    C’est ce soir là que je me suis senti sexy dans les yeux de ma cousine. Personne ne m’avait jamais fait autant de compliments.

    Je la regarde à mon tour. Elle est class, ma cousine. Bien roulée, bien sapée, maquillée simplement, hyper féminine… pas étonnant que pratiquement chaque soir elle ait des touches… au point qu’on en a fait un jeu entre nous… on s’assoit à a table d’un café, dans un pub, au comptoir d’une boite de nuit. Elle repère un gars qui lui plait, elle accroche son regard tout en simulant avec moi une complicité de couple… quand elle est à peu sure de son coup, elle me demande de partir dix minutes chrono en sortant le portable de ma poche, genre coup de fil urgent… le pari c’est qu’en mon absence elle va arriver à harponner le gars malgré le fait qu’on est censé être ensemble… autant dire que je n’ai pas souvent gagné le pari… si ce n’est jamais…

    Elle a le contact facile, elle est avenante, souriante, les gars sont attirés comme des abeilles sur le miel. Et ce sont souvent des gars plutôt pas mal. Je suis un peu jaloux d’elle. De voir tous ces beaux gars qui ont envie de coucher avec elle… putain, je pouvais en avoir la moitié, ou un seul, qui s’intéresse à moi… il suffit que je parte dix minutes que ça y est, lorsque je reviens je la trouve en train de causer avec le gars qui la matait juste avant… la voilà feindre un instant d’embarras, prendre congé du typé, et me rejoindre pour quitter précipitamment les lieux…

    Sacrée Elodie… oui, elle a des touches pratiquement tous les soirs… mais si elle s’amuse à faire du gringue aux gars, elle ne va jamais plus loin… c’est un jeu entre nous pour rigoler mais elle ne veut pas me laisser seul… du moins jusqu’au soir où elle flashera sur le regard de feu de Daniel, un charmant brun avec une barbe bien dessinée, une jolie chemisette largement ouverte sur un torse en V légèrement velu… une peau mate à faire craquer un saint… je suis encore là et déjà elle le mate sans vergogne…

    « Putain qu’il est beau ce type » me balance-t-elle de point en blanc dans la conversation pendant que je lui parle de tout autre chose.

    « Il te plait vraiment ? »

    « Plus que tous les autres gars que j’ai dragué les autres soirs… »

    « Alors fonce, ma cousine… »

    « Arrête, je vais pas te planter là comme un con »

    « Peut être pas toi, mais moi oui… »

    « Comment ça ? »

    « Je me casse, de toute façon je me rends compte que entre nous c’est fini, tu as flashé sur un autre mec » je lui balance, en me levant de ma chaise et simulant une scène de ménage.

    « Arrête de faire le con, Nico… » rigole-t-elle.

    « Amuse toi bien ma cousine, ce soir tu as permission »

    « Nico… »

    « Il n’y a pas de Nico… »

    « Ok, casse toi en vitesse alors… » elle rigole.

    « Envoie juste un sms pour me dire si tout se passe bien » je lui chuchote à l’oreille avant de partir.

    Je quitte le local en passant juste à coté du beau brun qui a assisté à toute la scène. J’évite de le regarder, je suis trop jaloux d’elle ! En fait je ne suis pas tant jaloux du fait d’avoir des touches auprès de gars plutôt à mon goût… là ou je suis jaloux d’elle c’est que, contrairement à moi, elle ose… certes en étant jolie fille, c’est plus facile d’aller vers les garçons qu’en étant pd… disons que la démarche est moins risquée… mais quand même… j’ai l’impression que même si un mec se jetait sur moi, je trouverais le moyen de douter… il pourrait carrément me faire du rentre dedans que j’aurais envie de fuir… il n’y a que Stéphane qui a su s’y prendre… mais Stéphane avait un allié d’envergure… un allié à quatre pattes…

    Je passe à coté du brun et j’évite de le regarder car en plus il a un truc, ce type, un coté ténébreux… un coté Jérémie T qui me trouble… de toute façon je trouve que tous les bruns charmants et ténébreux ont un coté Jérémie T… laisse tomber… vite dehors, vite marcher dans la fraîcheur de la nuit, marcher pour relâcher la pression, marcher pour chasser la mélancolie que ce soir là me happe si fort dès que je m’éloigne de ma cousine… marcher tout seul autour du port de Gruissan à cette heure tardive, marcher seul sans croiser personne, le vent sur la peau, marcher dans la nuit douce de ce début d’été… m’asseoir sur un banc et me poser tant de questions, des questions que je fuis depuis que je suis avec Elodie, des questions que sa présence arrive à anesthésier mais qui sont toujours là en moi, tapies dans l’ombre de mon cœur et prêtes à ressurgir dès que la solitude leur en donne l’occasion…

    Jérém, où es-tu ? Tu dors avec qui ce soir ? Te reverrais-je un jour ? Pourquoi m’as-tu mis dans ton lit si c’est pour que ça se finisse de cette façon ? En me faisant défoncer sans ménagement dans des chiottes puantes ?

    Me rendre compte qu’au fond j’ai toujours envie de lui et rien que de lui, mais que j’ai envie d’autre chose que ça… j’ai envie de Jérémie avec la douceur d’un Stéphane…

    Me rendre compte que si jusqu’à Stéphane je me suis interdit de vivre des aventures, c’est à cause de cette peur insensée de gâcher notre histoire… me rendre compte que tout ça c’est juste dans ma tête… oui, notre histoire… quelle histoire ? Je suis célibataire je l’ai toujours été, jamais Jérém m’a demandé quoi que ce soit… sauf me montrer un comportement étrangement possessif en revenant de l’Esmé la dernière fois… stop Nico, tu ressasses sans cesse les sentiments contradictoires que t’inspire ce mec…

    Et en ce moment précis, assis seul dans la pénombre sur un banc du port de Gruissan, repenser avec déchirement à la nuit où j’ai tenu Jérém dans mes bras, au petit matin où je me suis réveillé dans ses bras… en avoir le vertige tellement cela me semble loin et presque irréel… et dans un sursaut de survie, telle une bouée à laquelle je m’accroche pour ne pas me noyer, sentir une irrépressible envie de revenir dans le quartier de la Halle aux Grains, me retrouver dans le canapé de Stéphane, dans ses bras, tellement cela me semble enfin possible, à porté de main, beau et réconfortant…

    Je me rends compte que depuis notre rencontre, je n’ai pas eu le temps de réaliser combien ce moment a été intense… dès le lendemain, avec le bac, Jérém est revenu envahir ma vie, mon esprit… le samedi on partait à Gruissan avec Elodie… mais là, dans cet instant de solitude nocturne, je me dis que j’ai vraiment envie de le revoir… plus que Jérém… j’ai plus besoin de tendresse que de baise…

    Regretter de ne pas avoir pris avec moi ce bout de papier avec son 06, j’aurais bien envie d’échanger quelques messages avec lui… repenser avec bonheur à la tendresse qu’il a su me montrer en cette première et unique rencontre… repenser au moment où je me suis retrouvé dans ses bras après la galipette, à cette sensation de bien être, à la chaleur de son corps contre le mien, à ses caresses, ça m’a fait trop de bien… retrouver refuge dans sa gentillesse, dans sa bienveillance… avoir envie de cela… de câlins, me dire que je mérite cela et que ça fait un bien fou que de pouvoir penser que à une heure et demie de route de là ou je suis en ce moment, à dix minutes à pieds de chez moi, il existe un charmant garçon prêt à me donner ce bonheur… quel dommage qu’il soit sur le point de partir si loin… ça fait du bien aussi de savoir que je ne suis pas une bête rare, qu’avec un garçon on peut envisager autre chose que des baises bien chaudes suivies de séparations bien glaciales… savoir qu’il y a des garçons pour qui je peux être autre chose qu’un vide couilles… des garçons avec qui je peux partager plus qu’un lit… des garçons avec qui je pourrais être… en couple…

    Ah, ce Stéphane, rencontre inopinée, furtive mais si marquante… rencontre qui aura été une révélation pour moi… la révélation qu’il faut que j’oublie mon beau brun et que je me donne la chance de rencontrer le garçon qui me rendra heureux. Que je peux rencontrer un garçon et tomber amoureux sans que cela ne me soit reproché… tomber amoureux l’un de l’autre.

    Etre à deux doigts d’appeler maman pour lui demander de me donner le numéro de portable d’un pote que j’ai noté sur une feuille restée sur mon bureau… hélas l’heure est bien trop tardive, elle s’inquiéterait et puis elle poserait plein de questions auxquelles je n’ai vraiment pas envie d’entendre, qu’elles soient verbalisées ou juste laissées sous-entendues dans le ton de sa voix…

    Promettre à moi-même que je lui enverrai un sms dès que je serai à Toulouse… et un instant plus tard, l’élan de ma résolution déjà retombé, me surprendre à craindre la réaction de Stéphane… ne pas savoir quoi écrire… me dire qu’une semaine après notre rencontre, il aura déjà rencontré d’autres garçons avec qui il aura fait bien plus que du touche pipi, me dire qu’à l’heure qu’il est il m’a peut-être déjà oublié…

    Et au milieu de tout ça revoir le visage de Jérémie, son regard touchant et presque tendre pendant qu’il jouit en moi…

    Jérém… Stéphane… Jérém… Stéphane… je suis au milieu d'un croisement de ma vie et je ne sais pas quelle direction prendre…

    Il faudra quinze ans plus tard pour que deux charmants garçons chantent un texte qui exprime assez bien mon état d’âme de ce moment précis :

     

    « Quand les souvenirs s'en mêlent, les larmes me viennent,
    Et le chant des sirènes me replonge en hiver
    Oh mélancolie cruelle, harmonie fluette, euphorie solitaire »

     

    Le matin suivant je me réveille seul dans l’appartement et je me souhaite le bonjour comme je me suis souhaité la bonne nuit : avec une bonne branlette. Elle a le double pouvoir de détendre mon esprit et de me faire replonger dans un dernier petit sommeil matinal. C’est le bip du portable qui me réveillera définitivement. Un sms vient d’arriver. C’est Elodie.

    « Tout va bien, je rentre vers midi, je te rejoins à la plage ».

    Sacrée Elodie… à 15 heures elle est à la Mateille. Lunettes noires cachant la moitié de son visage, elle s’allonge lentement sur la serviette qu’elle vient d’étendre sur le sable. Elle me raconte un peu sa nuit. Je suis heureux pour elle car, sans qu’elle me livre les détails, je comprends qu’elle a kiffé grave… son récit ne fera qu’attiser un peu plus mon sentiment de solitude de la veille, me faisant ainsi ressentir violemment l’envie du contact avec un autre corps, avec la chaleur et la douceur d’une autre peau…

    Non, je n’ai pas tous les détails de sa nuit, mais je devine qu’elle a du faire des folies de son corps car son programme de l’après-midi est encore moins « physique » que l’habituel bronzette-magazines… cet après-midi là, c’est carrément carpette sur la plage… après s’être copieusement badigeonnée de crème solaire, elle s’endors sur sa serviette. Je pars alors à l’eau, je nage un peu, je m’amuse… une demi heure plus tard je me balade sur la plage.

    Je me promène longuement vers l’est, je me balade à la recherche de la paix, à la recherche de moi-même. Je marche tellement que j’arrive à proximité des Ayguades. De loin déjà, j’ai repéré un filet tendu à quelques dizaines de mètres de l’eau autour duquel des mecs sont en train de jouer au beach volley. Je décide de m’approcher un peu, d’autant plus qu’un petit public commence à s’amonceler autour de cette animation impromptue…

    J’avance à grands pas, avide de caresser du regard leurs peaux bronzées, leurs corps de jeunes mecs dans la fleur de l’âge et de la beauté… au fur et à mesure que je m’approche et que j’arrive à mieux distinguer leurs silhouettes et leurs visages, je me fais la réflexion qu’à bien regarder, ils ne sont pas tous canons, certes, mais qu’ils ont tous à mes yeux, à minima, l’attrait de la jeunesse insouciante de leurs 20-25 ans… ils sont en bande, en meute, et chacun possède au moins un truc qui m’attire : ça peut-être un simple regard, un beau visage, un joli sourire, une attitude de mec, une jolie chute d’épaules, une nuance de couleur de peau, une irrésistible vibration de voix dans laquelle se mélange une note encore insouciante à une autre déjà bien virile ; deux fesses bien rebondies moulées par un short de bain ; une façon d’élancer son corps pour atteindre la balle ; un filet de transpiration naissant dans le creux du cou et dégoulinant dans la ligne médiane du torse, me rappelant le souvenir encore vif d’un certain lundi après midi où mon beau brun avait été en nage pendant des ébats plutôt épiques… un mot balancé à un pote, relayé par la bande, une moquerie faisant appel à un épisode récent, vérité ou plaisanterie je ne saurais dire, étant étranger à leur bande, un mot balancé en plaisantant à l’un des mecs et semblant faire allusion à une expérience sexuelle avec une nana levée en boite la nuit précédente… un simple mot offrant au garçon curieux que j’étais un petit aperçu de cette vie, de cette amitié, de cette complicité de mecs qui m’intriguait tant…

    Je les regarde avec une vue d’ensemble, je m’imprègne de la beauté de cette scène de jeux, de vacances, cette image m’offrant en plus de leur beauté individuelle, le supplément de charme de leurs interactions, le nombre et la diversité de leurs charmes de jeunes mecs se mélangeant dans mon esprit et créant une sorte d’aura les enveloppant tous autant qu’ils sont et dégageant une sorte d’attirance globale, diffuse et débordante ; c’est comme dans un magasin, dans une vitrine expo de vêtements ou de beaux objets, à bien regarder on est attiré par l’ensemble sans que cet attrait ne se focalise sur un seul… c’est exactement la même chose pour ces garçons, sur qui, à quelques exceptions près, je ne me retournerais pas forcement en les croisant seuls dans la rue… mais là, en nombre, torse nu, pris dans le même coup d’œil, ils me paraissent à peu près tous désirables…

    Pris dans mes rêveries, je ne me rends pas compte que le jeu s’arrête un instant et que l’un des mecs s’éloigne du filet pendant qu’un autre gars arrive pour le remplacer… lorsque je réalise le manège, je me dis illico que jusqu’à là je n’avais encore rien vu…

    Car c'est là qu'IL était...Quand je l'ai vu, je me suis dit : "tiens, voila Top Gun". Ma mémoire a immédiatement fait appel à un souvenir bien précis, au personnage d’"IceMan", joué par Val Kilmer dans Top Gun et à la fameuse scène du Beach volley… c’était le même mec, avec les lunettes de soleil a la Top Gun justement, les cheveux coupés courts, plus courts que ceux de Kilmer dans le film et non pas coiffés en brosse, mais avec une petite barbe bien taillée en plus. Avec un short de bain bleu dont l’élastique tombait juste au dessous d’une chute de reins spectaculaire… un brun avec la mâchoire carrée comme les mecs que l’on voit dans la pub des parfums, avec des pectoraux et des abdos superbement dessinés, des beaux mollets musclés, légèrement poilus dépassant de son short de bain, témoins d'une activité sportive régulière genre foot ou rugby… un physique à la Jérémie T, quoi…

    Dès que j’ai flashé sur lui, plus personne d’autre n’existait autour… mes jambes se sont immobilisées toutes seules et ce n’est qu’au bout d’un petit moment que j’ai réalisé que j’étais là, planté au milieu de la plage, en train de mater un super bogoss avec la langue pendouillant jusqu’au sol genre personnage dans Allie McBeal…

    Je m’avance un peu à l’écart, je m’assois sur le sable, faisant mine de mater la mer, dans une position stratégiquement conçue pour pouvoir observer le petit match de bogoss.

    Putain de putain de putain qu’il est beau… le genre de mec vers qui je me sens attiré d’une façon viscérale… inévitable… violente… je le regarde et j’ai juste envie de l’avoir en bouche, de l’avoir en moi, de le faire jouir…

    J’ai illico eu envie d’en savoir plus sur sa vie, ce qu’il aime, avec qui il couche, et son petit nom avant tout… j’avais vraiment l’impression de regarder mon beau brun, même si le mec en question était plutôt châtain clair, et je me suis dit que ce mec était tout à fait le genre de mec à s’appeler Mathieu, Romain ou Guillaume ou Florian… un prénom de bogoss… cependant, certainement à cause de la ressemblance d’attitudes masculines, bien que à peine plus âgé que mon ancien camarade de révisions, Jérémie est le premier nom qui m'est venu a l'esprit… tout simplement je trouvais que ça lui allait comme un gant... il avait tout a fait cette bonne petite gueule et attitude du mec qui sait très clairement qu'il est bogoss, et avant même qu'il parle, j'étais sur que c'était ce genre de "p’tit con" qui se la pète... le mec qui a le swag, quoi… Et ça c'est vite confirmé.

    Le petit match de beach volley se poursuivait, je n’avais plus d’yeux que pour lui, je le regardais courir pieds nus sur le sable en admirant la perfection de son anatomie en mouvement.

    La balle touche le sol et c’est à son tour de la remettre en jeu. Evidemment, voilà le mec qui a tout pour lui, le gars qui, en plus d’être beau comme pas permis, il est habile de ses jambes et de ses bras : le voilà s’élancer avec assurance et exécuter un lancer de balle précis et puissant dirigé juste au milieu de camp adverse. Au gré des mouvements de bras des joueurs, la balle rebondit plusieurs fois d’un coté et d’autre du filet et finit par toucher le sable du camp adverse à celui du beau gosse à lunettes noires grâce à un smash asséné par… ce même beau gosse !

    Son équipe garde le service et c’est désormais au tour de l’un des gars de son équipe de remettre la balle en jeu. Et c'est la que j’ai vite compris que ce mec était la "star" du coin... Il se tourne vers le mec qui tenait la balle et commence a se moquer de lui en disant qu'ils ne réussirait pas un aussi beau service que le sien juste avant. Clairement, il était dans le rôle du "kéké" qui veut en mettre plein la vue a ceux qui l'entourent. Je le soupçonne évidemment de l'avoir fait exprès pour se faire remarquer par les nanas assises dans le sable en train d’assister au match et accessoirement de mater du beau torse de mec (à moins que ce ne soit le contraire). Ce dont je pense il ne se doutait pas une seule seconde à ce moment là, c'est que celui qu'il impressionnait vraiment c'était plutôt un jeune pd complètement sous le charme et qui s’imaginait bien lui faire tous les trucs les plus torrides qu'il m'aurait demandé, sans problème !!!

    Toujours est-il que, parmi les mecs su camp adverse, il y en a un qui, semblant résumer l’opinion générale, a commenté : "Ahhhhhh, tiens, Jérémie, toujours à frimer celui-la !!!" Bingo, c'était bien Jérémie son prénom (c'était obligé, il avait la bonne gueule pour ça !!!), et c'était bien le "p’tit con" de la bande qui se la pète...

    Ce qui me faisait littéralement craquer c’était son sourire... pas un sourire "parfait" ultrabright, non, mais ce sourire juste assez lubrique, bien sur de lui, genre "je suis un dieu un pieu", le sourire du mec fier de sa queue et qui veut le faire savoir. P’tit con de p’tit con, va...

    Dans une espèce de réalité virtuelle créée de tout pièce en rêvant les yeux ouverts, je m’imagine avec une certaine excitation à quel point ce petit con sexy doit être fier de sa queue, comment sous les douches après les sport (foot ou rugby, il doit jouer à un truc de ce genre), il doit comparer sa bite à celle des potes… je m’imagine comment il doit être frimeur dans un lit avec une nana, jeune mâle se pavanant de ses attributs, de sa puissance sexuelle… je l’imagine tour à tour, fier de sa queue car bien gâté par la nature ou alors si frimeur justement car pas assez gâté par la nature… je me retrouve à imaginer que un si beau mec en a une petite, ou qu’il bande mou, ou qu’il vient trop vite, il doit complexer pour cela et compenser son malaise par cette attitude de kéké… quoi qu’il en soit, je me dis que je prendrais bien le risque de fouiller dans son short de bain…

    Le pote de Jérémie 2 finit par remettre la balle en jeu avec un service honorable mais moins spectaculaire que celui du petit con frimeur ; le match continue alors jusqu’à que ce soit à nouveau le tour de Jérémie 2 de relancer le jeu. Sous les quolibets des potes de l’équipe adverse, le bogoss s’illustrera dans une nouvelle action menée avec précision et assurance : la balle de service touche direct le sable du coté du camp adverse : c’est la balle de match ; son équipe a gagné.

    Les deux équipes se rejoignent et s’échangent des tapes dans les mains, des accolades, se disent au revoir. L’équipe perdante se prépare à partir. Une partie des nanas se lèvent, les deux groupes vont se séparer. Jérémie 2 claque la bise à chaque mec et à chaque nana.

    Ahhhh, cette complicité, à la limite de l’ambiguïté, dont les hétéros bien dans leurs baskets et dans leur caleçon ne se privent pas et que toujours m’a inspiré et m’inspire tellement d’idées déplacées… sentir une agréable sensation de bien être en les regardant, imaginer le parfum et la douceur de leurs torses nus, certains imberbes, d’autres plus ou moins velus… me sentir attiré par leur… masculinité… c’est ça que j’aime, je ne peux rien y faire… ce sont les garçons qui m’offrent du bonheur, les garçons et rien que les garçons… ma fantaisie très vive fait que, derrière une simple bise que jamais je n’oserai faire à un copain et qu’eux s’autorisent sans vergogne, je me retrouve de suite à imaginer ces mêmes garçons dans des situations plutôt tendres, s’échangeant des bisous passionnes, des caresses… et parfois se laissant aller, pourquoi pas, à des trucs plus torrides…

    Leur gestes entre potes me font penser à la complicité de Thibault et Jérém sur le parking de l’Esméralda, lorsqu’on se dirigeait vers la 205 et que j’imaginais que Thibault serait de la partie pour nos révisions nocturnes…

    En s’éloignant, les gars de l’équipe adverse le saluent, telle la star, en lançant presque d’une seule voix "Au revoir, JEREMIE !!!", et lui de saluer à son tour en se la pétant bien... P’tit con de p’tit con, va...

    Je suis toujours assis sur le sable et je n’ai pas envie de partir. Qu’est ce qu’il me plait ce mec… juste un petit bémol qui n’en est pas un, juste une réserve… j’attends depuis le début qu’il veuille bien ôter ses lunettes de soleil noires… certes des lunettes noires ça fait bogoss… mais parfois le regard qu’il cachent peut être décevant… j’en ai parfois fait l’expérience… alors le doute subsiste dans mon esprit et la curiosité de découvrir ce dernier détail de son anatomie (si on fait abstraction de celui, bien gardé, de ses parties de mec), est à son paroxysme…

    Je le regarde s’allonger sur la serviette, juste à coté d’une nana blonde, une très belle nana si on se réfère aux canons des mecs hétéro… une blonde à la plastique parfaite, une belle pintade… une pintade qui sait ce qu’elle cherche… dès que l’Apollon s’est allongé, elle commence à lui caresser le torse avec juste deux doigts, en insistant bien entre la région au dessous de son cou jusqu’au nombril… sans gêne, elle descend encore plus, jusqu’à la lisière de son short de bain… à un moment j’aurais même juré que les bouts de ses doigts se faufilaient par moments sous l’élastique à la recherche de quelque chose de précis… salope ! Touche pas à cette perfection au masculin ! Le pire c’est que pour être si désinvolte, elle doit en être en manque… et si elle en est en manque, c’est qu’elle y a goûté… putain de gâchis ! Un mec aussi beau avec une grognasse pareil ! Rien que de l’imaginer en elle ça me donne envie de gerber…

    Jérémie 2 se laisse faire pendant un petit moment sans réagir. Je me dis qu’il doit aimer… mais à un moment je suis surpris et soulagé et même heureux de voir sa main à la peau bronzée saisir la main blanche de la blonde, la dégager ; je le vois relever le buste, se mettre en position assise et là… et là… et là voilà, ses deux mains se portent de part et d’autre des lunettes de soleil… ça y est, il finit par les ôter…

    Et là c’est carrément le choc… un regard clair d’une beauté à couper le souffle, des paupières du genre tout légèrement bridés, retombant pour ainsi dire lourdement d’une part et d’autre suivant une ligne oblique, ce qui donnait à son expression un coté détaché, considérant le monde avec un brin de mépris et d’arrogance du haut de sa jeunesse insolente, un éclat un rien sexy…

    Il se lève et il part à l’eau en laissant la blondasse en plan, rapidement rejoint par tous les mecs de son équipe. Les beaux corps de jeunes mecs se jettent dans l’eau et disparaissent partiellement dans les vagues avant de refaire surface… je les regarde nager et faire les cons dans l’eau… c’est beau à en pleurer… ils y restent un petit moment pendant lequel je ne peux pas les quitter des yeux, tellement je suis sous le charme…

    Ils reviennent. Le voilà émerger de l’eau, Jérémie 2, beau comme un Dieu, la peau bronzée dégoulinante d’eau, le torse en V, ses épaules bien bâties, sa gueule d’ange viril… j’en ai des frissons dans le ventre… il avance vers sa serviette et accessoirement dans ma direction, puisque je suis légèrement à l’écart… à un moment non regards se croisent… immédiatement je baisse les yeux… je les relève un instant plus tard… il me regarde toujours… je soutiens son regard, mais pas longtemps… je baisse mes yeux à nouveau mais je sens toujours son regard sur moi… est-ce qu’il est vexé ?

    Ca a été très court, pourtant je crois bien qu’il me regardait… cependant je n’ai su déceler aucune sorte d’expression dans son regard… pas la moindre trace d’un beau sourire, ses traits sont restés immobiles… et je sais déjà par instinct que quand un mec me regarde fixement sans amorcer le moindre sourire c’est qu’il est vexé car je l’ai trop maté…

    Je me dégage de cette situation en partant à l’eau à mon tour sans plus chercher à le mater. J’y reste un petit moment en le cherchant discrètement de loin du regard. C’est moins dangereux. Il a remis ses lunettes noires s’est allongé sur la serviette a coté de la blonde qui semble désormais lui foutre la paix. Ce coup-ci je ne resterai pas longtemps dans l’eau, impatient comme je suis de passer à hauteur de sa serviette, tout en restant au bord de l’eau, pour voir la bête d’un peu plus près… sa serviette est à peu près à dix mètres du bord de l’eau… tous ses potes sont allongés en train de faire bronzer leurs beaux corps au soleil… je me dis que je ne cours aucun risque et que je peux mater à ma guise…

    Je suis pile en train de passer devant sa serviette et de le détailler à fond que, comme si je l’avais appelé ou si je lui avais balancé de l’eau à la figure, il relève le buste, il tourne la tête vers moi, il remonte ses lunettes sur la tête, il plisse les yeux comme pour se foutre de moi… il a même un mouvement du cou vers l’avant… sur le coup je me dis que son attitude ressemble à un reproche silencieux, mais bien musclé et menaçant… je me dis que là il est clairement vexé… je ne sais plus où me mettre… je rattrape mon regard à toute vitesse, je baisse mes yeux, je coupe le contact visuel... l’attitude coupable, humilié, l’air vraiment con…

    J’ai vraiment trop insisté… il a du mal le prendre… je ressens un frisson désagréable dans le dos à l’idée qu’il puisse se lever et venir me chercher des noises… en plus il y a tous ses potes… bon, oki, on est sur une plage bondée de monde, je ne crains pas trop la castagne… mais ça peut quand même mal tourner, ne serait-ce qu’à la honte, à l’humiliation cuisante…

    Et puis, comme un éclair, je ressens une autre impression chatouiller mon esprit… soudainement j’ai l’impression que ce que j’ai vu dans son regard pourrait bien vouloir dire autre chose qu’un reproche sur un ton arrogant et agressif… est-ce que ce Jérémie 2, c’est le genre de petit con bien hétéro bien dans ses baskets, modèle kéké frimeur tellement en demande qu’on lui montre de l’intérêt, qu’on lui montre qu’ils est sexy, qu’on lui montre qu’on s’intéresse à sa sexualité que, de quelque part que ça vienne, fille ou garçon, il en est flatté ? Je me demande… la frime n’engage à rien, mais ça fait du bien à l’ego de p’tit mâle…

    Je me dis que son regard pourrait bien vouloir dire un truc du genre « je t’ai vu, petit pd, tu me mates car je suis super bien gaulé comme mec… t’aimerais bien voir ma queue et te faire défoncer… mais tu ne l’auras pas… mates tant que tu veux mes tablettes de chocolat, elles ne sont pas pour toi… »… c’est une impression que je n’ai pas vraiment le temps de creuser… j’ai détourné mon regard trop vite… mais c’est quand même un ressenti… capable d’aiguiser encore, si besoin était, ma curiosité à son égard…

    Je reviens alors m’asseoir sur la plage, à peu près au même endroit où je m’étais posé pour regarder le match de tout à l’heure… j’attends… je ne sais pas trop quoi, mais j’attends… le buste relevé, les bras enroulés autour des genoux repliés, l’air de rien regarder en particulier, j’attends de voir si nos regards vont à nouveau se croiser… et, dans ce cas, de voir ce que je vais lire dans le sien…

     

     

    38.3 Gruissan 3

     

     

    Je fais une pause, trêve de bêtises, j’évite soigneusement de le regarder, je calme le jeux pour voir venir… je sais, je joue avec le feu… car si jusqu’à là il a pu être flatté par mes attentions, une éventuelle insistance de ma part pourrait être perçue comme un « harcèlement » et inverser la polarité de son état d’âme… de flatté il pourrait devenir agacé… comment savoir ce qui se passe dans la tête de ce genre de jeune mâle au sang chaud bouillant…

    Quand enfin je me décide à y revenir… paf… je me prends une claque en pleine gueule… décidemment, ces jeunes étalons sont à surveiller comme le lait sur le feu… je l’ai perdu de vue quelques secondes et le voilà en train d’embrasser sa pouffe… cette image dégoûtante à mes yeux est cependant sauvée par un petit détail… un détail de taille… pendant que leurs visages sont collés, j’ai l’impression qu’il me regarde du coin de l’œil par-dessus l’épaule de la pétasse… et lorsqu’il se dégage enfin de sa bouche, l’air de regarder dans le vide, il regarde encore et toujours vers moi… il plisse tout doucement les yeux, il remonte la tête… il me nargue ce petit merdeux… il ouvre légèrement les lèvres et il en sort un bout de langue, mouvement très rapide, peut-être inconscient, presque imperceptible mais chargé d’un érotisme brûlant…

    Oui, là c’est sur, Jérémie 2 est le p’tit hétéro sur de lui, qui réalise qu’un mec, sûrement gay, le dévore littéralement des yeux, ce qui fait qu’il est désormais passé en mode « se la jouer et se la péter encore plus », jouant à fond son rôle de « p’tit coq », faisant passer un autre message bien macho, du genre : « regarde, petit pd, regarde ce que c’est un vrai mec… c’est des nanas comme ça que je me tape, car moi j’en une bonne paire entre les jambes ».

    Je le vois s’installer à nouveau en position assise, accoudée… décidemment cette attitude a un effet de dingue sur moi… je bande presque à l’instant… mal à l’aise, la solution qui me parait la plus adaptée est toujours la même… je décide de me baigner.

    Je n’ai pas fait dix brassées que je le vois à son tour approcher de l’eau… il est à une vingtaine de mètres de moi… je ne peux pas m’empêcher de le regarder… je capte son regard… et j’y vois… de l’indifférence… rien de plus…

    Il ne me calcule pratiquement pas… il avance avec puissance et assurance et, une fois l’eau à hauteur de sa taille, il s’élance avec élégance et commence à nager vers le large avec des brassées vigoureuses… je le regarde pendant un petit moment jusqu’à le perdre presque de vue… j’ai envie d’attendre qu’il revienne mais ce petit con semble être parti pour un long moment… je commence à resentir des frissons, j’ai froid… c’est vrai que si mater est un sport à part entière, il chauffe moins les muscles que la natation…

    Je sors de l’eau, frigorifié, et je retrouve ma position sur le sable, mon entrejambe délivrée de son érection. Je ne me suis posé que depuis quelques secondes, je grelotte encore, que je vois le beau Jérémie 2 revenir vers la plage… pile en face de moi… oui, lorsqu’il sort de l’eau, il avance vers moi, il regarde vers moi, j’ai l’impression qu’il va venir me voir… pour quoi faire ? Je suis excité et inquiet à la fois… pourquoi viendrait-t-il me parler ? Il n’a pas de raison de le faire… il y a ses potes, sa copine… mais pendant un instant j’y crois… il avance lentement et à un moment je le vois porter une main sur le devant de short trempé, l’air nonchalant… et là…

    Et là, le mec porte la main sur sa braguette, avec ses doigts il saisit sa quéquette pour la trifouiller brièvement, le geste de la remettre en place… attitude incroyablement érotique à mes yeux, lente et précise, j’ai presque l’impression d’en deviner des proportions plutôt convenables… mon regard est aimanté… toute cette scène ne doit pas prendre plus que deux secondes max mais j’ai l’impression qu’elle dure très longtemps… du coup je cesse de grelotter, j’ai chaud, j’ai chaud, j’ai chaud… la trique me guette à nouveau…

    Lorsque je me décide enfin à quitter sa braguette des yeux… je me rends compte qu’il est en train de me scruter avec un regard me prenant de haut, de très très haut même, un regard rempli de mépris… le message est silencieux mais tellement limpide à mes yeux « tu la veux, mais jamais tu ne l’aura, tu peux en rêver la nuit dans ton lit, te branler en imaginant à ce qu’elle ressemble… t’es qu’un pd, une petite merde qui ne peut rêver de mecs comme moi… et jamais tu n’aura un queue comme celle-ci, jamais… tu entends ? jamais ! »

    J’ai presque envie de le rassurer en lui expliquant que depuis des mois je me tape un mec largement aussi canon que lui, son homonyme qui plus est… un mec dont en plus je suis raide dingue… mais ce serait peine perdue, au pire il ne comprendrait pas, au mieux il n’y croirait pas… je me marre intérieurement… et au même temps je me demande si un mec aussi beau a déjà goûté à l’amour physique avec un garçon, comme mon beau Jérém l’à fait avec moi… je me dis que si ce n’est pas le cas, c’est un effroyable gâchis, un gâchis auquel je pourrais volontiers me dévouer et prendre sur moi pour y remédier… c’est mon coté philanthropique…

    Le gars avance toujours lentement dans ma direction, l’allure conquérante, débordante de puissance. Limite impressionnante. Il n’est plus qu’à cinq mètres, je commence vraiment à croire qu’il va venir me parler… il est à trois mètres… je m’affole, me pensées commencent à bégayer… tout va très vite…avec un geste soudain, il bifurque sur sa droite pour rejoindre sa meute… mais juste avant de changer de direction, il me balance un doigt d’honneur, accompagné d’un sourire insolent, dédaigneux, méprisant, mauvais… pendant que ses lèvres pulpeuses s’ouvrent pour me balancer tout bas :

    « Pauvre type… »…

    C’est la douche froide, glaciale… je me retrouve planté là, abasourdi… humilié… je me sens comme cloué au sol… je le regarde partir, beau comme pas permis, me sentant tellement honteux que j’ai du mal à concevoir de pouvoir bouger, que ce soit dans une minute, dans une heure… dans un jour… jamais… j’ai l’impression d’avoir le visage en feu, l’impression que tout le monde me regarde… j’ai juste envie de disparaître sous le sable… je détourne mon regard de lui, je fixe la mer, le regard vide…

    Quel petit con… frimeur à la con, va… il me montre qu’il aime que je le mate et ensuite il me méprise comme de la merde… j’ai du mal à trouver le courage de bouger, mais je me sens étouffer…

    Je prends une profonde inspiration… la brûlure de sa claque verbale est si forte que j’ai du al à m’en remettre… je fais appel à toutes mes forces pour trouver le courage de me lever et de marcher pour aller retrouver ma cousine… j’ai les jambes en coton, le cœur au fond des tripes… j’avance d’abord lentement, ensuite de plus en plus vite, au fur et à mesure que je m’éloigne du lieu de mon humiliation et que j’approche de ma cousine. J’ai hâte de la retrouver. Il n’y a qu’elle que j’ai envie de voir, il n’y a qu’auprès d’elle que je me sentirai apaisé. Elle va savoir me remonter le moral.

    Elodie est enfin réveillée… je m’allonge à coté d’elle et on discute un peu… ça me fait du bien, ça me détend. Je ne lui parlerai pas de Jérémie 2, déjà que je me sens tellement con sans qu’elle se moque de moi… vraiment il faut que j’apprenne à maîtriser mon regard… mais comment faire quand la beauté d’un garçon m’attire avec cette urgence, cette violence, cette inévitabilité… comment me refuser le plaisir de caresser du regard, faute de mieux évidemment, un beau corps masculin…

    Et si mes deux activités préférés, nager et mater les bogoss, m’épuisent physiquement et moralement, voilà que le fait de discuter avec Elodie m’apaise, comme une caresse de l’esprit. Discuter des heures durant, parler de notre enfance, de notre présent, de notre avenir… parler longtemps et regarder la plage se vider petit à petit… sentir les rayons de soleil faiblir et la caresse du vent se rafraîchir, le soir s’annoncer sur la plage que l’on n’a pas envie de quitter… je vais chercher des pizzas et on reste dîner sur la plage, les doigts trempés dans la sauce tomate en train de regarder le jour d’été mourir sur la mer…

    Parfois vers le soir le ciel se couvre et le vent se fait soudainement plus fort, plus froid… on passe un pull qui traîne toujours au fond du sac de plage et on se blottit l’un contre l’autre. Parfois on discute, parfois on reste tout simplement assis en silence. Moi comme elle, on adore aussi bien le soleil à la plage que le temps couvert, orageux… perso, je trouve que la mer surmontée d’un ciel gris menaçant, agité par le vent qui se déchaîne a quelque chose de beau et de puissant, quelque chose de triste et de mélancolique, semblant exprimer une espèce de rage et de colère des éléments qui semble le reflet parfait de ce que je remue au plus profond de moi-même… le ciel, la mer, le vent, j’ai l’impression qu’ils me comprennent, qu’ils expriment ce que je ressens…

    Le vent, toujours ce vent qui est la bande son de ma vie… je regarde les mouettes se croiser dans le ciel, occupées à lutter de toutes leurs forcer contre sa puissance… c’est une lutte acharnée, j’ai l’impression qu’elles vont s’écraser sur la plage tellement leurs efforts semblent épuisants…

    Ce soir là le temps est gris car le vent a rempli le ciel de nuages… je sens la mélancolie m’envahir violemment… heureusement Elodie est là… tout est prétexte pour une franche rigolade, elle a le don de trouver le coté drôle à chaque chose, à chaque circonstance, elle a compris que son humour me fait partir en fou rire et elle se sert de son pouvoir pour soigner mon esprit… elle me fait rire tout le temps… et dès qu’elle me voit pensif, elle sort une connerie, pile au bon moment… à croire qu’elle les prépare à l’avance, qu’elle les stocke et qu’elle les balance au besoin… sacrée cousine… en ce début d’été elle sera la bouée qui me permettra de ne pas me noyer…

    Le lendemain, le temps sera vraiment maussade, ce qui nous empêchera de faire notre journée plage. La météo annonçant un temps affreux pour les jours à venir, on décide de rentrer à Toulouse. Le soir, le vent et la pluie se calment un peu, et on décide de sortir pour marquer le coup de notre dernier soir à Gruissan.

    Vers 22h30 on s’installe dans un bar pour prendre un dernier coup et on renonce à notre petit jeux du couple libre… on lève l’ancre vers minuit et on décide de refaire un dernier tour sur le port… on se balade depuis quelques minutes quand je vois de loin un mec avancer dans notre direction… de loin déjà sa silhouette ma semblé attirante… short de mec, t-shirt blanc col en V… plus il s’approche plus il me semble mignon… je discute de tout et de rien avec ma cousine qui en plus a le nez plongé dans son portable en train de textoter avec ses copines…

    Trop prise à ses potins, Elodie n’a pas encore du le repérer, mais moi j’ai l’impression que le mec me regarde… qu’il me mate… tout va très vite, on avance, il avance, on est plus qu’à une vingtaine de mètres, il est très mignon, nos regards se croisent, le sien s’illumine d’un petit sourire agrémenté d’un clin d’œil plutôt clair à interpréter… soudainement il s’arrête devant un bateau, j’ai l’impression qu’il attend que j’aille le voir… je sens mes jambes se transformer en coton… mon cœur battre à mille à l’heure, ma respiration s’accélérer, mon souffle se couper… je repère un banc juste a coté et j’invite Elodie à s’y asseoir. Je me pose. Je reprends ma respiration. J’entends toujours le son de la voix de ma cousine mais je ne capte plus ses mots…

    Le gars est toujours immobile. Il me lance plusieurs regards discrets. J’ai vraiment l’impression qu’il en veut après moi, que je lui plais… je ressens la même sensation grisante qu’au contact du regard de Stéphane… je sens des papillons s’animer dans le ventre à l’idée de me sentir désiré, devant l’envie que je lis dans le regard d'un mec… je retrouve illico confiance en moi et j'oublie aussi tôt que le reste du temps je me sens nul et limite repoussant…
    Je ne sais pas encore ce que je vais faire, me lever direct et aller le voir, ou bien demander conseil vite fait à Elodie qui à mon sens encore n’a rien vu… tout se bouscule dans ma tête… les secondes passent vite et je me dit que je n’ai pas le temps… je suis tétanisé, je me dis en guise d’excuse que je ne vais pas oser planter ainsi ma cousine, même si elle l’a fait un soir ; ou alors que c’est le dernier soir, que ce serait une autre histoire sans lendemain ; que j’ai peur de suivre un inconnu, même si je l’ai fait avec Stéphane (mais c’est la faute de Gabin) ; que j’ai une peur bleue des mst… (moi qui ai baisé pendant des mois sans aucune protection avec un serial baiseur qui a couché souvent sans capote avec la moitié des nanas de Toulouse) ; que je ne sais pas comment l’aborder, quoi lui dire pour établir le contact…

    Toujours est-il que les secondes passent… et c’est au moment précis où je me sens décidé à me lever du banc et à le rejoindre sans prévenir ma cousine, quand je réalise cela, que je n’avais pas le temps d’en faire un débriefing avec elle et qu’Elodie ne m’en voudrait pas que je me jette à l’eau, le mec se remet à marcher… à ce moment là il aurait suffi que j’hâte un brin le pas pour le rejoindre mais je suis déstabilisé et je perds à nouveau tous mes moyens…

    Je le vois s’approcher d’une 206 noire garée quelques mètres plus loin, ouvrir la porte et s’y engouffrer dedans. Je regarde impuissant et déçu les phares s’allumer, la voiture démarrer, et un instant plus tard le regard du mec balancé à travers le pare-brise en passant à coté de nous…

    Me voyant me lever soudainement et entendant un « fait chier » sortant involontairement de ma bouche et venant du fond du cœur, Elodie lève les yeux de son portable et se retourne, pile au moment où la voiture passe à coté de nous, pile à temps pour capter le regard du mec…

    « Il t’a maté, non, mon cousin ? »

    « Oui… »

    « C’est le gars qui était là, non ? »

    Putain, elle a les yeux partout celle là.

    « Oui, c’est ça… »

    « Il te plaisait ? »

    « Oui… »

    « Alors pourquoi tu n’as pas été le voir ? »

    « Parce que… parce que… »

    J’hésite à lui parler des excuses bidons qui m’ont empêché de quitter le banc et d’aller lui dire un simple « salut », ce qui me semble à cet instant précis la seule chose sensée à faire, si simple à faire, n’engageant à pas grand-chose et pouvant amener à une belle rencontre, maintenant que l’occasion est passé et que, la frustration remplaçant l’excitation, tout semble enfin simple dans ma tête…

    « … parce que je suis trop con… »

    « J’ai vu qu’il te matait… »

    « Mais putain… comment t’as fait… tu étais en train d’écrire des sms »

    « Je suis une nana… »

    « Oui, j’oublie toujours que vous êtes multi-tâches…» je plaisante pour tenter de chasser la frustration qui m’arrache les tripes.

    « Je crois bien qu’il était partant… à voir comme il te regardait… » elle enfonce le couteau dans la plaie. Je trouve que c’est cruel de sa part. Alors qu’elle a tout simplement raison.

    « En plus, il me faisait trop envie ce mec…»

    « Il était beau, c’est vrai… »

    « Comment on peut être aussi con? » j’ai envie de me cogner tout seul. Je me sens maso. Limite Dobbie-méchant-Dobbie-va-encore-devoir-se-coincer-les-doigts-dans-la-porte-du-four…

    « Tu n’es pas con mon cousin… tu es tout simplement tétanisé de peur à l’idée de te lancer, d’oser… »

    « Je ne vais jamais y arriver »

    « Oh, que oui, tu vas y arriver… ce soir tu iras te coucher avec la frustration d’avoir laissé passer une occasion de t’amuser… et crois-moi, je pense que cette occasion manquée te marquera longtemps ».

    Elle ne croyait pas si bien dire. Parfois, encore aujourd’hui, le souvenir de ce raté, comme celle avec le débardeur blanc au KL, ou des nombreux ratés que j’aurai tout au long de la relation avec mon beau brun vient parfois hanter mes nuits.

     

    Je m’approche de la 206 noire qui a déjà le moteur allumé... il me voit approcher coté porte passager et il baisse la vitre… il me dit de rentrer dans la voiture... il est en train de fumer...

    J’ouvre la porte et je m’installe sur le siège.

    « Salut » je lui lance.

    « T’as envie de quoi ? » il me répond. Il a une bonne petite gueule de mec et en plus il a une voix virile…

    « Je m'adapte... »

    Silence un brin lourd : je suis vraiment maladroit.

    « Tu me suces? » il me lance.

    « Tout ce que tu veux bomec... »

    « On va trouver un endroit tranquille »

    Il enclenche la marche arrière et on sort de Gruissan direction les étangs. Le gars n’est pas très causant mais pendant le trajet, j'arrive quand même à lui faire dire qu'il a 23ans... Il l’air de connaître les lieux… il repère un petit chemin et s’y gare à coup sur.

    Il arrête le moteur, enlève son t-shirt, et miam miam, il dévoile un petit physique pas trop musclé juste comme il faut… une fois la braguette ouverte, il sort une queue plutôt convenable de son boxer... il bande déjà...

    Je me penche sur son entrejambes et je commence à lui polir le gland pendant qu'il continue de fumer... à un moment je sens sa main se poser sur le cou et exercer une pression pour que j'aille plus loin... aaaaaaaah j'ai trouvé ça... terriblement excitant....

    Sans que je lui demande, sa main glisse sous mon t-shirt pour aller caresser les tétons, et là je suis fou, j’accélère mes aller-et-venues sur sa queue et je sens que je lui faisais de plus en plus plaisir avec ma bouche...

    C’est pas très glamour, mais je m’arrête un instant pour lui dire "Tu me dis quand ça arrive, tu viens pas dans ma bouche"; il me dit que c'est ok.... putain que c'était bon de sucer ce gars!

    Je suis tellement pris à l'affaire qu’à un moment ma main glisse et j'appuie sur le klaxon... je te dis pas la honte... il rigole... sacré charmant!

    Je descends vers ses couilles, à la recherche de cet endroit magique que j’aime tant.... putain que j'aime sentir cet endroit, j'ai bien léché ses couilles pendant qu'il se branlait, j'ai fini par l'entendre jouir, le bonheur, quoi; quand j'ai levé la tête, son torse était tout trempé...

    J'ai une de ces envies d'y aller avec ma langue et de nettoyer tout ça, surtout que je n'ai pas joui... hélas ou heureusement, je suis un mec trop raisonnable et je sais que cela ça n'est pas envisageable avec un inconnu, si beau soit-t-il...

    Pendant qu'il s'essuie avec un mouchoir qu’il a sorti de sa poche, la porte de son coté s’ouvre à l’improviste… le mec se fait brutalement arracher de son siège… dans la pénombre je reconnais Jérém… putain, mais qu’est ce qu’il fait là…

    La radio se met brutalement en route, annonçant les infos du matin… je ne comprends plus rien, du moins jusqu’à que j’ouvre les yeux et que je me rende compte que mon rêve a été interrompu par le radio-réveil de 10h00… sacré rêve… rêve grâce à qui je vis une expérience ratée avec le beau gosse sur le port, rêve qui me ramène à Jérém, à la façon dont je voudrais qu’il pense à moi… rêve dont mes draps s’en souviennent… 

     

    Le lendemain, sur le coup de 14 heures, la voiture est chargée. On va retrouver Toulouse. On quitte le parking de la résidence et on traverse Gruissan direction l’A9. Il y a un peu de circulation, le mauvais temps a dû provoquer d’autres départs. On s’arrête à un premier feu, puis à un deuxième. C’est là qu’IL était. A nouveau. Jérémie 2. En train de traverser le passage piéton deux voitures devant nous… beau comme un Dieu, avec sa coiffure de bogoss et son t-shirt noir… je n’arrive pas à y croire, je regarde mieux et oui, c’est bien lui, accompagné par ses potes du match de beach volley. Ils ont tous des sacs de plage, comme quoi le temps maussade a de quoi décourager du monde d’aller à la rencontre de la mer, mais pas des bogoss bien vigoureux… l’un d’entre eux tient un ballon de volley sous le bras, voilà à quoi ils vont occuper une partie de leur après-midi… soudainement j’ai envie de rester, de les suivre… d’assister à ce nouveau match… j’ai honte en repensant à son regard noir, à son geste et à ses mots blessant lorsqu’il est passé à coté de moi… j’en ressens encore les frisson, un malaise très désagreable dans le ventre…

    Le dernier pote vient de quitter le passage piéton que le feu passe au vert. Je les regarde s’éloigner direction la plage, Jérémie 2 en tête de file, la fière allure du meneur… waaaaaahhhh qu’il me plait ce petit con… un vrai Jérémie… un autre petit merdeux à gifler par qui je me sens si violemment attiré que je pourrais accepter presque n’importe quoi de lui…

    Hélas, nos destins ne se sont croisés que l’espace d’un match de beach volley, de quelques échanges de regards plutôt ambigus…  sur une déclaration de mépris… dommage… j’aurais tellement voulu en savoir un peu plus sur ta vie, sur ce que tu aimes, te voir prendre ton pied, voir ta jolie petite gueule en train d’afficher un orgasme qui secouerait ton beau physique… j’ai croisé ta beauté que pendant un court moment, mais elle m’a donné une émotion incroyable… je ne te reverrai jamais, alors au revoir Jérémie 2, prends soin de toi…

    Oui, au revoir Jérémie 2, et au revoir aussi le petit brun qui jouait avec une balle dans l’eau avec ses potes… au revoir le mec sur la serviette à coté de sa copine le premier jour… au revoir le mec sur le port croisé hier soir et que, même après trois branlettes entre hier soir et ce matin pour tenter de me libérer l’esprit, je regrette toujours de ne pas avoir su approcher, alors que c’était tout cuit… au revoir le rêve matinal qui me fait bander encore rien que d’y penser… au revoir à tous les mecs m’ont offert une émotions visuelle et sensuelle… qu’y a-t-il de plus extraordinaire à regarder qu’un beau mec… ? J’aime tellement le spectacle de la beauté masculine, ressentir cette émotion esthétique et sensuelle accompagnée d’une frustration terrible qui fait partie du lot… au revoir les beaux mecs de Gruissan, dont je n’ai pas assez profité…

    Lorsque on rentre sur l’autoroute, le temps est carrément à la pluie. Je vois le panneau Toulouse… ça y est on approche de ma ville… ma cousine occupée à la conduite, une chanson de Michael Berger diffusée par Nostalgie… je repense inévitablement à Jérém… au fait que je n’ai pas eu de ses nouvelles pendant une semaine…

    Je sens un étrange sentiment de calme m’envahir, pendant un instant j’ai l’impression que je vais amorcer mon deuil… hélas, au fur et à mesure que l’on s’approche de Toulouse et du moment que je vais m’éloigner d’Elodie, je me sens de plus en plus envahi par le désespoir, la nostalgie, la tristesse, la solitude… je me rends compte que ce sentiment de sécurité n’est qu’une illusion, qu’il ne tient qu’à la présence de ma cousine à mes cotés…

    Il me manque toujours… jamais depuis qu’on a couché ensemble, je ne suis resté aussi longtemps sans le voir… oui, on avait voulu faire des vacances « loin de Jérém »… loin des yeux, jamais du cœur… chaque soir je me serai branlé en pensant à lui… et maintenant qu’on se rapproche dangereusement de Toulouse, je me pose la question… vais-je le croiser ? J’appréhende un max… D’une pensée à l’autre, je remonte au dernier souvenir de Jérém, vieux de dix jours… dur, douloureux, humiliant…

     

    Vendredi, après le bac bio.

     

    A un moment j’ai vraiment mal, je ne suis plus du tout excité, je me dis que je vais attendre que ça passe… hélas, je suis si contrarié par la situation et pas son attitude que j’ai envie que tout cela s’arrête très vite, de suite même, je n’ai plus du tout envie qu’il jouisse en moi… la douleur augmente, ça devient presque insupportable… je sais qu’il est en train de chercher de jouir le plus vite possible, mais moi j’ai vraiment mal, je frissonne, j’ai un gémissement de douleur. Il s’en rends compte et il me balance :

    « Attends, je viens… »

    Il continue de me baiser, sans répit. Je sais qu’il ne me lâchera pas tant qu’il n’aura pas joui. Oui, il n’y a vraiment que son plaisir à lui qui compte. Il a décidé qu’il allait jouir dans mon cul et il jouira dans mon cul. Je serre les dents pour essayer de maîtriser la douleur qui meurtrit mes entrailles et qui se propage dans tout mon corps… tous mes poils sont hérissés, des frissons parcourent ma peau, mais ils ne sont pas du tout agréables…

    Ses coups de bassin se font plus lents et plus amples… je sais que c’est le signal que ça approche… il va encore gagner, faire de moi ce qu’il veut… encore quelques coups et j’entends le râle étouffé de sa jouissance de mec sortir de sa bouche, je sens les derniers coups des reins cadencés au rythme de ses éjaculations… il vient tout juste de me remplir de cul et déjà il se retire de moi… j’en ai les larmes aux yeux tellement c’était douloureux, j’en ai les larmes aux yeux tellement j’ai mal, tellement je me sens humilié, tellement la chute est vertigineuse entre les sensations de samedi dernier et la dégradation de cet instant…

    Jérém a fini son affaire et je l’entends remonter son froc, je capte avec la queue de l’œil le geste avec lequel il remet en place son beau débardeur chocolat. Son corps me bouscule pour que le battant s’ouvre un minimum pour lui permettre de se tirer, je me sens partir vers l’avant et je me rattrape comme je peux à la faïence pour ne pas tomber… petit con… enfin non… sale gros con, oui…

    Il arrive à ouvrir la porte assez pour sortir… voilà il se casse me laissant là, rempli de son jus, sali de son jus, mon ti trou en feu, le ventre tout remue par une douleur qui ne s’éteint pas…

    Dix minutes plus tard, je rentre chez moi en chancelant. Je sens sa semence suinter de mon ti trou et imprégner mon boxer… Je trouverai le trajet très long, à chaque pas ma douleur physique se combinant avec ma douleur morale lui donnant une ampleur insoutenable… je suis obligé de me poser deux fois pour reprendre mon souffle et pour chialer. J’essaie de le cacher mais certains passants me dévisagent, interloqués.

    Je reprends mon chemin et une fois à la maison, j’apprécie le fait que personne ne soit encore rentré… ça me laisse le loisir de chialer autant que je veux, de prendre la plus longue douche brûlante que je n’ai jamais prise et de nettoyer mon boxer de toutes les traces de ce dernier passage en force du gourdin de mon beau brun dans mon intimité…

    Je m’allonge sur le lit, nu et j’essaie de me détendre. La douche chaude a eu le pouvoir de détendre mes muscles, je sens la douleur physique s’apaiser petit à petit. Hélas, il est des douleurs de l’esprit, comme l’humiliation de la part de la personne aimée, qui ont davantage de mal à disparaître que toute douleur physique.

     

    Je passe les deux mains sur le visage et je secoue la tête comme pour me débarrasser de ce souvenir douloureux… le seul truc que je n’ai pas raconté à ma cousine… je regarde la pluie tomber, triste comme je le suis…

    On arrive au péage à Toulouse et la pluie s’arrête de tomber. Des lames de lumière transpercent obliquement les nuages et semblent s’enfoncer dans le sol. Je ressens en moi un soudain regain d’espoir…

    A quoi bon souffrir autant pour un mec pour qui je ne suis rien de plus qu’un jouet pour s’amuser ? A quoi bon rater des occasions pour prendre du bon temps ? La vie est si courte, et à aucun moment on ne peut se permettre de rater quoi que ce soit… je n’aurais pas du me laisser faire… j’espère vraiment ne plus jamais le croiser. Je vais envoyer un sms à Stéphane dès mon retour à la maison.


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    Il a joui et il est toujours en moi, la queue raide, ses bras autour de mon torse, m’enveloppant de sa musculature puissante… j’ai pris un plaisir de dingue… je veux qu’il reste en moi le plus longtemps possible… sa chaînette de mec repose lourdement entre mes omoplates, désormais immobile… j’adore… je veux que tu restes en moi…

    Un instant plus tard il relâche son éteinte, il appuie ses mains sur mes hancher et il se retire lentement… ce dernier passage de sa queue dans mon intimité m’offre un ultime frisson… ma rondelle se contracte presque toute seule, comme si elle voulait retenir ce gland, ce sexe qui lui a offert tant de plaisir… je ressens sa queue hésiter un court instant, après quoi elle se dégage de moi, trop tôt, vraiment trop tôt… ça fait bizarre, c’est on ne peut plus frustrant cette sensation de vide… ne plus me sentir rempli de lui… possédé par lui… sodomisé par lui… avec la privation de cette sensation de chaleur et de puissance, mon ti cul se sent abandonné…

    Une sensation extrêmement excitante va se charger de détourner mon attention de cette petite frustration… dans sa marche arrière, sa queue a du charrier un peu de son éjaculation qui a du être plutôt abondante… je sens une sensation humide et gluante autour de mon ti trou… putain de mec…

    Oui, putain de mec… il vient de se déboîter de moi et il retourne à la position initiale, appuyé contre le mur du fond… j’adore regarder ce beau corps qui vient de jouir en moi, les pecs et les abdos, les épaules ondulant sous la respiration encore haletante, la queue qui ne débande pas, luisante de son éjaculation, un filet de transpiration naissant à la base de son cou et dégoulinant dans la ligne médiane de son torse…
    Je suis dingue de lui, mes narines sont excitées par l’odeur de sa peau, de sa transpiration, de son jus, par l’air moite de ce petit espace… je suis également en sueur, je bande comme un âne, toutes mes fibres sont tendues et vibrent encore sous l’effet du plaisir que j’ai pris… je suis complètement ivre de lui… j’ai envie de m’abandonner… j’ai envie de me coller à lui, de me mêler à lui par tous les moyens… j’ai besoin de sentir le contact avec sa peau, son odeur de près… ne pouvant pas le serrer à moi, surtout maintenant qu’il a joui, je colle mon torse à son épaule, je plonge mon visage dans le creux de son cou, ma queue frôle sa cuisse… ma main se pose sur sa queue encore raide et commence des mouvements légers de va-et-vient…

    « Tu me rends dingue, mec… » je lui chuchote presque en transe, le contact de sa queue remplissant ma main ajoutant encore à mon excitation.

    « Suce-moi… » sera sa seule réponse pendant qu’il se dégage de moi avec un mouvement du buste. 

     

    Le lendemain de notre retour sur Toulouse, le soleil est revenu. Et, à en croire à la météo, à Gruissan aussi. On n’aurait pas du en partir… Hélas c’est fait… Elodie m’appelle vers midi pour savoir si je veux l’accompagner à la piscine Nakache. Elle a toujours de bonnes initiatives. Elle m’entoure. J’en ai besoin. Voilà moins de 24 heures qu’on est rentrés et que dans ma tête c’est un champ de bataille… depuis que ma cousine est partie la veille en fin d’après midi, je n’ai pas cessé de penser à Jérém. Retrouver Toulouse, ses rues familières, ma maison ; retrouver mon sac de lycée, mes affaires, les vêtements que j’avais le dernier jour du bac… retrouver sa chemise, son odeur… une terrible envie de le revoir…

    Plein de fois j’ai été à deux doigts de commettre l’irréparable, comme lui envoyer un sms pour lui annoncer que j’étais sur Toulouse… autant lui annoncer que j’étais dispo pour me faire sauter… trop envie de me rendre rue de la Colombette, de parcourir les dix minutes de marche qui me séparent de ce malheureux bonheur… tellement envie que j’en ai même négligé mon propos d’envoyer illico un sms à Stéphane.

    A 14 h pétantes on accède aux bassins extérieurs. C'est génial d'avoir un espace comme celui-ci presque au centre-ville pour se détendre, profiter du soleil, trouver de la fraîcheur et pour barboter un peu. En plus, il y a pas mal d'espace verts, de la pelouse avec de l’ombre pour pique-niquer. Il y a aussi la piscine olympique, normalement repère de bogoss, des installations sportives, un boulodrome... Et bien sûr l’énorme piscine centrale.

    Ce lieu est une institution. Le cadre est juste magnifique, l’espace est immense, on se croirait à la mer, le sable en moins, une toute légère odeur de javel en plus… c’est propre, bien aménagé et bien entretenu… c'est aussi génial d'avoir une grotte qui borde le bassin avec une cascade… ce qui est marrant c’est le style du bâtiment de la piscine d’hiver dont la façade longe un des bords du grand bassin extérieur… avec son architecture style soviétique, on se croirait à Moscou-plage…

    Avec Elodie, on s’installe juste derrière la barrière qui entoure le grand bassin coté grotte et on pose nos serviettes sur la pelouse fraîchement tondue. J’ai envie de me baigner. Encore mon coté Labrador qui refait surface. Ma cousine me suit. A cette heure-ci, un jour de semaine hors grandes vacances, il n’y a pas trop de monde dans l’eau et on peut profiter de ce grand lac carré à la température de l’eau idéalement maintenue. Je rentre dans l’eau et je commence à nager… vraiment c’est tellement grand qu’on a l’impression d’être à la mer… j’active mon détecteur de bogoss, mais j’ai l’impression qu’il n’y a pas trop de M.A.M. … de Matière A Mater… ce qui est décevant si on veut, mais en même temps tellement reposant…

    Certes, j’adore mater les bogoss… c’est une activité que je n’ai de cesse de pratiquer… mais c’est une activité à la fois enivrante et émotionnellement épuisante… c’est une joie esthétique que de mater de beaux et jeunes mecs, véritables « bonbons pour les yeux », mais au même temps une frustration épuisante… sentir le désir secouer mon corps et ne pas avoir le moyen de l’assouvir avec ne serait-ce que l’un de ces beaux mecs inaccessibles, qu’ils le soient réellement ou qu’ils le soient juste car je suis trop nul… c’est dur de regarder des beaux et jeunes mecs évoluer sous mes yeux sans pouvoir les approcher… c’est comme être assis au bord d’une rivière et ne rien pouvoir faire pour retenir l’eau et apporter le réconfort à un jardin qui se dessèche un peu plus loin…

    J’ai eu mon lot de joie/frustration à Gruissan, le petit brun dans l’eau, Jérémie 2, le mec du port le dernier soir… ainsi, je trouve que le fait qu’il n’y ait pas grand-chose à mater à Nakache ce jour là est plutôt une bonne chose… ça va me faire… des vacances ! Oui, je vais pouvoir nager tranquillement, me reposer, me retrouver, me détendre, ranger un peu le bazar qu’il y a dans ma tête sans en rajouter encore.

    Je nage un bon moment, profitant du soleil et du vent léger qui me ramène à mes journées de bac… ça me parait tellement lointain tout cela… ces vacances à la mer ont été comme un passage de transition entre deux époques de ma vie…

    Le corps dans l’eau, ma cousine pas loin, la perspective d’aller au concert de Madonna dans quelques jours, deux mois de vacances devant moi… je me sens bien, je me sens fort, je me dis que je vais enfin pouvoir aller de l’avant… je me sens l’esprit tellement libre que je me dis que je vais envoyer un sms à Stéphane dès que je rentrerai ce soir… faut juste que je trouve un truc un peu drôle à lui écrire… et ça c’est pas gagné… quoique… j’ai le joker « cousine »… elle va m’aider…

    On sort de l’eau, on regagne nos serviettes. On discute un peu, on rigole, on refait le portrait de quelques nanas… on repère Cindy TropForte, Claudia Chiffon, Naomi PasBelle… qu’est ce qu’elle peuvent être garces les nanas entre elles… dans le délire de ma cousine c’est juste pour rire, mais qu’est ce qu’elle peut sortir comme langue de vipère…

    J’ai tellement ri que ça m’a carrément fatigué. J’ai envie de me reposer. Je pose ma joue sur le relief crée par mes deux mains superposées et je tente de claquer une petite sieste. Je me laisse bercer par le bruit de fond et au bout d’un moment je suis sur le point de m’endormir : oui, je suis pile dans cette région entre veille et sommeil qui me fait penser à la ligne du flux et du reflux au bord de la mer… un pied dans le réel, l’autre dans le rêve… je crois que je viens tout juste de recommencé à rêver de 206 noire se garant au bord d’un étang à Gruissan que j’entends la voix de ma cousine s’immiscer dans ma tête et me rappeler brusquement à la veille.

    « Eh merde… » je l’entends râler. Quand j’ouvre les yeux sur elle, je m’aperçois qu’elle regarde quelque chose qui est en train de se passer derrière moi, à l’opposé de mon regard. Ses yeux semblent inquiets mais je suis encore à moitié dans les vaps et je n’ai pas le courage de me retourner de suite.

    « Qu’est ce qu’il y a ? » j’arrive à articuler, la voix pâteuse. Comme elle ne répond pas à ma question et que je vois son regard se faire de plus en plus soucieux, je fais appel à mes forces défaillantes et j’amorce le geste d’appuyer mes mains sur ma serviette pour soulever légèrement mon buste et tourner la tête à l’opposé, là où le regard de ma cousine se pose.

    Soudainement, elle m’attrape le bras pour m’en empêcher.

    « Mon cousin… »

    « Oui Elodie… »

    « Avant de te retourner, mets tes lunettes de soleil, tu risque un accident de la rétine sinon… et respire un bon coup, c’est pour ton coeur… »

    Je crois que j’ai compris. Elle a dû repérer un putain de bogoss du genre qu’elle sait être parfaitement à mon goût, et elle se moque de moi.

    Je me tourne illico. Et là c’est le choc frontal. Non pas un choc mais une multitude de chocs. Oui, elle a repéré un putain de bogoss. Mais c’est pas un simple bogoss. C’est Le Bogoss. Mon Jérém à moi est là. Beau, plus que beau. Et… pas seul ! Il avance dans notre direction mais il n’a pas l’air de nous avoir repéré. Il finit par s’arrêter à une vingtaine de mètres de nos serviettes, devant la barrière, vers le bord de la piscine… ce qui fait que si moi je ne peux pas le rater, car il est pile dans mon champ de vision, en ce qui le concerne, je suis dans son dos et, s’il ne se retourne pas exprès, il peut ne pas me voir du tout…

    Elodie avait raison… mes yeux… mon cœur… je suis à la limite de la fibrillation… mon beau Jérém est là… beau beau beau et en plus avec une tenue à craquer… mon Jérém, là c’est clair… tu veux l’émeute… comment expliquer autrement cette image insoutenable qu’il balance dans un lieu public sans se soucier des conséquences qu’elle peut déclencher ? Déjà, t’as coupé les cheveux. Et là, c’est non seulement beau, c’est carrément bandant. Ensuite, voilà un short de bain rouge très mec, retombant juste au dessus de ses genoux, dévoilant ses beaux mollets musclés et légèrement poilus… des claquettes dévoilant ses jolis pieds puissants… et puis un beau, très beau t-shirt rouge un peu plus clair que le short, la mention « Caporal » écrite en blanc sur une ligne un peu incliné à hauteur de se pectoraux… un t-shirt parfaitement ajusté à son anatomie… manchettes moulant des biceps, le tatouage qui ressort juste au dessous le bord blanc des manchettes, sa peau mate et bronzée qui ressort en contraste avec l’arrondi (blanc également) du col… le coton qui épouse exactement tous les détail de l’anatomie de son torse en V… à ce stade là, c’est pas seulement beau à voir, là c’est la perfection même…

    Et puis c’est le choc 2. Il vient tout juste de poser son sac qu’il attrape son beau t-shirt rouge par l’arrière du col et il s’en débarrasse avec un geste rapide et assuré en le faisant glisser vers le haut jusqu’à le dégager de ses bras… et pendant qu’il le balance négligemment dans l’herbe, je suis fou…  

    Le beau brun a déployé une arme redoutable… son nom : le teint hâlé… mais comment se fait-t-il qu’il soit si bronzé ? Qu’est ce qu’il est craquant ce torse nu bronzé à point, fraîchement rasé, les tétons saillants, waaauuuuuu… je suis trop loin mais je me prend à imaginer comment elle doit sentir bon sa peau bronzée de petit con…

    Et puis c’est le choc 3. Celui qui m’achève. Jérém n’est pas seul. Il est accompagné d’une affreuse pintade que j’ai eu envie de dégommer dès que je l’ai vue arriver marchant à ses côtés. Il m’a fallu un moment avant de réaliser que Jérém était là, un moment pour réaliser à quel point il était canon dans sa tenue, à quel point les petits changements capillaires et épidermiques depuis notre nouvelle rencontre me faisaient craquer… à quel point j’avais envie de lui à en crever : et ce n’est qu’après avoir rassasié mes yeux de la vue de cette beauté masculine hors normes, que je trouve l’esprit pour m’occuper de cette « chose » avec qui il semble s’accompagner.

    Mais alors… c’est qui cette pétasse ? C’est qui cette pintade ? Putain… je pars une semaine et il redevient hétéro…

    Ma réflexion a du sortir involontairement de mes lèvres car j’entends ma cousine répondre du tac au tac :

    « Vraiment il n’y a rien de plus ingrat qu’une queue en érection… quoique même au repos elle n’a pas plus de moralité ».

    Ma cousine a le sens de la synthèse.

    Je détaille un peu mieux la « chose ». Brune, pulpeuse, elle le colle… on dirait la blondasse qui collait Jérémie 2 à la plage… elle lui passe de la crème solaire dans le dos… mais putain… j’ai envie de me lever et de lui gueuler «  bas les pattes, pouffiasse, ce mec est trop pour toi, trop canon, ce mec il est… il est… il est à moi, quoi… il n’y a que moi qui ait le droit de le toucher, car il n’y a que moi qui sait le faire jouir comme un mec aussi beau mérite de jouir… ».

    Bon, que ce soit clair : je ne suis pas misogyne. C’est pas ça. J’adore les nanas. Je leur trouve même parfois des trucs qui me plaisent. C’est parfois un détail de rien du tout qui m’attire furieusement vers elles, genre… leur mec… non, je ne suis pas misogyne… le fait est que toute nanas, aussi jolie soit-elle, se frottant à un garçon qui me plait, est la cible de mon mépris tendancieux. Faut bien se rassurer, critiquer faute de pouvoir gagner, et quand les arguments manquent, la mauvaise foi prend le relais… 

    Jérém s’allonge sur sa serviette et elle n’arrête pas de le toucher, de l’embrasser… beurk… on dirait un chat qui ronronne, ou plutôt une chatte qui frissonne… comme la blondasse à la plage… même topo qui me vient à l’esprit… elle a l’air d’être en manque… et si elle est en manque c’est qu’elle a du y goûter à sa queue de ouf, c’est sur, elle l’a vu à poil, elle l’a vu jouir et elle n’a qu’une envie, c’est de se le taper encore et encore, elle est raide dingue de lui… elle le regarde avec les yeux d’amoureuse transie, complètement subjuguée par sa beauté et, je n’en doute pas une seconde… par sa virilité…

    Alors là je n’ai qu’un mot à dire : salope ! Oui, salope, arrête de le toucher… je suis super jaloux et super vener, bien quelque part je peux la comprendre… je ne sais que trop bien l’effet de ouf que ça fait de coucher avec mon beau brun…

    Cette scène pitoyable dure un bon petit moment, jusqu’à que Jérém ait la bonne idée de se lever… voilà un Apollon, un magnifique Apollon les deux pieds fermement plantés au sol, des jambes puissantes portant une taille et des proportions anatomiques parfaites… des biceps qui gonflent au gré de ses étirements, un dos magnifique… son tatouage, sa petite chaînette qui balance… regarder ce mec est un pur bonheur… il pourrait être sapeur pompier dans l’Aude si sa beauté ne représentait pas à elle-même un danger à part entière… il s’étire longuement (putain, s’il s’étire à cette heure ci ça veut dire que ça fait pas longtemps qu’il s’est levé… et s’il s’est levé aussi tard c’est qu’il a passé la nuit à baiser cette espèce de brunasse… quel gâchis !)…

    Il approche du bassin. Et là où j’avais sagement descendu les marches du plongeoir, le voilà qui accélère son allure sur deux foulées et atterrit avec ses pieds juste sur le rebord du bassin en imprimant avec ses mollets un mouvement de ressort à tout son corps : ainsi, au même temps que ses bras sont ramenés à l’avant dans le prolongement de la colonne vertébrale, le physique de bogoss est projeté vers l’eau avec une courbature de nageur comme on les voit à la télé lors les JO… sa musculature se tend, sa plastique en résulte encore un peu plus mise en valeur, si besoin était… c’est beau, c’est athlétique, c’est puissant, c’est élégant à la fois… c’est du bogoss… c’est du Jérém… c’est frimé et assuré à la fois, il faut bien admettre que ce mec il a vraiment tout pour lui…

    Il rentre dans l’eau comme un beau poisson et il disparaît pendant un instant sous le fil de l’eau… je le regarde nager en apnée à travers l’eau claire… ah qu’il nage bien en plus ce petit con… il avance rapidement, il ne semble même pas forcer… et le voilà, un instant plus tard, il remonte à la surface avec un bond, il émerge avec puissance en éclaboussant pas mal autour de lui comme ces mecs à la plastique incroyable dans certaines pubs de parfum… c’est tellement beau que j’ai envie d’en pleurer…

    Il s’approche d’une échelle et il remonte lentement, marche après marche, l’eau dégoulinant sur sa peau mate et lisse, les cheveux mouillées… c’est à craquer. Il est ressorti à l’autre bout de la piscine et il marche sur le bord pour rejoindre sa brunasse. Les têtes se retournent sur son passage… comment ça pourrait en être autrement… pour arriver à destination il va forcement passer à la hauteur de nos serviettes, à moins de dix mètres de moi…

    Il approche avec sa démarche assurée de bogoss, le pas cadencé de mec, le haut de sa chute de reins ressortant diaboliquement de l’élastique de son short de bain rouge… il avance dans ma direction mais il regarde droit devant lui… je n’ai pas envie de croiser son regard mais je ne peux pas détacher les yeux de lui… je n’ai pas envie de croiser son regard, mais j’ai trop mal à l’idée de ne pas le croiser justement… j’ai envie de voir son beau regard brun, je ne peux pas penser qu’il passe à coté de moi sans même me voir… j’ai envie de voir son regard mais pas d’y lire la froideur et le mépris que je lui inspire et qu’il sait si bien me jeter à la figure sans ménagement…

    Oui, son regard, son beau regard ténébreux et sexy… ça me manque à en crever… j’ai presque envie de l’appeler, c’est con je sais…

    Je n’aurai pas besoin de m’exposer autant car, à ma grande surprise, il retourne la tête au bon moment et nos regards se croisent… un premier contact, involontaire de sa part, ses yeux balayant de façon ondulatoire l’immense espace autour du bassin… pendant que ses yeux partent déjà ailleurs, il a du réaliser que j’étais là… son regard revient alors très rapidement se poser sur moi… j’ai l’impression qu’il est un peu déstabilisé de me voir là et que son allure est inconsciemment ralentie du fait de la surprise…

    J’ai l’impression que l’un de ses sourcils se lève pour manifester justement cette surprise (ah que c’est sexy ce petit mouvement de son arcade) et qu’un petit sourire s’affiche au coin de ses yeux… il a bien vu que je suis là… il a bien vu que ma mâchoire m’en est tombée et que ma langue frôle le sol… il en est fier ce petit con… je le sais, je le vois… je sais que ça lui fait plaisir de se sentir désiré… même par moi… même par un petit pd… il m’a vu mais il est bien trop fier ce merdeux pour me dire bonjour, ne serait-ce que de loin, ou même pour lâcher un petit geste de la main ou de la tête… et moi je suis trop tétanisé pour le faire…

    Ca ne dure qu’une fraction de seconde, le mec retire son regard de feu, il reprend son allure normale, il passe à hauteur de nos serviettes et continue en direction de la sienne avec son short de bain rouge trempé et dégoulinant qui souligne diaboliquement le mouvement alterné de ses fesses, une qui se lève, l’autre qui descend, mouvement alterné, cadencé, inconscient, nonchalamment sexy de mec viril…

    « Calme-toi, mon cousin, calme-toi »

    « Mais t’as vu un peu ces pecs et ces abdos, cette peau bronzée… »

    « Oui, c’est à se damner… » me répond-elle pendant que je le regarde s’éloigner, fasciné par la beauté de sa nuque, de son cou, étourdi par la perfection de son dos taillé en V et bougrement musclé. Je le regarde jusqu'à que je le vois se poser sur la serviette.

    « Vas lui dire bonjour » me balance Elodie après un long moment de silence.

    « T’es folle ou quoi ? »

    « Tu en as très envie, je le sais »

    « Bien sur que j’en ai envie… mais il n’est pas seul »

    « Justement »

    « Quoi, justement ? »

    « Faut y aller justement parce que il n’est pas seul… vas-y, tu vas le mettre mal à l’aise par rapport à cette fille… tu vas pouvoir t’amuser un peu »

    « Je ne saurais pas faire ça… dès que je croiserai son regard, il va me foudroyer sur place… c’est moi qui vais être mal à l’aise »

    « Attaque avec de bonnes munitions… dis lui bonjour et enchaîne sur le bac, sur vos révisions… tu vas voir comment il va perdre de sa fierté »

    « Arrête »

    « Tu veux que je vienne avec toi ? »

    « Arrête je te dis »

    Il y a des fois où elle est tellement déjantée qu’elle me met mal à l’aise. Elle était prête à y aller, cette foldingue… pas moi… et pas uniquement à cause du fait de ne pas oser… après Jérém et le t-shirt rouge moulant, Jérém ôte son t-shirt, Jérém plonge dans le bassin comme un pro, Jérém sors du bassin et l’eau qui glisse sur son corps… avec son regard furtif et coquin, après l’image de la face B du Jérém allant vers sa serviette, j’ai la trique qui gonfle dans mon short de bain… même si je voulais je ne pourrais pas bouger.

    Je cale à nouveau mes mains sous ma joue et je tente de me calmer.

    « Petit joueur » se moque-t-elle.

    Je ne réponds pas. J’ai juste envie qu’elle me laisse tranquille. Revoir Jérém, après ce qui s’est passé le dernier soir du bac, le revoir après dix jours où j’ai essayé de l’oublier, le revoir de façon si inattendue, le retrouver aussi splendide, en compagnie d’une jolie fille, faut bien l’admettre, ça fait un trop plein d’émotions et j’ai besoin de silence pour mettre de l’ordre dans tout ça…

    J’ai besoin de couper le contact visuel, de me souvenir de mes résolutions… lycée terminé, bac passé, révisions finies, adieu Jérém, chacun sa vie… oui, mes résolutions, balayées à l’instant même où sa silhouette a frappé ma rétine dix minutes plus tôt. Je ferme les yeux et je me dis que je vais essayer de ne pas les rouvrir pendant une heure ou deux, en espérant qu’il ait la bonne idée de partir entre temps.

    Voilà une bonne idée à la con… évidemment, je ne peux pas tenir plus que quelques secondes sans poser à nouveau mon regard sur sa peau.

    « Je crois bien qu’il était content de te voir, il est juste trop fier pour l’admettre » finit par balancer Elodie.

    Et si elle avait raison ? J’inspire profondément à plusieurs reprises, je me calme un peu et là, soudainement, tout me paraît simple. Je me lève sous le regard surpris de ma cousine en prenant congé d’elle avec un simple :

    « Je reviens ».

    Faut pas que je traîne, faut que je profite de cette montée d’adrénaline. Tant que je suis porté par cette détermination qui me fait si souvent défaut.

    J’avance sur la pelouse et je m’approche du beau brun.

    « Bonjour Jérémie » je lui lance. [Ne pas me laisser démonter par son attitude].

    Le bogoss relève son buste tout en prenant appui sur ses coudes et ses avant bras… position qui me rappelle tant de moments bien chauds en sa compagnie. Il me dévisage tout en gardant ses lunettes de soleil.

    « Salut » il finit par me lancer.

    [Ne pas me laisser démonter par la vibration de sa voix : enchaîne, Nico, vite…]

    « Je t’ai vu passer au bord de la piscine mais je ne savais pas si tu m’avais vu… ça va ? »

    « Oui, ça va » lâche-t-il. Toujours aussi bavard le mec.

    [Balance un compliment, ça ne fait jamais de mal]

    « T’as bronzé on dirait »

    « Ouais, je viens… on vient presque tous les jours »

    [Un peu de politesse, force-toi… tu as envie de l’étrangler, mais prends dur toi, Nico…]

    « Bonjour » je fais en direction de la fille qui est en train de feuilleter, comme Elodie, des magazines de pisseuse « moi c’est Nico, un camarade de lycée de Jérémie »

    [Si tu savais, grognasse, comment le camarade en question sait lui faire prendre son pied, à cet Apollon que tu ne mérites pas].

    Elle répond avec un « bonjour » assez froid. Conasse. Elle a encore gagné des points dans mon estime.

    [Manœuvrer pour me retrouver seul avec lui]

    « Dis, Jérém, ça te dit d’aller piquer une tête dans le bassin olympique ? »

    Il me regarde, l’air surpris de mon idée.

    [Ne te laisse surtout pas démonter Nico : s’il dit non, tu lui dis juste « Tant pis, à la prochaine… » : surtout ne le supplie pas…]

    « Si tu veux »

    [Allez, enchaîne…]

    « Allez, on y va »

    [Ouf…………..]

    Le beau brun se met débout avec un mouvement souple, léger et élégant… il quitte enfin ses lunettes de soleil et j’ai le plaisir de voir ses yeux, dans lesquels je crois voir une certaine froideur, mais également une petite étincelle lubrique… petit coquin, va… ça te plait de voir que tu me plais autant…

    Sans un mot à l’adresse de la « chose », Jérém entreprend de parcourir la bonne centaine de mètres qui nous séparent du bassin « pro ». Je le suis, matant de près le bonheur offert par sa face arrière… je me demande comme j’arrive à tenir sans me jeter carrément sur lui, tellement j’ai envie de toucher cette peau ferme et douce à la fois… On est presque arrivés à destination, qu’il stoppe brusquement sa marche et se retourne vers moi, l’air plutôt agacé. Il a choisi l’endroit et le moment. Il n’y a personne à proximité.

    « Qu’est ce que tu veux ? »

    « Bah, rien, juste nager un peu »

    « Tu peux nager tout seul »

    « Bon, ok, j’ai envie de te sucer »

    Je n’aurais jamais imaginé qu’une phrase de ce genre sortirait un jour de ma bouche. Et surtout après ce qui s’est passé la dernière fois. Hélas, comme d’hab, mis devant ce physique de ouf, j’oublie tout, je pardonne tout, tout ce dont j’ai envie c’est de le voir nu et de le faire jouir. C’est aussi simple que cela.

    « T’es une vraie salope, je devrais le savoir depuis le temps »

    « On va dans les vestiaires ? » j’enchaîne sans me démonter. Je me suis engagé dans une voie sans issue. Maintenant il faut assumer et assurer jusqu’au bout.

    Il ne me répond pas. Il se contente de me regarder avec son regard de conquérant sexy, avec ce triomphe de fierté mélangé à une note de mépris qui semble vouloir dire la chose suivante « je vais te défoncer, sale pute, tu veux du mâle et tu vas prendre cher ». Je sens ma queue déformer mon boxer de bain.

    Il bifurque direction les vestiaires. Je suis trop loin d’Elodie pour voir ce qu’elle est en train de faire, mais on aperçois encore « machine » plongée dans son magazine. C’est bon, le champ est libre. On rentre dans l’immense salle des vestiaires hommes… il n’y a presque personne et on trouve facilement une cabine libre où nous faufiler tous les deux sans se faire repérer.

    Nous voilà face à face, dans la pénombre de ce petit espace confiné. Il me fait face, les épaules appuyées au mur du fond… il me regarde droit dans les yeux… il me défie… dans son regard une étincelle hyper sexe… et puis il a ce tout petit geste qui me fait toujours chavirer… il fronce légèrement ses sourcils, le gauche un peu plus que le droit, qui en résultent ainsi comme replies… je trouve cela sexy à se damner… un regard qui semble me signifier : « t’as voulu qu’on baise, maintenant à toi de jouer »… je suis un peu intimidé car d’habitude c’est lui qui prend l’initiative… il ne semble pas pressé, il perçoit mon malaise et je crois que ça le fait bander… je sais qu’il bande… je vois sa queue frétiller à travers des toutes petites vibrations perceptibles à travers le tissu de son short de bain rouge encore humide…

    Ses mots du premier jour résonne dans mes oreilles et dans chaque fibre de mon corps… « Tu veux me sucer… je sais que tu en as envie, alors viens la chercher… ».
    Me sens sont aimantés vers son corps avec une force à laquelle je ne peux pas m’opposer, avec une urgence qui me rend dingue… je salive à l’idée de revoir sa queue et de la reprendre en bouche. J’ai envie de faire durer l’attente. Je m’approche de lui. Je porte mes mains sur ses cheveux, je descends lentement en caressant sa nuque… je fixe sa bouche, ses lèvres charnues, j’évite son regard… mes mains sont ravies par l’humidité de ses cheveux, mes doigts caressent ses oreilles fines si sexy…je contourne sa mâchoire virile avec sa barbe naissante… il est tout juste rasé de la veille… je descends encore en suivant la falaise de son cou puissant… je frôle au passage les mailles de sa chaînette de mec… mes mains caressent désormais sa chute d’épaules… elles s’y attardent un instant, avant d’entreprendre le voyage merveilleux qui les amènera à parcourir le relief de ses pectoraux, la douceur de ses tétons, le dessin spectaculaire de ses abdos…

    Je m’approche un peu plus de lui et dans l’espace confiné chaud et humide je sens l’odeur de sa peau envahir mes narines… il ne reste de son deo de mec du matin qu’un lointain souvenir… mais à présent, après le plouf dans la piscine, c’est bien l’odeur tiède de sa peau, mélangée à une toute légère odeur de javel, qui enivre mes sens… je ne peux plus longtemps résister à la tentation de le serrer à moi, de sentir tout son torse contre le mien… je passe mes mains derrière son dos, je l’attire à moi… nos bassins se touchent…. A travers les tissus de nos shorts de bain, nos queues se frôlent, se reconnaissent, se raidissent un peu plus. Dans l’espace clos, chaud et humide de la cabine, les envies sont palpables, l’ambiance est moite.

    Je ne m’attarde pas longtemps dans cette étreinte pourtant si excitante pour moi… ses bras sont restés immobiles, je ne sais pas si cela est à son goût ou pas… le danger me guette… attention… rugbyman méchant… risque d’accident… je retire mes bras de son dos et je plie mon buste pour aller lécher ses tétons saillants pendant que mes doigts s’attardent un peu plus à caresser son torse… quel bonheur d’effleurer cette peau douce et bronzée… ma bouche toujours à ses tétons, mes mains descendent lentement sonder la bosse de son boxer au travers du tissu… j’adore toucher sa queue encore prisonnière de ce bout de toile… j’adore agacer son gland et le faire sursauter d’excitation…

    Un instant plus tard je suis à genoux devant lui. Jérém a repris sa position les épaules appuyées au mur du fond, le bassin vers l’avant, dans une attitude qui n’a qu’une signification pour moi : « suce-moi ». J’adore entendre ça, à fortiori quand c’est dit de cette façon là. J’étais venu pour cela, c’est moi qui lui ai proposé, il ne fait que réclamer son du. Chose promise, chose due. Ce que je trouve magnifique, c’est que j’arrive désormais à lire dans ses attitudes sans qu’il ait besoin de me parler. Je le comprends au quart de tour… notamment sur le plan sexuel… je trouve cela hyper hyper excitant…

    Je pose mes lèvres sur le boxer et avec la langue je caresse sa poutre visant la gauche avec bonne vigueur… le mec a l’air de bien apprécier… étonnant, tiens, vu que je fais un peu traîner, qu’il ne l’ait pas encore sortie de son propre chef et qu’il ne me l’ait pas fourrée direct dans la gueule… je le sens quand même s’impatienter et je décide d’accélérer le mouvement : je porte mes mains d’une part et d’autre de sa taille, j’attrape l’élastique du short entre mes doigts et je commence à le faire glisser au long de ses hanches.

    Sa chute de reins se dévoile petit à petit, mon œil impatient suit le mouvement qui le conduira dans très peu de temps à la vision de ce pubis tant convoité… pour sa part, le chemin du bonheur est complètement dégagé, l’élastique est à la lisière de ce petit triangle de poil au dessus de la base de sa queue… j’arrête mon mouvement… mon nez plonge avec bonheur dans ce petit paradis maintenu humide par le short de bain qui n’a pas eu le temps de sécher depuis son plouf dans le grand bassin, cet endroit merveilleux d’où des fines et subtiles odeurs de mec se dégagent malgré la baignade récente…

    Mes doigts glissent à l’intérieur du short et vont chercher cette poutre magnifique coincée dans l’élastique du boxer… je la dégage lentement, presque en la caressant… je la dégage et, une fois redressée, tout le gland dépasse désormais de l’élastique… pulpeux, luisant, beau… ma langue ne peut s’empêcher de s’y coller dessus et d’offrir au beau brun les premiers frissons d’une fellation dont je voudrais qu’il se souvienne…

     

     


    39.2 Piscine Nakache Toulouse

     

     

    Sa chute de reins se dévoile petit à petit, mon œil impatient suit le mouvement qui le conduira dans très peu de temps à la vision de ce pubis tant convoité… pour sa part, le chemin du bonheur est complètement dégagé, l’élastique est à la lisière de ce petit triangle de poil au dessus de la base de sa queue… j’arrête mon mouvement… mon nez plonge avec bonheur dans ce petit paradis maintenu humide par le short de bain qui n’a pas eu le temps de sécher depuis son plouf dans le grand bassin, cet endroit merveilleux d’où des fines et subtiles odeurs de mec se dégagent malgré la baignade récente…

    Mes doigts glissent à l’intérieur du short et vont chercher cette poutre magnifique coincée dans l’élastique du boxer… je la dégage lentement, presque en la caressant… je la dégage et, une fois redressée, tout le gland dépasse désormais de l’élastique… pulpeux, luisant, beau… ma langue ne peut s’empêcher de s’y coller dessus et d’offrir au beau brun les premiers frissons d’une fellation dont je voudrais qu’il se souvienne…

    Je m’amuse à agacer cette région hyper sensible, cet endroit magique d’où son jus de mec jaillira dans quelques instants… je m’y attarde un tout petit moment, avant de finir de descendre son short jusqu’à ses pieds en découvrant entièrement son bassin et son sexe… sa queue sera déjà bien au fond de ma gorge lorsque ses pieds se débarrasseront définitivement de ce bout de tissu rouge…

    Le voilà les jambes légèrement écartées, le bassin avancé, les bras replies derrière son dos, les mains appuyant contre le mur pour donner plus d’élan à ses coups de bassin… je le suce goulûment et ses mouvements de reins m’excitent à fond… parfois il sort sa queue de ma bouche, c’est pour l’enfoncer un instant plus tard encore plus profondément… cependant ce n’est pas violent… ses coups sont amples mais lents, dosés… j’ai l’impression que ce coup ci, il a envie de prendre son temps… la situation est grave excitante… on est dans un lieu public, on entend des baigneurs rentrer et sortir des cabines proches, parfois discuter entre eux… une fois on essaie même d’ouvrir la porte de la cabine où nous sommes… c’est excitant, même si la configuration des cabines fait que, à moins d’être trop bruyants, on ne peut pas se faire gauler…

    J’ai vraiment envie de lui faire plaisir, après 10 jours de manque… il n’y a pas de brunasse qui sache te faire ce que moi je sais te faire, n’est-ce pas, mon beau Jérém… ma main s’enroule autour de son manche et j’entreprends de le branler avec un mouvement coordonné avec celui de mes lèvres et de ma langue s’affairant sur son gland gonflé à bloc… je salive un max, pour lui donner un max de sensations… mon « effort » est bien récompensé, car je le vois plier le buste un instant pour approcher sa bouche de mon oreille et y chuchoter :

    « Sacré salope… t’as pas perdu la main »

    Sa queue remplit ma bouche, elle est bien trempée, bien astiquée, dégoulinante de ma salive… soudainement il relève le buste, me retourne, il descend mon short et sa queue se cale dans ma raie… ses mains se portent d’abord sur mes épaules pour m’obliger à plier le buste pour son plaisir… la prise ferme de ses doigts sur ma peau est un pur régal, une source d’excitation extrême… se main se posent ensuite sur mes fesses pour bien les écarter, alors que son gland vise juste la cible de mon ti trou… je sens son bassin exercer une pression de plus en plus intense sur ma rondelle… et voilà que celle-ci s’ouvre, bien offerte, sa queue me pénètre tout doucement, presque à sec, juste enduite de la salive de ma fellation… 

    Sa queue glisse en moi, m’envahit, ses couilles sont calées contre mes fesses… ses bras sont passés sous mes aisselles et ses biceps enveloppent désormais fermement mon torse… ses pecs et ses abdos collés à mon bassin et à mon dos, je me sens complètement emboîté dans la chaleur et la puissance de son torse… je me sens complètement à lui… je suis sa chose dans cette étreinte musclée…
    Il commence à me limer tout doucement, avec de petit mouvements de bassin… ça queue coulisse très peu et très lentement, elle fait de tous petits mouvements au fond de moi… elle semble caresser mon fondement, tout comme ses couilles semblent caresser mes fesses… complètement à l’opposé de la violence de l’autre jour… et putain… je me rends vite compte que c’est bon comme rarement ça l’a été… j’ai toujours pris mon pied en me faisant sauter par Jérém, mis à part les quelques fois où il a été trop brutal… mais là… c’est le paradis absolu… ses petits coups me donnent des frissons dans tout le corps… je suis super excité de me trouver dans cette étreinte… son corps tout entier enveloppant le mien… mon ti trou frétille, ses mains posées sur mes tétons me font partir en plein délire…

    J’écarte un peu plus les jambes pour m’offrir un peu plus à lui… ses coups de reins sont du pur délire… lents, courts… ils excitent toutes mes fibres… d’un coté j’ai envie qu’il accélère ses mouvements, j’ai envie qu’il me baise avec puissance, je me sens bien dilaté pour accueillir de bons coups de bite puissants et sans répit comme il sait faire… genre marteau piqueur… mais d’autre part ce qu’il est en train de me faire est extrêmement plaisant, à la fois super excitant et frustrant… sa queue est en train d’agacer mon intimité, de titiller mes sens… coup après coup il me fait languir… comme dans l’attente que la baise commence vraiment…

    Ce qui est rudement bon, c’est cette divine sensation de me sentir rempli par sa queue bien calée au fond de moi, de sentir chacun de ses petits mouvements… de savoir que le mec est en train de prendre son pied avec moi d’une façon dont il ne l’a jamais fait… et tant pis s’il a appris ça ailleurs…

    Mon corps tout entier est embrasé dans une vague de plaisir inexprimable… j’en tremble presque tellement c’est bon… ma queue mouille copieusement…

    Je sens la transpiration coller nos peaux… ses couilles frôler mes fesses… j’adore cette sensation d’être complètement à lui… c’est tellement bon que je sens des picotements dans le ventre, dans la queue, dans le gland… j’ai l’impression que je ne vais pas tarder à jouir… et sans même me toucher…

    Il me besogne pendant un long moment, en silence, je sens juste sa respiration un peu bruyante et parfois son souffle dans le cou lorsqu’il se penche un peu plus sur moi… par moments je sens sa petite chaînette de mec se poser et onduler entre mes omoplates… ça me donne des sensations de dingue… déjà que je trouve cela hyper sexy chez lui, en plus ça me fait de tous petits frissons trop bons…

    Je suis persuadé qu’il n’est pas loin de venir et je me prépare avec bonheur à accueillir sa semence au plus profond de moi…

    Bah, non, perdu… il sort de moi laissant à mon ti trou une sensation de vide et d’abandon plutôt frustrante… j’en profite pour me débarrasser de l’entrave de mon short abandonné sur mes chevilles depuis tout à l’heure… Jérém revient dans sa position de départ, les épaules appuyées sur le mur du fond, le bassin en avant… la queue tendue magnifique… il joue avec, il la prend entre deux doigts et la balance lourdement de bas en haut et de haut en bas… sacré petit con fier de sa queue… il faut admettre qu’il a de quoi se la péter… c’est un sacré engin qu’il a entre les jambes… je comprend illico que dans son langage de mec, ça ne veut dire qu’une chose : « viens me sucer à nouveau, dépêche toi, salope ».

    Me voilà à nouveau à genoux, en train de m’affairer sur cet engin qui vient de me donner tant de frissons juste en coulissant lentement entre mes fesses… je suis tellement excité et fou de ce qu’il vient de me faire que j’y vais vraiment franco… avec ma main, avec ma bouche… j’ai envie de le faire jouir dans ma bouche, de retrouver son goût de mec, d’avaler son jus…

    Jérém a d’autres projets, car au bout d’un moment il me repousse, il me retourne à nouveau, et il me pénètre à nouveau, en m’enserrant dans l’étreinte de son corps… il recommence à me coulisser comme tout à l’heure… doucement, profondément… j’ai toujours adoré quand il me fait ce genre de plan… quand il prend ma bouche et mon cul tour à tour et que jusqu’à la dernière minute je ne sais pas où il va jouir… j’ai envie de lui, j’ai soif de lui… j’ai envie qu’il jouisse partout en moi…

    Mon excitation sur sa queue a du bien l’approcher de l’orgasme car il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour jouir en moi, pour lâcher des bons jets dans mon cul… il jouit comme il m’a baisé, avec de petits coups lents, espacés, presque sans décoller les couilles de mes fesses… il jouit en ayant bien de mal à retenir le râle amené par un orgasme d’une rare puissance car longuement et patiemment amené…
    Pendant qu’il me déborde le cul de son jus, je me dis que l’on peut difficilement imaginer situation plus bandante… voyez le tableau… me faire sauter par le mec le plus canon que je connaisse, me faire baiser dans une cabine de vestiaires de la plus grande piscine publique de Toulouse... le faire jouir en moi, un pd, pendant que sa copine est allongée en train de prendre le soleil à quelque dizaine de mètres de là à peine…
    Il a joui et il est toujours en moi, la queue raide, ses bras autour de mon torse, m’enveloppant de sa musculature puissante… j’ai pris un plaisir de dingue… je veux qu’il reste en moi le plus longtemps possible… sa chaînette de mec repose lourdement entre mes omoplates, désormais immobile… j’adore… je veux que tu restes en moi…

    Un instant plus tard il relâche son éteinte, il appuie ses mains sur mes hancher et il se retire lentement… ce dernier passage de sa queue dans mon intimité m’offre un ultime frisson… ma rondelle se contracte presque toute seule, comme si elle voulait retenir ce gland, ce sexe qui lui a offert tant de plaisir… je ressens sa queue hésiter un court instant, après quoi elle se dégage de moi, trop tôt, vraiment trop tôt… ça fait bizarre, c’est on ne peut plus frustrant cette sensation de vide… ne plus me sentir rempli de lui… possédé par lui… sodomisé par lui… avec la privation de cette sensation de chaleur et de puissance, mon ti cul se sent abandonné…

    Une sensation extrêmement excitante va se charger de détourner mon attention de cette petite frustration… dans sa marche arrière, sa queue a du charrier un peu de son éjaculation qui a du être plutôt abondante… je sens une sensation humide et gluante autour de mon ti trou… putain de mec…

    Oui, putain de mec… il vient de se déboîter de moi et il retourne à la position initiale, appuyé contre le mur du fond… j’adore regarder ce beau corps qui vient de jouir en moi, les pecs et les abdos, les épaules ondulant sous la respiration encore haletante, la queue qui ne débande pas, luisante de son éjaculation, un filet de transpiration naissant à la base de son cou et dégoulinant dans la ligne médiane de son torse… je me demande encore et toujours comment un mec aussi canon peut avoir envie de baiser avec moi et ce depuis des mois… non, pas qu’un coup… un plan baise régulier…
    Oui, j’ai pris un pied de fou… je n’ai qu’une envie, c’est de l’avoir encore en bouche… me revoilà à genoux devant lui et pendant que mes lèvres se posent doucement sur son gland, mes mains caressent fébrilement son torse… je suis dans un état d’excitation indescriptible… le goût de son jus finit par atteindre mes papilles et là je suis carrément fou… j’ai envie qu’il sache à quel point ça a été bon, à quel point sa queue et ses coups de reins, son plaisir de mec m’a fait jouir dans mon plaisir de passif, de soumis… j’ai envie de lui dire qu’il peut, qu’il doit être fier de sa queue, j’ai envie d’apporter une note de plus à son arrogance masculine car bien que j’aie pu la trouver parfois insupportable, dans l’excitation du moment, elle me parait en deçà de ce dont il peut effectivement se prévaloir…
    j’ai vraiment envie de lui dire que tant qu’il voudra me baiser, se vider les couilles en moi, je serai son soumis, son vide couilles docile et dévoué… autant de choses que j’aurais honte ne serait-ce que de les penser dans mon état normal mais que sur le moment, pris dans cet émoustillement extrême, ne me semblent guère excessives… mes lèvres quittent un instant sa queue… je me relève… j’approche mes lèvres de son oreille et je lui chuchote :

    « Tu es un Dieu mec, un Dieu de la baise… t’as un putain de manche fait pour prendre ton pied de mec… tu peux pas t’imaginer comment tu m’as fait jouir avec ce que tu m’as mis… merci… merci de m’avoir baisé… tu sais mec… pour toi c’est quand tu veux, comme tu veux, autant que tu veux.. »

    Comme s’il avait besoin que je lui dise que je suis à sa disposition quand, comment, où et autant qu’il le veut…

    Il ne répond rien, se contentant d’afficher un petit sourire coquin, limite arrogant, mais définitivement viril à craquer. Je crois qu’il ne veut pas le montrer mais mes mots lui font bougrement plaisir.  

    Je crois qu’il est pas qu’un peu fier que je lui signifie qu’il est bon baiseur. Que je suis dingue de sa queue et de son jus. Je crois que j’ai enfin compris comment il faut parler à ce mec, comment toucher sa corde sensible…

    Ah ce petit sourire qui me fait fondre… voilà le mec fier, flatté, mais aussi, même s’il ne se l’avoue pas, content de faire plaisir à son Nico… mais cela est une autre aspect de l’histoire dont je n’aurai connaissance que bien plus tard…

    Je suis dingue de lui, mes narines sont excitées par l’odeur de sa peau, de sa transpiration, de son jus, par l’air moite de ce petit espace… je suis également en sueur, je bande comme un âne, toutes mes fibres sont tendues et vibrent encore sous l’effet du plaisir que j’ai pris… je suis complètement ivre de lui… j’ai envie de m’abandonner… j’ai envie de me coller à lui, de me mêler à lui par tous les moyen… j’ai besoin de sentir le contact avec sa peau, son odeur de près… ne pouvant pas le serrer à moi, surtout maintenant qu’il a joui, je colle mon torse à son épaule, je plonge mon visage dans le creux de son cou, ma queue frôle sa cuisse… ma main se pose sur sa queue encore raide et commence des mouvements légers de va-et-vient…

    « Tu me rends dingue, mec… » je lui chuchote presque en transe, le contact de sa queue remplissant ma main ajoutant encore à mon excitation.

    « Suce-moi… » sera sa seule réponse pendant qu’il se dégage de moi avec un mouvement du buste.

    Petit con, va… tu m’énerves… je t'en foutrais des beignes si t’étais pas si mignon, si craquant… alors, quand j’entends ses mots… je ne tiens plus en place… j'ai envie de le sucer et qu'il gicle ma bouche, j’ai envie de me sentir envahi par son goût de mec… me voilà à nouveau à genoux, fou de sa queue, m’employant avec ma main et ma bouche pour lui donner une deuxième jouissance, pour m’offrir le cadeau exquis d’avoir en bouche ses jets puissants…

    Je suis très impatient, fou… je m’affaire sur sa queue comme si ma vie en dépendait… il se laisse faire, tout à son plaisir… et ça va très vite… sans prévenir, voilà qu’il lâche l’un après l’autre, quatre bon jets je sperme chaud et dense au fond de ma bouche… il m’impressionne toujours ce mec, capable de lâcher deux orgasmes coup sur coup…

    Il a joui et j’ai toujours sa queue dans la bouche, j’ai gardé son jus sur la langue et je l’avale par petites gorgées, savourant bien le goût de son plaisir, le goût de ma soumission à sa queue.

    Pendant que je m’affaire à bien astiquer son engin, je sens son pied se lever et venir se poser sur ma queue… la caresser… c’est trop bon… et là bingo… suis tellement excité par cette succession de baises, tous mes trous sont si excité que presque dès qu’il y touche je sens l’orgasme venir… je porte ma main pour enserrer ma queue et m’empêcher de jouir mais c’est trop tard… je me lâche et l’un de mes jets atterrit sur son pied…

    Je viens de jouir et ma bouche quitte enfin son manche. Je lève mon regard vers lui. Son pied souillé se pose juste en dessous de mon cou… j’exaucerai ce dernier ordre silencieux, je nettoierai avec ma langue toute trace de mon jus sur sa peau…

    Le temps de remettre nos shorts de bain et de trouver le bon tempo pour sortir de la cabine sans nous faire gauler, un petit détour aux douches que je ferai durer assez longtemps pour donner un peu d’avance à mon beau brun de façon que l’on ne nous voit pas sortir des vestiaires au même moment, moins de cinq minutes plus tard je serai dehors dans la lumière éblouissante de cette fin d’après midi de mois de juin.

     

    Je ne sais pas bien ce que je ressens en sortant de cette piscine. Une bonne baise de fou qui rattrape le mauvais moment de l’avant dernière fois… mais pas un mot, pas un signe de sa part qui me dirait que notre relation est autrement que condamnée. On n’avait pas prévu cela. Le hasard a fait que cela s’est produit. Je sais que je ne pourrais pas toujours compter sur le hasard… mais mon corps est tellement heureux et repu que à ce moment là je me sens bien, calme, apaisé… comme qu’il a raison, au fond, ce petit con, dans son discours petit macho à deux balles, quand il me balance « un bon coup de queue et ça va de suite mieux »…

    Je reviens vers ma cousine. Je repasse devant la serviette du beau brun qui comme si de rien n’était, est à nouveau allongé à coté de sa copine qui est, elle, en train de lui mettre de la crème solaire sur le ventre. Si seulement elle savait… il a remis ses lunettes de soleil et il fait mine de ne pas me voir passer. Je trace ma route et je rejoins ma cousine qui est toujours et encore en train de plonger son nez dans du papier glacé de gonzesse.

    « T’étais passé où ? »

    J’hésite sur quoi lui répondre, si lui dire la vérité ou si inventer un bobar… je ne sais pas si elle s’est rendue compte de quelque chose… dans le doute je décide d’y aller franco.

    « J’ai eu un incident avec un beau brun dans une cabine des vestiaires »

    « Tu déconnes »

    « Pas le moins du monde… c’était même un double incident… »

    « Alors là, là tu m’épates… »

    « C’était pas prémédité… j’ai été le voir pour lui proposer de faire un plongeon dans la piscine olympique, mais il m’a dit que je pouvais nager tout seul… alors j’ai pensé que lui proposer de le sucer aurait plus d’impact… »

    « En effet, quand on sait parler aux mecs, on obtient tout d’eux… » rigole-t-elle.

    « J’ai une bonne maîtresse pour cela »

    « Arrête, tu me mets mal à l’aise… » plaisante-t-elle.

    « C’est ça… » je lui réponds.

    « Il faudrait juste ajouter que je suis magnifiquement gaulée, que je suis une bombe sexy et que j’ai un charme d’enfer… là ça enlèverait tout le malaise… »

    « Tu sais que je ne sais pas faire ce genre de compliments à une nana… »

    « Il faut que je t’apprenne quand il faut savoir mentir à ta cousine pour lui faire plaisir et lui ôter la déprime qui la happe quand il voit son cousin se taper un mec dix fois plus canon que le plus canon qu’elle s’est tapé jusque là… et sans l’intention de le faire, qui plus est… »

    Elle me fait rire. Toujours et encore. Elodie est encore en train de me chercher avec des petites piques quand quelque chose attire mon attention. Une silhouette connue vient de faire son apparition du coté des vestiaires hommes. Le gars est encore loin mais je ne me trompe pas.

    Mes surprises ce jour là ne sont pas terminées… il y en a encore une de taille qui est en train de se profiler à l’horizon et qui confirmerait le fait que cette piscine est vraiment le rendez vous de tous les toulousains.

    Lunettes de soleil, débardeur noir, short blanc… Stéphane est là. Je le vois regarder dans ma direction. Il soulève ses lunettes avec le même geste que le premier jour, en rattrapant Gabin. Il me sourit. Il m’a repéré. Il vient dans ma direction. Je ne me sens pas très à l’aise… je viens de me faire longuement baiser par Jérém et le mec qui m’a fait connaître le plaisir d’être câliné va venir me parler… de plus je ne lui ai même pas envoyé le sms qu’il m’avait demandé en griffonnant son 06 sur ma main, geste que j’avais trouvé extrêmement touchant… certes, depuis il y a eu Gruissan, l’impossibilité physique de le faire et hier soir je n’avais pas le moral pour ça… mais quand même… je me sens fautif et… très mal à l’aise…

    Putain que le moment est mal choisi… je viens de replonger, de coucher avec le mec contre lequel il m’a mis en garde, à juste titre… je me sens honteux… de plus Jérém est toujours là, pas loin, il est allongé, mais s’il change de position, il peut me voir en train de discuter avec Stéphane… qu’est ce qu’il va penser ?

    Tout cela se bouscule dans ma tête et j’ai juste le temps de prévenir ma cousine que Stéphane est là et de m’entendre répondre, sans se démonter, en guise de consigne d’urgence :

    « Aie l’air naturel »

    Stéphane s’arrête devant nous avec un joli sourire sur le visage.

    « Salut » je lui lance.

    « Salut » il répond et il continue « il me semblait bien que c’était toi » ; et il termine, à l’attention d’Elodie « bonjour ».

    « C’est Elodie ma cousine… et lui c’est Stéphane… »

    « Bonjour » répond elle « Nico m’a beaucoup parlé de votre Labrador »

    Stéphane rigole, amusé. Si elle pouvait la fermer des fois. Mais elle se rattrape juste après :

    « Je vais acheter un truc à grignoter, tu veux quelque chose ? »

    « Ca va, merci » je la congédie à la va vite.

    Merci Elodie de me laisser le temps de retrouver Stéphane.

    « Ca va? » il m’interroge, super gentil « je n’ai pas eu de tes nouvelles et je me demandais comment ça se passait pour toi ».

    « Je suis désolé de pas t’avoir envoyé de sms, Après la dernière épreuve du bac le vendredi, je suis parti à Gruissan avec ma cousine et on vient tout juste de rentrer… j’avais laissé ton numéro sur un papier à Toulouse».

    « C’est pas grave… il suffit de venir à Nakache l’été pour rencontrer les toulousains que l’on a du mal à croiser le reste de l’année… » il plaisante ; et il enchaîne « Ca s’est bien terminé le bac pour toi ? ».

    « Bien, merci, les math, la bio… ça a été à peu près, j’attends les résultats… »

    [Le bac c’était rien, le truc le plus dur à passer ça a été les deux rencontres trop rapprochées avec Jérém dans les chiottes du lycée].

    « Sinon tu t’es bien amusé à la plage… ça t’as un peu changé les idées ? ».

    « Oui, merci, j’adore la plage, ça me détend à fond… ».

    Je suis mal à l’aise. Je sens encore bien vif en moi le souvenir du passage de la queue de Jérém, dans ma bouche le goût persistant de son jus… je me sens marqué au fer rouge par cette baise intense et j’ai l’impression d’être indigne de la gentillesse de ce charmant garçon, de la tendresse qu’il m’a offerte lors de notre unique rencontre, de l’attention qu’il est en train de me montrer. Je me rends compte que j’ai replongé dans tout ce qui n’est pas bon pour moi. Que je suis un cas désespéré et que je n’ai pas le droit de faire perdre son temps à un gars aussi génial…

    Je suis mal à l’aise et je ne sais pas quoi lui dire. Et puis une ampoule s’allume dans ma tête : Gabin. Ce chien est une bénédiction. Merci Elodie pour ta boutade.

    « Comment il va Gabin ? ».

    « Bien, bien… l’autre soir il faisait un peu la tête après que tu es parti… je crois qu’il t’aime bien… »

    « Moi aussi je l’aime bien… »

    Un silence gêné s’installe entre nous. J’ai l’impression qu’il voudrait me dire quelque chose mais qu’il n’ose pas… j’ai l’impression que dans le sens de ses mots, il n’y a pas que Gabin qui m’aime bien… tout comme dans celui de mes mots, il n’y a pas que Gabin que j’aime bien… on se cherche, il me cherche, je l’évite… j’ai le cul entre deux chaises et le grand écart est difficile… j’ai l’impression qu’il est à deux doigts de m’inviter à passer chez lui… putain… j’aurais du lui envoyer ce sms dès le soir même… après ce qui vient de se passer dans les vestiaires de la piscine, je ne me sens pas le courage d’accepter une éventuelle invitation, de retrouver ses câlins… je ne les mérite vraiment pas…

    Je décide d’enchaîner sur une conversation anodine… je lui demande comment ça se goupille son déménagement… je le laisse parler, entre temps Elodie revient avec une glace… elle s’installe sur sa serviette et finit par prendre part à notre conversation… je ne sais pas comment elle fait celle là… elle trouve toujours quelque chose à dire de sensé et de marrant à la fois… son arrivée détend un peu l’ambiance et on finit par parler de nos vacances à Gruissan, de nos fous rires…

    Nous sommes en train de déconner quand un mouvement en arrière plan attire mon regard. Jérém et sa pouff se sont levés de leurs serviettes… j’ai l’impression qu’ils sont sur le point de partir… mais pas que… je remarque que le beau brun est en train de regarder dans ma direction, planté sur le bord de la piscine comme aimanté pas la scène à laquelle il est en train d’assister. Il a ôté ses lunettes de soleil et il n’arrête pas de me fixer… on est assez loin, mais à un moment je croise son regard et même à distance j’ai l’impression qu’il est mi étonné, mi interrogatif… ouais, je crois bien que mon beau Jérém est en train de se demander qui est ce type qui est en train de discuter avec moi et ma cousine, avec qui on a l’air de bien se marrer…

    Stéphane est en train de nous raconter un souvenir de vacances à Narbonne Plage quand je vois le beau brun attraper son t-shirt rouge Caporal par le fond, et avec un geste svelte et rapide, le passer sur son torse… je me dis que c’est un véritable délit caractérisé que de cacher un torse comme le sien, mais le t-shirt est tellement ajusté à son anatomie, qu’il me faut bien admettre que ça donne à la fois envie de lui arracher pour voir ce qu’il caché et de le garder pour admirer à quel point il épouse bien sa plastique, ses biceps, ses pecs, son torse en V…

    C’est une sensation de dingue que d’avoir dans le même angle de vision à la fois le mec le mieux gaulé que je connaisse, le mec qui vient de m’offrir une nouvelle fois une baise épique dans un endroit insolite et le mec avec qui je pourrais peut-être envisager d’être heureux…

    Et ce qui est encore plus dingue, c’est voir le beau brun approcher de nous avec sa copine, passer à trois mètres derrière le dos de Stéphane et me dévisager comme s’il voulait m’égorger… c’est quoi ce regard noir des pires occasions ? Serait-t-il jaloux que je discute avec ce gars ? S’imaginerait-t-il des choses ? Serait-t-il en train de sentir son sang bouillir en imaginant que je puisse m’intéresser et/ou intéresser (à) ce type charmant avec quelques années de plus que lui ?

    Quoi qu’il en soit, il a l’air vexé, presque fâché. Je le vois accélérer le pas et quitte la piscine sans se retourner. J’ai capté le regard d’Elodie et je suis presque sur qu’elle a capté petit sketch du beau brun. On en reparlera tout à l’heure. On reparlera de tout ça tout à l’heure. Une longue discussion entre cousins se profile à l’horizon proche.

    Je suis secoué, je ne sais plus sur quel pied danser, la colère de Jérém me flatte et m’inquiète à la fois, la présence de Stéphane me met mal à l’aise… à nouveau c’est le bazar dans ma tête… j’ai du mal à parler, Elodie doit s’en apercevoir, c’est elle qui me tire du pétrin une fois de plus.

    « Oh là » fait-t-elle bruyamment en regardant la montre « déjà 17 heures… on doit aller chercher ma voiture au garage, tu te souviens… ».

    Il n’y a pas de voiture au garage, je comprends sa manœuvre et je la seconde. J’ai envie de l’embrasser.

    « On va pas tarder à y aller alors… »

    « Moi je vais piquer une tête » réplique Stéphane.

    « Je t’envoie un sms ce soir » je m’engage.

    « J’y compte » répond-il en souriant ; et il ajoute « je pars dans 13 jours ». Il me tend la main, je la lui serre. Il s’avance vers Elodie pour lui faire la bise. Il est adorable.

    Je le regarde s’éloigner de quelques mètres et poser ses affaires un peu plus loin et avancer vers le bassin. Il n’est vraiment pas mal foutu ce mec en fin de compte… il est même plutôt agréable à regarder…

    On range vite nos affaires dans un silence presque religieux. Je n’ai pas envie de commencer la discussion ici. J’ai envie d’attendre d’être dehors. Cinq minutes plus tard, après s’être essuyé les cheveux, ma cousine me rejoint sur le parking.

    « Alors ? » je lui balance avec un sourire un peu craintif lorsqu’on commence à marcher vers St Michel.

    « Alors quoi ? Alors qu’est ce que je pense du fait que tu t’es fait choper par Jérémie dans les vestiaires… ou bien alors qu’est ce que je pense de ce Stéphane… ou peut-être voudrais tu que je commente l’attitude de Jérém quand il t’a vu discuter avec Stéphane ? »

    « Bah… les trois… »

    « M’en doutais… »

    « Dans l’ordre ? »

    « Pour la galipette… écoute cousin… tu en avais envie, il en avait envie… vous êtes de grands garçons… tu sais que c’est une bêtise de plus… tu sais bien que tu n’as aucun avenir avec ce mec… ».

    « Alors… Stéphane… ? » je coupe net.

    « Bah, il a l’air sympathique, super gentil… il est très charmant… physiquement il est plutôt pas mal… encore un terrible gâchis… »

    « Quel gâchis ? »

    « Mais qu’il soit pd, tiens donc ! c’est le genre de mec qui pourrait rendre une fille heureuse… ».

    « Arrête de déconner, je suis sérieux »

    « A mon sens, c’est pile le mec qu’il te faudrait. Gentil, normal, attentionné, qui assume ce qu’il est et qui s’intéresse à son prochain, et non pas un apollon égocentrique pour qui il n’y a que sa queue qui compte et qui a beau avoir des couilles bien remplies mais qu’il n’assume que nenni… ».

    « Tu as raison… »

    « Oui, j’ai raison, comme toujours j’ai raison… le seul hic au tableau, c’est qu’il se tire… ».

    « Ce que je ne comprends pas c’est l’attitude de Jérém quand il nous a vus discuter avec Stéphane…» je suis de mauvaise foi : je fais l’innocent « tu crois qu’il était jaloux ? »

    « Je ne le crois pas… j’en suis sure… il avait un regard de tueur… et il était tout pour toi ce regard… je crois que s’il avait pu, il lui aurait sauté à la gorge… ».

    « Vraiment, ce mec je ne le comprendrai jamais »

    « C’est pourtant facile à comprendre… ce mec pense que tu lui appartiens… te voir t’intéresser à d’autres garçons et intéresser d’autres garçons ça le fout hors de lui, car ça met un coup à sa si chère illusion de la toute puissance de son charme… Jérém est comme ces males dominants dans les troupeaux sauvages… si les règles de société lui en empêchaient pas, il se battrait pour défendre sa réserve de femelles à saillir…».

    «… dont je fais partie… ».

    « Ne t’y méprends pas, cousin, sa jalousie ce n’est qu’une question de fierté masculine… si tu cherches du sentimental, tu sais de quel coté il faut s’adresser…».

    Elle me sourit. On s’est compris. On discute d’autre chose. On reparle de Gruissan. Pendant qu’on s’éloigne de la piscine, tout semble s’éclaircir dans mon esprit. Avec Jérém c’est fini, cet après midi ça a été une dernière, super excitante, hyper plaisante… erreur… il a une copine… nos vies vont se séparer… Jérém ne sera jamais un homo assumé, au plus un bi non assumé… je dois l’oublier… profiter le l’été de mes 18 ans… partir à Londres à la rencontre de Madonna… envoyer un sms à Stéphane et profiter des 13 jours avant son départ…

    C’est ce que je ferai ce soir là, lui proposant de prendre un verre. Je me couche fier de ma résolution, impatient d’avoir sa réponse. Elle arrivera vers minuit :

    « Demain soir 20h30 chez moi si tu veux ».

    Oui, je veux. Je suis serein. Je suis calme.

    Hélas, mon calme sera illusoire et, qui plus est, de courte durée. Le lendemain à 19h55, pendant que je pars à la douche avant mon rendez-vous, mon portable couine. Un message. Je me précipite, croyant trouver un mot d’Elodie dont je n’ai pas eu de nouvelles de la journée.

    Que nenni… Elodie m’a oublié… je ne peux pas croire à ce que je lis…

    « Vien au vestiaire rugby tout desuite ».

     

     


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    Oui, dingue et fascinante, la sexualité d'un garçon de 19 ans... Putain de meeeeeeeeec ! C’est peut-être son odeur de jeune mâle, ou alors son attitude si virile... sa vigueur et son endurance sexuelle... putain, ce mec me fait penser à un vrai petit taureau, puissant et sauvage, plein de jus et de testostérone… Et ce regard… ce regard encore plus distant, plus dur, plus « mec » ce soir que d’habitude, alors que sa conscience est un bon peu altérée par l’alcool… oh, oui, un regard si pénétrant… j'ai l'impression que ce regard me déshabille de la tête aux pieds (certes, à ce moment là je suis déjà à poil, mais j'avais eu cette impression quand il avait ouvert la porte tout à l'heure, et mes vêtements étaient encore bien en place); et quand je dis que son regard me déshabille, ceci va bien au delà des fringues… je dirais que ce regard pénètre mon esprit jusqu'à en lire les moindres secrets, les moindres désirs, les moindres envies, les moindres sentiments… C’en est à un point troublant que j'ai presque l'impression que ce mec, bien avant de me toucher pour de vrai, me baise, me défonce du regard… Ce mec a un pouvoir immense sur moi, il pourrait tout me demander, je n’hésiterais pas. Ca me fait peur.

    Oui, ce soir Jérém a certes l’air bien ailleurs, mais sa queue pointe toujours vers les étoiles. C’est fou ce pouvoir de l’alcool d’altérer la conscience d’un beau garçon. Et, à bien regarder, à en juger de la forme et de l’odeur dégagée par sa cigarette, ce soir là Jérém ne fume pas que du tabac. Il n’en perd pas pour autant le sens de la formule. Il nous toise un instant avant de nous lancer:

    Sur le ventre… je vais vous baiser…

    Ah, ce p’tit con de Jérém, m’entrainer dans un plan à trois avec son cousin Guillaume… vraiment il n’a peur de rien de mec…

    On s’exécute avec une synchro qui puise sa perfection dans la ressemblance extrême de notre désir commun, celui de nous faire baiser par ce bel étalon en rut. J’écarte mes jambes, cambrant mon cul pour lui offrir toute mon intimité, espérant qu’il commence par pénétrer mon fondement. Je vois le cousin en faire de même, tournant le visage de l’autre coté pour éviter mon regard.

    J’entends Jérém cracher dans sa main et s’enduire la queue. J’attends, j'espère, je prie pour qu’il prenne possession de mon ti trou en premier, pour qu'il enfonce son pieu dans ma rondelle désormais humide et frémissante: hélas, il monte sur le lit du coté de Guillaume et il approche le gland de sa raie. Putaaaaaiiiiiiiiiin!!! Calme toi, Nico, dis toi que ce n'est que pour ce soir... même si tu n'y crois pas une seconde, dis toi que ce n'est que pour ce soir...  Il fait glisser sa queue plusieurs fois du haut en bas et du bas en haut, histoire de faire languir le cousin… tout comme il l'avait fait la première fois avec moi… il s’arrête pile en face de sa rondelle et il commence à forcer avec le bassin. Je vois le bonheur passer sur son visage, les paupières plissées, les yeux presque fermés, quand il se sent glisser dedans, son expression excitée quand sa course s'arrête, sa queue enfoncée jusqu’à la garde dans le fion de son cousin, ce fion jamais visité auparavant. Guillaume frémit à son tour, jonglant entre l’excitation de ce moment et la douleur accessoire de sentir passer un si bel engin dans sa rondelle lors de sa première fois. Encore un dépucelage à son actif. Cette fois ci, l’ego de Jérém doit être parti s’installer à des sommets vertigineux…

    You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Comme à son habitude, il respecte une halte bien au fond du cul de son vide couilles, les burnes appuyées contre les fesses de ce fondement qu’il s’apprête à pilonner, savourant la sensation magique de ce p'tit trou si chaud, si humide, si serré autour de sa queue, cette jubilation dans l’attente de prendre son pied de mâle. Guillaume tremble d’excitation, attendant que son cousin le baise comme il en a tant de fois rêvé lors de ses plaisirs solitaires…

    Et il commence à le pilonner. Soudainement, ce ti con de Guillaume tourne le visage vers moi. Il me regarde droit dans les yeux, je le vois accuser et subir les coups de gourdin de Jérémie, partagé entre douleur et plaisir. Son visage grimace au fil des vagues sensorielles contradictoires qui secouent son intimité. C'est ça se faire baiser, mon petit, un équilibre subtil entre douleur physique et excitation, un plaisir qui passe d'abord par la tête plutôt que par le corps, un équilibre dans lequel la soumission et le désir de donner du plaisir, de prendre du plaisir dans le plaisir du mec actif est primordial. Ce sont les conditions préalables pour que le plaisir physique soit au rendez vous dans le cul d'un mec passif. Pain is so close to pleasure... oui, Freddie, tu avais tout pigé. Chapeau, où que tu sois.

    Je regarde Jérém, qu’est ce qu'il est beau en train de sauter ce mec… je suis pile du bon côté pour admirer toute la sensualité de ce tatouage à hauteur de son biceps droit... miam miam... ah, quelle vision! Il est là, en train de prendre son pied, sans se poser de questions, sans scrupules aucun vis à vis de moi ou de son cousin, juste pour tirer son coup, pour répandre sa semence… une fois de plus... mais qu'est ce que c'est beau de voir la jouissance émerger sur son visage... tellement beau que je n'arrive même pas à lui en vouloir d'être en train de baiser ce petit con à ma place...

    Je le regarde fixement, je ne perd pas une miette de sa saillie vigoureuse... A un moment, presque furtif, je croise son regard... ses yeux sont pleins de fougue... pendant un fraction de seconde, j'ai l'impression qu'il me regarde droit dans les yeux, la sensation de deviner un bon peu d'excitation et de malin plaisir dans le fait de me frustrer de la sorte, avec cette impunité la plus totale, me voir laissé sur le carreau... complètement soumis à son bien vouloir, restant là, à me faire humilier ainsi pendant qu'il baise un autre, alors que la logique des choses serait que je me tire en courant pour préserver ce qui encore reste (s'il y en reste) de mon amour propre... Mais ce n'est qu'un instant, son regard se décroche du mien aussi vite pour retourner à s'occuper du mec, ou plutôt du cul, qu'il est en train de défoncer.

    Au bout d'un bon moment de ramonage viril, je réalise que Guillaume commence à bien rendre son pied, sa gorge laisse remonter des râles qui ne trompent pas… je regarde ses fesses bien cambrées entre lesquelles le pieu de Jérémie fait des allées venues si profondément viriles. Je surprends à nouveau Guillaume à chercher mon regard, le visage déformé par l'excitation procurée par ce gourdin qui lui laboure le fion: j'ai l'impression que le fait de me narguer de la sorte, sa façon effrontée et clairement affichée de me montrer son émoustillement, découple son plaisir; et ce petit con en rajoute encore, affichant un petit sourire au coin des lèvres, les yeux presque fermés, témoins outrageux de son bonheur. Là, il a vraiment réussi à attiser ma jalousie. Putain de ti con! Si tu savais à quel point mon plaisir est le plaisir de voir Jérém dans la tempête des sens... tu comprendrais mieux que ton émoustillement à toi n'est certainement pas ma priorité! Mais en attendant... en attendant c'est toi qui est en train d te faire sauter par le beau brun... putain!

    De temps à autre, Jérém se caresse les tétons, sa petite chaine basculant au dessus de ses pecs sous l’oscillation induite par ses puissants coups de reins si magnifiquement cadencés… il se tient droit comme un "I", ses mains prenant appui sur les fesses de Guillaume, il n'y a que son bassin qui oscille avec des mouvements si scandaleusement, insoutenablement érotiques... je sens sa respiration s’accélérer, ses coups de reins changer d’allure… je connais la musique… mais putain, il ne va pas quand même jouir encore en lui… ce petit con m'a parlé de partage, mais ça ce n'est plus du partage, ça c'est du vol pur et simple!

    Alors que désespère en voyant se rapprocher la fin inévitable de sa prestation sexuelle, à ma grande surprise, mais moins qu'à mon grand soulagement, je le vois sortir du cul de son cousin, descendre du lit; un instant plus tard le poids de son corps écrase le fond du lit de mon coté… putain de mec… il va rentrer en moi…

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    Oui, il rentre en moi… tout juste sorti du cul de Guillaume, il rentre en moi, s’enfonçant si profondément que je faillis lancer un cri de bonheur. Je frissonne au passage de son sexe remplissant mon intimité. Il commence alors à me tringler sauvagement. Il s’accroche des deux mains à mes épaules pour donner plus d’élans à ses coups de boutoir. Ses assauts sont plus amples et plus espacés qu'avec son cousin; Jérém commence à savoir doser la montée de son plaisir avec moi, notre complicité sexuelle lui donnant des repères qu’il n’a pas (encore?) avec l’autre ti con.

    Quel intense bonheur de me faire sauter à mon tour par Jérém… tellement intense qu'il m'inspire à chaque fois... j'ai en effet l'idée de seconder ses coups de reins avec des oscillations de mon bassin, chose que je ne tarde pas à tester... test réussi avec succès car ma trouvaille a l'air de ravir le beau mâle, si je me fie à ses quelques inspirations plus profondes qui ont suivi mon initiative... Voilà le vrai bonheur de se faire baiser par un beau garçon. Trouver un moyen de donner encore plus de plaisir, un plaisir inattendu à un mec qui est déjà en train d prendre du plaisir, le surprendre, le gâter à chaque fois un peu plus.

    Guillaume me regarde faire, l'air mi intrigué, mi dépité... Oui, mon petit, tu as quelques années de plus que moi mais, dans ce domaine, j'ai bien plus d'expérience que toi. Et je sais faire des trucs que tu ne soupçonnes même pas, je connais cet engin bien mieux que toi et je sais comment le manier mieux que personne... Et quel bonheur sans égal de percevoir sur moi ton regard envieux de ti con... tu te sens vidé maintenant que t'as gouté à la présence de la queue de ton cousin au plus profond de ton fion, maintenant qu'il est parti s'enfoncer dans un autre cul, autrement expert... Ca fait mal, n'est pas? Ca manque... ça démange, ton fion en redemande n'est pas, petit con? Tu es jaloux de le voir me baiser plus profond que toi... tu languis de prendre, là, de suite, d'autres bons coups de queue dont tu n'as certainement pas eu assez - on en a jamais assez, le jouissance d'un beau mec qui nous sodomise arrive toujours trop vite, on en prendrait encore et encore et encore... Je vois se dessiner sur ton visage exactement la même crainte que je ressentais en moi un instant plus tôt, la crainte qu'il jouisse en moi et que son sperme ne te soit pas destiné... je crois que dans l'excitation du moment, débordé par cette jalousie qui sature ton esprit, chauffé par l'envie de reprendre en toi cette queue qui te rend aussi dingue que moi, si on te proposait d'appuyer sur un bouton pour me faire disparaitre à jamais, tu n'hésiterais pas un seul instant...

    Ton regard est noir et contrarié comme le ciel avant l'orage du mois d'août et je te vois ronger ton frein... je ne cache pas que j'éprouve un certain plaisir dans ce que je considère comme un juste retour des choses... et dans mon excitation extrême, je décide de soutenir ton regard envieux, défiant ta rage et ta frustration montantes, sans me gêner de te montrer le plaisir que je prends sous les coups de reins de ton cousin adoré: moi, habitué et pilote expert de la conduite de sa queue...

    Je sais qu’il n’est pas loin de venir et je me dis qu’il va bientôt me faire ce cadeau, remplir mon ti cul avec ce qui lui reste dans les couilles de sa semence si convoitée… Ses coups de gourdin, associés à la fermeté de la prise de ses mains sur mes épaules me font sentir si soumis, tellement acquis et contraint à son plaisir, comme si j’étais attaché par des liens à la tête du lit… je me sens complètement à sa merci, il peut faire de moi ce qu’il veut, et je trouve même excitant qu’il m’ait imposé de le voir jouir dans la bouche d’un autre mec, un mec par qui il s’était par ailleurs déjà fait branler avant mon arrivé et qu’il venait enfin de déflorer… je lui pardonne tout, car sa semence va me revenir, ce soir là j’emporterai avec moi son jus lové au plus profond de mon intimité.

    Je me sens si sur de moi, de la légitimité de mon statut d'élu pour recueillir sa semence, que j'en jubile littéralement, affichant sur mon visage une expression de bonheur qui, en jugeant d'après son regard de plus en plus noir, avait le don de rendre Guillaume totalement fou de jalousie.

    Jamais essayer de prévoir les intentions de Jérémie… ça je devrais le savoir... Au moment où je sens ses abdos s'appuyer sur mes fesses, son torse approcher de mon dos, son souffle chaud et viril, chargé de relents d’alcool, caresser mon cou et ma nuque, voilà, tout s’arrête net. Il se relève presque d’un bond, il sort de moi, remonte sur le lit du coté de Guillaume, il le pénètre à nouveau et en quelques coups de rein son excitation monte jusqu’à l’orgasme, un jouissance qu’il ne se retient pas d’exprimer avec des râles à peine étouffés. Il a enfin joui dans le cul vierge de son cousin.

    Dans mon assurance en le fait d'être le destinataire de sa jouissance, j'ai oublié un détail de taille au tableau. Guillaume était puceau de son ti cul. Jamais une queue s'était déchargée dans ses entrailles. Et, pour un mec actif, et à fortiori un hétéro, quoi de plus grisant que de fourrer sa semence dans un cul jamais visité auparavant ? A bien voir les choses, ce soir je ne fais certainement pas le poids… erreur d'évaluation... faut être réalistes dans la vie. Le mâle a marqué son territoire, en repoussant encore un peu plus les frontières.

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    Je suis perdu dans ces pensées existentielles, quand je vois Jérém me relever, se mettre debout et me lancer:

    Vas y Nico, viens t’en occuper…

    Vraiment il ne doute de rien ce ti con, il vient de jouir dans le cul de son cousin il me demande de nettoyer sa queue…

    Appuyé au mur tout près lit, du coté où il se tient ce ti con de cousin, il attend que je vienne passer ma langue sur son magnifique engin. Un instant plus tard, je suis à genoux devant lui, dominé par ses pectoraux et son physique tout entier. Comment, comment refuser quoi que ce soit à un canon pareil? J’attaque alors la toilette sous le regard malicieux et un brin pervers de Guillaume qui semble prendre un malin plaisir à voir son cousin m’humilier de la sorte. Sous les regard excité de deux mecs libidineux, je ressens en moi une étrange motivation à faire ça bien, à m'évertuer à faire disparaitre les moindres petits gouts de sa queue ayant trempée dans bien des endroits. Je parcours son mat depuis ses couilles jusqu’à la pointe de son gland avec une attention toute particulière. Oui, la vertu, du moins une de ses formes, peut jaillir du contexte le plus immoral.

    Une fois qu'il estime sa queue suffisamment bichonné, Jérém me repousse brusquement, enlevant son sexe de ma bouche... surpris, une fois de plus frustré par son attitude imprévisible, je lève la tête et je ne peux m’empêcher de le regarder, du bas vers le haut: je suis dominé pas toute sa taille et sa virilité, et je finis par croiser son regard fatigué, inexpressif et dur, incapable d'effacer de mon visage ma frustration et ma colère… Jérém, qui a remarqué mon état d'âme, me lance alors:

    Qu’est ce qu’il y a ? T’es pas content ? T’as pas eu mon jus ? Vas donc lui bouffer le cul si tu veux en avoir…

    Vraiment, vraiment il ne doute de rien ce mec… et alors, quand il a un petit coup dans le nez…

    A l’annonce des intentions de son cousin à mon égard, toujours allongé sur le ventre, lui qui n’a rien perdu de ma performance autour de la queue de Jérémie, voilà Guillaume cambrer son cul, offrant sa rondelle à ce truc que le beau mâle exigeait de moi; ce truc que, il le devinait, je ne saurais refuser.

    Je me relève, je me positionne derrière le mec et j'approche mon visage de sa raie, conscient de franchir une marche de plus dans l'humiliation tout en prenant un plaisir certain à l'idée de rendre hommage à ce cul qui venait de me voler la plus grande faveur que la queue de Jérém puisse m'octroyer...

    Je saisis alors ses fesses, je les écarte et m’attaque enfin à cette rondelle inédite. Ma langue avance, avance, avance, jusqu'à que le bout se pose à cet endroit chaud, ce relief un peu abrupte, le trou de balle de ce p'tit con. A l'instant que le contact s'établit, je reconnais instantanément le gout de Jérém. Guillaume est secoué par des petits frissons et il émet des gémissements de plaisir bien explicites.

    C'est évidemment une première fois pour lui, que de se faire lécher le fion après se l'être fait défoncer de la sorte; il n'a toujours pas joui, et tous ses sens doivent être en émoi, ce qui lui arrive ce soir là étant aussi inattendu que érotiquement déroutant... ça fait beaucoup pour un première fois... Rien de tel que de ressentir le plaisir envahir le corps et l'esprit d'un beau garçon pour décupler mon envie de faire encore mieux: oui, quand je dis que je suis quelqu'un de vertueux...

    Plus ma langue titille sa rondelle, plus son anus s'excite, se contractant et s’ouvrant alternativement, laissant ainsi suinter petit à petit ce jus précieux qui m’enivre comme une drogue. L'extase que ma langue lui procure est telle qu'à un moment il arrête ses contractions, l'anus bien ouvert; de façon que, en écartant encore un peu plus ses fesses, je peux appliquer les lèvres tout autour de son relief. Ma langue opérant par petits va et vient, créant une sorte d'aspiration, j'arrive à obtenir encore quelques gouttes du délicieux nectar.

    C’est bon, n’est pas? - me lance Jérém, excité et un brin mauvais - vas y bien à fond, nettoie lui bien le cul, goute à mon jus, espèce de salope!

    J’aspire goutte après goutte cette semence gardée au chaud dans le fondement de Guillaume, jusqu'à que Jérém me donne ses instructions pour la suite.

    Maintenant tu peux le sucer et le faire jouir dans ta bouche, et tu vas tout avaler...

    Putaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiin de petit con! Jamais il n'est à court de ressources! Je ne connais pas ce mec et à l'époque j'étais un plutôt méfiant par rapport aux mst... là je me dis que Jérém est certes un petit con d'anthologie, mais que s'il me demande ça, il doit savoir ce qu'il fait... car si Guillaume est puceau vis à vis des mecs, il ne l'est pas vis à vis des nanas... Est-ce qu'il se protège toujours? Même Jérém ne se protège pas toujours, comme ne doivent pas toujours se protéger ses potes et les mecs en général... du moment que la nana prend la pilule... et alors, de mec en nana et de nana en mec... le risque se propage... Oui, admettons que Jérém sait ce qu'il fait... quoiqu'il a pas mal bu... enfin, je suis si excité que j'accepte de prendre le risque. Le désir rend fou.

    Vous croyez que je refuserais sous prétexte que ce mec m'a tout volé ce soir là? Mon intimité avec Jérém, sa virilité, sa jouissance? C'est mal me connaitre. Un instant après j'enfourne sa queue jusqu'à la garde, son gland bien au chaud au fond de mon palais; son mat est légèrement moins imposant que celui de Jérémie, tout en affichant un air de famille certain. Oui, sa queue est magnifique, ainsi posée au milieu d'un corps de rêve; un corps lui aussi tout tendu à la recherche du plaisir, découplant ainsi à mes yeux son attrait naturel.

    Je ressens une délicieuse sensation dans le fait de sucer ce petit mec qui viens de s'accaparer et de me priver de toute la semence de Jérémie. Je pense au fait que son cul est encore plein du jus de jeune mâle de son cousin et qu'en le suçant et en le faisant jouir dans ma bouche, c'est un peu comme si je goutais à la virilité de deux mecs au même temps.

    Je suce un mec qui s'était fait baiser par Jérém... je suce un mec passif, je suis le passif d'un passif... je descend encore d'un palier dans ma soumission au sexe masculin et je me sens désormais privé de toute virilité... comme jamais... ça va encore plus loin... et j'adore ça... bref... rien de mieux pour m'exciter à fond et ressentir en moi une envie monstre de le faire grimper au rideau.

    Putain que ce mec m'énerve avec ses petits yeux coquins, me regardant m'évertuer sur sa queue avec un regard sournois sur son visage, ce petit sourire lubrique au coin des lèvres... putain de ti con qui s'est complètement accaparé la sexualité de Jérémie, qui se permet de mettre son jus à l'évier, qui semble prendre un sacré plaisir à voir son cousin m'humilier... En voilà un autre bon petit merdeux... un autre sacré petit con sexy... je commence à me dire que ça doit être génétique dans la famille de mettre au monde des mecs si sexy et si outrageusement arrogants... des machines à faire des dégâts... ce genre d'élevage devrait être interdit par la loi...

    Comme Jérém à d'autres occasions, les mec s'est installé en position semi allongée, appuyé sur ses coudes, matant chacune de mes allées venues sur sa queue, jouissant de voir un mec tout dévoué à son plaisir viril... J'ai l'impression qu'il se venge à son tour de mon attitude pendant que Jérém honorait mon fondement, de la jalousie que je lui ai sciemment inspirée quand je croyais encore dur comme fer de me faire fourrer le cul par le beau brun. Vu comme il a l'air de prendre son pied sous les coups experts de ma langue, je ne suis pas sur que ce mec soit vraiment homo et surtout pas un homo complètement passif et soumis comme moi... peut être juste un mec curieux d'une autre sexualité et tenté depuis trop longtemps par la virilité débordante de son cousin... quand je vous dis qu'un mec pareil ferait émoustiller un bloc de granit...

    Oui, Jérém, parlons en de celui là aussi: appuyé au mur à coté de la porte fenêtre entre ouverte, en train de fumer, posant sur moi ce regard lubrique et voyeur qui m'excite tant... Je réalise qu'à cet instant précis, deux mecs, deux canons, sont en train de me regarder m'humilier et capituler devant le pouvoir de leur queue...

    Si j'osais dire un mot allant contre celui de Jérémie et exprimer librement mes envies, je supplierai ce petit con de Guillaume de me prendre et se vider en moi, de remplir mon petit cul... quoi de plus tenant que de me faire baiser par un mec qui est encore bien rempli de la semence de Jérémie...? Mais ça c'est bien un truc que je n'ose pas à cette époque, toujours irrémédiablement installé dans la soumission à sa domination sexuelle. Il est cependant des cas, comme celui là, que le fait d'être complètement soumis empêche de prendre du bon temps. Elle avait encore vu juste, 10 ans auparavant, quand, sur un clip en noir et blanc, elle chantait:

    Poor is the man/Whose pleasure depend/On the permission of another

    Sa respiration s'accélère, accompagnée par des petits mouvement de bassin m'annonçant qu'il est prêt à jouir. Je continue de le pomper, bien astiquant son gland avec ma bouche, insatiable de lui prodiguer celle dont je voulais qu'il se souvienne comme la pipe de sa vie. Je le suce et je le branle au même temps; juste avant que son jus ne monte, j'enlève ma main de sa bite, laissant mes lèvres seules parachever l'ouvrage, lui offrant cette sensation d'une volupté extrême, celle de deux lèvres seules qui coulissent sur la queue pour la faire jouir. Au bout d'un instant il finit par cracher plusieurs jets chauds et relativement liquides dans ma bouche, des jets qui coulent sans effort au fond de ma gorge, vu la vigueur avec laquelle ils ont été projeté dans mon palais.

    Ah, ce goût de mec... j'ai beau déjà avoir eu le goût de Jérémie dans ma bouche à plusieurs reprises... je ne m'y habitue pas, je ne m'en lasse pas... à chaque fois je sens ma tête tourner... Et ce nouveau goût, à peine plus sucré que celui du cousin, un peu moins fort, voilà un autre sacré délice... Je ne le sais pas encore à ce moment là, je découvrirai par la suite, que le jus d'un mec peut changer de goût, suivant ce qu'il a avalé ou par rapport à la fréquence de ses galipettes...

    Dès que les tirs s'achèvent, je m'applique dans un nettoyage complet de sa queue, sous son regard lascif et celui bien licencieux de Jérém, Jérém qui se tient désormais à l'extérieur de la porte fenêtre, dans la pénombre, une nouvelle cigarette à la main, une bière dans l'autre, et ne perd pas une miette de ce que je fais à son cousin.

    A un moment j'ai même l'impression que Jérém a deviné notre manège, notre guéguerre stupide faite de coups mesquins et de petites vengeances minables, notre compétition acharnée pour s'accaparer ses faveurs... j'ai l'impression, humiliante mais grisante, que depuis tout à l'heure il compte les points et que cela l'amuse, oh combien ça l'amuse... Et son ego grandit encore, encore, encore...

    Dès que je me relève de sa queue, Guillaume disparait dans la salle de bain. Jérém fait demi tour et s'en va finir sa cigarette appuyé au parapet au fond du balcon. Je le regarde se tenir là, complètement nu, dans la pénombre à peine illuminé par la lumière des réverbères, son dos et ses fesses exposés à ma vue: je me dis que même couvert d'un sac ce mec puerait encore le sexe.

    J'entends l'eau couler: Guillaume est en train de se doucher. J me suis assis au bord du lit. Je suis excité à un point que rien que le fait de toucher à ma queue et de la caresser à peine, me fait jouir rapidement quelques jets timides qui vont tâcher le bas de mon t-shirt blanc. Guillaume revient deux minutes plus tard: sans un mot, sans un regard, il ramasse ses vêtements posés au pied du le lit. Jérém est toujours dehors et il ne semble pas décidé à bouger. Le silence qui règne dans la pièce, se rajoutant au silence qui monte de la rue, déserte à cette heure là, est insoutenable, assourdissant. C'est triste le retour de jouissance, et plus on est nombreux dans l'affaire, plus le cumul des silences est insupportable. Guillaume enfile une petite chemise à grands carreaux noirs et blancs bien ajusté à son torse, un jean bien ajusté à ses fesses, des baskets rouges pétantes... il se penche encore et semble chercher un truc: lorsqu'il se relève il a chaussé une paire de petites lunettes à la monture arrondie et métallique, vachement design, qui lui vont à ravir et qui en rajoutent à son petit coté intello au regard coquin... putain qu'il est seeeexxxxyyyy ce petit con, avec ses lunettes, sa barbe de trois jours, ce contraste troublant et excessivement bandant entre ses yeux d'ado dans le corps d'un mec de 20 ans, la fraicheur insolente de son physique, de sa virilité avec ce petit regard perçant, lubrique, limite vicieux...

    Il me faut un moment pour me ressaisir, pour revenir à moi de la vision conjointe de ce p'tit mec déjà si sexy par nature, avec sa tenue encore plus sexy et le Jérémie dans la pénombre, toujours nu, le mâle repu, d'une beauté insoutenable. Guillaume traverse la petite pièce sans un regard, lance un tout petit "salut" à l'attention de qui voulait bien l'entendre et ferme la porte d'entrée derrière lui.

    Jérém est toujours dehors. Je passe à la douche à mon tour. Sur une étagère je trouve un bain de bouche et je m'en sers, il est le bienvenu. Quand je sors de la salle de bain, je tombe nez à nez avec le maitre des lieux. Il est là devant moi, nu, beau à se damner, l'air mort de fatigue, plutôt à l'ouest... il a l'air triste, perdu, angoissé... Je le trouve attendrissant, presque touchant. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris à cet instant, ce qui m'est passé par la tête. Je commet l'irréparable. J'approche mon visage du sien et je pose un bisous léger sur ses lèvres. Elles sont si douces, si chaudes... J'ai ressenti un frisson dans mon ventre. Jérém n'a pas bougé mais ses lèvres à lui sont restées immobiles. Je me retire alors, sans oser croiser son regard. Putain, qu'est ce qu'il m'a encore pris?

    Une fois de plus, j'ai trop trainé à bouger, j'aurai préféré me ressaisir avant que Jérém ne me lance:

    Rentre, toi aussi...

    Car cette suggestion, sonnait à mes oreilles aussi blessante que ce "Casse-toi" avec qui il m'avait repoussé la fois de notre clash.

    Non, il n'était vraiment pas prêt pour ça. Putain de Jérém, mon Jérém à moi, si insupportablement, arrogamment, intolérablement beau, sexy et charmant, vraiment You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker...

     

    Merci à tous pour vos commentaires, vraiment ça fait chaud au cœur. Jérémie et Nico ne sont qu'au début de leur cheminement commun, merci à tous ce qui en suivent les étapes semaine après semaine. Le dernier épisode de leur histoire est échafaudé depuis le premier soir, quand je n'étais parti que pour trois ou quatre épisodes... Il réunit en lui toute l'essence de cette histoire et il ne changera pas. Cependant, les chemins pour y arriver peuvent encore bien évoluer. Et ils évoluent au fil de mes rencontres, des fantasmes que certains garçons croisés dans la rue ou lors d'une soirée ont le pouvoir de m'inspirer. A eux aussi, mes cobayes involontaires, merci. Mes récits sont également conçus parfois grâce à des remarques de tel ou tel lecteur. Merci de continuer à me donner vos suggestions. Et, last but not least, merci à toi le lyonnais, pour tes corrections d'orthographe et tes suggestions toujours constructives. Vraiment on a du être séparés à la naissance...


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    You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Dimanche 3 juin, 2h15

    Je viens de me mettre au lit, quand mon portable vibre. Un sms vient d'arriver. Un 06 inconnu. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Ca ne peut être... ça ne peut être... que lui... J'ouvre le message et je lis un court texte, confus au possible, bourré d'erreurs d'orthographe, privé de toute ponctuation et, surtout, pas signé...

    Vien depche mec tu va prendres cher vite te bezer...

    Mais ce ne peut être que lui! Tentant une analyse de texte genre PPDA dans les Guignols lors des interventions de Riberi, j'arrive quand même à comprendre l'essentiel... à savoir qu'il a envie de me baiser là tout de suite. Je réalise à cet instant que Jérém a besoin d’un vocabulaire très réduit dans sa relation avec moi : la maitrise de deux expressions type, telles que « viens me sucer » et « je vais te baiser, salope », lui serait suffisante.

    La maison de mes parents n'étant qu'à quelque centaine de mètres de l'internat, je lui réponds: "Chez toi dans 10 minutes". Excité et impatient comme pas permis, je bondis de mon lit, je passe un t-shirt, enfile un jean, baskets, un pull et je me faufile hors de chez moi essayant de ne pas réveiller les autres occupants de la maison. Je me retrouve ainsi dans la nuit fraiche de ces premiers jours du mois de juin. Je suis fatigué mais j'avance en sautillant, comme un gus qui va rejoindre son amant pour une bonne partie de jambes en l'air. Depuis la deuxième rencontre je lui avais laissé mon 06, mais jamais je n'aurai pensé qu'il s'en servirait... du coup j'ai moi aussi son 06... j'en suis si fier et heureux, j'ai l'impression de détenir les codes de l'arme nucléaire.

    Je sauvegarde ce numéro dans mon répertoire bien que, je le sais déjà, à la première vue j'ai gravé à jamais dans ma mémoire cette suite magique de 10 chiffres qui peuvent m'amener avec la simple pression d'une touche tout près de lui. Des années plus tard, je me réveillerai un matin avec l'envie de composer ce numéro que je n'avais pas utilisé depuis si longtemps, ce numéro qui était toujours dans ma mémoire et dans mon cœur; après bien de fois où ma raison avait censuré l'envie et l'intention, ce matin là je serai suffisamment à coté de la plaque pour trouver enfin le cran de le faire et d'attendre une réponse venant de l'autre coté... Hélas, on lance parfois des questions dont la réponse ne vient pas ou quand elle vient, elle nous semblera inappropriée... je composerai le bon numéro mais ce sera un nana qui décrochera, une nana qui ne saura rien de l'existence d'un garçon nommé Jérémie T. Je m'excuserai pour l'erreur et je raccrocherai.

    Mais ce soir là c'est bien le beau et insupportable Jérém derrière ce même 06. Je me dis qu'il doit être rentré de boite... bizarre qu'à cette heure là, un dimanche matin, il ne soit pas coincé dans le cul d'une nana... ça ne lui ressemble pas... en tout cas, dans son sms il a bien évoqué l'intention de me baiser et ça c'est tout ce qui compte à mes yeux... surtout depuis que j'ai réalisé que pour continuer à le voir, à réviser avec lui, je dois me contenter de n'être que son vide-couilles. J'ai des papillons dans le ventre, je suis si heureux de le retrouver, excité et impatient de découvrir sa tenue du samedi soir, de découvrir son caleçon, de sentir son parfum, de humer son odeur de male, l'odeur de son sexe... impatient de découvrir ce qu'il a envie que je lui fasse ou ce qu'il a envie de me faire...tous mes sens sont en éveil, ma peau est parcourue par des frissons, mon cou et mon visage caressés par la légère brise qui souffle, dans mon boxer une trique qui ne cesse de monter; et entre mes fesses je sens mon anus palpiter en imaginant ce qui va m'arriver (tu vas prendres cher). En route, je relis le message au moins 3 fois.

    Je suis devant la porte de l'internat, mon cœur bat la chamade, j'ai l'impression qu'il va bondir de ma poitrine, que je vais défaillir,... je trouve le bouton Jérémie T, je sonne, il m'ouvre direct sans vérifier que c'est bien moi: j'aime bien son côté "jamais effrayé, je doute de rien"; je monte les escaliers quatre à quatre et je suis devant sa porte. Vu l'heure, je tapote discrètement.

    La porte s'ouvre, la chambre est dans le noir, seule la lumière terne du couloir illumine le physique de mon bel amant... Se tenant dans l'entrebâillement de la porte, Jérém est devant moi, torse nu, un caleçon rouge à l'élastique noir couvrant son sexe qui se dessine dans toute sa splendeur sous le coton fin. Le parfum de son deo "bien à mec" se dégage copieusement de son torse nu et ça me donne envie de tout avec lui... mais avant tout de le sucer, putain que j'ai envie de le sucer... on m'annoncerait que ce serait la dernière chose que je ferais dans ma vie, que dans dix minutes la fin du monde viendrait, je l'aurais sucé encore et encore et encore et encore, m'arrangeant pour qu'il jouisse et que je puisse avaler son jus une toute dernière fois.

    Salut - je lance.

    Rentre - il me répond, m'attrapant par le poignet et me trainant presque dans la chambre.

    Son haleine sent l'alcool et un je-ne-sais-pas-quoi dans son attitude sent le mec éméché de fin de soirée prêt à baiser n'importe qui lui passe à portée de queue. Charmant qu'il ait pensé à moi.

    Il referme la porte derrière moi nous plongeant dans un noir presque total. Toutes les lumières sont éteintes.

    Vas y, suces moi…

    Il a envie d'un truc dans le noir le coquin, ça peut être marrant: en attendant c'est déjà extrêmement excitant.

    Qu'est ce qu'on s'entend bien avec ce mec... sexuellement, c'est l'harmonie parfaite. Dans le noir presque complet, à peine percé par la faible lumière du réverbère qui passe au travers des stores de la porte fenêtre, je pose mes lèvres sur le coton doux de son caleçon. Je rencontre vite sa poutre bien raide et je parcours son envergure à la recherche de son gland. Une fois trouvé l'objet de mon désir, je m'amuse à l'agacer avec ma langue à travers le coton. Je le sens frissonner...

    Putain - il chuchote, en sortant violemment da queue du caleçon la présentant devant ma bouche. Son odeur devant mon nez... c'est l'extase. Je gobe son gland et je le caresse avec ma langue, le trempe bien avec ma salive, j'insiste avec le bout de ma langue dans le petit creux du gland là où bientôt sa semence jaillira copieuse, dense, chaude, parfumée pour régaler de son gout intense et masculin mes papilles et mon palais tout entier. Sa queue a déjà un petit arrière gout de sperme… Où est ce qu’il l’avait trempée ? Une pipe dans les toilettes en boite ? Une branlette en attendant mon arrivée ? Putaaaaiiiiin de mec ! Partagé entre excitation de me taper un mâle aussi convoité et la jalousie de ne représenter pour lui qu’une facette non exhaustive de sa sexualité, je m’appliquai pour lui donner le plus de plaisir possible, dans la tentative désespérée et inutile de rendre mes caresses tellement uniques et intenses qu’il trouverait les autres, toutes les autres, fades et insipides… Je voulais qu’il n’ait plus envie que de moi… Très con, j’en conviens.

    Je caresse ses fesses avec mes mains, je les saisis pour faire avancer son bassin et pousser son sexe au plus profond de ma gorge. Je suis au bord de l'étouffement mais rien ne me parait excessif pour célébrer ma soumission à cette queue qui me rend fou. Jérém a l'air d'apprécier et pour le faire encore plus délirer, je décide de pousser mes mains jusqu'à ses tétons... il prend une inspiration profonde, une inspiration de plaisir, juste avant de commencer à mettre de grands coups de bassin dans ma bouche, comme s’il était en train de défoncer ma rondelle. Je suis excité à un point que je crois jouir bientôt dans mon caleçon. S'il me pince les tétons à son tour, je crois que je ne durerai longtemps: mais ce soir là il ne semble pas décidé à ce genre de faveur, il a pile l'attitude du mec qui veut tirer son coup avant de se mettre au pieu pour dessaouler.

    You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Au bout d’un petit moment, je me rends compte que le fait de faire ça dans le noir est excitant et frustrant au même temps : je suis quand même un mec et il parait que pour nous les mecs, beaucoup de choses qui mènent à l’excitation passent par la vue… et puis, faut dire que quand on a la chance de baiser avec un truc pareil, quel dommage que de ne pas avoir l’image. En contrepartie, je me rends compte que, comme pour un aveugle, mes autres sens augmentent leur acuité pour compenser l’absence de la vue. Mon odorat, excité par son parfum et pas les odeurs de mâle qui se dégagent de son sexe, m’amène beaucoup de plaisir, bien plus encore, et ce n'est pas peu dire, que d’habitude ; ma peau, mon visage, mon cou se délectent de cette exposition délicieuse à la chaleur dégagée par la peau de son bas ventre ; mon sens du goût me régale avec la fragrance de sa queue dans ma bouche ; et le toucher... ça en devient magique! Mes doigts deviennent mes yeux, se baladant sans retenue sur ses tétons, ses pecs, ses abdos au relief impressionnant – comment est ce possible d’être aussi bien foutu ? – ses hanches, ses fesses, ses cuisses… je me rends compte que, en absence d’image, je suis bien plus tactile qu’à mon habitude et que cette nouvelle approche sensorielle a l’air de ravir Jérémie. Je note dans ma tête (au même endroit où j’avais noté les coordonnées gps de ce petit coin de peau si odorant entre la naissance de la verge et celle des bourses, endroit que je projetais de retrouver au plus vite), qu'à l’avenir, même avec la lumière, il me faudrait peloter davantage mon adorable, insupportable beau brun. Comme quoi, la frustration a du bon et devant l'obligation de nous adapter à une situation imprévue, on découvre parfois des idées et des solutions inattendues qui nous ouvrent bien des horizons.

    Il me pilonne la bouche de plus en plus violemment, je sens que son sperme arrive et que bientôt je l'aurai sur ma langue et dans ma gorge... lorsqu’un bruit venant de l'intérieur de la pièce, un bruit de lattes de sommier mélangé à un froissement de draps me fait brusquement arrêter mon élan vers le plaisir du beau brun...

    Qu'est ce que c'est? je demande à Jérém.

    T'inquiète, suce encore…

    Le bruit se répète et il me semble d'entendre comme un petit ricanement venant du lit.

    Il y a quelqu’un dans ton lit?

    Je t'ai dit de sucer, tu vas voir après...

    Tu aurais pu me prévenir quand même…

    Quoi, tu n'aimes pas les surprises?

    Bah, enfin... Jérém...

    Suce et tu verras...

    Cédant à sa sommation, je reprends ma fellation, un brin troublé. Au bout d'un moment, pendant que je commence à abandonner à nouveau ma raison à la faveur de l'irrésistible attraction qui représente pour moi cette queue; pendant que ma langue s'emploie à astiquer le gland délicieux au bout de ce manche impressionnant, je l'entend lancer dans le noir:

    Viens sucer toi aussi...

    Putain, il y a bel et bien quelqu'un d'autre dans la pièce... Vraiment, mon Jérém, You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker...

    Oui, ce petit con m'a appelé pour un plan à trois. J'entend alors un froissement de draps, puis des pieds qui se posent sur le sol et ensuite un bruit répété de pas se rapprochant. Je devine la présence de quelqu’un s'agenouillant à coté de moi, me frôlant l'épaule gauche au passage. Le noir étant presque total, je n'arrive pas à voir à quoi ressemble cette troisième personne.

    Jérém sort sa queue de ma bouche et commence à frapper mes lèvres puis les siennes avec son gland pulpeux.

    Allez, sortez vos langues, léchez bien ma bite et mes couilles...

    On s'exécute, essayant de capter sa queue qui bouge dans tous les sens, mus par le même désir primaire, le même geste désespéré, la même attitude "coute que coute" quand, enfants, nous essayions d'attraper la queue de Mickey sur le manège tournant. A la différence que là c'est la queue de Jérém, et l'enjeu est autrement de taille, au sens propre comme au sens figuré... Nos joues se frôlent plusieurs fois, ce contact répété m'indique que son visage est imberbe... Nana? Mec? Je ne saurais dire... aucun parfum non plus pour me mettre sur la voie, juste une petite senteur de gel douche générique. Tout ce que je peux en déduire c’est que l’autre a aussi faim que moi de lécher les couilles de Jérém et d’avoir sa queue dans la bouche. C’est excitant et frustrant au même temps.

    Je suis jaloux et intrigué. L’autre était là avant moi, sous ses draps, ces draps dans lesquels je n’ai encore jamais eu le plaisir de me glisser… Et si l'autre était dans ses draps, c’est que Jérém avait du commencer à prendre son pied avant de me beeper… c'est qui, putain? A un moment notre course à la queue de Jérémie prend fin et je me rend compte que le beau mâle trouve son pied dans une bouche qui n’est pas la mienne… je remarque qu'il met des coups de reins et qu'il sont plutôt vigoureux… Je veux en avoir le cœur net… j’allonge ma main gauche pour tâter la personne agenouillée à coté de moi… mes doigts rencontrent d’abord sa cuisse… je remonte alors tout doucement vers son entrejambe et c'est avec une véritable surprise que j’arrive à frôler une queue assez conséquente et bien tendue. Un mec… PUUUUUUUUUUUUUtaiiiiiiiiiiin! Jérém se tape un autre mec…

    Dans le noir depuis plus longtemps que moi, ses yeux s’habituant à l’obscurité et se sensibilisant à fur et à mesure, Jérém a remarqué mon manège car il m’annonce froidement :

    Je te présente Guillaume…

    Plusieurs question me brulent déjà les lèvres : c’est qui ce Guillaume ? De quel droit il me l’impose ? A quoi ressemble-t-il ? Je ne sais rien de lui, à part qu’il est bien monté… et qu’il est en train de sucer le mec que j'ai moi aussi envie de sucer, en l’approchant dangereusement de la jouissance… putain, il ne va quand même pas me faire ça… jouir dans la bouche d’un inconnu devant moi…

    T’as qu'à croire... imaginer une once de prévisibilité venant de la part de Jérémie, c'est sans compter avec l’attitude de petit merdeux de compétition qui est souvent la sienne…

    En attendant, il extirpe sa queue de la bouche de ce Guillaume et s'éloigne, nous laissant en plan avec nos bouches ouvertes et nos langues pendantes. Ce petit con semble de plus en plus conscient que pour faire augmenter le plaisir, il faut faire durer le plaisir. J’entend un bruit de lattes, j’en déduis qu’il s’est allongé sur le lit. Un petit clic dans le noir et la petite loupiote sur sa table de nuit s'allume.

    Allez, assez rigolé, venez vous occuper de ma queue !

    Tiré de l’obscurité, je peux enfin toiser ce Guillaume…putain, il est plutôt mignon : on est face à face, lui aussi s'est tourné vers moi pour voir à quoi je ressemble... le genre petit brun à l’air un peu intello, un air qui se mélange en un merveilleux contraste avec un coté sexe plutôt marqué, une petite barbe brune de trois jours, un petit coté baroudeur, un regard coquin, des petits yeux noirs, profonds, malicieux, ténébreux, un petit brun frais et charmant comme pas permis, un physique élancé, pas trop musclé mais avec des pecs bien dessinés, quelques petits poils entre les tétons… bref… une petite gourmandise, le genre de petit mec tout juste la vingtaine pour qui je craquais à fond à l’époque.

    Je comprend très bien que Jérém puisse également craquer sur lui… c’est ma hantise depuis le début… qu’après avoir gouté à la baise entre mecs avec moi, il se rende compte qu’il peut en baiser d’autres, bien plus charmants… et ce Guillaume en est la preuve… franchement, à coté d'une caille comme lui, je ne fais pas le poids.

    Pourquoi Jérém me fait ça ? Pourquoi il m’a sonné ? Il n’aurait pas pu le baiser jusqu’à que la queue lui en tombe sans que je le sache ? Pourquoi me montrer qu’il a trouvé un mec plus mignon que moi pour me remplacer ? C’est cruel… Certes, il est éméché, on l’entend à la vibration de sa voix, moins posée et plus floue qu’à l’habitude… mais enfin…

    Nous voilà sur le lit, en train de nous disputer sa queue… pendant que ce Guillaume pompe à fond le beau mâle, j’essaye de lui lécher les couilles comme je peux… La position n’est pas propice; alors, frustré et mécontent, je renonce, me contentant de regarder Jérémie prendre son pied sous les assauts de la bouche bien intentionnée de ce Guillaume… Il est beau à se damner et le voir prendre son pied est un spectacle dont je ne peux pas me lasser, même si c’est un autre qui lui prodigue, même si à ce moment là je pense déjà que cette soirée va sceller la fin de nos révisions. Je regarde son torse se soulever sous les vagues de la respiration et je remarque que ma respiration se synchronise à la sienne, mon diaphragme monte et descend au même rythme que le sien et je ressens des frissons de plaisir vécus par procuration, en même temps que Jérém en ressent grâce à cette langue qui a l’air bien adroite sur sa queue. Non, je ne pourrais jamais être copain avec ce mec, car copain, quand on regarde l'étymologie, ça veut dire partager le même pain... nous on serait plutôt des copines, car dans l'étymologie, elles partagent autre chose que du pain.

    Suce-moi lés tétons…

    Ah, oui, ça c'est dans mes cordes… et putain, décidemment ce mec ne perd jamais le nord... même si cela équivaut à l’exciter encore davantage et certainement envoyer l’étincelle qui entrainera l’explosion de sa jouissance dans la bouche de ce petit con si charmant qui est en train de le sucer à ma place…

    En effet, dès que mes lèvres et ma langue se posent sur son téton, alors que mes doigts agacent le deuxième, je l’entends prendre d'amples inspirations témoignant de la montée de son plaisir. Ce moment d’extase dure un petit moment, jusqu’à que Jérém me repousse, avant de refouler également, presque en le bousculant, ce petit morveux de Guillaume. Il sort du lit presque d'un bond. Il se tient là, debout devant nous, les mains sur les hanches, le dos cambré en arrière avec une attitude virile au possible, sa queue pointant le zénith.

    Oui, il se tient debout devant nous, ses deux salopes, il nous toise tout en jaugeant sa domination sexuelle non plus sur une nana, non plus sur un mec, mais sur deux mecs, à genoux sur son lit, le cul en l’air, les bouches ouvertes privées du bonheur de tenir son sexe… il doit être flatté au plus haut point ce petit con… mais putain qu’il est sexyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!!!!!!!

    Deux pd le désirent plus que toute autre chose au monde, prêts à lui faire tout ce qu’il désire avec une fougue comme si leurs vies en dépendaient… et lui il a juste le pouvoir et le loisir de choisir à qui délivrer du plaisir et qui laisser en plan… le pouvoir de choisir où et comment jouir... il n’y en aura pas pour tout le monde, sauf pour lui, le seul dans l'histoire à être sur de prendre son pied à tous les coups, le seul à satisfaire pleinement ses envies de mâle! Et sa petite chainette virile, son tatouage, ce torse si dessinée... Vraiment je trouve ce mec beau à en pleurer, et encore plus maintenant que je commence vraiment à craindre qu’il préfère un autre à moi, qu’il préfère les caresses, les fellations, le cul d’un autre mec aux miens. Surtout maintenant que je commence à avoir la certitude d’être en train de le perdre pour toujours.

    Sexy, sexy... You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Toi... - lance-t-il en indiquant l'autre avec un simple mouvement du menton - viens sucer encore… mets toi contre le mur...

    Le Guillaume s’exécute et je regarde Jérémie se mettre face à lui, lui glisser la queue entre les lèvres, s’appuyant des deux mains au mur, une position qui ressemble à s'y méprendre à celle dans laquelle il s'était installé pour me remplir la bouche lors de notre toute première révision. Cette position, le buste légèrement incliné, permet à ce type de le pomper avec toute l’amplitude possible pour lui procurer un max de plaisir. Je remarque que Jérém s'abstient de mettre de coups de bassin dans la gorge de son cousin, se laissant faire plutôt sagement... sagement, faut le dire vite, en connaissant la suite. A bien regarder, cette position présente un autre avantage, celui de mettre en valeur et de cambrer légèrement ses fesses magnifique posées au fond de ce dos musclé qui est à lui seul une invitation à la luxure.

    Une idée me traverse l’esprit: j’ai sacrement envie de lui bouffer le cul pendant que le mec le pompe, envie qu'il jouisse pendant que je lui lèche la rondelle… Et puis Jérémie se tourne vers moi. A vrai dire il tourne à peine la tête, son regard converge vers le sol, il ne me regarde pas du tout. Je suis toujours sur le lit, situé sur sa gauche, observant la fellation que l'autre est en train de lui payer. Quand il parle enfin, je me surprend à croire qu'un fil invisible relie nos pensées et nos sexualités désormais totalement complémentaires... ou alors que je deviens télépathe…

    Viens me bouffer le cul…

    Télépathe, je vous dis... Moi qui avait déjà en moi ce trouble de la vision qui devient une qualité en compagnie d'un garçon... oui, mon ophtalmo m'a toujours trouvé presbyte... Maintenant je fais dans la télépathie, ça vient de sortir… Alors là, je m’exécute avec le plus grand bonheur du monde. A genoux, mon visage à quelques centimètres de son cul musclé, regardant sa chute de reins fabuleuse, je ne tarde pas plus qu’un instant à céder à l’envie de saisir fermement ses fesses déjà si fermes par elles mêmes, de les écarter et de glisser mon nez et ma bouche dans cette fente si attirante…je m’arrête un instant à humer les odeurs qui se dégagent de cet endroit interdit et si mystérieux…je suis enivré par ce petit mélange d'odeurs de peau, de gel douche, combiné à quelque chose de plus fort, qui se dégage de sa rondelle. C’est une odeur forte, prenante… et j’en suis si envahi que ma langue bondit toute seule de ma bouche, allant droit au but, bien au milieu de cette rondelle magnifique, bien offerte à mes caresses buccales. Je pousse ma langue le plus loin possible et je suis excité de ressentir que Jérémie frissonne sous les vagues d'un plaisir intense et inédit, un plaisir amené par l'action combinée de deux bouches s'occupants de sa sexualité. Jamais on a du le sucer et lui bouffer le cul au même temps, et le mec a l’air d’apprécier rudement le traitement.

    Putain les mecs, c’est boooon… allez y, sucez, c’est le pied…

    Ma langue pousse de plus en plus loin ses assauts, j’écarte ses fesses le plus possible pour aller encore plus profondément, pour chercher le gout de ce coté de sa sexualité, gout qui disparait à fur et à mesure que ma langue progresse.

    Et puis c’est arrivé. Je l’ai senti respirer un grand coup profond et puissant, je l’ai entendu émettre des oui, oui, oui, comme ça, ça vient, ça vient… aaaah aaaah aaah… et puis ma langue a senti les contractions successives de son anus, chacune correspondant à un bon jet de semence dense et bien chaude qu’il est en train d’offrir à la langue et à la gorge de ce Guillaume. Je continue à lécher sa rondelle jusqu’à que les contractions s’arrêtèrent. Dés lors, j'éloigne rapidement ma bouche, soucieux de ne pas entraver ses mouvements et pour ne pas me rendre indésirable après le changement d'esprit et d'humeur typique d'un garçon après s'être vidé. Jérémie se relève, partant directement en terrasse, sans prendre la peine de se rhabiller. Guillaume se relève à son tour, se dirigeant vers la salle de bain. Sans fermer la porte derrière lui, il se rue sur l'évier et il recrache le cadeau de Jérémie… il fait couler de l’eau et se rince la bouche plusieurs fois… Putain de petit con… si c’est pour recracher son jus, autant le laisser à quelqu’un comme moi qui saurait en apprécier le délice… Il y a vraiment des cons dans ce monde. Déjà que je ne porte pas ce mec dans le cœur, alors là je le trouve franchement con. Comment peut-t-on recracher la semence d’un mec si sexe quand il décide de t’en faire cadeau ?

    Pendant que Jérémie fume sa clope, je m’allonge sur le lit en position semi assise, le dos contre le mur, appuyé à un oreiller, attendant son retour pour connaitre ses intentions pour la suite. Oui, je suis à sa merci. Tant qu'il en envie, j'en ai envie aussi. J’entends Guillaume tirer la chasse. Il revient de la salle de bain avant que Jérém ne revienne de sa clope. Il est certes très con à mes yeux à ce moment là, mais force est de constater qu’il est vraiment beau… un physique vraiment fait pour l’amour… lui aussi... Mais est-il vraiment pd ce mec ? Ou alors un autre hétéro éméché ? Ou alors un bi comme Jérém, un mec à nana qui aime de temps à autre se taper un mec pour changer d’horizon ? Il sort d'où ce con? C'est qui ce Guillaume ? Visiblement il s’était déjà passé des trucs avant que j’arrive… il était dans ses draps… C’était la première fois qu’il couchait avec le beau brun? Va-t-il le revoir ? Le baiser encore ?

    Il s'approche et vient s’installer sur le lit à coté de moi. Je commence à me sentir plutôt mal à l'aise: la pause cigarette parait s’éterniser et je ne vois vraiment pas de quoi je pourrai parler à ce type…

    C'est lui qui se charge de rompre la glace, chuchotant à moitié pour ne pas être entendu par Jérém.

    Ca fait longtemps que tu baises avec mon cousin ?

    Son cousin. Ah non… celle là je ne me l’attendais pas, décidemment jamais effrayé, ne reculant devant rien, ce petit con de Jérémie.

    Bah, quelques semaines… Et toi ?

    Depuis ce soir… on est sorti en boite ensemble et à la fin de la soirée j’ai vu qu’il était vraiment éméché… tellement éméché qu’il ne s’est même pas tapé de nana… quand je l’ai vu débraillé et titubant, avec sa chemise à moitié défaite, avec l’attitude du mec en fin de soirée prêt à soulager sa queue avec tout ce qui bouge, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais… je n’avais pas trop bu, j’ai fait mine d'être trop allumé pour rentrer… il m’a proposé de dormir ici…

    Pas que dormir apparemment…

    Je suis sûr que dans sa tête ce n’était que pour dormir, mais moi je n’ai pas pu me retenir… il était sou et j’ai eu envie de lui… je me suis dit qu’il était tellement allumé qu'il n’aurait pas la force de me cogner si ça le dérangeait… on était dans le lit et j’ai touché sa queue… elle était déjà bien en forme… il s’est laissé faire…

    Fais-moi grâce de détails, stp…

    Je ne savais pas qu’il couchait avec toi… moi c'est depuis tout jeune que j’ai envie de lui, je ne te raconte pas le nombre de branlettes que je me suis tapé en pensant à mon cousin… je le voyais à tous les repas de famille… et souvent au milieu du repas je m'enfermais dans la salle de bain pour me soulager tellement c’était dur de le voir là à coté de moi… de plus en plus craquant, jour après jour...

    Et moi alors… depuis des années, depuis qu’on est en classe ensemble… tous les jours je vis ça…

    Je sais… mais toi, toi tu vas continuer à baiser avec lui… tu es un copain… moi je suis son cousin, et quand il aura dessaoulé il m’en voudra et il s’en voudra… pour moi c’est ce soir ou jamais… et puis, je crois qu’il tient à toi… pendant que je le branlais, avant que tu arrives, il m’a appelé Nico… ensuite il a voulu que tu viennes…

    En fait, ce mec n’est pas con. Ca ne sera pas toujours le cas dans la suite de cette folle nuit, mais à cet instant précis je le trouve touchant et j'ai presque envie de le réconforter... En parlant de son cousin, ses petits yeux noirs si vifs se sont arrêtés dans une expression de tristesse et de désir, témoins d'une souffrance et d'une frustration accumulées dans le temps... on ne peut pas lutter contre le désir... Quant à Guillaume, à ce moment là il a l'air du chat potté dans sa ruse au chantage affectif dans le premier Shreck. Et de la même façon que le bonhomme vert, je marche à plein pot.

    Stp, laisse moi profiter un peu de ce soir… je ne sais pas de quoi aura encore envie Jérém ce soir mais ne m’en veut pas de partager ce moment avec toi… ce n’est que pour ce soir… j'ai toujours couché avec des nanas... c’est la première fois que je couche avec un mec…

    Drôle d'initiation - je pense dans ma tête. Je ne sais trop quoi répondre. Jérém revient de sa clope, ce qui m'exempte de réagir aux propos de Guillaume. Jérém a certes l’air bien ailleurs, mais sa queue pointe toujours vers les étoiles. C’est fou ce pouvoir de l’alcool d’altérer la conscience d’un beau garçon. Il n’en perd pas pour autant le sens de la formule. Il nous toise un instant avant de nous lancer:

    Sur le ventre… je vais vous baiser…

     

     

     


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    You can call my name and I'll be around/Maybe I'll let you shoot me down/'Cause you're a beautiful killer with a beautiful face/A beautiful killer and you won't leave a trace

     

    Oui, la nuit porte conseil. Mais hélas, le jour oublie trop facilement ce genre de conseils. Le lendemain arrive et on essaie de poursuivre sa vie comme la veille, repoussant à plus tard un choix qu'il faudra bien faire un jour et qui sera de plus en plus difficile à assumer.

     

    Lundi 28 mai, 17h56

    M'asseyant une fois de plus et d'une façon assez définitive sur mon amour propre, me voilà dans les couloirs du dortoir, le cœur battant à tout rompre, la trique dans le boxer… allongeant le pas pour arriver à cette porte qui donnait accès à cet endroit hors du temps et de l'espace, un endroit situé entre Paradis et Enfer, la chambre de Jérémie.

    En l'absence de sonnette, je cognai légèrement le battant avec mes doigts. Un instant après la porte s'ouvrit.

    Cet fut à cette occasion que mon sentiment sur la fréquentation de la chambre de Jérémie changea de statut, passant de celui d'impression à celui de certitude. Oui, la chambre de Jérémie était vraiment très fréquentée.

    Ce jour là, ce ne fut pas Jérémie qui m'ouvrit la porte mais Thibault, un de ses copains rugbyman. Un très beau garçon, lui aussi, dans son genre. Plus petit et plus charpenté que Jérémie, avec des beaux cheveux châtains clairs très épais, des yeux verts marron à damner un Saint, un visage aux traits un peu durs mais tellement virils… lui aussi souvent avec des t-shirts bien moulants… comme celui qu'il portait ce jour là, de couleur marron et tellement ajusté sur ses épaules carrées et autour de son torse qu'on l'aurait cru coupé sur mesure… bref, une bombe...

    Salut, moi c'est Thibault – me fit avec un beau sourire, tout en me broyant la main avec sa poignée puissante de mec – je m'en vais, bonne révision. Putain, il avait de ces paluches le mec... impressionnantes... et si tout était bien proportionné, ça laissait imaginer de jolies choses quant au remplissage de son caleçon.

    Je connaissais son prénom et je savais que c'était le meilleur pote de Jérém, un copain de rugby. Thibault avait le même âge que Jérém, 19 ans, né du cru de l'album Thriller, soit un an de plus que moi ; Thibault avait eu son diplôme l'année auparavant et bossait depuis, alors que Jérém, très jeune pris dans la tempête de sa sexualité (j'aurai su plus tard que sa première expérience sexuelle remontait à ses 15 ans), avait raté sa première année de lycée ; ce qui avait eu comme conséquence de séparer sa scolarité de celle de Thibault et de le faire atterrir dans ma classe. Le rugby et une amitié de plus de 10 ans avaient fait que les deux garçons ne s'étaient jamais perdus de vue.

    Salut, moi c'est Nico – je répondis, surpris, abasourdi… Oui, je dois avouer que je ne m'y attendais pas, j’étais un peu sonné par la présence de ce beau garçon. Alors que ça faisait deux fois que je surprenais Jérém en compagnie d'une nana juste avant notre rencard sans que cela ne me pose vraiment de problème, voilà que pour la première fois je me surpris à me poser des questions et à ressentir un étrange pincement qui ressemblait de très près à de la jalousie… Je savais que ça me rendrait malade de savoir qu'il couchait avec d'autres garçons... Naaan, t'es con, c'est son meilleur pote, arrête tes délires de pd…

    Salut Nico, à la prochaine – Thibault coupa court à la conversation et se tira avec un sourire de plus charmants. En le regardant disparaître dans la cage d'escalier, une seule considération s'affichait à mon esprit : putain, qu'est ce que j'aime les beaux garçons !

    Il a l'air cool Thibault – je commentai en rentrant dans la chambre de Jérémie et en refermant la porte derrière moi.

    Ouais – répondit-il assez froidement – il est cool, c'est surtout mon meilleur pote depuis la maternelle, c'est comme mon frère, je sais tout de lui, et il sait tout de moi...

    Même pour nos révisions? - lançais-je à la cantonade, sans trop réfléchir, satisfaisant mon esprit qui avait besoin d'une petite revanche pour accepter la capitulation sans conditions que je m’apprêtais à sceller devant mon bel amant..

    Un instant de silence - qui me parut assez long - suivit ma boutade. Assez long pour regretter mon culot franchement déplacé et pour que je commence à flipper de me faire jeter à nouveau. Mon cœur commençait à s'emballer, quand, il me lança sèchement :

    La ferme et viens sucer!

    Le mec appuyé au mur juste à coté de la porte de la salle de bain, ayant ôté son t-shirt - il était tout mâché mon mignon - affichait des traces de coups partout... son torse était parsemé de bleus et d'éraflures… malgré ses blessures, tout mon être fut irrésistiblement attiré par sa masculinité... la perfection à chaque fois frappante de son anatomie, sa petite chaîne, son tatouage… la ceinture défaite et le premier bouton du jean dégrafé, laissant entrevoir l’élastique de son boxer… qu'est ce que tout cela m'avait manqué depuis presque une semaine… Et ses mots – La ferme et viens sucer – portées par sa voix profonde et virile… voilà que ce programme paraissait tout à fait raisonnable...

    Je ne tardai pas à me retrouver à genoux, le nez devant sa braguette, en train de dégrafer les autres boutons un à un, tout en reniflant l'odeur de mâle qui se dégageait à travers le coton noir du boxer… et ensuite titiller sa poutre raide avec ma langue à travers le tissu, l'exciter jusqu'à qu'il n'y tienne plus, jusqu'à qu'il s'impatiente et qu'il ait envie de sortir sa queue d'un geste rapide et de me la fourrer direct dans la bouche… le bonheur…

    Je pompais sa queue avec une envie toute nouvelle, surtout après presque deux semaines passées à m'imaginer que je ne l'aurai certainement plus revue… j'avais presque envie de pleurer tellement j’étais heureux de retrouver ce plaisir que je croyais perdu à jamais, cette peu douce, cette queue ferme, les odeurs de petit mâle qui se dégageaient de son excitation grandissante...

    A un moment je réussis à me dégager du magnétisme de sa queue, de l'irrésistibilité de son gland pulpeux, et je commençai à lécher son zob de haut en bas, partant du bout du gland et en descendant de plus en plus bas, tout en continuant à le branler doucement... Et là, pendant cet exercice délicieux, je tombais par hasard sur un détail de son anatomie que j'avais négligé jusqu'à là...

    En descendant avec ma langue sur la partie inférieure de sa verge, j'arrivai à cet endroit délicieux, ce p'tit creux entre la naissance de la queue et celle des bourses, un petite crique de peau d'où se dégageaient les odeurs les plus fines et sublimes… putain que ça sentait bon à cet endroit… c'était chaud, doux, délicat, et chaque inspiration m'amenait cette odeur légère mais pénétrante de sexe de mec, c'était enivrant, envoûtant, ça me faisait carrément tourner la tète...j'avais très envie d'y mettre ma langue pour voir s'il apprécierait mais j'hésitais, de peur de faire disparaître ce parfum divin avec ma salive… Pendant que j'humais toutes ces bonnes senteurs masculines, j’appréciais aussi la vue imprenable sur le sexe de mon bel amant… sa queue épaisse, droite, bien tendue, traversée par des veines pulsantes… et ces bourses si douces et si magnifiquement pendouillantes, ces coucougnettes bien rebondies, cette peau douce et ferme au même temps…j'avais juste envie de rester là à le branler et à renifler les odeurs qui émanaient de ce p'tit creux, jusqu'à en avoir le nez et le cerveau envahis, pour amener avec moi le plus longtemps possible le souvenir de ce petit coin de Paradis trouvé au milieu du sexe d'un beau garçon...ce parfum exquis qui ravit les narines et secoue les sens et qui renvoyait à quelque chose de sauvage, d'instinctuel, d'animal...

    J'y restait un bon petit moment, jusqu'à que le beau mâle s'impatiente, qu'il me fasse sentir d'une façon assez appuyée qu'il s'ennuyait de ma bouche autour de sa queue.

    Suces moi encore...

    Bah voilà, quand on dit que les beaux garçons n'ont besoin que d'un vocabulaire très limité... Et quand les choses sont aussi bien posées et exprimées, demandées par le son d'une voix surexcitée mais ferme, comment ne pas obéir... Je m'arrachai ainsi, bien à contrecœur, de cet endroit fabuleux que je venais de découvrir fortuitement, tout en me disant que j'y retournerai dès que je pourrai... et je pris sa queue bien profondément dans ma gorge. Ma tête et mes sens en émoi sous l'effet de cette odeur de mâle qui agissait sur moi comme un stupéfiant, je le pompai avec tellement de vigueur que, au bout d'un court moment, il éjacula sans pouvoir contenir son bonheur:

    Je viens je viens, oui, prends ça, prend ça... oui... oui... ouiiiii... avales bien... oui... comme ça... bonne salope...

    Envoie, envoie toi que j'aime, dis moi quand ça ne va pas...

    Sa semence gicla copieusement sur ma langue. Quel bonheur de sentir son jus jaillir dans ma bouche... je le trouvais délicieux, j'adorais le finir dans ma bouche, je n'en perdais pas une goutte. Je gardai son jus en bouche pendant un certain moment pour bien imprégner mon palais de ce goût de mâle et ensuite j'avalai par petites gorgées... Ces considérations occupaient mon esprit pendant qu'il remontait son boxer et son jean et qu'il sortait en terrasse torse nu pour son inévitable pause cigarette.

     

    Pendant que je matais sans retenue son magnifique dos musclé et que je m'imprégnais da la virilité qui émanait de son physique, je pensais à la chance inattendue de retrouver cette chambre. Vraiment, j'aurais cru que jamais je ne la reverrai.

    Depuis ce mercredi soir où Jérémie m'avait carrément fichu à la porte à la suite de ma demande un peu trop spéciale à son goût, et jusqu'au moment où il m'avait arrêté à la sortie des cours une heure plus tôt, j'avais traversé de sales journées. Je n'avais toujours pas son 06, et heureusement, sinon ce maudit soir j'aurai été tenté de lui envoyer un sms pour m'excuser une fois de plus.

    Le lendemain en cours, je l'évitai comme la peste. Je fuyais son regard, et je m'interdisais même de le regarder discrètement, ça me faisait trop mal de revivre ce moment tellement humiliant... sans compter avec ce t-shirt noir moulant, le genre de t-shirt qui me faisait délirer et que je pensais ne plus jamais le voir ôter devant moi... Désormais Jérémie devait me considérer un pervers, un porc, une sale pédale, et c'en était fini de nos révisions. Quel con j'avais été... qu'est ce qu'il m'était passé par la tête... j'aurais dû me barrer quand il me l'avait demandé la première fois, en revenant de la clope.

    Hélas, c'était fait, et le vendredi soir arriva sans amélioration notable de mon état d'âme. Le soir dans mon lit, j'étais si mal dans ma peau que même la branlette avait eu du mal à me détendre. Je serrais contre moi sa chemise, je respirais son odeur, toujours présent dans les tissus, et m'accrochais à la possibilité de le revoir au moins une fois pour la lui rendre...

    Le début de week-end passa avec une lenteur désespérante; heureusement, à la suite de l'envoi d'un message de détresse, Élodie accepta de passer le dimanche après midi avec moi. Ah, le dimanche après midi : c'est vraiment le moment le plus mortel de la semaine, surtout quand on n'a rien à faire ou envie de rien faire, et certainement pas réviser ; oui, le dimanche après midi est un enfer d'ennui, notamment quand on ne peut pas faire la seule chose qu'on aurait envie de faire, en l'occurrence faire l'amour, toute la journée durant, avec un beau garçon...

    Ça ne va pas, cousin?

    Pas trop...

    C'est à cause du beau brun...

    C'est ça…

    Vas y, dis moi, qu'est ce qu'il se passe ?

    Je ne sais pas trop...

    C'est fini?

    Je crois bien...

    Ah bon, il ne veut plus te voir...?

    Je ne pense pas...

    Que s'est-t-il passé?

    Je lui ai proposé un truc, il l'a mal pris et il m'a foutu à la porte...

    Un truc sexuel?

    Ouais...

    Tu crois que ça ne lui passera pas? Il ne va pas se calmer?

    Je ne pense pas…je crois que j'ai été trop loin...

    Tu l'as effrayé… ? T'as pas du y aller de main morte... si on croit à ce qui se raconte, ce ne sont pas les tabous qui l'étouffent...

    J'ai mal, Élodie...

    Mon ti cousin...

    Elle me serra dans ses bras. J'étais au bord des larmes.

    Je vais te dire un truc dur à entendre mais c'est ce que je pense...

    Vas y ma cousine, au point que j'en suis... un peu de réalisme ne me fera pas de mal...

    Je pense que s'il ne veut plus te voir, c'est mieux pour toi...

    Tu crois.… ?

    Bien sur et tu le sais toi aussi. C'est vrai, vous couchez ensemble, c'est vrai il est beau comme un dieu, et il parait que de surcroît c'est un bon coup au lit...

    Je confirme...

    Putain – s'emporta-t-elle sur le ton de la rigolade, réussissant à m'arracher un premier sourire depuis 4 jours – il n'y a vraiment que moi qui ne me le suis pas tapé... quelle courge je fais… bref... tu sais bien que même s'il couche avec toi, il reste hétéro et qu'il ne renoncera jamais aux filles, surtout qu'il peut en avoir plus que lui en faut...

    Oui...je sais...

    Alors, cousin, dis toi que t'as eu une chance inouïe de pouvoir avoir accès à sa bite, et qu'il est temps que ça s’arrête avant de tomber complètement amoureux de lui... tu le vois bien, aujourd'hui il court les nanas comme un lapin de Garenne mais peut être un jour il se fixera, lui aussi, avec une nana, il lui fera un gosse... et ce jour là, mon cousin, il te laissera tomber comme une merde... si tu laisses trop avancer les choses, tu vas avoir tellement mal que tu ne t'en relèvera pas…

    Je le sais...

    Tu es homo, mon cousin, vraiment homo... en plus tu es plutôt beau garçon, et je suis sure que là dehors il y a plein de beaux garçons qui ne demandent qu'à sortir avec toi... tu as besoin d'un mec avec qui construire une relation, pas un hétéro qui se sert de toi juste pour se soulager...

    Tu as raison, ma cousine...

    Pardon, mes mots sont crus, mais...

    Tu as raison, je le sais...mais il me manque tellement...et je n'arrive pas à arrêter de penser à lui, et à part lui, aucun garçon ne me fait envie, depuis déjà très très longtemps...

    Mon pauvre cousin...tu étais amoureux de lui déjà bien avant que vous couchiez ensemble...

    Je crois que c'est ça...

    Grâce à Élodie, le dimanche soir arriva bien plus vite que si j'étais resté me morfondre enfermé dans ma chambre, ressassant sans cesse mon bonheur perdu et mon malheur actuel. Ce qui ne m'empêcha pas, la nuit venue, de mouiller mes draps autant avec ma branlette qu'avec mes larmes.

    Le lundi matin je me réveillai mal en point; je n'avais pas beaucoup dormi et j'avais mal au dos. Jérémie n'était pas en cours ce jour là. Il se disait dans les couloirs que pendant le match de samedi, il s'était encore fait cogner.

    Le mardi matin il était là, un grand bleu autour de son orbite oculaire, l'arcade sur-ciliaire droite ouverte, un mini pansement collé dessus; et, sur lui, l'allure du mec qui a pris des coups et qui fait moins le malin. Je le côtoyai en cours, malgré moi, pendant toute la semaine, déchiré entre l'envie de lui, désir à chaque fois attisé par ses tenues les une les plus sexy que les autres et la honte que je ressentais de moi à chaque fois que je le regardais... Seul détail intéressant au tableau, depuis le lendemain de notre petit différend, le beau brun semblait avoir pris ses distances d'Anaïs: celle ci étais désormais assise à coté de sa copine Christelle, affichant un air plutôt contrariée, alors que Jérém s'asseyait à l'opposé de la classe, à coté de ce blond magnifique avec un profil et des cheveux bouclés de statue grecque, qu'était Julien, également son pote de rugby; affichant, lui, un air plutôt neutre et froid. Toujours sexe à crever. Comme si de rien n'était. Mais putain, ça lui arrive jamais à ce mec de montrer ce ne serait qu'un soupçon d'émotion? Fait chier ce type...

    Comble des combles, le vendredi matin je dus supporter le regard de toute la classe, y compris le sien, quand la prof de math me demanda d'aller au tableau pour une démonstration de formule algébrique. J'étais si mal à l'aise, je craignais que Jérémie me regarde avec dégoût, alors que la seule fois que je captai son regard il était plutôt neutre, détendu, et à la limite serein. J'avais l'impression que toute la classe était au courant de ce que j'avais osé lui demander... J’eus le plus grand mal à arriver à la fin de la démo, et je finis par me planter là où normalement ça devrait passer pour moi comme une lettre à la poste. La prof de math en fut mi étonnée mi déçue et me renvoya à ma chaise.

    J'avais le visage en feu et le souffle court.

     

    Quand il revint de sa pause cigarette, Jérémie s'approcha du lit et, après avoir posé son jean et son boxer, s'allongea à côté de moi. Sa queue était magnifiquement tendue, une invitation claire à la débauche.

    Si tu as envie d'avoir ma queue dans le cul, il te faut venir la chercher, j'ai mal partout et ça crains pour mettre des coups de reins...

    Putain de mec, putain de sale môme...

    Tout obéissant à ses vouloirs, un instant après j'enjambai son beau torse, atterrissant d'abord entre son sexe et son nombril, me tenant en élévation sur mes genoux; j'enduisis sa queue et mon ti trou de ma salive, je me relevai sur mes genoux, j'écartai les fesses avec mes mains, je guidai son gland à l'entrée de mon ti trou. Une fois en position, je me laissai glisser tout doucement; ce fut ainsi que ce jour là je m'empalai sur sa bite. J'étais tellement excité que mon ti trou glissa tout seul sur son gourdin, sans effort, comme s'il avait été conçu depuis toujours pour de coulisser autour de ce sexe qui lui était destiné. Les parois de mon anus s'écartèrent, et voilà, c'était fait, il était en moi, bien au fond.

    Je commençai alors à monter et descendre, d'abord lentement, puis de plus en plus rapide. D'abord accoudé, sexy comme un dieu, en train de mater ma conduite de la phase de pénétration, le mec était désormais complètement allongé sur le lit, les bras pliés, les mains sous la tête, ses biceps bandés, craquant à mourir. Je continuais à monter et descendre pas la force de mes adducteurs... ce qui commençait sérieusement à me fatiguer malgré le bonheur d'avoir la queue de Jérém en moi et de la faire jouir juste avec des mouvements de mon bassin, juste en coulissant mon anus autour de sa verge... Jérémie avait du s'en rendre compte car il avait allongé les mains pour venir caresser mes tétons par dessus le coton de mon t-shirt ... ce qui eut le pouvoir de m'exciter davantage et de provoquer un regain de vigueur dans ms mouvements de haut en bas et de bas en haut... Malgré cette parade, je commençais à me dire que j'allais abandonner à cause de l'épuisement qui gagnait mes muscles trop sollicités, quand une idée se présenta à mon esprit; je laissais mes bras partir vers l'arrière pour aller les poser à peu près à hauteur de ses genoux; prenant appui sur mes pieds, je pouvais ainsi donner davantage d'ampleur à mes oscillations tout en m'économisant physiquement et en prenant davantage mon pied, même si dans cette nouvelle position mes tétons étaient désormais hors de la portée des doigts de fée de mon amant...

    Oui, oui, vas y comme ça, c'est bon, putain que c'est bon!

    Cette nouvelle position, avec les mouvements de bassin qu'elle autorisait, finit par faire monter dans sa queue une excitation nouvelle qui l'amena rapidement aux portes de la jouissance.

    Putain, tu vas m'avoir - lança-t-il au bord de l'orgasme, sur son visage cette expression d'emportement qui annonce le sommet du plaisir masculin - putain ça vient, c'est trop bon, vas y; plus vite, plus vite, oui oui oui... ah... ah... ah... ah... ah...

    Il avait joui. En moi. Je ne pouvais pas me résoudre à bouger... je demeurais alors empalé sur sa queue, vibrant sous le frisson de cette sensation délicieuse de me sentir rempli par ce sexe qui avait fourré mon ti cul de ce jus délicieux... et cette image devant moi, cet apollon à la respiration légèrement accélérée, récupérant après l'effort sexuel, après ce don exquis, le don de sa virilité, qu'il venait de me faire une fois de plus, la beauté de ce torse et de ce visage, de ce mec tout entier, de ce corps semblant conçu exprès pour l'amour... je crois que j'aurai pu mourir après ça, j'aurais considéré que ma vie avait été vécue... Je restai là, enfoncé sur son sexe toujours bandé, jusqu'à que je détectai un mouvement léger de son buste semblant annoncer qu'il voulait se dégager... avant qu'il ait besoin de s'exprimer de façon plus explicite, je me déboitai lentement de lui et j'approchai mes lèvres de sa queue... je la regardais, belle, gluante de la semence qu'il avait fourrée dans mes entrailles, je la trouvais magnifique. A genoux sur le lit, posté entre ses jambes, je lui fis avec ma langue une toilette à la hauteur du plaisir qu'elle m'avait procuré. Je ne me lassais pas de cajoler sa queue... elle me rendait tellement dingue, elle me faisait tellement envie que je finis par la prendre à nouveau en bouche, la gobant profondément. Qu'est ce que c'était bon, mais qu'est ce que c'était bon, putain! Je crois que j'aurais pu passer des heures, que dis-je, ma vie entière à le sucer. Je m'évertuais à lui faire plaisir et à un moment, après une courte halte d'enivrement au milieu de son sexe, je poussai ma langue jusqu'à sa rondelle. Là aussi c'était du pur bonheur. Je continuais ainsi, à me livrer corps et âme pour faire frissonner ce corps d'apollon, jusqu'à que le beau mâle m'intime de me retourner et de m'allonger sur le dos. Quand je dis que c'est excessivement passionnant la sexualité d'un garçon de 19 ans...

     

    Pendant que je m'exécutai et que je prenais la position qu'il m'avait imposée, je repensai à comment il m'avait abordé une heure plus tôt à la sortie des cours. Pile après la sonnerie de fin des cours je sortis de la classe, m'lançant à toute allure dans les couloirs. Voilà que je commençai à me sentir un peu soulagé, me disant que le nouveau week-end m'aurait permis de prendre un peu de distance et de recul par rapport à tout cela, et que le fait de ne pas le voir pendant deux jours allait me permettre de me détendre et de me reposer, bien decidé à me terrer dans ma chambre pendant tout le week-end. Et peut être commencer à faire le deuil de notre relation avortée. J'étais à pas plus de dix mètres de la sortie du bâtiment, quand je sentis une main se poser sur mon épaule.

    Tu vas où si vite?

    C'était lui, un sourire si charmant sur les lèvres. Putain, ce sourire était vraiment d'une beauté à faire chavirer des chênes. Quand il souriait, on avait l'impression que le monde tout entier était un peu plus beau. Et ce sourire, qui m'était adressé, après le regard noir et orageux de la dernière fois, ressemblait à ce rayon de soleil si frais et brillant qui transperce les nuages après l'orage et qui nous fait regarder les choses d'un nouvel œil, plus serein, comme apaisé.

    Je rentre chez moi – je lui répondis froidement, sans oser le regarder dans les yeux, malgré ce sourire ravageur.

    Eh, mec, tu fais la tête ?

    Non…

    Alors viens réviser chez moi…

    Non, pas ça! Pitié! A quoi il jouait ce petit con ? Qu'est ce qu'il me faisait, là ? Une semaine plus tôt il m'avait jeté comme une merde juste parce que je lui avais fait part d'un fantasme qui n'était pas plus obscène que ce qu'il m'avait imposé une fois sorti de moi lors de la baise dans les toilettes du lycée... Depuis, il m'avait complètement ignoré, méprisé ; et là, comme si de rien n'était, armé d'une nonchalance épatante, il revenait me trouver parce qu'il avait envie de tirer son coup ? Non, là ça en était trop même pour ma faible auto-estime.

    Je… je… je… - je bégayais ; j'arrivai enfin à me rattraper – je peux pas…

    Si tu peux… tu en as envie, et tu vas être chez moi dans 30 minutes ! J'ai un truc à voir avant, ensuite on révise… Et il se tira sans autre forme de politesse.

    Son sourire charmant, son assurance, sa virilité m'étourdissaient. Quoi faire devant ce charme débordant, devant son arrogance de p'tit con ultra sexy ? C'est vrai, j'en avais plus qu'envie, j'en crevais d'envie. Alors, accepter de cautionner une fois de plus le fait que son arrogance fasse la loi, accepter le rôle qu'il m'imposait… m'incliner encore devant sa virilité, au sens propre comme au sens figuré, lui laisser tout passer sous prétexte que sa queue et son corps me rendaient dingue ? Le conforter encore dans son assurance de jeune mâle, dans son attitude qui montrait que c'était lui le maître, lui témoigner une fois de plus ma soumission à sa sexualité, la domination de sa queue sur moi…

    C'est en le regardant repartir, sans attendre ma réponse, sûr de lui, sur que je n'aurais pas su dire non à sa proposition ; c'est en sentant basculer en moi mes propos de m'éloigner de lui vers une envie furieuse de me rendre dans sa chambre pour me faire tout simplement baiser ; c'est ce sentiment de capitulation dans le fait de m’apprêter à lui céder, sans conditions, après l'humiliation de la dernière fois et son indifférence depuis plus d'une semaine ; c'est en considérant tout cela que je me surpris à admettre devant moi-même que oui, oui, oui, j'en étais rendu là...Oui, son arrogance, son assurance et son impunité, son effrontément, m'excitaient au plus haut point...

    Ma décision était prise : j'allais me rendre à sa chambre à l'heure qu'il m'avait indiquée. Voilà comme ce lundi là, à 17h56, je m'étais retrouvé de façon inattendue devant la porte de sa chambre.

     

    Me voilà les jambes bien écartées, mon fondement envahi par son gourdin, en train de me faire divinement tringler, d'assumer avec un plaisir non dissimulé ma deuxième sodomie en quelques minutes. Sa queue avait glissé dans mon ti trou déjà lubrifié par son jus de mec comme un couteau dans du beurre. Quand elle était arrivée au fond de sa course, rien que le fait de me sentir rempli de sa virilité, rien que le contact de ses couilles avec mes fesses, j'ai failli jouir. Je savais à ce moment là que je ne tiendrai jamais jusqu'à sa jouissance, que je devinais plus longue à venir que les précédentes: je savais que j'allais jouir rapidement sous les coups de son mat. Quand je pense que j'avais passé dix jours à m'imaginer que plus jamais je n'aurais connu ce bonheur...

    Dans un regain de vigueur, comme si les orgasmes précédents l'avaient remis d'aplomb, son corps frissonnait de plaisir, tous ses muscles en action : voilà toute la splendeur du mâle en train d'imposer sa domination virile sur la femelle, cherchant à répandre sa semence, sa jouissance. Mon cul et mes fesses recevaient avec plaisir les coups de boutoir qu'il me mettait. Mon corps tout entier en était secoué. Le mec était bien fringuant et vigoureux, fougueux, une bête de sexe. Mon petit trou bien rempli, bien défoncé, était carrément aux anges.

    C'est la sensation que je préfère, celle d'être pris par un garçon, la sensation de perdre mon statut de mec, de m'abandonner à son plaisir, de devenir pendant l'acte sexuel sa femelle dévouée à son unique plaisir, oublier que j'ai une queue aussi et que c'est par là que je devrais normalement jouir ; ou alors, au contraire, bien y penser, penser que ma sexualité masculine est écrasée par la puissance, par le débordement de la sienne, prendre mon plaisir dans son plaisir.

    Après bien de coups et d'allers retours, mon ti trou fut délaissé. Sans préavis il avança son bassin vers mon visage, il fourra sa bite dans ma bouche et il entreprit de la baiser avec la même vigueur que mon ti cul. J'adorais ce sentiment d'être son objet sexuel ; et cette soumission complète, à la limite de l'humiliation, qu'il m'imposait, celle de sucer sa queue qui sortait de mon cul, ça me rendait dingue d'excitation. Ma bouche me faisait presque mal mais jamais je n'aurais osé interrompre cela, ce beau mec en train de baiser. De me baiser.

    Jérémie sortit sa queue de ma bouche pour la tremper à nouveau dans mon ti trou si accueillant, dilaté et mouillé, chaud, brûlant de désir. Pendant un long moment et pendant bien de fois, il alterna ses venues entre mon cul et ma bouche. Au delà de l'excitation de sentir sa queue en moi, dans tous mes trous, celle de voir ce beau physique en action, celle d'humer son parfum, l'odeur de sa peau, une seule et unique question taraudait mon esprit à ce moment précis: où allait-t-il jouir à la fin? Est ce qu'il allait tremper mon ti cul, le fourrer au plus profond avec sa semence chaude et épaisse, marquer son territoire à l’intérieur de mes entrailles comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises? J'en avais une envie excessive. Au même temps, j'avais envie de goûter encore à son jus dense et parfumé, envie d'avaler ses giclées copieuses. Quoi qu'il choisisse, j'aurai aimé son choix, tout en me sentant frustré que l'autre choix n'ait pas été retenu.

    Ses coups de bite dans mon cul avaient changé d'allure: plus profonds, plus espacés, je sentais sa jouissance monter dans ses couilles et gagner son bas ventre.

    Putain que tu es beau Jérém… tu es le mec le plus canon que je connaisse - je ne pus m'empêcher de lui avouer comme en état d'hypnose.

    T'as envie de moi ? C'est ça, t'as tout le temps envie de moi...dis le !

    Oh oui, putain, il y a des fois que j'ai tellement envie que je suis obligé de me branler et de me faire mouiller pour ne pas devenir fou…

    Quelle pute !

    Quel mec… quel mâle… qu'est ce que tu peux bien baiser avec ta queue...

    Et Thibault, il ne te plaît pas Thibault? - ma lança-t-il à brûle pourpoint. Bien qu'un brin déstabilisé par sa question inattendue, je réussis à répondre :

    Ah, si, il est canon lui aussi ; mais toi, putain, ta queue, t'as vu tout ce que tu me mets...

    Tu as envie de te faire baiser par lui aussi ?

    Il est bien bandant aussi...

    T'as envie de prendre sa queue comme tu prends la mienne ?

    Je... - j'hésitais sur la réponse à donner, cherchant à deviner ce qu'il avait envie d'entendre. Certes Thibault était vraiment beau mec, bien foutu, sexy, transpirant la testostérone, tout à fait le genre de p'tit con par qui je rêvais de me faire sauter... mais je dois avouer que depuis le début de nos sauteries, je ne me voyais pas me faire baiser par quelqu'un d'autres que Jérém...

    Allez, putain... on le sait tous les deux que tu es une vraie pute, assumes... enfin...

    Oui...

    Oui... quoi...

    J'ai envie... - puisque l'idée semblait l'exciter, et que après tout elle me faisait de l'effet aussi, je décidai de le suivre dans celui que je pensais n'être qu'un fantasme amené à son esprit par l'excitation qui le rapprochait de l'orgasme, cette avancée fracassante du plaisir qui nous fait dire, imaginer et envisager des trucs auxquels on n'ose même pas songer « à jeun »...

    T'as envie de te faire défoncer le cul par lui ? De nous avoir l'un dans le cul et l'autre dans la bouche ?

    Oh oui, ça ce serait le pied absolu, sentir que vous vous videz tous les deux en moi presque au même moment, l'un dans ma bouche, l'autre dans mon cul... et le coup suivant changer de place...

    Et quand on s'est bien vidé les couilles, te rincer de la tête aux pieds avec notre pisse bien chaude, c'est ça… ?

    Là, j'étais vraiment gêné... qu'il remette ça sur le tapis, alors que la fois précédente il m'avait jeté comme une merde à cause de ça... je me demandais si son but n'était pas juste celui de m'humilier un peu plus en reparlant de cela sans avoir aucunement l'idée d'y donner suite...

    Oui… ça me plairait, mais que si vous en avez envie - je répondis, humilié mais excité devant cette évocation de mon fantasme sortant de sa bouche...

    Espèce de salope ! T'aimerais bien être trempé et puer la pisse…

    Oh oui, surtout venant de beaux mâles comme vous deux…

    Espèce de sale pute...Tu mérites que ça, te faire démonter la bouche et le cul par deux vrais mecs...

    Oh oui, c'est tout ce que je demande...

    Putain de chienne, je t'ai vu tout à l'heure comme tu avais faim de renifler mes couilles... et de gober ma queue...

    Oh, oui, ça sentait trop bon le mec...

    C'est ça, tu as envie de renifler des odeurs de mec?

    Ça me fait jouir...

    Tiens, goûte ça alors... - unissant le geste à la parole, sans arrêt de me tringler, il attrapa son boxer noir posé dans un coin du lit et il me le balança sur la figure.

    Tu vas adorer... je suis tombé en panne de caleçons propres alors ce matin j'ai gardé sur moi celui d'hier... il est resté deux jours sur ma queue et sur mes couilles... tu vas adorer...

    Je l'avais pris dans ma main, hésitant à faire ce qu'il me demandait, je trouvais ça trop dégradant bien que j'en avais une envie folle...

    Putain, vas y, tu attends quoi, renifle et lèche bien...pendant que je te démonte le cul, tu vas t'imaginer que tu as la queue de Thibault devant le nez, ça va t’entraîner...

    Sa détermination et l'agressivité surexcitées de sa voix ainsi que l'évocation de l'idée de Thibault se joingnant à nous pour une bonne partie de baise, me firent fléchir en décuplant mon envie et en brisant d'un coup toutes mes réticences...

    Je saisit alors son beau boxer et je le portai contre mon nez: le tissu était imprégné d'une odeur un peu plus forte que d'habitude, comme je l'avais remarqué un peu plus tôt dès que je m'étais agenouillé pour le sucer; mes narines m'apportaient un odeur qui était un mélange d'urine, de sperme (qui ne m'avait pas été destiné depuis plus d'une semaine: avec qui il avait donc couché ce saligot? Ou alors, n'était cela que de la mouille ?)... une odeur et un goût fort et prenant, entêtant de mâle.

    Je le gardai sur mon visage pendant qu'il me pilonnait le derrière, le coté le plus imprégné de ses effluves masculins collé à mon nez et à porté de ma langue gourmande: à chaque respiration une nouvelle vague d'odeurs masculines arrivait à mes narines m'enivrant comme une drogue; à chaque coup de langue, ce goût fort et salé titillait mon palais: ça en était trop excitant et je finis par jouir sur mon t-shirt.

    Tu aimes, ça, sale pute!

    Ah oui, j'adore ton odeur de mâle...enfin - je me corrigeai en me rangeant à son petit jeu - j'adore son odeur de mâle...

    Putain que je vais te défoncer ta chatte de salope.....

    Je le sentais me baiser de plus en plus vigoureusement, je sentais sa jouissance vraiment toute proche... Ça y est, je me dis, il va me faire ce cadeau, déposer son sperme en moi. Au lieu de quoi, sortant de mon fondement, il me lança:

    Ouvre la bouche!

    Je m'exécutai, éloignant son boxer de mon visage, ouvrant mes lèvres pour accueillir son gourdin d'où une jet avait commencé à jaillir pendant son déplacement percutant violemment mon t-shirt à hauteur du col et terminant une partie de sa course sur ma pomme d'Adam; il y fourra sa queue à l'intérieur et en deux coups de reins il y déposa le reste de sa purée, délicieuse. Ainsi, ma bouche fut honorée de recevoir une seconde décharge de son jus de mec bien chaud; mon cul en fut pour sa part terriblement frustré. Lui aussi il en redemandait.

    Dès que j'eus fini de bien nettoyer son engin viril qui ne donnait pas l'impression de vouloir débander et qu'il fut parti fumer sur la terrasse, je m'en voulais déjà de m'être autant rabaissé devant lui, d'avoir accepte ses allées venues entre ma bouche et mon cul : sur le coup ça avait été terriblement excitant, mais là je me disais que, si nos ébats évoluaient à ce rythme là, il n'allait pas tarder à faire le tour des jeux sexuels possibles entre mecs et qu'une fois que cela serait arrivé, nos rencontres allaient cesser d'avoir le plus petit intérêt pour lui.

    Avec ces réflexions dans la tête, je rentrai chez moi, direction la douche. Sous l'eau, je repensais à sa violence verbale, ses mots crus, si excitants pendant la baise, ses mots parachevant la domination virile qu'il avait installée sur moi... un de ces mots titillait mon esprit plus que les autres, un mot excitant et effrayant au même temps... enfin... qu'est ce qu'il voulait dire ce sale môme quand il m'avait lancé: "tu vas t'imaginer que tu as la queue de Thibault devant le nez, ça va t’entraîner"...?

    M’entraîner à quoi? Il n'allait pas quand même oser ça? Lui je ne sais pas, moi c'est certain. C'est certain que ce soir là je me branlai au lit en rêvant de me faire baiser un après midi entier par Jérém et Thibault.

     

    Je t'aime/oh, oui je t'aime!/moi non plus /oh, mon amour... /comme la vague irrésolu/je vais je vais et je viens/entre tes reins/et je me retiens/je t'aime je t'aime/oh, oui je t'aime !/moi non plus/oh mon amour...

    L'amour physique... est sans issue...

     


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