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    Oui, dingue et fascinante, la sexualité d'un garçon de 19 ans... Putain de meeeeeeeeec ! C’est peut-être son odeur de jeune mâle, ou alors son attitude si virile... sa vigueur et son endurance sexuelle... putain, ce mec me fait penser à un vrai petit taureau, puissant et sauvage, plein de jus et de testostérone… Et ce regard… ce regard encore plus distant, plus dur, plus « mec » ce soir que d’habitude, alors que sa conscience est un bon peu altérée par l’alcool… oh, oui, un regard si pénétrant… j'ai l'impression que ce regard me déshabille de la tête aux pieds (certes, à ce moment là je suis déjà à poil, mais j'avais eu cette impression quand il avait ouvert la porte tout à l'heure, et mes vêtements étaient encore bien en place); et quand je dis que son regard me déshabille, ceci va bien au delà des fringues… je dirais que ce regard pénètre mon esprit jusqu'à en lire les moindres secrets, les moindres désirs, les moindres envies, les moindres sentiments… C’en est à un point troublant que j'ai presque l'impression que ce mec, bien avant de me toucher pour de vrai, me baise, me défonce du regard… Ce mec a un pouvoir immense sur moi, il pourrait tout me demander, je n’hésiterais pas. Ca me fait peur.

    Oui, ce soir Jérém a certes l’air bien ailleurs, mais sa queue pointe toujours vers les étoiles. C’est fou ce pouvoir de l’alcool d’altérer la conscience d’un beau garçon. Et, à bien regarder, à en juger de la forme et de l’odeur dégagée par sa cigarette, ce soir là Jérém ne fume pas que du tabac. Il n’en perd pas pour autant le sens de la formule. Il nous toise un instant avant de nous lancer:

    Sur le ventre… je vais vous baiser…

    Ah, ce p’tit con de Jérém, m’entrainer dans un plan à trois avec son cousin Guillaume… vraiment il n’a peur de rien de mec…

    On s’exécute avec une synchro qui puise sa perfection dans la ressemblance extrême de notre désir commun, celui de nous faire baiser par ce bel étalon en rut. J’écarte mes jambes, cambrant mon cul pour lui offrir toute mon intimité, espérant qu’il commence par pénétrer mon fondement. Je vois le cousin en faire de même, tournant le visage de l’autre coté pour éviter mon regard.

    J’entends Jérém cracher dans sa main et s’enduire la queue. J’attends, j'espère, je prie pour qu’il prenne possession de mon ti trou en premier, pour qu'il enfonce son pieu dans ma rondelle désormais humide et frémissante: hélas, il monte sur le lit du coté de Guillaume et il approche le gland de sa raie. Putaaaaaiiiiiiiiiin!!! Calme toi, Nico, dis toi que ce n'est que pour ce soir... même si tu n'y crois pas une seconde, dis toi que ce n'est que pour ce soir...  Il fait glisser sa queue plusieurs fois du haut en bas et du bas en haut, histoire de faire languir le cousin… tout comme il l'avait fait la première fois avec moi… il s’arrête pile en face de sa rondelle et il commence à forcer avec le bassin. Je vois le bonheur passer sur son visage, les paupières plissées, les yeux presque fermés, quand il se sent glisser dedans, son expression excitée quand sa course s'arrête, sa queue enfoncée jusqu’à la garde dans le fion de son cousin, ce fion jamais visité auparavant. Guillaume frémit à son tour, jonglant entre l’excitation de ce moment et la douleur accessoire de sentir passer un si bel engin dans sa rondelle lors de sa première fois. Encore un dépucelage à son actif. Cette fois ci, l’ego de Jérém doit être parti s’installer à des sommets vertigineux…

    You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Comme à son habitude, il respecte une halte bien au fond du cul de son vide couilles, les burnes appuyées contre les fesses de ce fondement qu’il s’apprête à pilonner, savourant la sensation magique de ce p'tit trou si chaud, si humide, si serré autour de sa queue, cette jubilation dans l’attente de prendre son pied de mâle. Guillaume tremble d’excitation, attendant que son cousin le baise comme il en a tant de fois rêvé lors de ses plaisirs solitaires…

    Et il commence à le pilonner. Soudainement, ce ti con de Guillaume tourne le visage vers moi. Il me regarde droit dans les yeux, je le vois accuser et subir les coups de gourdin de Jérémie, partagé entre douleur et plaisir. Son visage grimace au fil des vagues sensorielles contradictoires qui secouent son intimité. C'est ça se faire baiser, mon petit, un équilibre subtil entre douleur physique et excitation, un plaisir qui passe d'abord par la tête plutôt que par le corps, un équilibre dans lequel la soumission et le désir de donner du plaisir, de prendre du plaisir dans le plaisir du mec actif est primordial. Ce sont les conditions préalables pour que le plaisir physique soit au rendez vous dans le cul d'un mec passif. Pain is so close to pleasure... oui, Freddie, tu avais tout pigé. Chapeau, où que tu sois.

    Je regarde Jérém, qu’est ce qu'il est beau en train de sauter ce mec… je suis pile du bon côté pour admirer toute la sensualité de ce tatouage à hauteur de son biceps droit... miam miam... ah, quelle vision! Il est là, en train de prendre son pied, sans se poser de questions, sans scrupules aucun vis à vis de moi ou de son cousin, juste pour tirer son coup, pour répandre sa semence… une fois de plus... mais qu'est ce que c'est beau de voir la jouissance émerger sur son visage... tellement beau que je n'arrive même pas à lui en vouloir d'être en train de baiser ce petit con à ma place...

    Je le regarde fixement, je ne perd pas une miette de sa saillie vigoureuse... A un moment, presque furtif, je croise son regard... ses yeux sont pleins de fougue... pendant un fraction de seconde, j'ai l'impression qu'il me regarde droit dans les yeux, la sensation de deviner un bon peu d'excitation et de malin plaisir dans le fait de me frustrer de la sorte, avec cette impunité la plus totale, me voir laissé sur le carreau... complètement soumis à son bien vouloir, restant là, à me faire humilier ainsi pendant qu'il baise un autre, alors que la logique des choses serait que je me tire en courant pour préserver ce qui encore reste (s'il y en reste) de mon amour propre... Mais ce n'est qu'un instant, son regard se décroche du mien aussi vite pour retourner à s'occuper du mec, ou plutôt du cul, qu'il est en train de défoncer.

    Au bout d'un bon moment de ramonage viril, je réalise que Guillaume commence à bien rendre son pied, sa gorge laisse remonter des râles qui ne trompent pas… je regarde ses fesses bien cambrées entre lesquelles le pieu de Jérémie fait des allées venues si profondément viriles. Je surprends à nouveau Guillaume à chercher mon regard, le visage déformé par l'excitation procurée par ce gourdin qui lui laboure le fion: j'ai l'impression que le fait de me narguer de la sorte, sa façon effrontée et clairement affichée de me montrer son émoustillement, découple son plaisir; et ce petit con en rajoute encore, affichant un petit sourire au coin des lèvres, les yeux presque fermés, témoins outrageux de son bonheur. Là, il a vraiment réussi à attiser ma jalousie. Putain de ti con! Si tu savais à quel point mon plaisir est le plaisir de voir Jérém dans la tempête des sens... tu comprendrais mieux que ton émoustillement à toi n'est certainement pas ma priorité! Mais en attendant... en attendant c'est toi qui est en train d te faire sauter par le beau brun... putain!

    De temps à autre, Jérém se caresse les tétons, sa petite chaine basculant au dessus de ses pecs sous l’oscillation induite par ses puissants coups de reins si magnifiquement cadencés… il se tient droit comme un "I", ses mains prenant appui sur les fesses de Guillaume, il n'y a que son bassin qui oscille avec des mouvements si scandaleusement, insoutenablement érotiques... je sens sa respiration s’accélérer, ses coups de reins changer d’allure… je connais la musique… mais putain, il ne va pas quand même jouir encore en lui… ce petit con m'a parlé de partage, mais ça ce n'est plus du partage, ça c'est du vol pur et simple!

    Alors que désespère en voyant se rapprocher la fin inévitable de sa prestation sexuelle, à ma grande surprise, mais moins qu'à mon grand soulagement, je le vois sortir du cul de son cousin, descendre du lit; un instant plus tard le poids de son corps écrase le fond du lit de mon coté… putain de mec… il va rentrer en moi…

    Sexy motherfucker shakin' that ass/Shakin' that ass, shakin' that ass/Sexy motherfucker shakin' that ass

    Shakin' that ass, shakin' that ass/You sexy motherfucker

    Oui, il rentre en moi… tout juste sorti du cul de Guillaume, il rentre en moi, s’enfonçant si profondément que je faillis lancer un cri de bonheur. Je frissonne au passage de son sexe remplissant mon intimité. Il commence alors à me tringler sauvagement. Il s’accroche des deux mains à mes épaules pour donner plus d’élans à ses coups de boutoir. Ses assauts sont plus amples et plus espacés qu'avec son cousin; Jérém commence à savoir doser la montée de son plaisir avec moi, notre complicité sexuelle lui donnant des repères qu’il n’a pas (encore?) avec l’autre ti con.

    Quel intense bonheur de me faire sauter à mon tour par Jérém… tellement intense qu'il m'inspire à chaque fois... j'ai en effet l'idée de seconder ses coups de reins avec des oscillations de mon bassin, chose que je ne tarde pas à tester... test réussi avec succès car ma trouvaille a l'air de ravir le beau mâle, si je me fie à ses quelques inspirations plus profondes qui ont suivi mon initiative... Voilà le vrai bonheur de se faire baiser par un beau garçon. Trouver un moyen de donner encore plus de plaisir, un plaisir inattendu à un mec qui est déjà en train d prendre du plaisir, le surprendre, le gâter à chaque fois un peu plus.

    Guillaume me regarde faire, l'air mi intrigué, mi dépité... Oui, mon petit, tu as quelques années de plus que moi mais, dans ce domaine, j'ai bien plus d'expérience que toi. Et je sais faire des trucs que tu ne soupçonnes même pas, je connais cet engin bien mieux que toi et je sais comment le manier mieux que personne... Et quel bonheur sans égal de percevoir sur moi ton regard envieux de ti con... tu te sens vidé maintenant que t'as gouté à la présence de la queue de ton cousin au plus profond de ton fion, maintenant qu'il est parti s'enfoncer dans un autre cul, autrement expert... Ca fait mal, n'est pas? Ca manque... ça démange, ton fion en redemande n'est pas, petit con? Tu es jaloux de le voir me baiser plus profond que toi... tu languis de prendre, là, de suite, d'autres bons coups de queue dont tu n'as certainement pas eu assez - on en a jamais assez, le jouissance d'un beau mec qui nous sodomise arrive toujours trop vite, on en prendrait encore et encore et encore... Je vois se dessiner sur ton visage exactement la même crainte que je ressentais en moi un instant plus tôt, la crainte qu'il jouisse en moi et que son sperme ne te soit pas destiné... je crois que dans l'excitation du moment, débordé par cette jalousie qui sature ton esprit, chauffé par l'envie de reprendre en toi cette queue qui te rend aussi dingue que moi, si on te proposait d'appuyer sur un bouton pour me faire disparaitre à jamais, tu n'hésiterais pas un seul instant...

    Ton regard est noir et contrarié comme le ciel avant l'orage du mois d'août et je te vois ronger ton frein... je ne cache pas que j'éprouve un certain plaisir dans ce que je considère comme un juste retour des choses... et dans mon excitation extrême, je décide de soutenir ton regard envieux, défiant ta rage et ta frustration montantes, sans me gêner de te montrer le plaisir que je prends sous les coups de reins de ton cousin adoré: moi, habitué et pilote expert de la conduite de sa queue...

    Je sais qu’il n’est pas loin de venir et je me dis qu’il va bientôt me faire ce cadeau, remplir mon ti cul avec ce qui lui reste dans les couilles de sa semence si convoitée… Ses coups de gourdin, associés à la fermeté de la prise de ses mains sur mes épaules me font sentir si soumis, tellement acquis et contraint à son plaisir, comme si j’étais attaché par des liens à la tête du lit… je me sens complètement à sa merci, il peut faire de moi ce qu’il veut, et je trouve même excitant qu’il m’ait imposé de le voir jouir dans la bouche d’un autre mec, un mec par qui il s’était par ailleurs déjà fait branler avant mon arrivé et qu’il venait enfin de déflorer… je lui pardonne tout, car sa semence va me revenir, ce soir là j’emporterai avec moi son jus lové au plus profond de mon intimité.

    Je me sens si sur de moi, de la légitimité de mon statut d'élu pour recueillir sa semence, que j'en jubile littéralement, affichant sur mon visage une expression de bonheur qui, en jugeant d'après son regard de plus en plus noir, avait le don de rendre Guillaume totalement fou de jalousie.

    Jamais essayer de prévoir les intentions de Jérémie… ça je devrais le savoir... Au moment où je sens ses abdos s'appuyer sur mes fesses, son torse approcher de mon dos, son souffle chaud et viril, chargé de relents d’alcool, caresser mon cou et ma nuque, voilà, tout s’arrête net. Il se relève presque d’un bond, il sort de moi, remonte sur le lit du coté de Guillaume, il le pénètre à nouveau et en quelques coups de rein son excitation monte jusqu’à l’orgasme, un jouissance qu’il ne se retient pas d’exprimer avec des râles à peine étouffés. Il a enfin joui dans le cul vierge de son cousin.

    Dans mon assurance en le fait d'être le destinataire de sa jouissance, j'ai oublié un détail de taille au tableau. Guillaume était puceau de son ti cul. Jamais une queue s'était déchargée dans ses entrailles. Et, pour un mec actif, et à fortiori un hétéro, quoi de plus grisant que de fourrer sa semence dans un cul jamais visité auparavant ? A bien voir les choses, ce soir je ne fais certainement pas le poids… erreur d'évaluation... faut être réalistes dans la vie. Le mâle a marqué son territoire, en repoussant encore un peu plus les frontières.

    Sexy motherfucker shakin' that ass/Shakin' that ass, shakin' that ass/Sexy motherfucker shakin' that ass

    Shakin' that ass, shakin' that ass/You sexy motherfucker

    Je suis perdu dans ces pensées existentielles, quand je vois Jérém me relever, se mettre debout et me lancer:

    Vas y Nico, viens t’en occuper…

    Vraiment il ne doute de rien ce ti con, il vient de jouir dans le cul de son cousin il me demande de nettoyer sa queue…

    Appuyé au mur tout près lit, du coté où il se tient ce ti con de cousin, il attend que je vienne passer ma langue sur son magnifique engin. Un instant plus tard, je suis à genoux devant lui, dominé par ses pectoraux et son physique tout entier. Comment, comment refuser quoi que ce soit à un canon pareil? J’attaque alors la toilette sous le regard malicieux et un brin pervers de Guillaume qui semble prendre un malin plaisir à voir son cousin m’humilier de la sorte. Sous les regard excité de deux mecs libidineux, je ressens en moi une étrange motivation à faire ça bien, à m'évertuer à faire disparaitre les moindres petits gouts de sa queue ayant trempée dans bien des endroits. Je parcours son mat depuis ses couilles jusqu’à la pointe de son gland avec une attention toute particulière. Oui, la vertu, du moins une de ses formes, peut jaillir du contexte le plus immoral.

    Une fois qu'il estime sa queue suffisamment bichonné, Jérém me repousse brusquement, enlevant son sexe de ma bouche... surpris, une fois de plus frustré par son attitude imprévisible, je lève la tête et je ne peux m’empêcher de le regarder, du bas vers le haut: je suis dominé pas toute sa taille et sa virilité, et je finis par croiser son regard fatigué, inexpressif et dur, incapable d'effacer de mon visage ma frustration et ma colère… Jérém, qui a remarqué mon état d'âme, me lance alors:

    Qu’est ce qu’il y a ? T’es pas content ? T’as pas eu mon jus ? Vas donc lui bouffer le cul si tu veux en avoir…

    Vraiment, vraiment il ne doute de rien ce mec… et alors, quand il a un petit coup dans le nez…

    A l’annonce des intentions de son cousin à mon égard, toujours allongé sur le ventre, lui qui n’a rien perdu de ma performance autour de la queue de Jérémie, voilà Guillaume cambrer son cul, offrant sa rondelle à ce truc que le beau mâle exigeait de moi; ce truc que, il le devinait, je ne saurais refuser.

    Je me relève, je me positionne derrière le mec et j'approche mon visage de sa raie, conscient de franchir une marche de plus dans l'humiliation tout en prenant un plaisir certain à l'idée de rendre hommage à ce cul qui venait de me voler la plus grande faveur que la queue de Jérém puisse m'octroyer...

    Je saisis alors ses fesses, je les écarte et m’attaque enfin à cette rondelle inédite. Ma langue avance, avance, avance, jusqu'à que le bout se pose à cet endroit chaud, ce relief un peu abrupte, le trou de balle de ce p'tit con. A l'instant que le contact s'établit, je reconnais instantanément le gout de Jérém. Guillaume est secoué par des petits frissons et il émet des gémissements de plaisir bien explicites.

    C'est évidemment une première fois pour lui, que de se faire lécher le fion après se l'être fait défoncer de la sorte; il n'a toujours pas joui, et tous ses sens doivent être en émoi, ce qui lui arrive ce soir là étant aussi inattendu que érotiquement déroutant... ça fait beaucoup pour un première fois... Rien de tel que de ressentir le plaisir envahir le corps et l'esprit d'un beau garçon pour décupler mon envie de faire encore mieux: oui, quand je dis que je suis quelqu'un de vertueux...

    Plus ma langue titille sa rondelle, plus son anus s'excite, se contractant et s’ouvrant alternativement, laissant ainsi suinter petit à petit ce jus précieux qui m’enivre comme une drogue. L'extase que ma langue lui procure est telle qu'à un moment il arrête ses contractions, l'anus bien ouvert; de façon que, en écartant encore un peu plus ses fesses, je peux appliquer les lèvres tout autour de son relief. Ma langue opérant par petits va et vient, créant une sorte d'aspiration, j'arrive à obtenir encore quelques gouttes du délicieux nectar.

    C’est bon, n’est pas? - me lance Jérém, excité et un brin mauvais - vas y bien à fond, nettoie lui bien le cul, goute à mon jus, espèce de salope!

    J’aspire goutte après goutte cette semence gardée au chaud dans le fondement de Guillaume, jusqu'à que Jérém me donne ses instructions pour la suite.

    Maintenant tu peux le sucer et le faire jouir dans ta bouche, et tu vas tout avaler...

    Putaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiin de petit con! Jamais il n'est à court de ressources! Je ne connais pas ce mec et à l'époque j'étais un plutôt méfiant par rapport aux mst... là je me dis que Jérém est certes un petit con d'anthologie, mais que s'il me demande ça, il doit savoir ce qu'il fait... car si Guillaume est puceau vis à vis des mecs, il ne l'est pas vis à vis des nanas... Est-ce qu'il se protège toujours? Même Jérém ne se protège pas toujours, comme ne doivent pas toujours se protéger ses potes et les mecs en général... du moment que la nana prend la pilule... et alors, de mec en nana et de nana en mec... le risque se propage... Oui, admettons que Jérém sait ce qu'il fait... quoiqu'il a pas mal bu... enfin, je suis si excité que j'accepte de prendre le risque. Le désir rend fou.

    Vous croyez que je refuserais sous prétexte que ce mec m'a tout volé ce soir là? Mon intimité avec Jérém, sa virilité, sa jouissance? C'est mal me connaitre. Un instant après j'enfourne sa queue jusqu'à la garde, son gland bien au chaud au fond de mon palais; son mat est légèrement moins imposant que celui de Jérémie, tout en affichant un air de famille certain. Oui, sa queue est magnifique, ainsi posée au milieu d'un corps de rêve; un corps lui aussi tout tendu à la recherche du plaisir, découplant ainsi à mes yeux son attrait naturel.

    Je ressens une délicieuse sensation dans le fait de sucer ce petit mec qui viens de s'accaparer et de me priver de toute la semence de Jérémie. Je pense au fait que son cul est encore plein du jus de jeune mâle de son cousin et qu'en le suçant et en le faisant jouir dans ma bouche, c'est un peu comme si je goutais à la virilité de deux mecs au même temps.

    Je suce un mec qui s'était fait baiser par Jérém... je suce un mec passif, je suis le passif d'un passif... je descend encore d'un palier dans ma soumission au sexe masculin et je me sens désormais privé de toute virilité... comme jamais... ça va encore plus loin... et j'adore ça... bref... rien de mieux pour m'exciter à fond et ressentir en moi une envie monstre de le faire grimper au rideau.

    Putain que ce mec m'énerve avec ses petits yeux coquins, me regardant m'évertuer sur sa queue avec un regard sournois sur son visage, ce petit sourire lubrique au coin des lèvres... putain de ti con qui s'est complètement accaparé la sexualité de Jérémie, qui se permet de mettre son jus à l'évier, qui semble prendre un sacré plaisir à voir son cousin m'humilier... En voilà un autre bon petit merdeux... un autre sacré petit con sexy... je commence à me dire que ça doit être génétique dans la famille de mettre au monde des mecs si sexy et si outrageusement arrogants... des machines à faire des dégâts... ce genre d'élevage devrait être interdit par la loi...

    Comme Jérém à d'autres occasions, les mec s'est installé en position semi allongée, appuyé sur ses coudes, matant chacune de mes allées venues sur sa queue, jouissant de voir un mec tout dévoué à son plaisir viril... J'ai l'impression qu'il se venge à son tour de mon attitude pendant que Jérém honorait mon fondement, de la jalousie que je lui ai sciemment inspirée quand je croyais encore dur comme fer de me faire fourrer le cul par le beau brun. Vu comme il a l'air de prendre son pied sous les coups experts de ma langue, je ne suis pas sur que ce mec soit vraiment homo et surtout pas un homo complètement passif et soumis comme moi... peut être juste un mec curieux d'une autre sexualité et tenté depuis trop longtemps par la virilité débordante de son cousin... quand je vous dis qu'un mec pareil ferait émoustiller un bloc de granit...

    Oui, Jérém, parlons en de celui là aussi: appuyé au mur à coté de la porte fenêtre entre ouverte, en train de fumer, posant sur moi ce regard lubrique et voyeur qui m'excite tant... Je réalise qu'à cet instant précis, deux mecs, deux canons, sont en train de me regarder m'humilier et capituler devant le pouvoir de leur queue...

    Si j'osais dire un mot allant contre celui de Jérémie et exprimer librement mes envies, je supplierai ce petit con de Guillaume de me prendre et se vider en moi, de remplir mon petit cul... quoi de plus tenant que de me faire baiser par un mec qui est encore bien rempli de la semence de Jérémie...? Mais ça c'est bien un truc que je n'ose pas à cette époque, toujours irrémédiablement installé dans la soumission à sa domination sexuelle. Il est cependant des cas, comme celui là, que le fait d'être complètement soumis empêche de prendre du bon temps. Elle avait encore vu juste, 10 ans auparavant, quand, sur un clip en noir et blanc, elle chantait:

    Poor is the man/Whose pleasure depend/On the permission of another

    Sa respiration s'accélère, accompagnée par des petits mouvement de bassin m'annonçant qu'il est prêt à jouir. Je continue de le pomper, bien astiquant son gland avec ma bouche, insatiable de lui prodiguer celle dont je voulais qu'il se souvienne comme la pipe de sa vie. Je le suce et je le branle au même temps; juste avant que son jus ne monte, j'enlève ma main de sa bite, laissant mes lèvres seules parachever l'ouvrage, lui offrant cette sensation d'une volupté extrême, celle de deux lèvres seules qui coulissent sur la queue pour la faire jouir. Au bout d'un instant il finit par cracher plusieurs jets chauds et relativement liquides dans ma bouche, des jets qui coulent sans effort au fond de ma gorge, vu la vigueur avec laquelle ils ont été projeté dans mon palais.

    Ah, ce goût de mec... j'ai beau déjà avoir eu le goût de Jérémie dans ma bouche à plusieurs reprises... je ne m'y habitue pas, je ne m'en lasse pas... à chaque fois je sens ma tête tourner... Et ce nouveau goût, à peine plus sucré que celui du cousin, un peu moins fort, voilà un autre sacré délice... Je ne le sais pas encore à ce moment là, je découvrirai par la suite, que le jus d'un mec peut changer de goût, suivant ce qu'il a avalé ou par rapport à la fréquence de ses galipettes...

    Dès que les tirs s'achèvent, je m'applique dans un nettoyage complet de sa queue, sous son regard lascif et celui bien licencieux de Jérém, Jérém qui se tient désormais à l'extérieur de la porte fenêtre, dans la pénombre, une nouvelle cigarette à la main, une bière dans l'autre, et ne perd pas une miette de ce que je fais à son cousin.

    A un moment j'ai même l'impression que Jérém a deviné notre manège, notre guéguerre stupide faite de coups mesquins et de petites vengeances minables, notre compétition acharnée pour s'accaparer ses faveurs... j'ai l'impression, humiliante mais grisante, que depuis tout à l'heure il compte les points et que cela l'amuse, oh combien ça l'amuse... Et son ego grandit encore, encore, encore...

    Dès que je me relève de sa queue, Guillaume disparait dans la salle de bain. Jérém fait demi tour et s'en va finir sa cigarette appuyé au parapet au fond du balcon. Je le regarde se tenir là, complètement nu, dans la pénombre à peine illuminé par la lumière des réverbères, son dos et ses fesses exposés à ma vue: je me dis que même couvert d'un sac ce mec puerait encore le sexe.

    J'entends l'eau couler: Guillaume est en train de se doucher. J me suis assis au bord du lit. Je suis excité à un point que rien que le fait de toucher à ma queue et de la caresser à peine, me fait jouir rapidement quelques jets timides qui vont tâcher le bas de mon t-shirt blanc. Guillaume revient deux minutes plus tard: sans un mot, sans un regard, il ramasse ses vêtements posés au pied du le lit. Jérém est toujours dehors et il ne semble pas décidé à bouger. Le silence qui règne dans la pièce, se rajoutant au silence qui monte de la rue, déserte à cette heure là, est insoutenable, assourdissant. C'est triste le retour de jouissance, et plus on est nombreux dans l'affaire, plus le cumul des silences est insupportable. Guillaume enfile une petite chemise à grands carreaux noirs et blancs bien ajusté à son torse, un jean bien ajusté à ses fesses, des baskets rouges pétantes... il se penche encore et semble chercher un truc: lorsqu'il se relève il a chaussé une paire de petites lunettes à la monture arrondie et métallique, vachement design, qui lui vont à ravir et qui en rajoutent à son petit coté intello au regard coquin... putain qu'il est seeeexxxxyyyy ce petit con, avec ses lunettes, sa barbe de trois jours, ce contraste troublant et excessivement bandant entre ses yeux d'ado dans le corps d'un mec de 20 ans, la fraicheur insolente de son physique, de sa virilité avec ce petit regard perçant, lubrique, limite vicieux...

    Il me faut un moment pour me ressaisir, pour revenir à moi de la vision conjointe de ce p'tit mec déjà si sexy par nature, avec sa tenue encore plus sexy et le Jérémie dans la pénombre, toujours nu, le mâle repu, d'une beauté insoutenable. Guillaume traverse la petite pièce sans un regard, lance un tout petit "salut" à l'attention de qui voulait bien l'entendre et ferme la porte d'entrée derrière lui.

    Jérém est toujours dehors. Je passe à la douche à mon tour. Sur une étagère je trouve un bain de bouche et je m'en sers, il est le bienvenu. Quand je sors de la salle de bain, je tombe nez à nez avec le maitre des lieux. Il est là devant moi, nu, beau à se damner, l'air mort de fatigue, plutôt à l'ouest... il a l'air triste, perdu, angoissé... Je le trouve attendrissant, presque touchant. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris à cet instant, ce qui m'est passé par la tête. Je commet l'irréparable. J'approche mon visage du sien et je pose un bisous léger sur ses lèvres. Elles sont si douces, si chaudes... J'ai ressenti un frisson dans mon ventre. Jérém n'a pas bougé mais ses lèvres à lui sont restées immobiles. Je me retire alors, sans oser croiser son regard. Putain, qu'est ce qu'il m'a encore pris?

    Une fois de plus, j'ai trop trainé à bouger, j'aurai préféré me ressaisir avant que Jérém ne me lance:

    Rentre, toi aussi...

    Car cette suggestion, sonnait à mes oreilles aussi blessante que ce "Casse-toi" avec qui il m'avait repoussé la fois de notre clash.

    Non, il n'était vraiment pas prêt pour ça. Putain de Jérém, mon Jérém à moi, si insupportablement, arrogamment, intolérablement beau, sexy et charmant, vraiment You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker...

     

    Merci à tous pour vos commentaires, vraiment ça fait chaud au cœur. Jérémie et Nico ne sont qu'au début de leur cheminement commun, merci à tous ce qui en suivent les étapes semaine après semaine. Le dernier épisode de leur histoire est échafaudé depuis le premier soir, quand je n'étais parti que pour trois ou quatre épisodes... Il réunit en lui toute l'essence de cette histoire et il ne changera pas. Cependant, les chemins pour y arriver peuvent encore bien évoluer. Et ils évoluent au fil de mes rencontres, des fantasmes que certains garçons croisés dans la rue ou lors d'une soirée ont le pouvoir de m'inspirer. A eux aussi, mes cobayes involontaires, merci. Mes récits sont également conçus parfois grâce à des remarques de tel ou tel lecteur. Merci de continuer à me donner vos suggestions. Et, last but not least, merci à toi le lyonnais, pour tes corrections d'orthographe et tes suggestions toujours constructives. Vraiment on a du être séparés à la naissance...


    1 commentaire
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    You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Dimanche 3 juin, 2h15

    Je viens de me mettre au lit, quand mon portable vibre. Un sms vient d'arriver. Un 06 inconnu. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Ca ne peut être... ça ne peut être... que lui... J'ouvre le message et je lis un court texte, confus au possible, bourré d'erreurs d'orthographe, privé de toute ponctuation et, surtout, pas signé...

    Vien depche mec tu va prendres cher vite te bezer...

    Mais ce ne peut être que lui! Tentant une analyse de texte genre PPDA dans les Guignols lors des interventions de Riberi, j'arrive quand même à comprendre l'essentiel... à savoir qu'il a envie de me baiser là tout de suite. Je réalise à cet instant que Jérém a besoin d’un vocabulaire très réduit dans sa relation avec moi : la maitrise de deux expressions type, telles que « viens me sucer » et « je vais te baiser, salope », lui serait suffisante.

    La maison de mes parents n'étant qu'à quelque centaine de mètres de l'internat, je lui réponds: "Chez toi dans 10 minutes". Excité et impatient comme pas permis, je bondis de mon lit, je passe un t-shirt, enfile un jean, baskets, un pull et je me faufile hors de chez moi essayant de ne pas réveiller les autres occupants de la maison. Je me retrouve ainsi dans la nuit fraiche de ces premiers jours du mois de juin. Je suis fatigué mais j'avance en sautillant, comme un gus qui va rejoindre son amant pour une bonne partie de jambes en l'air. Depuis la deuxième rencontre je lui avais laissé mon 06, mais jamais je n'aurai pensé qu'il s'en servirait... du coup j'ai moi aussi son 06... j'en suis si fier et heureux, j'ai l'impression de détenir les codes de l'arme nucléaire.

    Je sauvegarde ce numéro dans mon répertoire bien que, je le sais déjà, à la première vue j'ai gravé à jamais dans ma mémoire cette suite magique de 10 chiffres qui peuvent m'amener avec la simple pression d'une touche tout près de lui. Des années plus tard, je me réveillerai un matin avec l'envie de composer ce numéro que je n'avais pas utilisé depuis si longtemps, ce numéro qui était toujours dans ma mémoire et dans mon cœur; après bien de fois où ma raison avait censuré l'envie et l'intention, ce matin là je serai suffisamment à coté de la plaque pour trouver enfin le cran de le faire et d'attendre une réponse venant de l'autre coté... Hélas, on lance parfois des questions dont la réponse ne vient pas ou quand elle vient, elle nous semblera inappropriée... je composerai le bon numéro mais ce sera un nana qui décrochera, une nana qui ne saura rien de l'existence d'un garçon nommé Jérémie T. Je m'excuserai pour l'erreur et je raccrocherai.

    Mais ce soir là c'est bien le beau et insupportable Jérém derrière ce même 06. Je me dis qu'il doit être rentré de boite... bizarre qu'à cette heure là, un dimanche matin, il ne soit pas coincé dans le cul d'une nana... ça ne lui ressemble pas... en tout cas, dans son sms il a bien évoqué l'intention de me baiser et ça c'est tout ce qui compte à mes yeux... surtout depuis que j'ai réalisé que pour continuer à le voir, à réviser avec lui, je dois me contenter de n'être que son vide-couilles. J'ai des papillons dans le ventre, je suis si heureux de le retrouver, excité et impatient de découvrir sa tenue du samedi soir, de découvrir son caleçon, de sentir son parfum, de humer son odeur de male, l'odeur de son sexe... impatient de découvrir ce qu'il a envie que je lui fasse ou ce qu'il a envie de me faire...tous mes sens sont en éveil, ma peau est parcourue par des frissons, mon cou et mon visage caressés par la légère brise qui souffle, dans mon boxer une trique qui ne cesse de monter; et entre mes fesses je sens mon anus palpiter en imaginant ce qui va m'arriver (tu vas prendres cher). En route, je relis le message au moins 3 fois.

    Je suis devant la porte de l'internat, mon cœur bat la chamade, j'ai l'impression qu'il va bondir de ma poitrine, que je vais défaillir,... je trouve le bouton Jérémie T, je sonne, il m'ouvre direct sans vérifier que c'est bien moi: j'aime bien son côté "jamais effrayé, je doute de rien"; je monte les escaliers quatre à quatre et je suis devant sa porte. Vu l'heure, je tapote discrètement.

    La porte s'ouvre, la chambre est dans le noir, seule la lumière terne du couloir illumine le physique de mon bel amant... Se tenant dans l'entrebâillement de la porte, Jérém est devant moi, torse nu, un caleçon rouge à l'élastique noir couvrant son sexe qui se dessine dans toute sa splendeur sous le coton fin. Le parfum de son deo "bien à mec" se dégage copieusement de son torse nu et ça me donne envie de tout avec lui... mais avant tout de le sucer, putain que j'ai envie de le sucer... on m'annoncerait que ce serait la dernière chose que je ferais dans ma vie, que dans dix minutes la fin du monde viendrait, je l'aurais sucé encore et encore et encore et encore, m'arrangeant pour qu'il jouisse et que je puisse avaler son jus une toute dernière fois.

    Salut - je lance.

    Rentre - il me répond, m'attrapant par le poignet et me trainant presque dans la chambre.

    Son haleine sent l'alcool et un je-ne-sais-pas-quoi dans son attitude sent le mec éméché de fin de soirée prêt à baiser n'importe qui lui passe à portée de queue. Charmant qu'il ait pensé à moi.

    Il referme la porte derrière moi nous plongeant dans un noir presque total. Toutes les lumières sont éteintes.

    Vas y, suces moi…

    Il a envie d'un truc dans le noir le coquin, ça peut être marrant: en attendant c'est déjà extrêmement excitant.

    Qu'est ce qu'on s'entend bien avec ce mec... sexuellement, c'est l'harmonie parfaite. Dans le noir presque complet, à peine percé par la faible lumière du réverbère qui passe au travers des stores de la porte fenêtre, je pose mes lèvres sur le coton doux de son caleçon. Je rencontre vite sa poutre bien raide et je parcours son envergure à la recherche de son gland. Une fois trouvé l'objet de mon désir, je m'amuse à l'agacer avec ma langue à travers le coton. Je le sens frissonner...

    Putain - il chuchote, en sortant violemment da queue du caleçon la présentant devant ma bouche. Son odeur devant mon nez... c'est l'extase. Je gobe son gland et je le caresse avec ma langue, le trempe bien avec ma salive, j'insiste avec le bout de ma langue dans le petit creux du gland là où bientôt sa semence jaillira copieuse, dense, chaude, parfumée pour régaler de son gout intense et masculin mes papilles et mon palais tout entier. Sa queue a déjà un petit arrière gout de sperme… Où est ce qu’il l’avait trempée ? Une pipe dans les toilettes en boite ? Une branlette en attendant mon arrivée ? Putaaaaiiiiin de mec ! Partagé entre excitation de me taper un mâle aussi convoité et la jalousie de ne représenter pour lui qu’une facette non exhaustive de sa sexualité, je m’appliquai pour lui donner le plus de plaisir possible, dans la tentative désespérée et inutile de rendre mes caresses tellement uniques et intenses qu’il trouverait les autres, toutes les autres, fades et insipides… Je voulais qu’il n’ait plus envie que de moi… Très con, j’en conviens.

    Je caresse ses fesses avec mes mains, je les saisis pour faire avancer son bassin et pousser son sexe au plus profond de ma gorge. Je suis au bord de l'étouffement mais rien ne me parait excessif pour célébrer ma soumission à cette queue qui me rend fou. Jérém a l'air d'apprécier et pour le faire encore plus délirer, je décide de pousser mes mains jusqu'à ses tétons... il prend une inspiration profonde, une inspiration de plaisir, juste avant de commencer à mettre de grands coups de bassin dans ma bouche, comme s’il était en train de défoncer ma rondelle. Je suis excité à un point que je crois jouir bientôt dans mon caleçon. S'il me pince les tétons à son tour, je crois que je ne durerai longtemps: mais ce soir là il ne semble pas décidé à ce genre de faveur, il a pile l'attitude du mec qui veut tirer son coup avant de se mettre au pieu pour dessaouler.

    You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Au bout d’un petit moment, je me rends compte que le fait de faire ça dans le noir est excitant et frustrant au même temps : je suis quand même un mec et il parait que pour nous les mecs, beaucoup de choses qui mènent à l’excitation passent par la vue… et puis, faut dire que quand on a la chance de baiser avec un truc pareil, quel dommage que de ne pas avoir l’image. En contrepartie, je me rends compte que, comme pour un aveugle, mes autres sens augmentent leur acuité pour compenser l’absence de la vue. Mon odorat, excité par son parfum et pas les odeurs de mâle qui se dégagent de son sexe, m’amène beaucoup de plaisir, bien plus encore, et ce n'est pas peu dire, que d’habitude ; ma peau, mon visage, mon cou se délectent de cette exposition délicieuse à la chaleur dégagée par la peau de son bas ventre ; mon sens du goût me régale avec la fragrance de sa queue dans ma bouche ; et le toucher... ça en devient magique! Mes doigts deviennent mes yeux, se baladant sans retenue sur ses tétons, ses pecs, ses abdos au relief impressionnant – comment est ce possible d’être aussi bien foutu ? – ses hanches, ses fesses, ses cuisses… je me rends compte que, en absence d’image, je suis bien plus tactile qu’à mon habitude et que cette nouvelle approche sensorielle a l’air de ravir Jérémie. Je note dans ma tête (au même endroit où j’avais noté les coordonnées gps de ce petit coin de peau si odorant entre la naissance de la verge et celle des bourses, endroit que je projetais de retrouver au plus vite), qu'à l’avenir, même avec la lumière, il me faudrait peloter davantage mon adorable, insupportable beau brun. Comme quoi, la frustration a du bon et devant l'obligation de nous adapter à une situation imprévue, on découvre parfois des idées et des solutions inattendues qui nous ouvrent bien des horizons.

    Il me pilonne la bouche de plus en plus violemment, je sens que son sperme arrive et que bientôt je l'aurai sur ma langue et dans ma gorge... lorsqu’un bruit venant de l'intérieur de la pièce, un bruit de lattes de sommier mélangé à un froissement de draps me fait brusquement arrêter mon élan vers le plaisir du beau brun...

    Qu'est ce que c'est? je demande à Jérém.

    T'inquiète, suce encore…

    Le bruit se répète et il me semble d'entendre comme un petit ricanement venant du lit.

    Il y a quelqu’un dans ton lit?

    Je t'ai dit de sucer, tu vas voir après...

    Tu aurais pu me prévenir quand même…

    Quoi, tu n'aimes pas les surprises?

    Bah, enfin... Jérém...

    Suce et tu verras...

    Cédant à sa sommation, je reprends ma fellation, un brin troublé. Au bout d'un moment, pendant que je commence à abandonner à nouveau ma raison à la faveur de l'irrésistible attraction qui représente pour moi cette queue; pendant que ma langue s'emploie à astiquer le gland délicieux au bout de ce manche impressionnant, je l'entend lancer dans le noir:

    Viens sucer toi aussi...

    Putain, il y a bel et bien quelqu'un d'autre dans la pièce... Vraiment, mon Jérém, You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker...

    Oui, ce petit con m'a appelé pour un plan à trois. J'entend alors un froissement de draps, puis des pieds qui se posent sur le sol et ensuite un bruit répété de pas se rapprochant. Je devine la présence de quelqu’un s'agenouillant à coté de moi, me frôlant l'épaule gauche au passage. Le noir étant presque total, je n'arrive pas à voir à quoi ressemble cette troisième personne.

    Jérém sort sa queue de ma bouche et commence à frapper mes lèvres puis les siennes avec son gland pulpeux.

    Allez, sortez vos langues, léchez bien ma bite et mes couilles...

    On s'exécute, essayant de capter sa queue qui bouge dans tous les sens, mus par le même désir primaire, le même geste désespéré, la même attitude "coute que coute" quand, enfants, nous essayions d'attraper la queue de Mickey sur le manège tournant. A la différence que là c'est la queue de Jérém, et l'enjeu est autrement de taille, au sens propre comme au sens figuré... Nos joues se frôlent plusieurs fois, ce contact répété m'indique que son visage est imberbe... Nana? Mec? Je ne saurais dire... aucun parfum non plus pour me mettre sur la voie, juste une petite senteur de gel douche générique. Tout ce que je peux en déduire c’est que l’autre a aussi faim que moi de lécher les couilles de Jérém et d’avoir sa queue dans la bouche. C’est excitant et frustrant au même temps.

    Je suis jaloux et intrigué. L’autre était là avant moi, sous ses draps, ces draps dans lesquels je n’ai encore jamais eu le plaisir de me glisser… Et si l'autre était dans ses draps, c’est que Jérém avait du commencer à prendre son pied avant de me beeper… c'est qui, putain? A un moment notre course à la queue de Jérémie prend fin et je me rend compte que le beau mâle trouve son pied dans une bouche qui n’est pas la mienne… je remarque qu'il met des coups de reins et qu'il sont plutôt vigoureux… Je veux en avoir le cœur net… j’allonge ma main gauche pour tâter la personne agenouillée à coté de moi… mes doigts rencontrent d’abord sa cuisse… je remonte alors tout doucement vers son entrejambe et c'est avec une véritable surprise que j’arrive à frôler une queue assez conséquente et bien tendue. Un mec… PUUUUUUUUUUUUUtaiiiiiiiiiiin! Jérém se tape un autre mec…

    Dans le noir depuis plus longtemps que moi, ses yeux s’habituant à l’obscurité et se sensibilisant à fur et à mesure, Jérém a remarqué mon manège car il m’annonce froidement :

    Je te présente Guillaume…

    Plusieurs question me brulent déjà les lèvres : c’est qui ce Guillaume ? De quel droit il me l’impose ? A quoi ressemble-t-il ? Je ne sais rien de lui, à part qu’il est bien monté… et qu’il est en train de sucer le mec que j'ai moi aussi envie de sucer, en l’approchant dangereusement de la jouissance… putain, il ne va quand même pas me faire ça… jouir dans la bouche d’un inconnu devant moi…

    T’as qu'à croire... imaginer une once de prévisibilité venant de la part de Jérémie, c'est sans compter avec l’attitude de petit merdeux de compétition qui est souvent la sienne…

    En attendant, il extirpe sa queue de la bouche de ce Guillaume et s'éloigne, nous laissant en plan avec nos bouches ouvertes et nos langues pendantes. Ce petit con semble de plus en plus conscient que pour faire augmenter le plaisir, il faut faire durer le plaisir. J’entend un bruit de lattes, j’en déduis qu’il s’est allongé sur le lit. Un petit clic dans le noir et la petite loupiote sur sa table de nuit s'allume.

    Allez, assez rigolé, venez vous occuper de ma queue !

    Tiré de l’obscurité, je peux enfin toiser ce Guillaume…putain, il est plutôt mignon : on est face à face, lui aussi s'est tourné vers moi pour voir à quoi je ressemble... le genre petit brun à l’air un peu intello, un air qui se mélange en un merveilleux contraste avec un coté sexe plutôt marqué, une petite barbe brune de trois jours, un petit coté baroudeur, un regard coquin, des petits yeux noirs, profonds, malicieux, ténébreux, un petit brun frais et charmant comme pas permis, un physique élancé, pas trop musclé mais avec des pecs bien dessinés, quelques petits poils entre les tétons… bref… une petite gourmandise, le genre de petit mec tout juste la vingtaine pour qui je craquais à fond à l’époque.

    Je comprend très bien que Jérém puisse également craquer sur lui… c’est ma hantise depuis le début… qu’après avoir gouté à la baise entre mecs avec moi, il se rende compte qu’il peut en baiser d’autres, bien plus charmants… et ce Guillaume en est la preuve… franchement, à coté d'une caille comme lui, je ne fais pas le poids.

    Pourquoi Jérém me fait ça ? Pourquoi il m’a sonné ? Il n’aurait pas pu le baiser jusqu’à que la queue lui en tombe sans que je le sache ? Pourquoi me montrer qu’il a trouvé un mec plus mignon que moi pour me remplacer ? C’est cruel… Certes, il est éméché, on l’entend à la vibration de sa voix, moins posée et plus floue qu’à l’habitude… mais enfin…

    Nous voilà sur le lit, en train de nous disputer sa queue… pendant que ce Guillaume pompe à fond le beau mâle, j’essaye de lui lécher les couilles comme je peux… La position n’est pas propice; alors, frustré et mécontent, je renonce, me contentant de regarder Jérémie prendre son pied sous les assauts de la bouche bien intentionnée de ce Guillaume… Il est beau à se damner et le voir prendre son pied est un spectacle dont je ne peux pas me lasser, même si c’est un autre qui lui prodigue, même si à ce moment là je pense déjà que cette soirée va sceller la fin de nos révisions. Je regarde son torse se soulever sous les vagues de la respiration et je remarque que ma respiration se synchronise à la sienne, mon diaphragme monte et descend au même rythme que le sien et je ressens des frissons de plaisir vécus par procuration, en même temps que Jérém en ressent grâce à cette langue qui a l’air bien adroite sur sa queue. Non, je ne pourrais jamais être copain avec ce mec, car copain, quand on regarde l'étymologie, ça veut dire partager le même pain... nous on serait plutôt des copines, car dans l'étymologie, elles partagent autre chose que du pain.

    Suce-moi lés tétons…

    Ah, oui, ça c'est dans mes cordes… et putain, décidemment ce mec ne perd jamais le nord... même si cela équivaut à l’exciter encore davantage et certainement envoyer l’étincelle qui entrainera l’explosion de sa jouissance dans la bouche de ce petit con si charmant qui est en train de le sucer à ma place…

    En effet, dès que mes lèvres et ma langue se posent sur son téton, alors que mes doigts agacent le deuxième, je l’entends prendre d'amples inspirations témoignant de la montée de son plaisir. Ce moment d’extase dure un petit moment, jusqu’à que Jérém me repousse, avant de refouler également, presque en le bousculant, ce petit morveux de Guillaume. Il sort du lit presque d'un bond. Il se tient là, debout devant nous, les mains sur les hanches, le dos cambré en arrière avec une attitude virile au possible, sa queue pointant le zénith.

    Oui, il se tient debout devant nous, ses deux salopes, il nous toise tout en jaugeant sa domination sexuelle non plus sur une nana, non plus sur un mec, mais sur deux mecs, à genoux sur son lit, le cul en l’air, les bouches ouvertes privées du bonheur de tenir son sexe… il doit être flatté au plus haut point ce petit con… mais putain qu’il est sexyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!!!!!!!

    Deux pd le désirent plus que toute autre chose au monde, prêts à lui faire tout ce qu’il désire avec une fougue comme si leurs vies en dépendaient… et lui il a juste le pouvoir et le loisir de choisir à qui délivrer du plaisir et qui laisser en plan… le pouvoir de choisir où et comment jouir... il n’y en aura pas pour tout le monde, sauf pour lui, le seul dans l'histoire à être sur de prendre son pied à tous les coups, le seul à satisfaire pleinement ses envies de mâle! Et sa petite chainette virile, son tatouage, ce torse si dessinée... Vraiment je trouve ce mec beau à en pleurer, et encore plus maintenant que je commence vraiment à craindre qu’il préfère un autre à moi, qu’il préfère les caresses, les fellations, le cul d’un autre mec aux miens. Surtout maintenant que je commence à avoir la certitude d’être en train de le perdre pour toujours.

    Sexy, sexy... You sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker/Sexy motherfucker, sexy motherfucker

    Toi... - lance-t-il en indiquant l'autre avec un simple mouvement du menton - viens sucer encore… mets toi contre le mur...

    Le Guillaume s’exécute et je regarde Jérémie se mettre face à lui, lui glisser la queue entre les lèvres, s’appuyant des deux mains au mur, une position qui ressemble à s'y méprendre à celle dans laquelle il s'était installé pour me remplir la bouche lors de notre toute première révision. Cette position, le buste légèrement incliné, permet à ce type de le pomper avec toute l’amplitude possible pour lui procurer un max de plaisir. Je remarque que Jérém s'abstient de mettre de coups de bassin dans la gorge de son cousin, se laissant faire plutôt sagement... sagement, faut le dire vite, en connaissant la suite. A bien regarder, cette position présente un autre avantage, celui de mettre en valeur et de cambrer légèrement ses fesses magnifique posées au fond de ce dos musclé qui est à lui seul une invitation à la luxure.

    Une idée me traverse l’esprit: j’ai sacrement envie de lui bouffer le cul pendant que le mec le pompe, envie qu'il jouisse pendant que je lui lèche la rondelle… Et puis Jérémie se tourne vers moi. A vrai dire il tourne à peine la tête, son regard converge vers le sol, il ne me regarde pas du tout. Je suis toujours sur le lit, situé sur sa gauche, observant la fellation que l'autre est en train de lui payer. Quand il parle enfin, je me surprend à croire qu'un fil invisible relie nos pensées et nos sexualités désormais totalement complémentaires... ou alors que je deviens télépathe…

    Viens me bouffer le cul…

    Télépathe, je vous dis... Moi qui avait déjà en moi ce trouble de la vision qui devient une qualité en compagnie d'un garçon... oui, mon ophtalmo m'a toujours trouvé presbyte... Maintenant je fais dans la télépathie, ça vient de sortir… Alors là, je m’exécute avec le plus grand bonheur du monde. A genoux, mon visage à quelques centimètres de son cul musclé, regardant sa chute de reins fabuleuse, je ne tarde pas plus qu’un instant à céder à l’envie de saisir fermement ses fesses déjà si fermes par elles mêmes, de les écarter et de glisser mon nez et ma bouche dans cette fente si attirante…je m’arrête un instant à humer les odeurs qui se dégagent de cet endroit interdit et si mystérieux…je suis enivré par ce petit mélange d'odeurs de peau, de gel douche, combiné à quelque chose de plus fort, qui se dégage de sa rondelle. C’est une odeur forte, prenante… et j’en suis si envahi que ma langue bondit toute seule de ma bouche, allant droit au but, bien au milieu de cette rondelle magnifique, bien offerte à mes caresses buccales. Je pousse ma langue le plus loin possible et je suis excité de ressentir que Jérémie frissonne sous les vagues d'un plaisir intense et inédit, un plaisir amené par l'action combinée de deux bouches s'occupants de sa sexualité. Jamais on a du le sucer et lui bouffer le cul au même temps, et le mec a l’air d’apprécier rudement le traitement.

    Putain les mecs, c’est boooon… allez y, sucez, c’est le pied…

    Ma langue pousse de plus en plus loin ses assauts, j’écarte ses fesses le plus possible pour aller encore plus profondément, pour chercher le gout de ce coté de sa sexualité, gout qui disparait à fur et à mesure que ma langue progresse.

    Et puis c’est arrivé. Je l’ai senti respirer un grand coup profond et puissant, je l’ai entendu émettre des oui, oui, oui, comme ça, ça vient, ça vient… aaaah aaaah aaah… et puis ma langue a senti les contractions successives de son anus, chacune correspondant à un bon jet de semence dense et bien chaude qu’il est en train d’offrir à la langue et à la gorge de ce Guillaume. Je continue à lécher sa rondelle jusqu’à que les contractions s’arrêtèrent. Dés lors, j'éloigne rapidement ma bouche, soucieux de ne pas entraver ses mouvements et pour ne pas me rendre indésirable après le changement d'esprit et d'humeur typique d'un garçon après s'être vidé. Jérémie se relève, partant directement en terrasse, sans prendre la peine de se rhabiller. Guillaume se relève à son tour, se dirigeant vers la salle de bain. Sans fermer la porte derrière lui, il se rue sur l'évier et il recrache le cadeau de Jérémie… il fait couler de l’eau et se rince la bouche plusieurs fois… Putain de petit con… si c’est pour recracher son jus, autant le laisser à quelqu’un comme moi qui saurait en apprécier le délice… Il y a vraiment des cons dans ce monde. Déjà que je ne porte pas ce mec dans le cœur, alors là je le trouve franchement con. Comment peut-t-on recracher la semence d’un mec si sexe quand il décide de t’en faire cadeau ?

    Pendant que Jérémie fume sa clope, je m’allonge sur le lit en position semi assise, le dos contre le mur, appuyé à un oreiller, attendant son retour pour connaitre ses intentions pour la suite. Oui, je suis à sa merci. Tant qu'il en envie, j'en ai envie aussi. J’entends Guillaume tirer la chasse. Il revient de la salle de bain avant que Jérém ne revienne de sa clope. Il est certes très con à mes yeux à ce moment là, mais force est de constater qu’il est vraiment beau… un physique vraiment fait pour l’amour… lui aussi... Mais est-il vraiment pd ce mec ? Ou alors un autre hétéro éméché ? Ou alors un bi comme Jérém, un mec à nana qui aime de temps à autre se taper un mec pour changer d’horizon ? Il sort d'où ce con? C'est qui ce Guillaume ? Visiblement il s’était déjà passé des trucs avant que j’arrive… il était dans ses draps… C’était la première fois qu’il couchait avec le beau brun? Va-t-il le revoir ? Le baiser encore ?

    Il s'approche et vient s’installer sur le lit à coté de moi. Je commence à me sentir plutôt mal à l'aise: la pause cigarette parait s’éterniser et je ne vois vraiment pas de quoi je pourrai parler à ce type…

    C'est lui qui se charge de rompre la glace, chuchotant à moitié pour ne pas être entendu par Jérém.

    Ca fait longtemps que tu baises avec mon cousin ?

    Son cousin. Ah non… celle là je ne me l’attendais pas, décidemment jamais effrayé, ne reculant devant rien, ce petit con de Jérémie.

    Bah, quelques semaines… Et toi ?

    Depuis ce soir… on est sorti en boite ensemble et à la fin de la soirée j’ai vu qu’il était vraiment éméché… tellement éméché qu’il ne s’est même pas tapé de nana… quand je l’ai vu débraillé et titubant, avec sa chemise à moitié défaite, avec l’attitude du mec en fin de soirée prêt à soulager sa queue avec tout ce qui bouge, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais… je n’avais pas trop bu, j’ai fait mine d'être trop allumé pour rentrer… il m’a proposé de dormir ici…

    Pas que dormir apparemment…

    Je suis sûr que dans sa tête ce n’était que pour dormir, mais moi je n’ai pas pu me retenir… il était sou et j’ai eu envie de lui… je me suis dit qu’il était tellement allumé qu'il n’aurait pas la force de me cogner si ça le dérangeait… on était dans le lit et j’ai touché sa queue… elle était déjà bien en forme… il s’est laissé faire…

    Fais-moi grâce de détails, stp…

    Je ne savais pas qu’il couchait avec toi… moi c'est depuis tout jeune que j’ai envie de lui, je ne te raconte pas le nombre de branlettes que je me suis tapé en pensant à mon cousin… je le voyais à tous les repas de famille… et souvent au milieu du repas je m'enfermais dans la salle de bain pour me soulager tellement c’était dur de le voir là à coté de moi… de plus en plus craquant, jour après jour...

    Et moi alors… depuis des années, depuis qu’on est en classe ensemble… tous les jours je vis ça…

    Je sais… mais toi, toi tu vas continuer à baiser avec lui… tu es un copain… moi je suis son cousin, et quand il aura dessaoulé il m’en voudra et il s’en voudra… pour moi c’est ce soir ou jamais… et puis, je crois qu’il tient à toi… pendant que je le branlais, avant que tu arrives, il m’a appelé Nico… ensuite il a voulu que tu viennes…

    En fait, ce mec n’est pas con. Ca ne sera pas toujours le cas dans la suite de cette folle nuit, mais à cet instant précis je le trouve touchant et j'ai presque envie de le réconforter... En parlant de son cousin, ses petits yeux noirs si vifs se sont arrêtés dans une expression de tristesse et de désir, témoins d'une souffrance et d'une frustration accumulées dans le temps... on ne peut pas lutter contre le désir... Quant à Guillaume, à ce moment là il a l'air du chat potté dans sa ruse au chantage affectif dans le premier Shreck. Et de la même façon que le bonhomme vert, je marche à plein pot.

    Stp, laisse moi profiter un peu de ce soir… je ne sais pas de quoi aura encore envie Jérém ce soir mais ne m’en veut pas de partager ce moment avec toi… ce n’est que pour ce soir… j'ai toujours couché avec des nanas... c’est la première fois que je couche avec un mec…

    Drôle d'initiation - je pense dans ma tête. Je ne sais trop quoi répondre. Jérém revient de sa clope, ce qui m'exempte de réagir aux propos de Guillaume. Jérém a certes l’air bien ailleurs, mais sa queue pointe toujours vers les étoiles. C’est fou ce pouvoir de l’alcool d’altérer la conscience d’un beau garçon. Il n’en perd pas pour autant le sens de la formule. Il nous toise un instant avant de nous lancer:

    Sur le ventre… je vais vous baiser…

     

     

     


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    You can call my name and I'll be around/Maybe I'll let you shoot me down/'Cause you're a beautiful killer with a beautiful face/A beautiful killer and you won't leave a trace

     

    Oui, la nuit porte conseil. Mais hélas, le jour oublie trop facilement ce genre de conseils. Le lendemain arrive et on essaie de poursuivre sa vie comme la veille, repoussant à plus tard un choix qu'il faudra bien faire un jour et qui sera de plus en plus difficile à assumer.

     

    Lundi 28 mai, 17h56

    M'asseyant une fois de plus et d'une façon assez définitive sur mon amour propre, me voilà dans les couloirs du dortoir, le cœur battant à tout rompre, la trique dans le boxer… allongeant le pas pour arriver à cette porte qui donnait accès à cet endroit hors du temps et de l'espace, un endroit situé entre Paradis et Enfer, la chambre de Jérémie.

    En l'absence de sonnette, je cognai légèrement le battant avec mes doigts. Un instant après la porte s'ouvrit.

    Cet fut à cette occasion que mon sentiment sur la fréquentation de la chambre de Jérémie changea de statut, passant de celui d'impression à celui de certitude. Oui, la chambre de Jérémie était vraiment très fréquentée.

    Ce jour là, ce ne fut pas Jérémie qui m'ouvrit la porte mais Thibault, un de ses copains rugbyman. Un très beau garçon, lui aussi, dans son genre. Plus petit et plus charpenté que Jérémie, avec des beaux cheveux châtains clairs très épais, des yeux verts marron à damner un Saint, un visage aux traits un peu durs mais tellement virils… lui aussi souvent avec des t-shirts bien moulants… comme celui qu'il portait ce jour là, de couleur marron et tellement ajusté sur ses épaules carrées et autour de son torse qu'on l'aurait cru coupé sur mesure… bref, une bombe...

    Salut, moi c'est Thibault – me fit avec un beau sourire, tout en me broyant la main avec sa poignée puissante de mec – je m'en vais, bonne révision. Putain, il avait de ces paluches le mec... impressionnantes... et si tout était bien proportionné, ça laissait imaginer de jolies choses quant au remplissage de son caleçon.

    Je connaissais son prénom et je savais que c'était le meilleur pote de Jérém, un copain de rugby. Thibault avait le même âge que Jérém, 19 ans, né du cru de l'album Thriller, soit un an de plus que moi ; Thibault avait eu son diplôme l'année auparavant et bossait depuis, alors que Jérém, très jeune pris dans la tempête de sa sexualité (j'aurai su plus tard que sa première expérience sexuelle remontait à ses 15 ans), avait raté sa première année de lycée ; ce qui avait eu comme conséquence de séparer sa scolarité de celle de Thibault et de le faire atterrir dans ma classe. Le rugby et une amitié de plus de 10 ans avaient fait que les deux garçons ne s'étaient jamais perdus de vue.

    Salut, moi c'est Nico – je répondis, surpris, abasourdi… Oui, je dois avouer que je ne m'y attendais pas, j’étais un peu sonné par la présence de ce beau garçon. Alors que ça faisait deux fois que je surprenais Jérém en compagnie d'une nana juste avant notre rencard sans que cela ne me pose vraiment de problème, voilà que pour la première fois je me surpris à me poser des questions et à ressentir un étrange pincement qui ressemblait de très près à de la jalousie… Je savais que ça me rendrait malade de savoir qu'il couchait avec d'autres garçons... Naaan, t'es con, c'est son meilleur pote, arrête tes délires de pd…

    Salut Nico, à la prochaine – Thibault coupa court à la conversation et se tira avec un sourire de plus charmants. En le regardant disparaître dans la cage d'escalier, une seule considération s'affichait à mon esprit : putain, qu'est ce que j'aime les beaux garçons !

    Il a l'air cool Thibault – je commentai en rentrant dans la chambre de Jérémie et en refermant la porte derrière moi.

    Ouais – répondit-il assez froidement – il est cool, c'est surtout mon meilleur pote depuis la maternelle, c'est comme mon frère, je sais tout de lui, et il sait tout de moi...

    Même pour nos révisions? - lançais-je à la cantonade, sans trop réfléchir, satisfaisant mon esprit qui avait besoin d'une petite revanche pour accepter la capitulation sans conditions que je m’apprêtais à sceller devant mon bel amant..

    Un instant de silence - qui me parut assez long - suivit ma boutade. Assez long pour regretter mon culot franchement déplacé et pour que je commence à flipper de me faire jeter à nouveau. Mon cœur commençait à s'emballer, quand, il me lança sèchement :

    La ferme et viens sucer!

    Le mec appuyé au mur juste à coté de la porte de la salle de bain, ayant ôté son t-shirt - il était tout mâché mon mignon - affichait des traces de coups partout... son torse était parsemé de bleus et d'éraflures… malgré ses blessures, tout mon être fut irrésistiblement attiré par sa masculinité... la perfection à chaque fois frappante de son anatomie, sa petite chaîne, son tatouage… la ceinture défaite et le premier bouton du jean dégrafé, laissant entrevoir l’élastique de son boxer… qu'est ce que tout cela m'avait manqué depuis presque une semaine… Et ses mots – La ferme et viens sucer – portées par sa voix profonde et virile… voilà que ce programme paraissait tout à fait raisonnable...

    Je ne tardai pas à me retrouver à genoux, le nez devant sa braguette, en train de dégrafer les autres boutons un à un, tout en reniflant l'odeur de mâle qui se dégageait à travers le coton noir du boxer… et ensuite titiller sa poutre raide avec ma langue à travers le tissu, l'exciter jusqu'à qu'il n'y tienne plus, jusqu'à qu'il s'impatiente et qu'il ait envie de sortir sa queue d'un geste rapide et de me la fourrer direct dans la bouche… le bonheur…

    Je pompais sa queue avec une envie toute nouvelle, surtout après presque deux semaines passées à m'imaginer que je ne l'aurai certainement plus revue… j'avais presque envie de pleurer tellement j’étais heureux de retrouver ce plaisir que je croyais perdu à jamais, cette peu douce, cette queue ferme, les odeurs de petit mâle qui se dégageaient de son excitation grandissante...

    A un moment je réussis à me dégager du magnétisme de sa queue, de l'irrésistibilité de son gland pulpeux, et je commençai à lécher son zob de haut en bas, partant du bout du gland et en descendant de plus en plus bas, tout en continuant à le branler doucement... Et là, pendant cet exercice délicieux, je tombais par hasard sur un détail de son anatomie que j'avais négligé jusqu'à là...

    En descendant avec ma langue sur la partie inférieure de sa verge, j'arrivai à cet endroit délicieux, ce p'tit creux entre la naissance de la queue et celle des bourses, un petite crique de peau d'où se dégageaient les odeurs les plus fines et sublimes… putain que ça sentait bon à cet endroit… c'était chaud, doux, délicat, et chaque inspiration m'amenait cette odeur légère mais pénétrante de sexe de mec, c'était enivrant, envoûtant, ça me faisait carrément tourner la tète...j'avais très envie d'y mettre ma langue pour voir s'il apprécierait mais j'hésitais, de peur de faire disparaître ce parfum divin avec ma salive… Pendant que j'humais toutes ces bonnes senteurs masculines, j’appréciais aussi la vue imprenable sur le sexe de mon bel amant… sa queue épaisse, droite, bien tendue, traversée par des veines pulsantes… et ces bourses si douces et si magnifiquement pendouillantes, ces coucougnettes bien rebondies, cette peau douce et ferme au même temps…j'avais juste envie de rester là à le branler et à renifler les odeurs qui émanaient de ce p'tit creux, jusqu'à en avoir le nez et le cerveau envahis, pour amener avec moi le plus longtemps possible le souvenir de ce petit coin de Paradis trouvé au milieu du sexe d'un beau garçon...ce parfum exquis qui ravit les narines et secoue les sens et qui renvoyait à quelque chose de sauvage, d'instinctuel, d'animal...

    J'y restait un bon petit moment, jusqu'à que le beau mâle s'impatiente, qu'il me fasse sentir d'une façon assez appuyée qu'il s'ennuyait de ma bouche autour de sa queue.

    Suces moi encore...

    Bah voilà, quand on dit que les beaux garçons n'ont besoin que d'un vocabulaire très limité... Et quand les choses sont aussi bien posées et exprimées, demandées par le son d'une voix surexcitée mais ferme, comment ne pas obéir... Je m'arrachai ainsi, bien à contrecœur, de cet endroit fabuleux que je venais de découvrir fortuitement, tout en me disant que j'y retournerai dès que je pourrai... et je pris sa queue bien profondément dans ma gorge. Ma tête et mes sens en émoi sous l'effet de cette odeur de mâle qui agissait sur moi comme un stupéfiant, je le pompai avec tellement de vigueur que, au bout d'un court moment, il éjacula sans pouvoir contenir son bonheur:

    Je viens je viens, oui, prends ça, prend ça... oui... oui... ouiiiii... avales bien... oui... comme ça... bonne salope...

    Envoie, envoie toi que j'aime, dis moi quand ça ne va pas...

    Sa semence gicla copieusement sur ma langue. Quel bonheur de sentir son jus jaillir dans ma bouche... je le trouvais délicieux, j'adorais le finir dans ma bouche, je n'en perdais pas une goutte. Je gardai son jus en bouche pendant un certain moment pour bien imprégner mon palais de ce goût de mâle et ensuite j'avalai par petites gorgées... Ces considérations occupaient mon esprit pendant qu'il remontait son boxer et son jean et qu'il sortait en terrasse torse nu pour son inévitable pause cigarette.

     

    Pendant que je matais sans retenue son magnifique dos musclé et que je m'imprégnais da la virilité qui émanait de son physique, je pensais à la chance inattendue de retrouver cette chambre. Vraiment, j'aurais cru que jamais je ne la reverrai.

    Depuis ce mercredi soir où Jérémie m'avait carrément fichu à la porte à la suite de ma demande un peu trop spéciale à son goût, et jusqu'au moment où il m'avait arrêté à la sortie des cours une heure plus tôt, j'avais traversé de sales journées. Je n'avais toujours pas son 06, et heureusement, sinon ce maudit soir j'aurai été tenté de lui envoyer un sms pour m'excuser une fois de plus.

    Le lendemain en cours, je l'évitai comme la peste. Je fuyais son regard, et je m'interdisais même de le regarder discrètement, ça me faisait trop mal de revivre ce moment tellement humiliant... sans compter avec ce t-shirt noir moulant, le genre de t-shirt qui me faisait délirer et que je pensais ne plus jamais le voir ôter devant moi... Désormais Jérémie devait me considérer un pervers, un porc, une sale pédale, et c'en était fini de nos révisions. Quel con j'avais été... qu'est ce qu'il m'était passé par la tête... j'aurais dû me barrer quand il me l'avait demandé la première fois, en revenant de la clope.

    Hélas, c'était fait, et le vendredi soir arriva sans amélioration notable de mon état d'âme. Le soir dans mon lit, j'étais si mal dans ma peau que même la branlette avait eu du mal à me détendre. Je serrais contre moi sa chemise, je respirais son odeur, toujours présent dans les tissus, et m'accrochais à la possibilité de le revoir au moins une fois pour la lui rendre...

    Le début de week-end passa avec une lenteur désespérante; heureusement, à la suite de l'envoi d'un message de détresse, Élodie accepta de passer le dimanche après midi avec moi. Ah, le dimanche après midi : c'est vraiment le moment le plus mortel de la semaine, surtout quand on n'a rien à faire ou envie de rien faire, et certainement pas réviser ; oui, le dimanche après midi est un enfer d'ennui, notamment quand on ne peut pas faire la seule chose qu'on aurait envie de faire, en l'occurrence faire l'amour, toute la journée durant, avec un beau garçon...

    Ça ne va pas, cousin?

    Pas trop...

    C'est à cause du beau brun...

    C'est ça…

    Vas y, dis moi, qu'est ce qu'il se passe ?

    Je ne sais pas trop...

    C'est fini?

    Je crois bien...

    Ah bon, il ne veut plus te voir...?

    Je ne pense pas...

    Que s'est-t-il passé?

    Je lui ai proposé un truc, il l'a mal pris et il m'a foutu à la porte...

    Un truc sexuel?

    Ouais...

    Tu crois que ça ne lui passera pas? Il ne va pas se calmer?

    Je ne pense pas…je crois que j'ai été trop loin...

    Tu l'as effrayé… ? T'as pas du y aller de main morte... si on croit à ce qui se raconte, ce ne sont pas les tabous qui l'étouffent...

    J'ai mal, Élodie...

    Mon ti cousin...

    Elle me serra dans ses bras. J'étais au bord des larmes.

    Je vais te dire un truc dur à entendre mais c'est ce que je pense...

    Vas y ma cousine, au point que j'en suis... un peu de réalisme ne me fera pas de mal...

    Je pense que s'il ne veut plus te voir, c'est mieux pour toi...

    Tu crois.… ?

    Bien sur et tu le sais toi aussi. C'est vrai, vous couchez ensemble, c'est vrai il est beau comme un dieu, et il parait que de surcroît c'est un bon coup au lit...

    Je confirme...

    Putain – s'emporta-t-elle sur le ton de la rigolade, réussissant à m'arracher un premier sourire depuis 4 jours – il n'y a vraiment que moi qui ne me le suis pas tapé... quelle courge je fais… bref... tu sais bien que même s'il couche avec toi, il reste hétéro et qu'il ne renoncera jamais aux filles, surtout qu'il peut en avoir plus que lui en faut...

    Oui...je sais...

    Alors, cousin, dis toi que t'as eu une chance inouïe de pouvoir avoir accès à sa bite, et qu'il est temps que ça s’arrête avant de tomber complètement amoureux de lui... tu le vois bien, aujourd'hui il court les nanas comme un lapin de Garenne mais peut être un jour il se fixera, lui aussi, avec une nana, il lui fera un gosse... et ce jour là, mon cousin, il te laissera tomber comme une merde... si tu laisses trop avancer les choses, tu vas avoir tellement mal que tu ne t'en relèvera pas…

    Je le sais...

    Tu es homo, mon cousin, vraiment homo... en plus tu es plutôt beau garçon, et je suis sure que là dehors il y a plein de beaux garçons qui ne demandent qu'à sortir avec toi... tu as besoin d'un mec avec qui construire une relation, pas un hétéro qui se sert de toi juste pour se soulager...

    Tu as raison, ma cousine...

    Pardon, mes mots sont crus, mais...

    Tu as raison, je le sais...mais il me manque tellement...et je n'arrive pas à arrêter de penser à lui, et à part lui, aucun garçon ne me fait envie, depuis déjà très très longtemps...

    Mon pauvre cousin...tu étais amoureux de lui déjà bien avant que vous couchiez ensemble...

    Je crois que c'est ça...

    Grâce à Élodie, le dimanche soir arriva bien plus vite que si j'étais resté me morfondre enfermé dans ma chambre, ressassant sans cesse mon bonheur perdu et mon malheur actuel. Ce qui ne m'empêcha pas, la nuit venue, de mouiller mes draps autant avec ma branlette qu'avec mes larmes.

    Le lundi matin je me réveillai mal en point; je n'avais pas beaucoup dormi et j'avais mal au dos. Jérémie n'était pas en cours ce jour là. Il se disait dans les couloirs que pendant le match de samedi, il s'était encore fait cogner.

    Le mardi matin il était là, un grand bleu autour de son orbite oculaire, l'arcade sur-ciliaire droite ouverte, un mini pansement collé dessus; et, sur lui, l'allure du mec qui a pris des coups et qui fait moins le malin. Je le côtoyai en cours, malgré moi, pendant toute la semaine, déchiré entre l'envie de lui, désir à chaque fois attisé par ses tenues les une les plus sexy que les autres et la honte que je ressentais de moi à chaque fois que je le regardais... Seul détail intéressant au tableau, depuis le lendemain de notre petit différend, le beau brun semblait avoir pris ses distances d'Anaïs: celle ci étais désormais assise à coté de sa copine Christelle, affichant un air plutôt contrariée, alors que Jérém s'asseyait à l'opposé de la classe, à coté de ce blond magnifique avec un profil et des cheveux bouclés de statue grecque, qu'était Julien, également son pote de rugby; affichant, lui, un air plutôt neutre et froid. Toujours sexe à crever. Comme si de rien n'était. Mais putain, ça lui arrive jamais à ce mec de montrer ce ne serait qu'un soupçon d'émotion? Fait chier ce type...

    Comble des combles, le vendredi matin je dus supporter le regard de toute la classe, y compris le sien, quand la prof de math me demanda d'aller au tableau pour une démonstration de formule algébrique. J'étais si mal à l'aise, je craignais que Jérémie me regarde avec dégoût, alors que la seule fois que je captai son regard il était plutôt neutre, détendu, et à la limite serein. J'avais l'impression que toute la classe était au courant de ce que j'avais osé lui demander... J’eus le plus grand mal à arriver à la fin de la démo, et je finis par me planter là où normalement ça devrait passer pour moi comme une lettre à la poste. La prof de math en fut mi étonnée mi déçue et me renvoya à ma chaise.

    J'avais le visage en feu et le souffle court.

     

    Quand il revint de sa pause cigarette, Jérémie s'approcha du lit et, après avoir posé son jean et son boxer, s'allongea à côté de moi. Sa queue était magnifiquement tendue, une invitation claire à la débauche.

    Si tu as envie d'avoir ma queue dans le cul, il te faut venir la chercher, j'ai mal partout et ça crains pour mettre des coups de reins...

    Putain de mec, putain de sale môme...

    Tout obéissant à ses vouloirs, un instant après j'enjambai son beau torse, atterrissant d'abord entre son sexe et son nombril, me tenant en élévation sur mes genoux; j'enduisis sa queue et mon ti trou de ma salive, je me relevai sur mes genoux, j'écartai les fesses avec mes mains, je guidai son gland à l'entrée de mon ti trou. Une fois en position, je me laissai glisser tout doucement; ce fut ainsi que ce jour là je m'empalai sur sa bite. J'étais tellement excité que mon ti trou glissa tout seul sur son gourdin, sans effort, comme s'il avait été conçu depuis toujours pour de coulisser autour de ce sexe qui lui était destiné. Les parois de mon anus s'écartèrent, et voilà, c'était fait, il était en moi, bien au fond.

    Je commençai alors à monter et descendre, d'abord lentement, puis de plus en plus rapide. D'abord accoudé, sexy comme un dieu, en train de mater ma conduite de la phase de pénétration, le mec était désormais complètement allongé sur le lit, les bras pliés, les mains sous la tête, ses biceps bandés, craquant à mourir. Je continuais à monter et descendre pas la force de mes adducteurs... ce qui commençait sérieusement à me fatiguer malgré le bonheur d'avoir la queue de Jérém en moi et de la faire jouir juste avec des mouvements de mon bassin, juste en coulissant mon anus autour de sa verge... Jérémie avait du s'en rendre compte car il avait allongé les mains pour venir caresser mes tétons par dessus le coton de mon t-shirt ... ce qui eut le pouvoir de m'exciter davantage et de provoquer un regain de vigueur dans ms mouvements de haut en bas et de bas en haut... Malgré cette parade, je commençais à me dire que j'allais abandonner à cause de l'épuisement qui gagnait mes muscles trop sollicités, quand une idée se présenta à mon esprit; je laissais mes bras partir vers l'arrière pour aller les poser à peu près à hauteur de ses genoux; prenant appui sur mes pieds, je pouvais ainsi donner davantage d'ampleur à mes oscillations tout en m'économisant physiquement et en prenant davantage mon pied, même si dans cette nouvelle position mes tétons étaient désormais hors de la portée des doigts de fée de mon amant...

    Oui, oui, vas y comme ça, c'est bon, putain que c'est bon!

    Cette nouvelle position, avec les mouvements de bassin qu'elle autorisait, finit par faire monter dans sa queue une excitation nouvelle qui l'amena rapidement aux portes de la jouissance.

    Putain, tu vas m'avoir - lança-t-il au bord de l'orgasme, sur son visage cette expression d'emportement qui annonce le sommet du plaisir masculin - putain ça vient, c'est trop bon, vas y; plus vite, plus vite, oui oui oui... ah... ah... ah... ah... ah...

    Il avait joui. En moi. Je ne pouvais pas me résoudre à bouger... je demeurais alors empalé sur sa queue, vibrant sous le frisson de cette sensation délicieuse de me sentir rempli par ce sexe qui avait fourré mon ti cul de ce jus délicieux... et cette image devant moi, cet apollon à la respiration légèrement accélérée, récupérant après l'effort sexuel, après ce don exquis, le don de sa virilité, qu'il venait de me faire une fois de plus, la beauté de ce torse et de ce visage, de ce mec tout entier, de ce corps semblant conçu exprès pour l'amour... je crois que j'aurai pu mourir après ça, j'aurais considéré que ma vie avait été vécue... Je restai là, enfoncé sur son sexe toujours bandé, jusqu'à que je détectai un mouvement léger de son buste semblant annoncer qu'il voulait se dégager... avant qu'il ait besoin de s'exprimer de façon plus explicite, je me déboitai lentement de lui et j'approchai mes lèvres de sa queue... je la regardais, belle, gluante de la semence qu'il avait fourrée dans mes entrailles, je la trouvais magnifique. A genoux sur le lit, posté entre ses jambes, je lui fis avec ma langue une toilette à la hauteur du plaisir qu'elle m'avait procuré. Je ne me lassais pas de cajoler sa queue... elle me rendait tellement dingue, elle me faisait tellement envie que je finis par la prendre à nouveau en bouche, la gobant profondément. Qu'est ce que c'était bon, mais qu'est ce que c'était bon, putain! Je crois que j'aurais pu passer des heures, que dis-je, ma vie entière à le sucer. Je m'évertuais à lui faire plaisir et à un moment, après une courte halte d'enivrement au milieu de son sexe, je poussai ma langue jusqu'à sa rondelle. Là aussi c'était du pur bonheur. Je continuais ainsi, à me livrer corps et âme pour faire frissonner ce corps d'apollon, jusqu'à que le beau mâle m'intime de me retourner et de m'allonger sur le dos. Quand je dis que c'est excessivement passionnant la sexualité d'un garçon de 19 ans...

     

    Pendant que je m'exécutai et que je prenais la position qu'il m'avait imposée, je repensai à comment il m'avait abordé une heure plus tôt à la sortie des cours. Pile après la sonnerie de fin des cours je sortis de la classe, m'lançant à toute allure dans les couloirs. Voilà que je commençai à me sentir un peu soulagé, me disant que le nouveau week-end m'aurait permis de prendre un peu de distance et de recul par rapport à tout cela, et que le fait de ne pas le voir pendant deux jours allait me permettre de me détendre et de me reposer, bien decidé à me terrer dans ma chambre pendant tout le week-end. Et peut être commencer à faire le deuil de notre relation avortée. J'étais à pas plus de dix mètres de la sortie du bâtiment, quand je sentis une main se poser sur mon épaule.

    Tu vas où si vite?

    C'était lui, un sourire si charmant sur les lèvres. Putain, ce sourire était vraiment d'une beauté à faire chavirer des chênes. Quand il souriait, on avait l'impression que le monde tout entier était un peu plus beau. Et ce sourire, qui m'était adressé, après le regard noir et orageux de la dernière fois, ressemblait à ce rayon de soleil si frais et brillant qui transperce les nuages après l'orage et qui nous fait regarder les choses d'un nouvel œil, plus serein, comme apaisé.

    Je rentre chez moi – je lui répondis froidement, sans oser le regarder dans les yeux, malgré ce sourire ravageur.

    Eh, mec, tu fais la tête ?

    Non…

    Alors viens réviser chez moi…

    Non, pas ça! Pitié! A quoi il jouait ce petit con ? Qu'est ce qu'il me faisait, là ? Une semaine plus tôt il m'avait jeté comme une merde juste parce que je lui avais fait part d'un fantasme qui n'était pas plus obscène que ce qu'il m'avait imposé une fois sorti de moi lors de la baise dans les toilettes du lycée... Depuis, il m'avait complètement ignoré, méprisé ; et là, comme si de rien n'était, armé d'une nonchalance épatante, il revenait me trouver parce qu'il avait envie de tirer son coup ? Non, là ça en était trop même pour ma faible auto-estime.

    Je… je… je… - je bégayais ; j'arrivai enfin à me rattraper – je peux pas…

    Si tu peux… tu en as envie, et tu vas être chez moi dans 30 minutes ! J'ai un truc à voir avant, ensuite on révise… Et il se tira sans autre forme de politesse.

    Son sourire charmant, son assurance, sa virilité m'étourdissaient. Quoi faire devant ce charme débordant, devant son arrogance de p'tit con ultra sexy ? C'est vrai, j'en avais plus qu'envie, j'en crevais d'envie. Alors, accepter de cautionner une fois de plus le fait que son arrogance fasse la loi, accepter le rôle qu'il m'imposait… m'incliner encore devant sa virilité, au sens propre comme au sens figuré, lui laisser tout passer sous prétexte que sa queue et son corps me rendaient dingue ? Le conforter encore dans son assurance de jeune mâle, dans son attitude qui montrait que c'était lui le maître, lui témoigner une fois de plus ma soumission à sa sexualité, la domination de sa queue sur moi…

    C'est en le regardant repartir, sans attendre ma réponse, sûr de lui, sur que je n'aurais pas su dire non à sa proposition ; c'est en sentant basculer en moi mes propos de m'éloigner de lui vers une envie furieuse de me rendre dans sa chambre pour me faire tout simplement baiser ; c'est ce sentiment de capitulation dans le fait de m’apprêter à lui céder, sans conditions, après l'humiliation de la dernière fois et son indifférence depuis plus d'une semaine ; c'est en considérant tout cela que je me surpris à admettre devant moi-même que oui, oui, oui, j'en étais rendu là...Oui, son arrogance, son assurance et son impunité, son effrontément, m'excitaient au plus haut point...

    Ma décision était prise : j'allais me rendre à sa chambre à l'heure qu'il m'avait indiquée. Voilà comme ce lundi là, à 17h56, je m'étais retrouvé de façon inattendue devant la porte de sa chambre.

     

    Me voilà les jambes bien écartées, mon fondement envahi par son gourdin, en train de me faire divinement tringler, d'assumer avec un plaisir non dissimulé ma deuxième sodomie en quelques minutes. Sa queue avait glissé dans mon ti trou déjà lubrifié par son jus de mec comme un couteau dans du beurre. Quand elle était arrivée au fond de sa course, rien que le fait de me sentir rempli de sa virilité, rien que le contact de ses couilles avec mes fesses, j'ai failli jouir. Je savais à ce moment là que je ne tiendrai jamais jusqu'à sa jouissance, que je devinais plus longue à venir que les précédentes: je savais que j'allais jouir rapidement sous les coups de son mat. Quand je pense que j'avais passé dix jours à m'imaginer que plus jamais je n'aurais connu ce bonheur...

    Dans un regain de vigueur, comme si les orgasmes précédents l'avaient remis d'aplomb, son corps frissonnait de plaisir, tous ses muscles en action : voilà toute la splendeur du mâle en train d'imposer sa domination virile sur la femelle, cherchant à répandre sa semence, sa jouissance. Mon cul et mes fesses recevaient avec plaisir les coups de boutoir qu'il me mettait. Mon corps tout entier en était secoué. Le mec était bien fringuant et vigoureux, fougueux, une bête de sexe. Mon petit trou bien rempli, bien défoncé, était carrément aux anges.

    C'est la sensation que je préfère, celle d'être pris par un garçon, la sensation de perdre mon statut de mec, de m'abandonner à son plaisir, de devenir pendant l'acte sexuel sa femelle dévouée à son unique plaisir, oublier que j'ai une queue aussi et que c'est par là que je devrais normalement jouir ; ou alors, au contraire, bien y penser, penser que ma sexualité masculine est écrasée par la puissance, par le débordement de la sienne, prendre mon plaisir dans son plaisir.

    Après bien de coups et d'allers retours, mon ti trou fut délaissé. Sans préavis il avança son bassin vers mon visage, il fourra sa bite dans ma bouche et il entreprit de la baiser avec la même vigueur que mon ti cul. J'adorais ce sentiment d'être son objet sexuel ; et cette soumission complète, à la limite de l'humiliation, qu'il m'imposait, celle de sucer sa queue qui sortait de mon cul, ça me rendait dingue d'excitation. Ma bouche me faisait presque mal mais jamais je n'aurais osé interrompre cela, ce beau mec en train de baiser. De me baiser.

    Jérémie sortit sa queue de ma bouche pour la tremper à nouveau dans mon ti trou si accueillant, dilaté et mouillé, chaud, brûlant de désir. Pendant un long moment et pendant bien de fois, il alterna ses venues entre mon cul et ma bouche. Au delà de l'excitation de sentir sa queue en moi, dans tous mes trous, celle de voir ce beau physique en action, celle d'humer son parfum, l'odeur de sa peau, une seule et unique question taraudait mon esprit à ce moment précis: où allait-t-il jouir à la fin? Est ce qu'il allait tremper mon ti cul, le fourrer au plus profond avec sa semence chaude et épaisse, marquer son territoire à l’intérieur de mes entrailles comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises? J'en avais une envie excessive. Au même temps, j'avais envie de goûter encore à son jus dense et parfumé, envie d'avaler ses giclées copieuses. Quoi qu'il choisisse, j'aurai aimé son choix, tout en me sentant frustré que l'autre choix n'ait pas été retenu.

    Ses coups de bite dans mon cul avaient changé d'allure: plus profonds, plus espacés, je sentais sa jouissance monter dans ses couilles et gagner son bas ventre.

    Putain que tu es beau Jérém… tu es le mec le plus canon que je connaisse - je ne pus m'empêcher de lui avouer comme en état d'hypnose.

    T'as envie de moi ? C'est ça, t'as tout le temps envie de moi...dis le !

    Oh oui, putain, il y a des fois que j'ai tellement envie que je suis obligé de me branler et de me faire mouiller pour ne pas devenir fou…

    Quelle pute !

    Quel mec… quel mâle… qu'est ce que tu peux bien baiser avec ta queue...

    Et Thibault, il ne te plaît pas Thibault? - ma lança-t-il à brûle pourpoint. Bien qu'un brin déstabilisé par sa question inattendue, je réussis à répondre :

    Ah, si, il est canon lui aussi ; mais toi, putain, ta queue, t'as vu tout ce que tu me mets...

    Tu as envie de te faire baiser par lui aussi ?

    Il est bien bandant aussi...

    T'as envie de prendre sa queue comme tu prends la mienne ?

    Je... - j'hésitais sur la réponse à donner, cherchant à deviner ce qu'il avait envie d'entendre. Certes Thibault était vraiment beau mec, bien foutu, sexy, transpirant la testostérone, tout à fait le genre de p'tit con par qui je rêvais de me faire sauter... mais je dois avouer que depuis le début de nos sauteries, je ne me voyais pas me faire baiser par quelqu'un d'autres que Jérém...

    Allez, putain... on le sait tous les deux que tu es une vraie pute, assumes... enfin...

    Oui...

    Oui... quoi...

    J'ai envie... - puisque l'idée semblait l'exciter, et que après tout elle me faisait de l'effet aussi, je décidai de le suivre dans celui que je pensais n'être qu'un fantasme amené à son esprit par l'excitation qui le rapprochait de l'orgasme, cette avancée fracassante du plaisir qui nous fait dire, imaginer et envisager des trucs auxquels on n'ose même pas songer « à jeun »...

    T'as envie de te faire défoncer le cul par lui ? De nous avoir l'un dans le cul et l'autre dans la bouche ?

    Oh oui, ça ce serait le pied absolu, sentir que vous vous videz tous les deux en moi presque au même moment, l'un dans ma bouche, l'autre dans mon cul... et le coup suivant changer de place...

    Et quand on s'est bien vidé les couilles, te rincer de la tête aux pieds avec notre pisse bien chaude, c'est ça… ?

    Là, j'étais vraiment gêné... qu'il remette ça sur le tapis, alors que la fois précédente il m'avait jeté comme une merde à cause de ça... je me demandais si son but n'était pas juste celui de m'humilier un peu plus en reparlant de cela sans avoir aucunement l'idée d'y donner suite...

    Oui… ça me plairait, mais que si vous en avez envie - je répondis, humilié mais excité devant cette évocation de mon fantasme sortant de sa bouche...

    Espèce de salope ! T'aimerais bien être trempé et puer la pisse…

    Oh oui, surtout venant de beaux mâles comme vous deux…

    Espèce de sale pute...Tu mérites que ça, te faire démonter la bouche et le cul par deux vrais mecs...

    Oh oui, c'est tout ce que je demande...

    Putain de chienne, je t'ai vu tout à l'heure comme tu avais faim de renifler mes couilles... et de gober ma queue...

    Oh, oui, ça sentait trop bon le mec...

    C'est ça, tu as envie de renifler des odeurs de mec?

    Ça me fait jouir...

    Tiens, goûte ça alors... - unissant le geste à la parole, sans arrêt de me tringler, il attrapa son boxer noir posé dans un coin du lit et il me le balança sur la figure.

    Tu vas adorer... je suis tombé en panne de caleçons propres alors ce matin j'ai gardé sur moi celui d'hier... il est resté deux jours sur ma queue et sur mes couilles... tu vas adorer...

    Je l'avais pris dans ma main, hésitant à faire ce qu'il me demandait, je trouvais ça trop dégradant bien que j'en avais une envie folle...

    Putain, vas y, tu attends quoi, renifle et lèche bien...pendant que je te démonte le cul, tu vas t'imaginer que tu as la queue de Thibault devant le nez, ça va t’entraîner...

    Sa détermination et l'agressivité surexcitées de sa voix ainsi que l'évocation de l'idée de Thibault se joingnant à nous pour une bonne partie de baise, me firent fléchir en décuplant mon envie et en brisant d'un coup toutes mes réticences...

    Je saisit alors son beau boxer et je le portai contre mon nez: le tissu était imprégné d'une odeur un peu plus forte que d'habitude, comme je l'avais remarqué un peu plus tôt dès que je m'étais agenouillé pour le sucer; mes narines m'apportaient un odeur qui était un mélange d'urine, de sperme (qui ne m'avait pas été destiné depuis plus d'une semaine: avec qui il avait donc couché ce saligot? Ou alors, n'était cela que de la mouille ?)... une odeur et un goût fort et prenant, entêtant de mâle.

    Je le gardai sur mon visage pendant qu'il me pilonnait le derrière, le coté le plus imprégné de ses effluves masculins collé à mon nez et à porté de ma langue gourmande: à chaque respiration une nouvelle vague d'odeurs masculines arrivait à mes narines m'enivrant comme une drogue; à chaque coup de langue, ce goût fort et salé titillait mon palais: ça en était trop excitant et je finis par jouir sur mon t-shirt.

    Tu aimes, ça, sale pute!

    Ah oui, j'adore ton odeur de mâle...enfin - je me corrigeai en me rangeant à son petit jeu - j'adore son odeur de mâle...

    Putain que je vais te défoncer ta chatte de salope.....

    Je le sentais me baiser de plus en plus vigoureusement, je sentais sa jouissance vraiment toute proche... Ça y est, je me dis, il va me faire ce cadeau, déposer son sperme en moi. Au lieu de quoi, sortant de mon fondement, il me lança:

    Ouvre la bouche!

    Je m'exécutai, éloignant son boxer de mon visage, ouvrant mes lèvres pour accueillir son gourdin d'où une jet avait commencé à jaillir pendant son déplacement percutant violemment mon t-shirt à hauteur du col et terminant une partie de sa course sur ma pomme d'Adam; il y fourra sa queue à l'intérieur et en deux coups de reins il y déposa le reste de sa purée, délicieuse. Ainsi, ma bouche fut honorée de recevoir une seconde décharge de son jus de mec bien chaud; mon cul en fut pour sa part terriblement frustré. Lui aussi il en redemandait.

    Dès que j'eus fini de bien nettoyer son engin viril qui ne donnait pas l'impression de vouloir débander et qu'il fut parti fumer sur la terrasse, je m'en voulais déjà de m'être autant rabaissé devant lui, d'avoir accepte ses allées venues entre ma bouche et mon cul : sur le coup ça avait été terriblement excitant, mais là je me disais que, si nos ébats évoluaient à ce rythme là, il n'allait pas tarder à faire le tour des jeux sexuels possibles entre mecs et qu'une fois que cela serait arrivé, nos rencontres allaient cesser d'avoir le plus petit intérêt pour lui.

    Avec ces réflexions dans la tête, je rentrai chez moi, direction la douche. Sous l'eau, je repensais à sa violence verbale, ses mots crus, si excitants pendant la baise, ses mots parachevant la domination virile qu'il avait installée sur moi... un de ces mots titillait mon esprit plus que les autres, un mot excitant et effrayant au même temps... enfin... qu'est ce qu'il voulait dire ce sale môme quand il m'avait lancé: "tu vas t'imaginer que tu as la queue de Thibault devant le nez, ça va t’entraîner"...?

    M’entraîner à quoi? Il n'allait pas quand même oser ça? Lui je ne sais pas, moi c'est certain. C'est certain que ce soir là je me branlai au lit en rêvant de me faire baiser un après midi entier par Jérém et Thibault.

     

    Je t'aime/oh, oui je t'aime!/moi non plus /oh, mon amour... /comme la vague irrésolu/je vais je vais et je viens/entre tes reins/et je me retiens/je t'aime je t'aime/oh, oui je t'aime !/moi non plus/oh mon amour...

    L'amour physique... est sans issue...

     


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  • 11.1 Under the shower with Jérémie

     

     

    Précédemment dans "50 nuances de gay": Jérém avait séduit Nico au fil de révisions de math plutôt particulières ; Nico, pour sa part, avait laissé faire, trop heureux de l'aubaine de pouvoir réviser non pas des maths mais la géographie, celle du physique de nageur du plus beau mec du lycée. L'amour physique avait fait irruption avec une force dévastatrice dans la vie de Nico, alors que le sexe entre hommes avait tout juste élargi l'horizon de la vie sexuelle déjà bien remplie de Jérémie; Nico avait réalisé qu'il aimait coucher avec un beau garçon, Jérém avait découvert qu'un garçon fait des trucs que les nanas ne font pas. Tout le monde semblait satisfait, tout semblait bien se dérouler dans les meilleurs des mondes, à un détail près : suite à une demande un peu coquine et à une réaction un peu excessive, Nico avait connu un départ précipité de la chambre de Jérémie.

     

    Tu me fais tourner la tête/Mon manège à moi, c'est toi...

     

    Il nous arrive parfois dans la vie de faire des choses dont on a très envie, tout en sachant qu'elles nous amèneront un peu plus tard à en subir de conséquences plutôt fâcheuses; parfois on le devine, d'autres fois on le sait, d'autres encore on en est pertinemment convaincus. Un gâteau de plus n'arrange rien à notre embonpoint ; une cigarette de plus ne fait pas le bonheur de nos poumons ; un achat de plus n'arrange pas la relation avec notre banquier. Pourtant, sur le moment, face à la tentation, emportés par le désir, on arrive assez aisément à faire taire la raison, à s'asseoir sur nos principes pour laisser libre cours à nos envies. Par curiosité ou par désir, on se tourne parfois vers des choses que, on ne le sait pas encore, vont nous détourner de notre vie telle que nous la vivons aujourd'hui, finissant par nous changer profondément ; et, qui plus est, sans crier gare.

    Hélas, le désir est bien souvent plus fort que la raison. Quelqu'un a écrit, au siècle de Rimbaud: il n'y a qu'une façon de résister à la tentation, c'est d'y céder…

     

    C'était quelques minutes plus tôt. Une fois dans la salle de bain, Jérém s'était trouvé devant la cuvette avec une queue bien en forme… impossible de pisser dans cet état... Il essaya de se détendre, espérant d'arriver à se soulager… en vain. Il ne pouvait pas se sortir de la tête cette question bizarre de Nico… il est à la masse ce mec, demander un truc pareil… Il essaya de penser à autre chose, à des espaces vides, à la maison à Cauterets et à la rivière qui coule en bas, avec ce bruit si propice… Rien à faire...la trique gagnait ses sens, sa queue était de plus en plus raide...il était désormais si excité qu'il regrettait de l'avoir foutu à la porte… il bandait comme un taureau et il avait très envie de jouir…

    Il fut alors saisi d'un doute… il n'avait pas entendu la porte claquer… il se retrouva à espérer que malgré sa sommation de partir, Nico aurait quand même attendu qu'il sorte de la salle de bain… eh oui, sa bite en redemandait à présent et le ti trou serré de Nico, qu'il avait snobé tout à l'heure, lui faisait à nouveau bien envie. Il entrebâilla la porte des toilettes pour en avoir le cœur net, mais la chambre était vide.

    Il se souvint alors que le papier avec le 06 de Nico était toujours sur le petit meuble à l'entrée, là où il l'avait laissé ; pendant un court instant, il fut tenté de lui envoyer un sms. Mais, son orgueil de mâle, son arrogance juvénile, son amour propre lui en empêcherent.

    Il décida de passer sous la douche pour se détendre et se soulager en toute liberté. L'eau tiède aurait aussi eu un effet apaisant sur ses muscles endoloris et sur ses bleus et lui permettrait peut être d’évacuer cette trique qui ne faisait que monter.

    Il défit sa ceinture, ôta le pantalon, le boxer, et le t-shirt qu'il avait remis tout à l'heure pour partir fumer en terrasse; il abandonna négligemment ses vêtements sur le sol de la salle de bain, amoncelés en un tas de coton qui portait son odeur et, pour un instant encore, sa chaleur corporelle. L'eau coulait déjà alors que Jérémie était débout face à la cabine de douche, en attendant la bonne température : le jeune homme commençait à être enveloppé par la vapeur qui se répandait dans la salle de bain, dressé dans son plus simple appareil, tous muscles saillants, la queue pointant le zénith, cette petite chaînette, son brassard tatoué accentuant et soulignant, comme un coup de stabilo, cette virilité qui se dégageait, intense et insolente, de sa silhouette.

    L'eau ayant atteint la bonne température, Jérémie se glissa dans la cabine. Le jet tombait dru sur sa tête et sur ses épaules. C'était très agréable cette sensation de l'eau qui massait sa peau, qui coulait sur son cou, sur ses épaules, parcourait son dos, ses bras, ses pectoraux, glissait entre ses abdos, agaçait son nombril, s'insinuait entre ses fesses, glissait autour de sa queue et caressait ses couilles pour terminer sa course tout au long de ses jambes jusqu'au bac de douche.

    Il resta ainsi un long instant, sans bouger, les yeux fermés, penché en avant, les deux mains appuyées sur la faïence du mur d'où jaillissait le jet d'eau, les jambes écartées, se demandant pourquoi sa queue ne voulait pas retomber après tout ce qu'elle avait enduré cet après midi là, essayant de soulager sa vessie qui commençait presque à en devenir douloureuse.

    L'eau, chaude et revigorante, lui procurant une sensation de bien être sans pareil. Il arriva enfin à lâcher quelques gouttes qui s'ouvrirent peu à peu en un jet jaune et puissant jaillissant contre la faïence, jet qui se perdit en se mélangeant avec l'eau qui tombait dans le bac, tout en lui donnant une couleur ambrée.

    Le soulagement que cela lui procura lui fit prendre quelques inspirations profondes, son corps et son esprit arrivant à retrouver un calme provisoire. Quant à sa queue, elle n'en démordait pas et ne voulait pas retomber.

    Jérémie se releva, la vapeur d'eau qui saturait l'air lui rendant la respiration de plus en plus difficile; il ferma le robinet. Il attrapa le shampooing, en laissa couler un petit jet sur ses cheveux bruns et courts, il massa son cuir chevelu. Il se saisit ensuite du gel douche, il en fit gicler une bonne dose sur son torse et entreprit d'étaler ce liquide épais d'abord sur les pecs, il descendit vers ses abdos, il remonta sur ses épaules, poussant ses mains jusqu'au dos, descendant ensuite vers ses fesses, insinuant lentement ses doigts dans sa raie, caressant furtivement sa rondelle. La sensation de frottement sur sa peau, le contact avec le gel douche, l'eau, la mousse, ces passages dérobés mais répétés dans de zones érogènes... tout cela ne faisait que entretenir, voire augmenter son excitation... Sa main glissait avec un mouvement facilité et lubrifié par l'eau et par le savon... la mousse germait copieuse sous ses gestes lents : il s'attarda à masser ses jambes, il descendit jusqu'à ses orteils... il remonta enfin vers son entrejambe, vers son sexe.

    Il redoutait cet instant, son excitation étant déjà très forte...sa main passa sur ses couilles, caressant doucement la peau de ses bourses, finissant à nouveau sa courses à la lisière de sa rondelle... ses doigts remontèrent, avec un mouvement léger,  allant effleurer sa queue, s'arrêtant sur le gland, qu'il découvrit hypersensible à cet instant. Ce contact le fit presque sursauter. Il avait voulu prendre une douche pour se détendre: et voilà que après avoir savonné son corps, sa main gauche échouées sur sa queue, il n'avait toujours qu'un envie, c'était de jouir... il repensait à Nico tout à l'heure, allongé sur le lit, les jambes écartées, sa petite queue raide comme pas permis, indiquant de par sa vigueur et sa mouille copieuse le degré d'excitation absolue que sa propre virilité lui procurait... son attitude de soumission sexuelle était une invitation silencieuse à la pénétration, à une baise torride, à cette sodomie qu'il avait découvert avec lui et qui, il fallait bien l'admettre, ça le rendait fou... putain de Nico... si plein de désir, d'envie de lui!

     

    Tu me fais tourner la tête/Mon manège à moi, c'est toi…

     

    Sans qu'il s'en rende compte, ou presque, sa main gauche avait commencé à caresser sa queue, ses doigts resserrés autour de son mat ayant entrepris des lents mouvements de va-et-vient. Sa main droite s'était aventurée jusqu’à ses pectoraux et s'évertuait à exciter malicieusement son téton gauche. Des images en rafale se bousculaient de plus en plus rapides dans sa tête pendant qu'il s'astiquait le manche...Nico à genoux en train de me sucer... Nico en train de me branler tout en me léchant les couilles... la langue de Nico parcourant mon torse...et encore...la langue de Nico sur ma rondelle, ma bite dans sa bouche, sa langue sur mon gland, je vais jouir... ça monte, ça monte... les jets lâchés dans sa gorge, ce petit mouvement de sa mâchoire presque imperceptible... putain... il est train de tout avaler goulument...Nico sur le dos en train de prendre des bons coups de queue, ce joli p'tit cul dans lequel mon sexe coulisse avec un bonheur sans pareil... et quel bonheur que de m'arrêter un instant bien au fond de son trou de balle, arrêter les mouvement de va-et-vient pour savourer la sensation de ma queue bien enserrée, mes couilles contre ses fesses... le faisant visiblement languir, jaugeant le pouvoir et la domination de ma queue sur lui...

    L'image de Nico, les jambes écartées, son intimité offerte, n'attendant qu'une chose, de se faire fourrer par sa semence, était excitante à un point... Force était d'admettre que son gland et sa queue toute entière avaient trouvé dans ce ti trou des sensations nouvelles. Des nanas en demande il en avait connues un rayon, mais là c'était un mec, un mec qui était censé prendre son pied à travers sa propre queue... là il prenait son pied grâce à sa queue à lui... sa soumission à son propre plaisir, son rôle assumé de devenir sa salope, sa façon indirecte de flatter son ego, de reconnaître la supériorité de sa sexualité, sa façon de le supplier de le baiser, de lui dire et redire qu'il baisait comme un dieu, son adoration pour sa queue... putain que c'était bon! Putain de Nico, ce n'était qu'un pd, mais il arrivait à le faire jouir comme les nanas n'y étaient que rarement arrivé… putain de Nico qui envahissait ses pensées et qui l'excitait au point d'être en train de se branler en pensant à lui...

    Dans l'excitation du moment il eut encore un peu plus conscience de sa puissance sexuelle, du pouvoir de sa queue à faire jouir, à soumettre les nanas et désormais un mec par le plaisir qu'elle avait le pouvoir de dispenser ou de refuser... Il ressentit en lui un sentiment de toute puissance... comme si sa virilité lui conférait le pouvoir de conquérir le monde. Et ce sentiment de puissance était grisant.

    Sa main coulissait de plus en plus vite sur sa tige et il sentait l'excitation monter encore: s'il continuait dans cette voie il n'allait pas tarder à jouir...

    Eh, Jérém, tenta de se ressaisir, il faut te reprendre... ton truc c'est les nanas, Nico c'est juste un extra... Dans un dernier sursaut de volonté échappant aux flots du plaisir et de son excitation grandissante, il essaya de penser aux meufs qui lui avaient donné le plus de plaisir... Il repensa à Sarah, tout à l'heure... sa bouche, ses lèvres pulpeuses... putain cette pipe que... Nico m'avait fait juste après...qu'est ce qu'il suce bien ce ti con, et cette façon de prendre ma queue en bouche presque jusqu'à la garde, le fait de se laisser pilonner la bouche, la gorge, de se laisser tenir la tête et mettre de grands coups de bassin, ça je n'ai jamais trop osé le faire avec une nana... en tout cas jamais à ce point, si loin, si fort. Et quand je m'y étais aventuré, la nana s'était retirée... mais putain que c'était rudement bon... en un mot... le pied...

    Putain, arrête de penser à ce pd... Pense à Mélanie, elle t'avait surpris à quel point elle suçait mieux que la plupart des autres nanas... une fois elle t'avait même laissé jouir dans sa bouche... avant de tout recracher sur ton ventre... elle avait un bon coté pute aussi, comme cette fois qu'elle s'était déboîtée de ma queue sans prévenir juste avant mon orgasme... sous prétexte qu'elle avait oubliée la pilule le soir d'avant... putain de connasse allergique aux capotes! Les deux premiers jets étaient sortis timides et hésitants, avaient atterri sur les draps, mon éjaculation s'était brusquement arrêtée, me laissant interloqué, dérouté, frustré et franchement énervé...Nico il ne ferait jamais ça, il ne demande qu'un truc, c'est d'être fourre par ma semence... putain s'il était là comme je lui ferais ce plaisir…

    Ah... ce petit cul de Nico, ce physique pas trop musclé mais si agréable, tout tendu à lui offrir un plaisir total et sans conditions, ce petit physique qui n'était pas en compétition avec le sien, qui l'autorisait à ne pas trop penser au fait que ce n'était pas une nana qu'il était en train de baiser...Nico se pliait à tout, c'était vraiment son vide couilles. Et il le faisait sentir vraiment mec, viril et sexuellement puissant, presque plus qu'avec une nana.

    L'excitation montait au grand galop, les images se bousculaient contradictoires dans sa tête...ça venait, ça venait...la sensation si excitante d'humilier Nico, de l'insulter, de le transformer en sa salope, c'était tout ce qu'il méritait ce petit pd, c'était lui le mec et l'autre il n'avait qu'à le satisfaire pour continuer à jouir du privilège d’accéder à sa queue...

    Il enleva sa main de son sexe… il allait jouir et il n'arrivait pas à chasser de son esprit l'image de Nico en train de prendre son pied sous ses coups de gourdin...je ne veux pas jouir comme ça… il faut me calmer...

    Appuyé des deux mains contre la faïence de la cabine de douche, la respiration accélérée, le cœur ayant doublé ses pulsations, Jérémie se sentait tendu, excité et nerveux...il sentait le diable au corps… il avait foutrement envie de jouir, il avait envie d'une nana ou de... Nico ou... merde à la fin ! Au comble de la tension, comme en faisant sauter une soupape de sécurité, il tapa un grand coup de la paume de sa main contre la faïence, puis un deuxième… il avait tapé tellement fort qu'il ressentit une douleur assez intense dans le poignet.

    Sa queue ne le lâchait pas, il décida d'ouvrir l'eau pour se rincer et tenter de se calmer. L'eau tombant sur sa peau, glissant sur tout son corps avait effectivement un effet apaisant… mais sa queue fut la plus forte… l'image de Nico à genoux bouffant sa queue remonta violemment de son esprit...putain de Nico, ce n'est qu'un pd, mais il arrive à me faire jouir comme les nanas n'y sont jamais arrivées…

    À la faveur d'un mouvement de son torse, un filet d'eau tombant de son menton atterrit sur son gland, titillant son sexe déjà surexcité. L'envie était telle que sa main retourna illico sur son mat et en quelques va-et-vient, sa semence jaillit au bout de son gland en cinq jets puissants qui allèrent percuter la faïence avant de glisser dans le bac, se mélangeant à l'eau qui coulait tiède.

    Il resta immobile, debout sous l'eau qui tombait sur ses épaules, en train de recouvrir ses esprits. Quand il fut revenu à lui même, il savonna à nouveau sa queue, il repassa un coup de shampooing dans les cheveux, et commença à se rincer partout. Il coupa l'eau et sortit de la cabine de douche. Il attrapa la serviette tiède et rêche sur le sèche-serviettes et commença à s'essuyer lentement, en partant de sa nuque, s'attardant sur ses cheveux; ensuite son visage, ses épaules, ses bras, le dos, les aisselles; il descendit au sexe, enfin apaisé, essuya délicatement ses bourses et son entrejambes ; il termina par ses cuisses, ses jambes et ses pieds.

    Il vaporisa copieusement son déo de mec sur son torse et sous ses bras, il passa un débardeur blanc et un short Calvin Klein de la même couleur immaculée et il sortit de la salle de bain.

     

    11.2 In bed with Jérémie

     

    Une envie assouvie faisant place à la prochaine, Jérémie se rendit compte qu'il avait faim. Cinq minutes plus tard il s'allongeait sur le lit, devant la télé, tout en grignotant une pizza qu'il avait fait chauffer au micro-ondes. Il zappait les cinq chaînes en clair sans arriver à s’arrêter sur un truc… Certes, le choix était excessivement limité, mais son esprit voguait en pleine tempête... Dès que le bien-être passager de la branlette commencèrent à s'estomper, des images se bousculèrent à nouveau dans sa tête... Au bout d'un moment il se surprit à penser à la proposition de Nico sous une lumière nouvelle … Ce que Nico lui avait demandé, était dégoûtant au point de justifier une réaction si virulente ? Était-ce vraiment pire que de l'obliger à nettoyer sa queue qui sortait de son propre cul? Peut être que ça pourrait être au contraire bien excitant…il adorait l'humilier, et ce petit cochon en voulait autant… et alors, pourquoi pas ? Il avait toujours envie de voir Nico un peu plus soumis…  D'un coup, une image se présenta à son esprit…  lui debout, Nico à genoux, le suppliant de l'arroser, en train de jouir pendant qu'il l'aspergeait de son urine, le suppliant ensuite de le baiser profond…Cette image seule eut le pouvoir de le faire bander à nouveau.

    Il repensait à sa réaction, qu'il trouvait à présent vraiment très conne, à ce bon petit Nico qui après tout il lui faisait de ces trucs… des trucs qu'il ne soupçonnait même pas possibles…avant de coucher avec lui...Ses mots sans appel de tout à l'heure, ces « Tire toi », « Casse toi » résonnaient désormais de façon assourdissante dans sa tête, excessifs et violents.

    Et in fine, n'était pas bon pour lui aussi d'exaucer son fantasme ? L'excitation de Nico n'était pas la promesse d'un supplément de plaisir qui allait lui être apporté ? Quelle allure, quel rythme prenait sa fellation quand il glissait sa main dans son t-shirt… elle en devenait divine… Ca valait bien un peu d'égard...il ne lui devait rien, certes, mais si le fait de lui pisser dessus l'excitait au point de le pousser à lui faire des trucs de dingue, pourquoi pas après tout… il osait à peine imaginer dans quel état serait Nico après… et qu'est ce qu'il aurait envie de lui faire...il sentait carrément sa queue exploser...

    Pendant ces réflexions, sa main s'était glissée dans son boxer blanc... le contact de ses doigts avec son gland lui procura un frisson qui l'arracha au flux de ses pensées... D'autres pensée vinrent alors défiler dans sa tête...les nanas, les copains, le corps harmonieux de la féminité, le corps puissant de la masculinité... le rugby, les fesses des nanas, les fesses des copains dans les vestiaires... le physique bien carré de Thibault, ses fesses musclées sous la douche, l'eau qui ruisselle sur sa peau... et ces serviettes qui glissent sur des anatomies toniques et puissantes, à ces mecs à poil sans complexes, à ces moments passés à mater discrètement des entre jambes pour comparer sa virilité, truc classique de mec... il se trouvait plutôt bien monté par rapport à ses potes, mais ça lui était arrivé une fois ou deux d'en voir des encore mieux montés que lui... comme ce petit con de Julien, un de ses coéquipiers... sa queue était impressionnante au repos, elle l'était encore plus le jour qu'elle s'était affichée mi molle... et qu'est ce qu'elle pourrait donner quand elle était vraiment en forme... cette queue qui, faut bien l'admettre, le complexait depuis toujours... Il se disait que, malgré son succès avec les nanas, succès que Julien était loin d'égaler, il y en avait pour sûr un certain nombre qui avaient couché avec lui et avec Julien… tiens, une au hasard… cette Sarah... et elle avait dû se faire sa petite idée… comparer... en parler avec les copines...

    D'autres images vinrent dissiper celle là... les fesses de certains mecs, leur torse, leurs tétons, leurs poils, leurs pecs, leurs abdos, leurs biceps, leur jeunesse, cette sexualité débordante qui se dégageait de ces corps puissants, une sexualité, une sensation exacerbée par le nombre, par ces physiques qui se frôlent, par ces contacts de peau, l'odeur de mec et de douche qui traîne dans cet endroit, la promiscuité propice à tous les fantasmes…

    On écoute l'avis sur la question de notre Déesse Clarika :

    Les garçons ont dit-on/De drôles de manières/Dans les vestiaires/Ah, les garçons dans les vestiaires ah/Ah, les garçons dans les vestiaires/Les garçons ont dit-on/Des mœurs singulières/Dans les vestiaires

    ... la poitrine des nanas, les pectoraux des mecs, la taille des filles, le torse des garçons...

    Ah, les garçons dans les vestiaires ah/Ils porteraient sur les hanches/Des serviettes qui quand ils se penchent/Laissent entrevoir dans les vapeurs/L'objet du délit prometteur...

    Comment jouissent-t-il tous ces mecs? Aiment-t-il les mêmes choses que moi? Les mecs discutaient de cela, il savait des trucs... Thibault aimait les nanas qui prennent les choses en main, Julien aimait les gonzesses qui jouissent sans retenue, Patrice aimait se faire sucer en 69 et aussi qu'on vienne s'empaler sur sa queue... Ces mecs donnent-t-ils autant de plaisir aux nanas que lui? Davantage? Ca il ne pouvait pas le savoir... Ont-t-il déjà couché avec un pd? Entre lui et Thibault il y avait bien eu quelque touche pipi vers l'âge de 13 ou 14 ans, une nuit sous la tente en camping, mais ce n'était rien, une bêtise de jeunesse, il était presque certain que son pote ne s'en souvenait même plus...

    …une nana, voilà ce qui lui fallait ; une nana, là, tout de suite. Une nana à baiser à fond, pour lui faire oublier toutes ces conneries...

    Il y avait dans son portable un certain nombre de numéros qu'il aurait suffi de faire sonner pour avoir une nénette dans la demi heure… mais il ne pouvait plus attendre… Et même sans aller plus loin, à quelques portes de sa chambre, une ou deux filles auraient été heureuses de lui ouvrir (ou plus tôt, lui ouvrir à nouveau) leur porte et leur jambes. Mais à force de traîner il était déjà 22h30 et la fatigue le gagnait... de plus, il n'était même pas sûr que la compagnie d'une nana l'apaiserait… il avait juste envie de tirer son coup alors que les nanas il faut s'en occuper un minimum, avant, pendant et après la baise... tout ce corollaire lui parut au dessus de ses forces.

    Faut dire que Nico avait ça de bon, avec lui ce n'était que de la baise, pas de blabla… putain de Nico... il lui arrivait même de penser à leurs ébats pendant certaines baises avec des nanas… et il fallait admettre que ça rendait ces sauteries bien plus excitantes, ça pimentait ces moments à un point qu'il avait même eu l'impression que ça précipitait son orgasme.

    Tiens, ça avait été le cas pas plus tard que tout à l'heure pendant qu'il limait Sarah, bien avant l'arrivée inattendue de Nico: il s'était surpris à penser à des trucs qu'il lui faisait... des trucs pendant leurs baises... Certes, il n'aurait jamais imaginé le voir débarquer de la sorte, Sarah avait dû mal fermer la porte quand elle s'était jetée sur lui et sur sa braguette comme si ça vie en dépendait... mais face à son arrivée fortuite, après la surprise, ça l'avait excité un max de se savoir maté par ce ti Nico… et pendant qu'il finissait son affaire entre les cuisses de la nana, il sentait carrément son envie, sa jalousie, son désir... et ce petit regard qu'il avait eu besoin de lui lancer pendant qu'il jouissait... sa curiosité de voir l'expression de son visage, le désir se mélangeant à la frustration...

    Sa main coulissait vigoureusement sur son sexe désormais sorti de son caleçon blanc; il sentait son éjaculation se rapprocher... encore Nico... il se rendait compte que pendant la baise il poussait de plus en plus loin l'humiliation sur ce ti mec, jusqu'à lui couper les couilles avec son attitude dominatrice... putain qu'il aimait ça... se sentir mâle dominant, donner libre cours à ses envies, à ses fantasmes… au fond ce n'est qu'un pd... une nana on ne peut pas la traiter de la sorte, rares sont celles qui accepteraient une telle attitude, même venant de la part du mec le plus convoité du lycée... mais au pd on peut tout demander, sans retenue…

    Malgré l'excitation extrême qui parcourait son corps, Jérémie sentait en lui un malaise qui perturbait sa quête du plaisir. Fallait retrouver ses esprits pour chasser cela… il ralentit alors ses mouvements pour retarder sa jouissance, ce qui eut pour effet de changer le cours de ses pensées... force était d'admettre qu'une fois le calme retrouvé après la baise, il se trouvait mauvais, excessif, injuste avec Nico

    Méritait-il vraiment d’être traité de la sorte? Même s'il avait l'air d'aimer d'être traité de salope et de pute, le vivait-il toujours aussi bien, une fois rentré chez lui ? Et ses yeux, son regard insoutenable après la baise, au moment de partir, quémandant un peu de tendresse, ce ne serait qu'un petit mot, un mot qu'il lui avait toujours refusé, si fier et imbu de son orgueil viril... Un mec est un mec, qu'il aime baiser ou se faire baiser, ce n'est que du cul... un mec n'a pas de sentiments... Et pourtant, ces yeux... ce yeux baissés avant de partir de sa chambre, ces yeux plein d'humiliation tout à l'heure... il n'arrivait pas à les chasser de sa tête, il n'arrivait pas à les empêcher de le troubler...

    Putain, lui qui n'avait jamais été touché par ce genre de conneries chez les nanas, lui qui avait toujours été si bien dans ses baskets, dans son corps, dans sa tête et dans son caleçon, là il se sentait perdre pied... Dans un élan de survie et de fierté masculine il finit par se dire que ce n'était pas un pd qui allait remettre en cause sa sexualité et sa façon de gérer son rapport à la chose. Il trouva soudainement refuge dans un précepte de machisme bien connu qui consiste à considérer qu'un vrai mec baise tout ce qui bouge, un point c'est tout. Il ne se soucie guère des sentiments des nanas, et encore moins de ceux d'un pd. Jérém, tu es canon, bon au lit, désiré comme pas permis, tu peux avoir n'importe quel cul à baiser, quand tu veux. A quoi bon s'entraver avec autre chose que du sexe, du sexe et encore du sexe? Anaïs avait été une erreur... il allait la larguer dès le lendemain. Il avait l'âge de goûter pleinement à sa liberté, au pouvoir de sa beauté... Et si Nico continuait à venir, c'est qu'il retrouvait son compte dans leurs séances de baise... Tenir compte du ressenti des autres équivalait à lester sa liberté, à se chercher des emmerdes, à abdiquer, à renoncer à cette liberté absolue, à cette insaisissabilité qui était in fine la clef de voûte de son charme dévastateur. Sa froideur, son coté mauvais garçon, sciupafemmine, son arrogance affichée de petit con sexy, voilà ce qui le rendait craquant à souhait. C'était, Antonio, son cousin napolitain, qui l'avait appelé ainsi: le sciupafemmine, le mec qui use les nanas... il l'avait vu à l'œuvre en vacance chez lui, l'été d'avant, avec les ragazze sévissant à l'ombre du Vésuve. Sans parler un mot d'italien, le cousin français avait levé en quinze jours plus de nanas que lui il en levait en un an... et il en lui avait bien fait profiter...

    La conscience de son charme, ce ti con ne l'avait que trop bien intégrée, fondant sur l'assurance en son pouvoir de séduction une philosophie de vie se passant de tout sentiment et de toute empathie, une vie exclusivement centrée sur le plaisir des sens. Jérémie était encore loin, très loin, de découvrir que coucher avec amour découple le plaisir, et que la formule "faire l'amour" ce n'est en aucun cas un synonyme de "baiser".

    Allongé sur son lit, Jérémie avait repris à se branler de plus belle... Ca y est... ça vient... qu'est ce que je donnerais pour qu'il soit là, pour qu'il me pompe jusqu'à que je me vide dans sa bouche... putain, toujours ce Nico... son torse... son ti trou, ses cheveux châtains si épais, portés courts... qui ont l'air si doux... (ai-je envie de les caresser?)... son t-shirt blanc moulant...

    Et puis à d'autres t-shirts moulants aperçus parfois dans la rue ou au lycée, à un t-shirt noir particulièrement bien porté un jour par un copain du rugby... et encore à des débardeurs tendus sur de physiques remarquables, des chemisettes près du corps, portées par des mecs croisés au hasard du quotidien… des tenues, des mecs qui, faut bien l'admettre, ont attiré mon attention...

    Et ce type, un samedi soir en boite, quelques mois auparavant, ce type posté dans un coin de la salle, qui n’arrêtait pas de le mater et qui avait fermement soutenu son regard à chaque occasion qu'il l'avait croisé...et quand il avait essayé de lui lancer un regard noir pour lui faire comprendre que ça allait trop loin, son regard était devenu provocateur, presque moqueur… ce regard le déshabillait…ça l'avait mis mal à l'aise, ce regard, lui qui était habitué à déshabiller les autres du regard… il avait eu l'impression que ce mec savait tout de lui, de la face cachée de sa sexualité, de ses envies inavouées, qu'il avait remarqué le malaise qu'il lui foutait et qu'il en jouait, poussant le jeu vraiment et dangereusement trop loin… non, il n'avait pas oublié ce regard, ce sourire, l'étrange effet que ça lui avait fait, effet qu'il avait noyé sur le moment dans l'alcool... ce soir là il s'en était enfin sorti en draguant une nana sur le bord de la piste de danse et en finissant la soirée entre ses cuisses jusqu'à que la queue lui en tombe.

    Tout en continuant à se branler, Jérémie se rendait compte que les mecs peuplaient de plus en plus des pensées. N'est bien cela que de l'admiration ou de la jalousie, comme tu essaies de te forcer à croire? Je vais bientôt jouir, et c'est encore Nico qui me hante l'esprit... putain que ça m'agace, putain que ça m'excite...plus j'essaie de détourner mes pensées de ce petit con, plus elles y reviennent violemment...putain, qu'est ce qu'il t'arrive Jérém?... T'as davantage envie de tremper ta queue dans son ti trou bien chaud, bien serré, bien offert que de la fourrer dans une chatte, jadis si convoitée? Qu'as tu fait en séduisant Nico? Un doute le saisit comme une lame enfoncé dans la chair: en couchant avec Nico, avait-t-il ouvert la boite de Pandore de ses démons sexuels? Est-ce donc vrai, ce qu'on entend parfois, que les mecs savent mieux sucer et mieux donner du plaisir à un autre mec qu'une nana? Un mec ne connaît pas mieux les secrets  du plaisir d'un autre homme qu'une nana? Il en possède le même corps, et qu'est ce que l'on connaît le mieux si ce n'est ce qu'on possède? Est-ce vrai qu'on peut très bien se passer des mecs à la seule condition de ne jamais y avoir goûté?

    Tout ça c'est la faute à Nico...c'est lui qui n'arrêtait pas de te mater en cours... mais c'est toi Jérém que tu lui a ouvert la porte de ta sexualité... il t'a proposé de réviser... ce n'était qu'une ruse, ah ce salopard... mais tu as marché dedans, et sciemment... putain... comment me passer de la sensation de mes couilles qui frappent son cul lors de la pénétration bestiale devant le miroir, le reflet de sa gueule sur laquelle on voyait bien passer le pied de dingue qu'il prenait sous mes coups de gourdin, cette jouissance passive, soumise mais intense sur son visage... putain, son plaisir est mon plaisir, plus j'en prends, plus il en prend et plus il a envie de m'en donner.. .je n'ai rien à faire, juste jouir... son extase sous mes coups de reins ne ment pas... sa joie à satisfaire mes envies... c'est un truc de dingue...

    Putain ça devient une obsession... ce week-end je me tape dix nanas et le Nico je vais l'oublier, plus jamais il ne remettra les pieds ici, je vais le laisser tomber, je vais l'oublier... je ne suis pas pd et je ne le serai jamais, tout ça ce n'est qu'une connerie, une passade, une erreur de casting...

    Ça y est, ça vient...  je vais jouir... je vais penser aux nanas les plus chaudes que je me suis tapées dernièrement, mes meilleurs coups... oui, oui, oui, ça vient, ma main coulisse sur ma queue, c'est tellement bon... et enfin la voilà, l'image ultime de ma sexualité hétérosexuelle... ce souvenir qui m'a toujours fait bander à fond, la mère d'un pote au camping à la mer l'été de mes 16 ans qui m'a proposé pas mal d'argent pour la sauter tout un après midi durant...

    Ça arrive, je vais jouir... voilà mes meilleurs coups, là où je prends vraiment mon pied...je sens l'orgasme arriver, les images dans ma tête se font de plus en plus chaudes... 

     

    Tu me fais tourner la tête/Mon manège à moi, c'est toi...

     

    Oui, il nous arrive parfois dans la vie de faire des choses parce que on a très envie, tout en sachant qu'elles nous amèneront un peu plus tard à en subir des conséquences plutôt fâcheuses. Et même si on sait pour sûr que notre choix, notre faiblesse d'aujourd'hui nous amènera demain là où on n'a franchement pas envie de se trouver, peut-être face à un sentiment imprévu et désormais impossible à maîtriser, ou bien en proie à des doutes et des questionnements, ayant perdu en chemin toutes les certitudes d'avant cette expérience ; oui, même si on sait que l'on va payer le prix fort, on fonce sans faire gaffe.

    Certains, pensent que le sexe leur suffira et qu'ils ne tomberaient pas amoureux… D'autres pensent qu'un petit aller-voir-ailleurs-d-autres-horizons ne les détournera pas de leur sexualité hétéro si bien ancrée...

    Mais quoi faire quand la vie nous amène l'inévitable addition de nos choix passés? Comment admettre qu'il faudra payer demain le prix de nos choix d'aujourd'hui? Comment admettre, dans la tête de Nico après la branlette, qu'on a désormais envie de plus que d'être un objet sexuel, chose qu'on a aimé au départ et qu'on aime toujours, mais que ne nous suffit plus... Comment concilier cette sexualité fougueuse, délicieuse, renversante avec le besoin de tendresse qu'on a après l'affaire, comment composer avec l'absence de cette tendresse, avec la froideur de séparations si expéditives et humiliantes? Et surtout, comment admettre que tout cela est désormais fini à cause d'un caprice stupide...?

    Comment admettre, d'autre part, dans la tête de Jérémie, lorsqu'il sens l'orgasme arriver, à l'instant où les images dans sa tête se font de plus en plus chaudes, quand elles finissent par toutes se dissiper pour en laisser apparaître malgré lui une bien plus lumineuse et érotique que les autres... comment admettre que la dernière instantanée avant de se dire "Je jouis" est celle du cul bien serré de Nico, de son t-shirt moulant cachant un ti physique bien excitant, tout dévoué à son propre plaisir, la sensation inouïe de sa queue coulissant entre ses fesses...

    Deux torses souillés, deux garçons en proie à des difficiles prises de conscience que l'orgasme n'a pas su balayer.

     

    Et on s’endort enfin, en essayant de se dire que la nuit porte conseil.

     

     


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    « Vas-y, dis-le… »

    « J’ai envie de te sucer… »

    « Tu peux faire mieux… »

    « J’ai envie de bien te lécher les couilles… elles sont tellement douces et chaudes et puis elles sont pleines de ton jus de mec »

    « J’ai envie de te prendre en bouche, jusqu’au fond de ma gorge »

    « J’ai envie de te pomper jusqu’à te faire jouir dans ma bouche »

    « J’ai envie de goûter à ton jus de mec… j’adore le goût de ton sperme... ça me rend dingue... j’ai tout le temps envie de te sucer et d’avaler ton jus... »

    « J’ai envie d’avaler jusqu’à la dernière goutte… »

    « T’es vraiment trop bien monté… ton manche me rend dingue… t’as un putain de sacré queue épaisse, puissante et puis… qu’est ce que t’es viril comme mec… rien que de l’avoir en bouche je jouis »

    « J’ai aussi très envie de sentir ta queue s’enfoncer dans mon trou… j’ai envie de te sentir bien à fond de moi, j’adore quand ton manche ouvre ma rondelle et tes couilles écrasent mes fesses… j’ai envie de me faire défoncer… j’ai envie de te voir prendre ton pied comme un malade… j’ai envie de me sentir fourré par ton jus »

    « Et quand tu aura fini de jouir, je veux bien me mettre à genoux devant toi et goûter à ta queue moite… »

     

    Précédemment dans « 50 nuances de ce petit con mal élevé de Jérém » : un sms avait bouleversé la soirée de Nico, initialement prévue en compagnie du charmant Stéphane… devant le message impromptu du beau brun « Vien au vestiaire rugby tout desuite », Nico avait connu un dilemme déchirant… ceci dit, le déchirement n’avait pas duré longtemps… un rendez vous avait été annulé et un autre avait été confirmé au quart de tour… dans le sanctuaire à mecs, Nico avait connu un plaisir sexuel et sensuel sans mesure… de la tendresse avait été échangée… Nico avait connu le goût des lèvres et la puissance de la langue de Jérém… ainsi que les bonheurs d’une pipe incroyable sur le banc de muscu suivie d’une sodomie d’enfer sur la table de massage… une douche d’eau avait été commencée et interrompue… une autre genre de douche, bien chaude et sortant de la queue du beau brun, avait émoustillé Nico… une dernière baise, Jérém se déchaînant dans la bouche d’un Nico débordé avait quelque part gâché une belle soirée…  « C'était qui ce mec a la piscine? »… voilà la question qui brûlait les lèvres de Jérém et que Nico avait reçu avec un mélange de bonheur et d’embarras…

     

    Le lendemain de cette soirée de dingue dans les vestiaires du terrain de rugby, je me réveille mal en point… d’abord la fatigue causé par une nuit agitée, par un sommeil entrecoupé de longs moments de veille pensive et inquiète… ensuite les courbatures, le prix à payer quand on abuse de son corps… et pour terminer, le malaise profond qui s’insinue partout dans mon être… le regret d’avoir demandé ce « truc » à mon beau brun, ce qui avait sans doute entraîné la brutalité de la dernière baise…

    Ce soir là j’avais enfin connu le bonheur de découvrir le goût de sa langue, de sa bouche… j’avais pu le caresser, le couvrir de baisers comme jamais encore auparavant, j’avais connu l’immense plaisir de le voir s’abandonner sur moi, son visage dans le creux de mon cou, après cette baise incroyable sur la table de massage… il avait fait tellement de chemin vers moi rien que ce soir là, et il avait fallu que je gâche tout avec ma connerie… je me trouvais tellement à coté de la plaque que j’en étais à me demander si ne l’avais pas fait exprès, si au fond de moi je n’oeuvrais pas inconsciemment pour faire fuir le beau brun au lieu de le retenir…

    Il est 9 heures du mat et les bruits de la maison vont bon train. Maman s’affaire en bas à ses occupations quotidiennes et je sais que je n’arriverai pas à retrouver le sommeil… je n’ai pas envie de me lever, je n’ai envie de rien… si, d’une chose j’ai envie… joker… coup de fil à un ami… ou plutôt à une « amie »…

    J’allonge le bras vers ma table de nuit, je saisis mon portable… mon cœur s’emballe à l’instant où je vois le symbole d’un message affiché à l’écran… je commence à me faire des films… dans ces moments là, ma fantaisie rivalise avec celle de Spielberg… ça pourrait être Jérém… je suis tellement excité que je fais plusieurs fausses manip’, je manque même de l’effacer, avant d’arriver à l’afficher… mon excitation tombera lourdement s’écrasant sur la surface dure d’une réalité beaucoup plus prosaïque… c’est juste la notification de ma conso mobile du mois…

    Oui, d’une seule chose j’ai envie ce matin là : de voir Elodie. Je lui envoie un sms. Je sais qu’elle est en vacance jusqu’à la fin du mois de juin. Je lui propose de nous voir et de passer la journée ensemble. Elle est partante. J’ai envie d’être avec elle… je ne sais pas si j’ai envie de lui raconter ce qui s’est passé la veille… on verra bien si l’occasion se présente… ce dont j’ai surtout envie c’est de retrouver son humour, sa joie de vivre, ses blagues, notre complicité… détourner mon attention des souvenirs pénibles de cette soirée…

    Accompagner ma cousine faire du shopping, ce n’est pas la première passion de ma vie. C’est pourtant la corvée à assumer régulièrement si on veut passer la journée avec elle. Ce jour là, Elodie avait décidé de  faire une à une les boutiques du centre ville et il n’y avait pas eu moyen de lui faire changer de programme. Bon, il faut dire que, pendant qu’elle passait un temps fou à essayer des trucs largement au dessus de ses moyens juste pour le goût de se voir parée de beaux habits pendant une poignée de secondes, moi je mettais à profit mon temps perdu en matant le bogoss dans la rue… et il faut dire que cette ville est un réservoir incroyable de bogoss…

    Oui, j’adore Toulouse, c’est ma ville… j’y suis né et j’y habite depuis toujours… une ville qui a tant à offrir quand on est passionné de beauté masculine…

    De plus, l’été est là, et les beaux t-shirts assortis à des shorts mettant en valeur de jolies silhouettes sont de sortie… ah que c’est beau, un t-shirt bien porté sur un torse un peu dessiné… je regarde les garçons défiler dans la rue et je suis ravi, je sens une douce sensation de bien être à les regarder, à les caresser des yeux… je les regarde défiler devant moi, avançant chacun dans sa propre vie, une vie qui m’est hélas totalement inconnue, avançant droit devant eux sans se rendre compte que leur simple présence d’un instant, leur passage dans la rue, a amené une note de bonheur dans l’esprit d’un garçon qui aime les garçons…

    Certes, personne ne porte aussi bien un t-shirt moulant que mon beau brun… ma mémoire me ramène à cette image de fou de la veille avec Jérém se rhabillant après la douche dans les vestiaires, avec son beau jean délavé et ce t-shirt noir moulant à se damner… personne ne me semble arriver à la cheville de son style, de son charme… je l’ai dans la peau, alors toute comparaison est en sa faveur, les dé »s sont pipés… pourtant, pourtant, pourtant… il faut bien admettre que le bogoss pullule dans les rues de Toulouse…

    On a parfois même l’impression que, pour une mystérieuse raison, une sorte de « conspiration de l’Univers » fait que tous les bogoss de la planète se sont donnes rendez-vous à un instant précis et à un endroit précis ; car, où qu’on se tourne, on en voit partout… c’est une expérience de ce genre, une expérience bien plaisante que je vis ce matin là… le bogoss est partout, et par moments je ne sais pas où donner de la tête…

    Et comme si l’image seule n’était pas suffisante à troubler mon esprit, voilà qu’une traînée de parfum ou de déo de mec se charge de temps en temps de ravir mes sens et de me rappeler que le charme masculin est une matière insaisissable et omniprésente qui a un effet ravageur sur le jeune homme de 18 ans que je suis à ce moment là…

    La corvée boutiques se poursuit… on rentre dans un magasin, elle essaye, elle demande conseil, elle pose, elle réessaye, elle redemande conseil, elle re-pose, évidemment elle n’achète rien… je suis un peu gêné, car à chaque fois j’ai l’impression qu’elle abuse et que, à un moment ou à un autre, on va se faire jeter… mais elle est trop… elle déconne, elle finit par obtenir tout ce qu’elle veut et son effronterie me fait délirer…

    Elle n’est juste pas croyable… si on l’écoute, on trouve le moyen de faire toutes les boutiques de la rue d’Alsace-Lorraine, mais pas le temps de manger un bout… il est déjà 14h30 et mon estomac crie famine… oui, il est déjà 14h30 pourtant Elodie ne semble pas y prêter attention… on dirait un de ces chiens de chasse tellement accaparés par le gibier qu’ils sont en train de traquer qu’ils en oublient de manger, de boire, de se reposer, de revenir à leur maître…

    Il faudra que je la traîne presque de force devant un boui-boui proposant des sandwiches pour qu’on puisse enfin se poser un moment. Pendant qu’on avale notre « repas », Elodie me fait rire en rejouant le film de ses péripéties avec les vendeuses dans les cabines d’essayage, sans oublier de raconter son bonheur de gamine de frôler de jolies fringues, de se sentir belle… ainsi que son autre bonheur, celui qui consiste à faire chier, tout en les faisant rigoler, vendeuses et vendeurs…

    C’est un jeu pour elle… car, même si elle joue parfois la cliente carrément chiante, elle finit toujours pour avoir un mot, une blague, une attitude pour mettre une bonne ambiance…

    Elle a essayé la moitié des fringue de la boutique, elle a dérangé tout le personnel de vente, elle repart sans rien avoir acheté, pourtant… pourtant, lorsque on quitte la boutique, l’ambiance est à la rigolade… jamais on ne se fait jeter, c’est limite qu’on ne lui propose pas d’accepter un petit cadeau pour avoir amené un peu de soleil dans cette attente du client qui est parfois épuisante…

    Il est cinq heures de l’après-midi et je suis carrément sur les rotules… je n’en peu plus… assez de magasiner… on se balade toujours rue d’Alsace-Lorraine, j’ai l’impression qu’on va finir par user les trottoirs tellement on l’a sillonnée… c’est là que je m’aperçois qu’on passe devant une boutique de mon opérateur de téléphonie mobile. Mon portable va avoir deux ans… la batterie ne tient plus la charge, et puis j’ai envie d’un modèle un peu plus récent… le seul argument de l’époque dans l’innovation des portables étant la miniaturisation, je cherche un appareil dans l’air du temps, à savoir, moins encombrant que mon vieux Panasonic…

    Je stoppe net devant la vitrine remplie de nouveaux portables et je lui propose de rentrer dans le magasin. Ma cousine n’est pas très chaude, mais j’arrive à lui imposer cette étape en faisant valoir qu’une journée entière dans les magasins de fringues vaut bien quelques minutes dans une boutique de téléphones… je pousse la porte, le magasin est presque vide… il n’y a pas de clients à ce moment là…

    Juste le personnel de vente… dans un coin, une nana est en train de refaire une vitrine avec des nouveaux modèles… et derrière le comptoir, un garçon genre 21-22 ans, très brun, un peu grassouillet mais un beau visage poupin et sexy à la fois... un bon brushing brun de mec, les cheveux tirés vers le haut en petites touffes fixées au gel… un t-shirt noir Diesel col en V qui laisse entrevoir un torse assez velu... des biceps honnêtement musclés… un gars déjà pas mal viril malgré son jeune âge…

    Lorsque je m’approche du comptoir, je me rends compte que son t-shirt sent bon la lessive, le propre... je finis par trouver ça très sexy, cette odeur de propre... j’imagine bien une copine qui lui fait des lessives, qui lui repasse les t-shirts... une copine qu’il baise le soir...

    Je m’apprête à lui demander des renseignements. Je suis sous le charme, et je me dis que ça va être simple de discuter avec lui, surtout que ma cousine me colle aux baskets et que, à en juger par le petit sourire qu’elle m’a lancé en coin, elle a compris que le mec me plait bien… elle fait exprès de me coller pour me mettre mal à l’aise… je m’attends même à qu’elle sorte une connerie à un moment ou à un autre pour me faire « honte »… je sais qu’elle en est capable, la garce… ce serait sa petite vengeance pour l’avoir traînée dans ce magasin… petite salope !!!

    « Bonjour » je lui lance.

    « Bonjour » il me répond. Son ton de voix est poli, doux, charmant. Son sourire me frappe de plein fouet. Waaaa… ce sourire…

    J’enchaîne avant de perdre définitivement mes moyens.

    « Je suis abonné chez votre opérateur et je voudrais changer d’appareil, et peut être d’abonnement… ».

    « Pouvez-vous me donner votre numéro de mobile ? »

    Ah, ça me plait ça… carrément… mon numéro de portable au bout de quelques secondes… voilà un mec qui va direct au but… hélas, j’ai comme l’impression qu’il fait ça à longueur de journée et avec tout le monde, demander le numéro de portable, et en plus je suis sur qu’il le fait avec des mecs et des nanas…

    Pendant que le mec me présente un à un les modèles exposés de part et d’autre de son comptoir, je coupe sa tirade avec différentes questions, le plus souvent superflues… mais qu’importe, c’est ma façon d’attirer son attention, de retrouver son regard… car, si je le trouve vraiment très sexy, si rien que de le regarder tripoter ses téléphones et l’entendre parler caractéristiques techniques me donne envie de lui sauter dessus, j’ai vite compris que le plus craquant chez lui est son sourire de fou, un sourire à faire fondre des glaciers, une arme non conventionnelle, un arme de séduction massive… c’est un sourire à la fois enfantin et charmeur, désarmant et sexy, touchant et insolent, émouvant et coquin… quand on est capable d’afficher un sourire pareil, toutes les portes s’ouvrent devant soi… avec un sourire pareil, tout passe… ce mec pourrait vous vendre sa grand-mère au prix fort, vous l’achèteriez… car devant ce sourire, on ne peut rien refuser, devant ce sourire toute envie de confrontation, de discussion s’évapore instantanément…

    L’attitude de ce mec me rappelle un peu le comportement des poulains qui essayent de se faire leur place devant des chevaux adultes en jouant leur atout « bébé »… c’est une technique de défense qui consiste, dès qu’ils sentent la confrontation venir, à adopter une attitude inoffensive et attendrissante destiné à faire baisser la garde… c’est une stratégie pour mieux faire passer les bêtises qu’ils viennent de faire ou qu’ils sont en train de mijoter… devant un cheval adulte qui pourrait devenir agressif, tous les codes de la soumission sont là... le jeune cheval baisse le cou, les oreilles, il sait afficher les mêmes yeux tristes que le chat potté de Shreck… tout dans son comportement semble annoncer : « Eh, je ne suis pas méchant, je suis innocent, je suis un bébé… »

    De la même façon, dès qu’une question un peu litigieuse lui est posée, genre ma participation au prix d’achat de l’appareil ou les conditions de réabonnement, le jeune vendeur commence à amorcer son petit sourire… ça part des yeux, ça gagne les joues, les lèvres, jusqu’à que son visage tout entier s’illumine de cette lueur à l’apparence un peu timide mais tellement charmante… sa tête se retrouve un peu inclinée, le cou est légèrement rentré dans les épaules… là aussi tous les codes de la subordination semblent être posés…

    Sauf, qu’à bien regarder, il y a un truc qui cloche… car si tout dans son attitude semble confirmer une sorte de « docilité », voilà qu'une petite étincelle coquine dans ses yeux pétillants semble dire tout le contraire... lancer comme un défi… au fond, on a l’impression qu’il se fout de la gueule du monde, on a l’impression de se faire avoir... mais devant ce sourire, devant son attitude, une fois de plus tout passe, on n’a pas envie de l’embêter… on a à la fois envie de le serrer dans les bras, de lui faire un câlin et une autre envie de signe complètement opposée, celle de le gifler juste avant de le sucer…

    Oui, petit mec, tu n’es peut-être pas méchant, ce qui est sur c’est que tu es un sacré petit coquin… un charmant, craquant petit coquin avec un petit embonpoint qui te rend sexy à crever…

    Mon cerveau embrouillé par son sourire, par le parfum de lessive de son t-shirt au dessus duquel je finis pour distinguer une autre fragrance, celle d’une eau de toilette de mec, je n’arrive pas à prendre ma décision… je prends alors congé de ce charmant « Mathieu », comme l’indique le badge sur son t-shirt, en disant que je vais réfléchir à tout ça et que je vais repasser en début de semaine.

    « Oui, il va réfléchir à toutes vos propositions et il repassera vous tenir au courant »… balance Elodie sur un ton moqueur. Je me disais bien que ce n’était pas normal qu’elle n’ait pas encore sorti de connerie… voilà c’est fait… le ton plutôt ambigu sur lequel elle a lâché ses quelques mots finit par amuser le beau vendeur, ce qui l’amène à nous (me) faire cadeau d’un dernier beau sourire, amusé qui plus est, tout ce qu’il y a de plus charmant… Elodie, tu es chiante… mais merci quand même pour avoir provoqué ce magnifique dernier sourire…

    On sort dans la rue et je fais semblant de la gronder…

    « T’aurais pas pu te taire ? »

    « Allez, on peut bien rigoler, non ? Ca l’a fait rire… t’as vu ce sourire de dingue qu’il avait ? »

    « Naaaaaan, je n’ai pas fait gaffe… »

    « Il te plaisait bien, hein ? »

    « Non, pas du tout à mon goût »

    « C’est ça… prends moi pour une conne… j’ai vu comme tu le croquais des yeux… on aurait dit un labrador sur son os… à propos de goût… mate un peu ce type qui est en train d’approcher… lui non plus, tu ne le trouve pas à ton goût, je parie… moi en tout cas je me verrais bien m’envoyer en l’air avec…».

    Je suis son regard, fixé au loin sur le trottoir devant nous. Je vois la silhouette. 1m70, pas plus, des épaules larges, carrées, un sacré torse habillé d’un t-shirt marron dont les manchettes soulignent ses biceps musclés… une démarche de mec bien dans ses baskets, une attitude tout naturellement virile, sexy sans même l’intention de l’être, simplement à pleurer… carrément un bogoss… un bogoss nature…

    Elle a vraiment les yeux partout, ma cousine… je connais ce mec… vu l’heure, 18 heures passées de quelques minutes, il doit sortir de son job de mécanicien vers la gare Matabiau… mais qu’est-ce qu’il fait là, à pied, à l’opposée de son apart dans le quartier des Minimes ?

    On avance, il avance… collision prévue dans dix secondes, neuf, huit, sept, six… il nous a vus à son tour, son beau sourire sera notre premier contact… ah, ces sourires de mec… ça m’a toujours rendu dingue…

    …cinq, quatre… nous voilà face à face… ses cheveux châtains ont l’air si fins et si doux… ils sont courts autour da tête et laissés un peu plus long sur le dessus, rangés tout simplement vers l'avant, formant comme une houppette a l’envers, se retournant suivant un arrondi naturel jusqu'à mi front… je suis sur qu’il ne s’en occupe même pas… je suis sur que ce « brushing » est complètement « nature »… je suis sur que le matin le mec se lève, fait pipi debout devant sa cuvette, tire la chasse, se rase de près, passe à la douche, il se sèche ensuite avec une grande serviette, un coup de déo et il est prêt à partir…
    … trois, deux, un… Thibault est là…

    « Salut » il nous lance. Sa voix est très agréable, elle a quelque chose d’apaisant et de rassurant. Comme une caresse pour mes oreilles. Apaisante et rassurante. Tout comme son allure. Car tout en lui respire le calme, la force et l’équilibre.  

    Je regarde son duvet de barbe sombre, bien que rasée de près, contrastant avec la couleur de peau plus claire du reste de son visage… tout est naturel et sans prétention chez lui et, au final, terriblement viril…
    Je regarde les quelques traces de cambouis sur ses avant bras et sur ses mains et je trouve ça super sexy… une image me revient à l’esprit, cette image en noir et blanc réalisée par Herb Ritts, ce grand photographe auteur de nombreux magnifiques clichés d’une Madonna année ’80 au top de sa popularité et de sa fraîcheur, auteur également de cette image que l’on voit parfois dans les garages auto ayant pour sujet ce mec limite trop musclée, habillé d’une salopette trop large, tenant un pneu dans chaque mains et arborant un regard de tueur qui a quelque chose de troublant…

    « Salut » je finis par lui répondre pendant qu’il ait fait la bise à Elodie, un instant avant que nos mains se rencontrent dans une poigné puissante.

    « Ca va ? » il me lance direct, sur un ton enjoué qui me met de bonne humeur.

    « Oui, ça va, et toi ? »

    « Alors, ce bac, bien passé ? » il enchaîne, les yeux rieurs. Ah, putain, qu’il est sexy ce gars…

    « Pas trop mal, on verra bien lundi »

    « Et ce petit branleur de Jérém, ça va être bon pour lui aussi ? »

    « Je pense… enfin, j’espère »

    « Vous avez pas mal révisé, alors ça doit pouvoir le faire… »

    Un frisson parcourt mon dos à l’évocation de nos révisions par Thibault. J’ai l’impression qu’il se doute de quelque chose… c’est dans le ton de sa voix, dans son regard… c’est presque imperceptible, mais je ressens un truc, une gêne… de toute manière, lorsqu’on a un truc à cacher, on a l’impression que chaque regard nous accuse…

    « Je ne sais pas trop comment ça s’est passé pour lui… depuis le début des épreuves du bac je ne l’ai pas trop vu… ».

    Bon, si… pendant le bac je l’ai vu… de très près même… je l’ai vu pendant le bac et même après… mais à chaque fois ce n’était pas dans des circonstances très propices à parler… bac…

    Mentir, ça je n’aime pas. Et encore moins à un mec pour qui j’ai de l’estime. Car je commence vraiment à en avoir pour ce garçon fort sympathique. Je change de sujet. Je joue l’esquive. Je fais mon Jérém…

    « Vous faites quoi ce week-end ? »

    « Je pense que l’on va aller au KL, comme d’hab »

    Je me retourne vers Elodie et, pour essayer de l’impliquer dans une conversation qui depuis le début semble l’exclure sans qu’étrangement elle fasse la moindre tentative pour s’y inviter, je lui balance :

    « Tiens, ce samedi on pourrait se faire une soirée en boite… »

    A la vue de sa mine dubitative, je sens que l’idée ne la branche pas plus que ça. Elle est chiante parfois…

    « Oui, ça fait un bail qu’on ne vous pas vus en boite… » relance Thibault.

    « Oui, un petit moment… » je confirme.

    « Depuis le soir à l’Esmé, je crois… » précise le beau mécanicien.

    Nouveau frisson dans le dos en l’entendant évoquer cette nuit en particulier.

    « Oui, c’est ça… » je réponds brièvement.

    « Au fait, qu’est-ce qui s’est passé ce soir là ? T’étais avec Jérém quand il s’est battu ? Il n’a jamais voulu m’en parler… ».

    J’hésite… je ne sais pas trop quoi lui répondre… je sais que je dois lui répondre quelque chose, je me dois de rester courtois… je me dois de lâcher quelque chose pour ne pas faire flamber encore plus sa curiosité déjà bien éveillée… mais au même temps il ne faut pas que je lui en dise trop… si Jérém a choisi de ne pas lui en parler, c’est qu’il n’a pas envie qu’il sache ce qu’il s’est passé… je n’ai pas envie de mettre en porte-à-faux par rapport à mon beau brun…

    « Bah… il est arrivé aux toilettes pile au moment où un mec beurré, je ne sais pas trop pour quelle raison [c’est pas bien de mentir, Nico], voulait me cogner… Jérém est arrivé et il m’a sorti du pétrin… le sang qu’il avait sur le t-shirt venait du nez du mec qui avait vu une cloison d’un peu trop près…».

    « Ah, ce petit voyou de Jérém, toujours là où il a de la bagarre » il rigole.

    « Il est arrivé au bon moment… je crois vraiment que ce type était parti pour me cogner »

    « Il a fait ce qu’il fallait… j’aurais fait de même… »

    « Il a été très gentil… » je ne peux pas m’empêcher d’ajouter…

    « Il t’aime bien » je l’entends me dire, comme la plus douce des caresses.

    « Je crois… et moi aussi » je lui confirme, avec un petit sourire presque ému.

    « Il t’aime bien »… ce quelques petits mots de la bouche de Thibault ont suffi pour me prendre aux tripes et faire remonter une émotion que j’ai du mal à maîtriser… oui, peut-être qu’il m’aime bien… si seulement il pouvait le montrer plus clairement… et plus souvent…

    Il sourit… j’ai l’impression que nos dernières répliques admettent plusieurs plans de lecture. C’est ambigu et excitant. J’ai l’impression qu’il me sonde, qu’il a envie de savoir des choses. Mais ce n’est pas que de la curiosité malsaine… je crois qu’il essaie de me connaître un peu plus pour savoir s’il peut me faire confiance, si je suis capable d’apporter quelque chose de positif à son pote… je le trouve de plus en plus touchant… j’ai envie de tout lui dire, de tout lui raconter… mais si Jérém n’a pas voulu mettre son meilleur amis au courant de ce qui se passe entre nous, je n’ai pas le droit de le faire à sa place… ce n’est pas correct, et en plus il m’en voudrait à mort… c’est à lui de le faire, si un jour il se sentira prêt à le faire…

    « En tout cas, il avait l’air bien secoué quand vous êtes partis de l’Esmé… il s’est un peu calmé pendant le trajet ? ».

    « Oui, un peu… » je réponds « … et comme je savais qu’il avait bu, je lui ai proposé de me laisser en bas de chez lui… je voulais voir sa voiture garée… je l’ai quitté devant la porte de son immeuble et je suis rentré chez moi à pied… ».

    Décidemment, je déteste mentir. Et surtout à ce mec que j’apprécie de plus en plus. J’ai envie de le rassurer sans lui dire trop de choses.

    « C’est cool de ta part… j’ai fait ça plein de fois… parfois j’ai même pris le volant à sa place… JéJé a tendance à picoler en boite »…

    Jéje… voilà le petit surnom qui m’émeut car il me parle de leur complicité, de leur amitié, de leur vécu commun et partagé. Il m’en fait peu pour être touché, surtout lorsqu’il s’agit de mon beau Jérém, mais je trouve ce petit nom très touchant… Jéjé est le petit nom avec lequel Thibault appelle son meilleur pote depuis un temps que je devine remonter à leur enfance… c’est le « pass » qui lui permet de mettre son pote en confiance… oui, le beau brun est « son » Jéjé, tout comme il est pour moi, « mon » Jérém… ces petits surnoms sont des raccourcis qui nous rapprochent, chacun à sa façon, de lui…

    « C’est normal… » j’arrive a répondre.

    « En tout cas, samedi soir on sera au KL… peut-être qu’on se verra là bas… » relance Thibault.

    « Peut-être, on n’a rien décidé pour l’instant » je me dédouane.

    « Non, on n’a rien décidé » j’entends ma cousine répéter derrière moi. je choisis de l’ignorer pour l’instant. On réglera ça plus tard.

    « Je crois qu’il va y avoir un dj assez connu, Dj ***, je crois… » annonce le jeune mécanicien.

    « Ah, oui ? On risque d’y faire un saut alors… »

    « Ok, ce serait sympa… allez, je m’arrache, je vais voir Jérém à son taf… »

    Hein… ?... quo… quoi ? Jérém à son quoi ? Voilà autre chose… c’est quoi cette histoire ? Jérém a un taf ? L’info me tombe sur la tête comme un coup de massue… ça fait deux jours qu’on baise comme des lapins… il pourrait prendre le temps de me parler un peu de lui, non ? Je ne demande pas à qu’il me révèle son jardin secret, mais enfin… pourquoi est-ce qu’il ne me parle même pas de ce genre de choses? La réponse que soudainement s’affiche dans ma tête ressemble à « car je ne suis vraiment que son trou a bite… »…
    « Il travaille ? » je demande, mi étonné, mi agacé.

    « Il t’as pas dit ? » s’étonne Thibault.

    « Non… » je réponds sobrement, me retenant de crier :

    [Naaaaan, il m’a pas dit. Il ne me parle pas ce mec. Il me baise, c’est tout…]

    « Il a commencé ce midi » il enchaîne « il s’est fait embaucher comme serveur dans une brasserie de la rue de Metz… ».

    Mon Jérém… mon Jérém en serveur… c’est pas exactement le genre de boulot dans lequel je l’aurais imaginé… de toute façon, je devrais l’avoir intégré depuis le temps… Jérém n’est jamais là où l’on s’attendrait de le trouver… quant au fait de travailler en tant que serveur… quant j’y pense, ça a sa logique… avec sa belle gueule, il va faire des ravages…

    « Je file… à samedi, peut-être »

    « Oui… peut-être »

    « Bonne soirée »

    « Bonne soirée » je lui répondrai en me faisant violence pour résister à la tentation de lui demander dans quel resto travaillait Jérém exactement. Qu’est-ce que je peux être con parfois… Il m’avait bien questionné, ce beau Thibault… je suis sur qu’il n’aurait pas vu d’inconvénients à me donner l’info… peut-être même qu’il m’aurait proposé d’y aller avec lui…

    Une nouvelle bise à Elodie précédera une nouvelle poignée de main bien serrée…

    Thibault vient tout juste de repartir que déjà mon esprit tout entier est en train de voguer ailleurs, d’imaginer mon beau brun habillé d’une chemisette blanche avec deux boutons ouverts offrant un aperçu de dingue sur le milieu de ses pecs… habillé d’un pantalon noir moulant ses jolies fesses, avec des chaussures de ville… oui, je le l’imagine bien, beau et sexy comme pas permis, en train de se balader autour des tables, autour de clients et de clientes qui ne peuvent pas détacher leur regard de sa personne…

    Je ne sais pas si c’est une nana ou un mec qu’il l’a embauché, mais une chose est sure, elle ou il s’y connaît en matière de techniques de vente… et accessoirement en matière de bogoss… embaucher un apollon comme lui pour appâter le client est ce qui s’appelle un coup de génie…

    Il est des boulangers chez qui on se rend non pas parce qu’ils font le meilleur pain de la ville, mais uniquement car ils sont incroyablement charmants ; il est des vendeurs en électroménager chez qui on s’attarde à demander conseil car leur coté viril et un peu sauvage nous fait un effet de dingue… et puis il y a des restos dont l’atout principal est un beau brun qui galope d’une table à l’autre…

    C’est à cet instant précis, en me faisant cette réflexion, que je ressens un petit pincement au cœur en m’imaginant les milles occasions de baise supplémentaires que ce taf pourrait lui ouvrir… dans le nombre des mecs et des nanas qui vont le trouver beau et attirant, il y en aura bien qui oseront franchir le pas et lui faire des propositions… comme s’il avait besoin de ça pour se soulager… je sens la jalousie faire surface dans mon esprit et s’emparer de moi, m’envahir…

    Pendant que je regarde Thibault s’éloigner et disparaître dans la foule, pendant que je mate jusqu’au dernier instant son cou et son dos musclés serrés dans le coton de son t-shirt, pendant que je reluque sans retenue ce beau cul rebondi par la pratique ce sport béni qu’est le rugby, je sens que toutes les fibres de mon corps sont secouées par une envie déchirante de lui courir après pour aller voir Jérém… je suis parti loin, je ne sais même plus où j’habite…

    C’est ma cousine qui me ramène sur terre lorsqu’elle me balance, taquine :

    « C’est hors de question que je passe la nuit de samedi à me faire casser les oreilles au KL… tout ça pour le beau torse et le cul à croquer de quelques mecs »…

    « Tu te contredis ma cousine, ta phrase ne tient pas debout… tu viens de citer des arguments imparables pour aller à cette soirée… »

    « Tu ira tout seul mater tes beaux mâles »

    « Elodie… »…

    « Faut quand même admettre que ce mec est grave gaulé » elle enchaîne en s’animant soudainement, en prenant un ton de voix enlevé, presque excité « t’as vu ces épaules, ce cul… sa mâchoire carrée… plus viril on meurt… lui, vraiment, je me le taperais bien…  ça doit être fabuleux de se faire b… »…

    « Elodie, je t’en prie » je la coupe de justesse, gêné.

    « Quoi… ne me dis pas que tu te n’es pas fait la même réflexion… tu veux me faire croire que tu te n’es jamais dit à quel point ça doit être merveilleux de se faire… tu vois… »…

    « Oui, oui… je vois très bien… »

    « J’en étais sure, j’aurais été très déçue de toi si ça n’avait pas été le cas… en tout cas, moi je dis que ça doit le faire grave de se faire grimper dessus par ce mec si… mec… ça doit être quelque chose que de se faire secouer par ce physique puissant… tu sais, pour tout te dire… franchement, entre ton apollon métroséxuel qui se la pète, bien qu’à juste titre, car il est beau et sexy à en tomber à la renverse… et puis ce jeune mâle si nature, sexy sans se la raconter et sans en faire des tonnes, avec du cambouis sur les mains… hummmm… sache, mon cousin, qu’entre les deux… mon cœur balance… franchement, à en devoir choisir un seul, je serais dans l’embarras… franchement, je ne sais pas lequel des deux me fait plus envie… ».

    « Arrête, vas… si tu veux coucher avec Thibault, fais-toi plaisir… mais si jamais tu touches à un seul des cheveux de mon Jérém, là on va plus être copains… si jamais tu fais ça, je te déchois illico de ton titre de cousine préférée et comme tu es ma préférée car tu es la seule, je vais te déchoir du titre de cousine tout court»…

    « Je te promets… un seul de ses cheveux… » je feins de la menacer devant son sourire amusé et provocateur.

    « Je n’ai rien à craindre alors, si je comprends bien tout va bien tant que je ne touche pas ses cheveux… je te promets que je toucherai tout le reste mais pas les cheveux… »

    « Salope ! » je lui balance sur un ton joueur.

    « Petit con jaloux » elle répond du tac au tac.

    « J’assume »

    « Ok, je prends Thibault et je te laisse Jérém »

    « Ca me va »

    « Des nouvelles de ton brun depuis l’autre jour ? » elle enchaîne.

    Je n’ai pas envie d’affronter cette longue discussion. Là mon esprit est tout entier happé vers cette rue inconnue, vers ce resto inconnu, vers cette terrasse inconnue où le charme de mon beau brun, lui bien connu, est en train de sévir, de faire des ravages, de faire rêver, fantasmer, exciter des clients désormais fidélisés à la maison…

    Encore une fois, le mensonge me viendra en aide pour me préserver.

    « Non, pas vraiment »

    « C’est ça les mecs… ça baise et puis ça ne donne plus de signes de vie… »

    Je choisis de changer de conversation.

    « Il a l’air vraiment gentil ce Thibault… »

    « A mon avis, ce mec a bien pigé ce qu’étaient vos révisions » balance ma cousine à brûle-pourpoint.

    « Tu crois ? » je lui demande, un peu inquiet.

    « Je ne crois pas, j’en suis sure… ses questions sont celles d’un mec qui se doute de certaines choses… il a bien su y aller en douceur, c’est un petit coquin… le fait que son pote ne l’ait pas mis dans la confidence a enflammé sa curiosité»

    « Je n’ai pas été trop loin… ? »

    « Non, tu as menti la plupart du temps… c’est ce qu’il fallait faire… c’est à Jérém de lui parler s’il en a envie, pas à toi… [tiens, la même réflexion que je me suis fait un peu plus tôt… c’est souvent le cas, nos ressentis sont si proches]… ceci dit » elle enchaîne « je viens de découvrir que tu sais mentir avec un aplomb incroyable… je me dis que je dois me méfier de mon couz… »

    « Tu sais que je finis toujours par tout te raconter »

    « Ouais, mais parfois tu y mets le temps… tu fais des bêtises, tu laisses passer le délai de prescription avant de te dénoncer… t’as peur que je te gronde… alors que tu vraiment besoin que je te gronde… »

    Dans ma tête j’entends à peine ses mots… j’ai envie de faire demi tour et d’aller vers la rue de Metz… je ne sais pas si j’ai envie d’y aller avec Elodie ou si j’ai besoin de découvrir ça tout seul… merde, pourquoi je n’ai pas proposé à Thibault d’y aller avec lui ? Elodie aurait compris… et là mon désir d’aller voir Jérém devient insupportable… je ne tiens plus en place… il faut que j’affronte le sujet avec elle…

    « Elodie… » j’arrive à prononcer, fébrile.

    « Oui, cousin… »

    « J’ai… »

    « Oui, je sais, t’as envie d’aller mater ton Jérém en tenue de serveur »

    Je l’aime. Je la déteste. Elle est dans ma tête. Je l’adore.

    « C’est ça… tu veux venir avec moi ? »

    « Je pense que tu dois y aller tout seul, tu te sentira davantage libre de tes mouvements »

    Je lui souris.

    « Ca t’embête pas que te laisse rentrer seule ? »

    « Pas du tout, j’ai encore une ou deux boutiques à faire avant la fermeture »

    Elle est terrible. Elle a toujours la bonne parole pour me déculpabiliser.

    Je lui fais la bise, elle me serre dans ses bras. Je repars sur les chapeaux de roues. J’ai l’impression de voler. Mon pas est rapide, mon cœur bat la chamade… alors que l’on a croisé Thibault à hauteur de l’office du tourisme, je remonte toute la rue d’Alsace-Lorraine jusqu’à la rue de Metz en moins de deux… et là, au grand croisement… droite ou gauche ? Comme je suis pile au milieu du développement de cette rue de Metz qui va du Monument aux Morts sur boulevard Carnot jusqu’au Pont Neuf, j’ai une chance sur deux de faire le bon choix…  j’hésite à prendre la direction du Pont Neuf, celui que de neuf n’a que le nom, car il est le plus ancien de la ville, le seul qui a résisté aux crues de 1875… et puis mon intuition m’amène à choisir la direction de cette Cathédrale St Etienne qui a été le théâtre quelques jours plus tôt d’une double rencontre plutôt marquante…

    Putain… faut que je pense à donner des nouvelles à Stéphane… j’ai honte d’avoir annulé à la dernière minute par sms… sa seule réponse a été un sms laconique… « ok »… et plus rien depuis… ni de sa part, ni de la mienne… j’espère qu’il n’est pas vexé… je ne sais pas dans quelle disposition il est à mon égard, c’est une des deux raisons pour lesquelles je n’ai pas osé lui envoyer d’autres sms depuis la veille… l’autre raison étant que, à part pendant mon sommeil, je n’ai pas cessé de penser à mon beau brun à nos exploits sexuels et à la façon minable dont on s’est quittés…

    Stéphane me plait bien, et j’ai vraiment envie de le revoir avant son départ… il faut vraiment que j’arrête avec Jérém… il faut que j’arrête de lui courir après, ça ne mènera jamais nulle part… quel dommage que le sens de mes pensées et celui de mes jambes ne soient pas en accord… la tête a beau donner son avis… ce sont les jambes qui ont le pouvoir de me transporter « dove mi porta il cuore »… là où le cœur me porte, pour paraphraser le titre d’un beau roman paru en Italie il y a bien de temps déjà.

    Oui, je vais vers St Etienne, car je sais que dans le quartier il y a un certain nombre de restaurants sympas… Thibault a dit qu’il bosse dans une brasserie… et à Toulouse, au mois de juin, brasserie ça veut dire terrasse à tous les coups… je marche tout doucement, m’arrêtant parfois, matant les serveurs avec leurs plateaux… pourvu qu’il soit en terrasse…

    J’avance, le cœur cognant si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va en bondir et s’écraser sur le trottoir… j’ai la respiration coupée, je suis presque en apnée… j’ai à la fois envie de le voir et peur de me faire repérer, je ne sais pas comment je vais m’y prendre, je ne sais pas comme il va le prendre s’il me voit roder autour de son taf… et si en plus il est en train de discuter avec Thibault, ils vont bien se foutre de ma gueule…

    Je suis pris dans mes pensée, lorsque mes yeux me renvoient justement l’image du beau Thibault… il est assis à une petite table en terrasse d’une brasserie… pour cet apéro solitaire de fin de journée, le mec s’est mis à l’aise, le bassin légèrement avancé sur la chaise, le dos incliné sur le dossier, les jambes un peu écartées… je suis sur que si je m’approche, il y a des chances de pouvoir assister à un spectacle aussi sympathique que celui qu’il m’a proposé lors d’une sortie en boite quelques semaines plus tôt assis sur un tabouret devant le comptoir à boissons… à savoir une vue imprenable sur l’élastique de son boxer, sur une jolie portion de la peau de ses reins, peut-être le début de sa raie… et pour peu qu’il ait envie de s’étirer pour chasser la fatigue de cette fin de journée, peut-être que son t-shirt va un peu remonter à l’avant et montrer ce petit chemin de poils doux qui va du nombril jusqu’à son sexe… je retrouve intact le souvenir de l’effet que cette vision inattendue m’avait fait ce soir là… faut que je chasse cette image troublante pour me concentrer sur l’instant présent qui est, à lui tout seul, déjà suffisamment troublant sans besoin d’en rajouter…

    Bingo ! C’est donc là que Jérém travaille. Le jeune mécanicien est en train de siroter une bière tout seul tout en lisant un papier qui doit être la Dépêche du Midi. Je m’approche discrètement d’un abribus qui est par chance assez proche de la terrasse pour voir ce que j’ai besoin de voir sans me faire repérer… il n’y a pas trop de monde qui attend, ainsi je peux m’approcher de la cloison vitrée en grande partie bouchée par une affiche de pub, ce qui me garantit une certaine discrétion, et profiter d’une vue plutôt convenable sur la scène où se joue le spectacle que je suis venu admirer…

    Thibault est là, mais pas de trace de Jérém, à part cette bière qu’il a du servir personnellement à son pote… il doit être à l’intérieur… je sais qu’il va débouler d’un instant à l’autre, la terrasse est déjà bien remplie et apparemment il y a des clients qui attendent d’être servis…

    Et puis c’est le choc… le voilà, mon beau brun, un grand plateau rond chargé de boissons en équilibre sur une main, son torse sobrement mais si élégamment habillé non pas par une chemisette blanche, mais outrageusement mis en valeur par un beau t-shirt noir col en V qui lui va comme un gant et qui ressemble étrangement à celui qu’il avait passé le soir d’avant après sa douche dans les vestiaires… un t-shirt qui retombe parfaitement sur un pantalon noir lui aussi, un pantalon qui fait très classe se terminant dans un contraste très sexy et très réussi avec des Nike rouges à la semelle blanche qui font, elles, très jeunz et decontract’…

    Avec son regard naturellement brun et ténébreux, en plein contraste avec des sourires charmants balancés plutôt généreusement, il est simplement sexy à se damner… on ne peut pas le quitter des yeux… d’ailleurs j’ai l’impression qu’on ne le quitte pas des yeux… c’est sur, il va se faire sucer avant la fin du service… ma jalousie revient au triple galop… j’ai envie de bondir de ma cachette et de crier « pas touche bande de poufiasses et de pouffiaux, le serveur est à moi… à moi !!! »…

    Je suis déchiré entre l’envie de m’approcher, de faire le mec qui passe par là par hasard… encore, ça pourrait marcher pour Jérém, quoi que… mais pour Thibault, alors là c’est plus délicat… dans la mesure où c’est lui qui m’a donné l’info, je risque fort de passer pour un guignol à ses yeux… ou pour le mec amoureux fou… ce qui est, certes, une réalité, mais une réalité que je n’ai pas envie de crier au grand jour, ne serait-ce que pour ne pas mettre mon beau brun dans l’embarras… si en plus, comme le dit Elodie, Thibault se pose les bonnes questions sur les relations entre Jérém et moi… faut pas lui donner davantage de grain à moudre…

    Un bus arrive, je dois m’écarter pour laisser les passagers descendre… pour ne pas gêner, je sors de ma cachette pendant un court instant… c’est l’instant de trop… Thibault, qui se fait chier tout seul à sa table pendant que son pote est occupé avec les autres clients, m’a repéré… voilà, je me suis fait gauler… il me lance un grand sourire et il me fait signe de la tête de le rejoindre… putain, qu’est-ce qu’il est beau et qu’est ce que ça donne envie ce sourire…

    Quant à moi… me voilà partagé entre le bonheur et la curiosité d’approcher mon beau brun dans son nouvel environnement, de le voir de près dans une situation nouvelle, une situation qui fait à la fois battre fort mon cœur et flamber ma jalousie comme jamais… et la crainte d’une réaction hostile du beau brun face à ma présence… on ne sait jamais comment il va réagir face à des situation inattendues…

     

    Plus tard, cette semaine là…

     

    « 2001… »

    … sur le lit dans le studio de rue de la Colombette… les corps musclés des garçons…  

    « Dimanche premier juillet… »

    … en train d’approcher tout doucement de l’orgasme…  

    « 4h02… après la soirée au KL… »

    … les regards se cherchent, se croisent… le contact avec la peau de l’autre, douce, chaude, moite, est très excitant… les épaules nues se frôlent encore, encore et encore… les cuisses se touchent, les genoux se frottent, les doigts s’effleurent…  

    la tension érotique entre les deux garçons est palpable…  

    … dès les premiers coups de reins… les corps musclés sont parcourus par des frissons puissants… sous la vague d’un plaisir qui est autant sexuel que sensuel… le plaisir monte, la jouissance approche…  

    Regarder l’autre prendre son pied… il trouve ça incroyablement excitant et beau… et devant ce beau garçon en nage, la respiration profonde et rapide, il ressens un truc nouveau pour lui... son plaisir le touche… plus que ça, presque ça l’émeut…  

    Et c’est autant pour le rassurer… que pour une irrésistible envie de contact avec sa peau… qu’il a l’idée d’un geste inattendu… tendre…  

    A un moment, son bras de lève, sa main se pose sur son cou… comme une caresse douce, sensuelle et excitante a la fois, un geste qui… avait précipité la jouissance des deux garçons, la faisant survenir presque au même moment… 

    Hélas, la jouissance masculine est un oiseau qui s’épuise dans son envol… l’ascension vers le plaisir est tellement puissante et rapide qu’on a du mal à réaliser que le retour au sol nous guette instantanément…  

    … les boxers recouvrent vite des nudités devenues soudainement gênantes…  

    Le silence entre les deux garçons devient rapidement gênant…

     

    [Merci a vous tous grâce à qui l'épisode 41.2 est devenu, avec plus de 20.000 vues en une semaine, l’épisode le plus plébiscité de toute l’histoire de Jérémie et Nico, dépassant largement tous les autres, y compris le tout premier volet « Le t-shirt de Jérémie » qui était jusqu’à là le plus lu, mais à qui il a fallu 14 mois pour atteindre son score… 

    Merci de votre intérêt pour mon histoire. Ça me motive encore plus pour avancer.  

    Merci aussi pour vos commentaires. 

    N’oubliez pas de laisser vos adresses mail sur HDS ou en mp si vous souhaitez recevoir des anticipations et des avant-premières des épisodes à venir.] 

     

     

     

     


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