• (100éme épisode de J&N)


    Mon regard est pile à hauteur de sa bosse, cachée par ses mains… je place mon nez juste en dessous… j’approche un peu plus, et très vite je sens la douceur de ses bourses à travers le short… je prends une lente inspiration… j’ai l’impression que des petites molécules odorantes transpirent à travers le tissu… je suis fou…
    Avec mon nez et avec mon front, j’impulse un lent mouvement vers le haut, en forçant contre ses mains… c’est ma façon de lui demander de me laisse le champs libre… j’insiste, je l’encourage en titillant un peu plus ses bourses avec mon nez…
    Le message semble enfin passer car, quelques secondes plus tard, ses mains s’envolent… ses coudes se plient et ses avant-bras prennent appui sur la rambarde…
    Putain… dans cette position, se biceps sont encore plus impressionnants… sacré petit taureau…
    Le champ enfin libre, sa bosse se présente devant mes yeux… elle est assez impressionnante… j’avance mon buste et je pose mes lèvres dessus… elles massent, caressent, désirent, apprécient… je ressens le gabarit et la chaleur de sa queue à travers le tissu… c’est bon, ça…
    Le mec semble apprécier ce contact, j’ai l’impression que son beau corps est parcouru par un petit frisson incontrôlé… petit à petit, il semble se décrisper… il me semble même l’entendre lâcher un halètement de plaisir… c’est rudement bon ça…
    Alors, comme à chaque fois que la preuve d’un plaisir masculin que j’ai provoqué se présente à moi, voilà, je m’enhardis…

    Quelques minutes plus tôt…

    Jérém sort de la salle de bain lancé comme un boulet de canon, habillé à la hâte d’un short rouge et d’un débardeur blanc, les pieds nus, juste sexy en diable… en trois enjambées il travers le petit séjour… sa main se pose sur la poignée, le battant s’ouvre…
    Et là, une surprise m’attend, une surprise de taille. Se tenant dans l’embrasure de la porte, un charmant garçon vient d’émerger de la faible luminosité du couloir de l’immeuble.
    Un t-shirt marron plutôt ajusté à son torse bien charpenté, des biceps rebondis, un cou puissant, un dos râblé, un short noir laissant dépasser deux mollets musclés et recouverts d’une bonne pilosité, des mollets de rugbyman…
    Thibault est là…
    Celle-là, vraiment je ne l’ai pas vu venir… et à en juger de son expression, le bomécano est tout aussi surpris de me trouver là que moi de le voir débarquer… tout comme, à en juger de sa réaction, Jérém non plus n’avait pas prévu ça…
    « Salut ! » j’entends Jérém accueillir Thibault, le ton excessivement affable et jovial, comme pour masquer son embarras, un malaise qui ressemble à celui d’un gamin pris la main dans le pot de Nutella (bon, ok, ce n’est pas sa main, et encore moins dans le pot de Nutella, que le beau mécano a failli surprendre son meilleur pote, mais l’image se tient).
    Les torses se frôlent, les deux potes se claquent la bise, pecs contre pecs.
    « Salut… » j’entends le beau mécano lui répondre, sa voix marquant clairement l’étonnement de me voir là, à cette heure tardive.
    Oui, le bomécano semble surpris… cependant, il arrive quand même à m’envoyer, sur un ton plus neutre :
    « Salut… », tout en lâchant un beau sourire, comme une tentative de dissiper un malaise évident. C’est tout Thibault, ça.
    « Salut… » je lui renvoie, sans trop savoir sur quel pied danser… oui, je suis perturbé par l’arrivée de Thibault… j’imagine bien de quoi ma présence à cette heure chez Jérém doit avoir l’air à ses yeux avisés… et d’autant plus embarrassé en repensant à notre rencontre dans la semaine, à son attitude bizarre, fuyante…
    Non, vraiment, vis-à-vis de Thibault, et dans cette situation en plus… vraiment, je ne sais pas sur quel pied danser…
    Puis, le bomécano me sourit… et son petit sourire tout gentil, tout mignon, lumineux, magnifique, suffit à balayer une partir de mes inquiétudes… je me dis que finalement, peut être que jeudi dernier il était tout simplement fatigué… que j’ai un peu exagéré les choses…
    Je tente de lui rendre son beau sourire... dans cet échange, je sens ma tension intérieure se dissiper un peu…
    Un répit qui s’avère de courte durée… en effet, mon stress remonte en flèche lorsque je vois le bomécano s’approcher de moi, le plus naturel du monde… il va venir me claquer la bise… c’est vrai, il le fait toujours… mais là, devant Jérém… c’est con, mais je ne me sens pas à l’aise pour ça…
    De toute façon je n’ai pas le choix… le beau pompier approche, bien sur sa lancée… il est désormais tout près… son parfum est étourdissant… le pire c’est que ce n’est même pas un parfum… je crois bien que c’est juste son gel douche… une fragrance que je trouve super excitante…
    Le bomécano rentre dans mon espace vital, je sens désormais la chaleur de son torse…
    Lorsqu’il me claque la bise, c’est une sensation inattendue mais fort agréable qui vient à moi…
    Ça fait un moment que je l’ai remarqué… lors de notre apéro, après la blessure de Jérém… lors de la finale du tournoi, une semaine plus tôt… lors de notre rencontre fugace, en milieu de semaine… et là, cette nuit, c’est flagrant… le bomécano se laisse pousser un abondant, luxuriant tour de barbe …
    Inutile de préciser que sur un mec comme Thibault, cette barbe bien fournie est un pur scandale… non seulement cette barbe lui donne une allure de jeune fauve puissant, à tomber… mais elle devient l’expression parfaite de sa virilité tranquille, assumée, soulignant de manière aveuglante sa sexytude naturelle…
    Et lorsque ma joue rentre en contact avec cette pilosité drue, de couleur châtain clair avec des reflets qui tendraient vers le roux… alors là, la caresse sur ma peau est super agréable…
    Oui, le contact avec sa barbe est doux, chaud, rassurant, plaisant, comme le personnage, et ça me donne mille frissons, comme le personnage… sacré Thibault…
    Je me rends soudainement compte que j’ai la tête qui tourne… juste l’effet de la bise du beau mécano ? Pas sûr… je vais y revenir…
    « T’aurais dû me dire que tu n’étais pas seul, je serais repassé… » fait le beau mécano sur un ton plaisantin.
    Moi aussi je me demande pourquoi mon bobrun lui a demandé de monter, surtout si c’est pour se retrouver dans ce gag… peut-être qu’il a été tellement surpris de l’avoir dans l’interphone, peut-être qu’il a tellement paniqué de savoir que son pote était en bas de son immeuble, alors qu’il était en train de se faire sucer, qu’il n’a pas osé, ou pensé, à lui dire de repasser… ou bien, son esprit est déjà bien embué par les joints et l’alcool et le bobrun n’a pas complètement apprécié les conséquences de la venue de Thibault à ce moment-là…
    « T’inquiète, Thib… de toute façon Nico n’allait pas tarder… » fait Jérém, sans ciller…
    J’adore sa façon de me reléguer au rang de détail sans importance alors que cinq minutes plus tôt il se préparait à me gicler dans la bouche et à me baiser jusqu’à que la queue lui en tombe… petit con, va…
    « Et toi, tu fais quoi par ici, à cette heure ? » enchaîne mon bobrun pour casser le silence, expression trop tangible de nos malaises respectifs.
    Thibault semble d’abord déstabilisé par cette question très directe. Je me dis que si le bomécano est passé voir son pote, c’est qu’il a envie de parler avec son pote… et s’il a des trucs à lui dire à cette heure tardive, ce sont peut-être des trucs importants, voire intimes, qui ne concernent qu’eux deux… et si ce sont des trucs importants, intimes, qui ne concernent qu’eux deux, il ne va pas les déballer devant moi…
    « Je n’arrivais pas à dormir… » finit par expliquer le beau pompier, tel un magnifique et élégant félin, en s’arrangeant pour retomber sur ses pattes, le ton de sa voix prenant de l’assurance au fur et à mesure que son explication se déroulait, en prenant une tournure plausible « alors, je me baladais… je passais par-là… j’ai vu de la lumière derrière la baie vitrée et j’ai pensé que mon pote n’était pas encore couché… alors je me suis dit… pourquoi ne pas lui taxer une bière ? ».
    J’adore Thibault. Quelques mots, une voix rassurante, pleine de gentillesse, un regard apaisant, doux, un petit sourire bienveillant… comme un rayon de soleil sur un brouillard d’automne… le malaise commence à se dissiper, la situation semble soudainement plus simple pour tout le monde…
    Un vrai magicien, ce mec.
    « Et t’as bien fait… » fait Jérém, tout en se dirigeant direct vers le frigo, visiblement soulagé par la suggestion de son pote… je le vois en extraire trois bières, claquer la porte d’un coup de pied… comme une sensation de déjà vu, souvenir qui remonte, d’une autre nuit, en présence d’un charmant barbu levé au On Off… cette nuit-là, les bières avaient ouvert le bal d’un festival de folie sexuelle comme rarement j’en ai vécu… du moins, jusque-là…
    Jérém tend deux petites bouteilles à Thibault et ce dernier m’en passe une…
    « Viens, on va boire sur la terrasse, il fait meilleur… » fait Jérém à l’intention de son pote.
    Il faut savoir qu’à Toulouse, lorsqu’on dit « il fait meilleur », ça veut dire qu’il fait plus frais…
    Je les regarde quitter le petit séjour et là, soudainement, je me sens bizarre… un mélange d’étranges sensations se propage très rapidement dans mon corps… ma sensation de tête qui tourne se précise… je me sens chancelant… je transpire… je me sens à la fois fatigué et léger… j’ai l’impression que cette nuit tout est simple, beau, excitant… je me sens relax, cool… c’est bizarre… c’est comme si je me sentais pousser des rastas… je me sens… bah… je me sens Bob Marley, quoi…
    Les deux potes se sont installés face à la porte vitrée, les reins appuyés à la rambarde, épaule contre épaule, biceps contre biceps… si c’est pas beau cet ensemble… le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large… le bel étalon et le puissant taureau…
    Je m’installe un peu plus loin, à côté de la porte vitrée… j’ai vraiment la tête qui tourne… je crois que je n’ai jamais trouvé aussi à propos la présence d’un mur pour prendre appui…
    De ma position, j’ai une vision de trois quarts de leurs plastiques musclées…
    Celle de Jérém, soulignée par un débardeur moulant… un débardeur dont la couleur immaculée met en valeur son teint mate… un débardeur dégageant généreusement ses épaules aux muscles bien rebondis… un débardeur avec des bretelles tendues sur les trapèzes… et, entre les deux bretelles, l’arrondi plutôt plongeant découvre une vaste portion de ses pecs dessinés, sa chaînette de mec posée juste dessus… bref, une plastique exhibée à la fois avec assurance, nonchalance, sans pudeur et avec une certaine fierté de jeune mec…
    Pour sa part, la plastique de Thibault est mise en valeur, bien mise en valeur, par ce simple t-shirt marron… un t-shirt de rien du tout, de ceux qu’on trouve dans n’importe quel magasin… un t-shirt tout simple, basique… pourtant, posé sur une pareil morphologie, ce t-shirt est une petite œuvre d’art… le coton sculpte le V parfait du torse, l’arrondi du col met en valeur la puissance de son cou, épouse à la perfection ses biceps, ses épaules, ses pecs… à la perfection, mais avec simplicité, sans même qu’on puisse déceler une quelconque intention de se mettre en valeur… c’est simple, masculin, de bon gout, sexy tout naturellement… c’est du Thibault tout plein…
    Il me semble que, petit à petit, les bords de mon champ de vision deviennent flous… ça doit être l’effet du tarpé… alors, mon regard se fixe au milieu de l’« écran »… sur les deux bogoss, deux jeunes mecs à hurler… le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large…
    Cette nuit, la beauté des deux potes me semble exacerbée… je me dis que ça aussi ça doit être l’effet du tarpé…
    Il faut reconnaître que l’effet de masse de bogoss est déroutant… deux si beaux spécimens côte à côte, l’effet est explosif… le charme de l’un semble rejaillir sur l’autre et le rendre encore plus puissant, aveuglant, plus craquant, plus sexy… leurs beautés semblent s’amplifier, se mettre en valeur réciproquement… non pas s’additionner, mais se combiner de façon exponentielle… bref, c’est beau à en perdre raison…
    Le tarpé continue de prendre possession de mon cerveau et de relâcher ma pensée… je les regarde, beaux comme des dieux, en train de siroter des bières et de discuter… je me dis que c’est obligé… c’est obligé qu’il se soit déjà passé un truc entre eux… ce n’est pas possible qu’ils n’y aient pas pensé au moins un millier de fois une fois dans les vestiaires, dans les douches, ou après une soirée bien arrosée… non, ce n’est pas possible qu’au moins une fois, ils ne soient pas passé à l’acte…
    Je m’imagine les corps musclés se frôler, leurs désirs se rencontrer, leurs sexualités se mélanger dans un plaisir intense… oui, comment ne pas être tenté à cet âge, au sommet de la production de testostérone, avec le corps et la tête en permanence réceptifs aux stimulations sensuelles ? Comment ne pas être tenté lorsqu’on côtoie des potes avec des plastiques pareille ? Comment tout simplement rester hétéro pur et dur, comment ne pas s’autoriser un petit écart, quand on peut avoir accès à ça ?
    Oui, quand je vois de telles perfections masculines se côtoyer, je me dis que les lois de la Nature ne peuvent que les faire fusionner dans un déluge de sensualité, d’érotisme fulgurant… quoi de plus beau ?
    On pourrait se dire que la beuh me fait voyager, par la voie des airs, en planant bien au-dessus des nuages… en réalité, elle rend tout simplement mon esprit clairvoyant… plus tard cet été-là, j’apprendrai que ce fantasme d’intimité entre les deux potes n’en était en fait plus un…
    Ma tête tourne de plus en plus vite… elle commence même à me faire un peu mal… j’ai l’impression que les battements de mon cœur résonnent dans mes tempes, comme des coups de marteau… je me sens de plus en plus mou… j’ai l’impression que mes jambes vont soudainement se transformer en coton, que je vais me liquéfier sur place… je me sens perdre pied, je crois que je suis en train de perdre le contrôle de moi-même…
    Je n’ai jamais fumé de bédo, bédo que j’imagine bien être à l’origine de cet état d’altération de ma conscience inédit… je sens que je risque d’être dans un drôle d’état… je n’aurais peut-être pas dû y goûter…
    Il faut que j’essaie de me reprendre en main… ou pas… je sens un fou rire se propager dans mon corps, incontrôlable… je ne sais plus quelles sont mes limites… le bien, le mal… je m’en fous… il n’y a que mes envies qui comptent et j’ai l’impression de voir très clair au fond de moi…
    Au final, je suis content d’y avoir goûté… j’aime cet état inconnu, cette sensation de ne pas avoir de limites et de pouvoir faire, et d’avoir envie de faire, toutes les conneries possibles et que ça ne me gênerait pas de foncer… envie de me lâcher, pour une fois, me lâcher vraiment… arrêter de me poser des questions, être moi-même et faire, dire, vivre tout ce dont j’ai envie et que je n’ai jamais osée m’autoriser… ça fait du bien de voir mes conditionnements, mes craintes, mes peurs, disparaître… je me sens léger, tellement léger que j’ai l’impression de m’envoler et de me regarder ma vie comme dans un film…
    Les deux potes discutent toujours entre eux… j’écoute leurs voix, sans vraiment écouter leur conversation… toutes mes perceptions m’arrivent comme décuplées… les voix des deux jeunes mâles me semblent cette nuit tout particulièrement chaudes et vibrantes, vigoureuses, masculines… leurs odeurs de jeunes garçons fraîchement douchés me font exploser les neurones… la sensation de la fraîcheur de la nuit sur ma peau, ça me file des frissons… j’ai le visage en feu… je me sens bien, euphorique… j’ai toujours envie de rigoler… tout a l’air drôle… j’ai envie de sexe… je sens les battements de mon cœur dans ma poitrine, dans mes oreilles, dans ma tête… je ressens tout ce qui est autour de moi comme proche et distant à la fois, j’ai l’impression d’être comme dans une bulle, ce qui est paradoxal car mes sensations sont exacerbées…
    Je suis dans un état d’excitation indicible… je sens une étrange chaleur dans mon bas ventre… je bande comme un âne… et je mouille… je sens que mon boxer va être dans un sale état…
    C’est l’effet « tarpé » + « présence de bogoss »… mélange explosif…
    Car les deux potes dégagent un mélange de choses qui me rendent dingue… la jeunesse, la beauté, la sexytude, la puissance physique et sexuelle… ils sont carrément à bouffer…
    Avec leurs tenues… débardeur moulant et short rouge pour l’un… t-shirt ajusté et short noir, pour l’autre… avec leurs torses bâtis et leurs muscles saillants… ils ont tous les deux des allures de mecs très sportifs… putain… je me dis qu’ils ont l’air de sortir tout droit de cette formation bénie appelée STAPS…
    Je ne sais pas pour quelle association d’idée je pense à ça… là je plane, grave… il faut dire aussi que le mois dernier j’ai eu l’occasion de me rendre à l’hôpital de Rangueil pour une visite de contrôle en pneumo, à cause de mon asthme.
    Aller à l’hôpital n’est jamais très marrant… mais le fait d’être « obligé » de parcourir les allées du quartier de Rangueil pour accéder au CHU, de passer devant « Paul Sabatier », ça peut bien aider à faire passer la pilule…
    Toulouse III, abrite en effet l’UFR STAPS… et le stapsien rôde partout autour…
    Seul ou en meute, en short ou en jogging, on le reconnaîtrait entre mille…
    Déjà, le Stapsien est un sportif avant tout, avec le physique qui va avec… on l’identifie facilement grâce à sa plastique dégageant la puissance et l’exubérance… on peut également le reconnaître à son attitude… le stapsien est fier de son corps (et il a de quoi), de son entrejambe (ça va souvent ensemble)… à son regard, respirant la jeunesse débordante, insouciante ou carrément effrontée…
    Le stapsien a aussi une façon bien à lui de s’habiller… il porte des t-shirts, des débardeurs et des pulls une taille trop petite pour bien mettre en évidence son torse de ouf… il est également coutumier des shorts ajustés, des joggings molletonnés, ou des jeans comme taillés sur mesure pour faire rêver sur son petit cul musclé ou sur sa bosse saillante…
    On remarquera également que, à contrario, certains spécimens d’une espèce se stapsien un peu à part, semblent ignorer leur charme, ne pas faire grand cas de leurs atouts, ne pas se la raconter, tout court… mais ce genre de stapsien est plus rare à croiser…
    La plupart du temps, le stapsien s’affiche ostensiblement en tant que tel… et ce, pas la biais de ce sac bleu et rouge typique, commun à toutes les formations STAPS de France…
    Tenu en main ou porté par-dessus l’épaule, ce sac est l'INSTRUMENT INDISPENSABLE du stapsien… dedans, il a tout son matériel de survie : maillot de bain, chaussures de sport, short, bouteille d'eau… boxer ou slip, t-shirt, chaussettes, serviette (propres ou ayant servi, sentant bon la lessive ou, après des heures de pratique sportive, sentant bon la transpiration, associée à quelques autres bonnes odeurs de mec)… la panoplie ne serait pas complète sans un flacon de gel douche et, bien sûr, son déodorant… eh oui, le stapsien est un pro avant tout !
    Le stapsien semble carrément inséparable de son sac bleu et rouge… t’as l’impression qu’il va faire les courses avec, qu’il va en boîte avec, qu’il part en vacances avec, qu’il dort avec, qu’il drague avec, qu’il baise avec... ce sac est presque une uniforme… avec le charme qui va avec…
    Non, STAPS, ce n’est pas juste une filière à former des sportifs, c’est aussi et avant tout une usine à bogoss… ou alors, il y a un critère obligatoire d'entrée qui précise : être DEJA une méga bombasse...
    Tiens… il faudrait que j’envisage sérieusement à changer d’études… devenir prof en STAPS, voilà un métier d’avenir…
    Ou pas… car je tiens à ma santé mentale…
    J’essaie d’imaginer un amphi rempli de l’une de leurs promos… une vaste salle peuplée de bombasses atomiques, le regard braqué sur moi… putain… et je ne pense même pas aux vestiaires…
    Je divague… la nuit avance et j’ai vraiment la tête qui tourne, sévère… je plane, grave… plus ça va, plus je me sens déchiré… et le fait d’avoir ces deux « stapsiens » fixement installés au centre de mon champ de vision, ça n’arrange pas les choses…
    Jérém… Thibault… Thibault… Jérém… je les fixe l’un après l’autre, incessamment… et le simple fait de les mater provoque en moi des frissons géants, des décharges électriques dans le ventre…
    J’ai grave envie de reprendre Jérém en bouche pour terminer cette pipe brusquement interrompue quelques minutes plus tôt… quant à Thibault… envie de découvrir comment il est monté… envie de le sucer aussi… Jérém… Thibault… Thibault… Jérém… envies de fou… envie d’un plan à trois… envie de me sentir disputé entre les deux potes, entre les deux étalons… sacré tarpé…
    Je n’avais jamais touché à ça avant cette nuit… et tout à l’heure, en inspirant, je n’avais rien ressenti… mais dix minutes plus tard, le retour de bâton est bel et bien là, et je le prends de plein fouet…
    Et ce n’est pas fini, loin s’en faut…
    Jérém sort un autre bédo de la poche de son short, le porte à ses lèvres, l’allume en faisant une petite coque de protection avec ses deux mains… il tire vigoureusement dessus et laisse ensuite échapper un bon nuage de fumée à la couleur et à l’odeur typiques… le joint passe rapidement de la main du beau serveur à celle du bomécano… à son tour, ce dernier le porte à ses lèvres, il tire une taffe et, le plus naturel du monde, il fait un pas vers moi, et il me tend le petit bout fumant…
    Je sais que ce n’est pas une bonne idée… je me sens déjà bien assez déchiré… je suis vraiment en train de décoller… je sens que je ne vais pas tarder à bien déconner…
    Une petite voix en moi, de plus en plus lointaine mais encore perceptible, me dit que j’y ai déjà bien assez gouté pour une première fois…
    Le geste de Thibault est fait de bon cœur… mais le pauvre ne sait pas que j’ai déjà abusé… pourtant, je n’ai pas envie de dire non à sa gentillesse… à ce partage…
    Alors je tends mon bras… mes doigts effleurent les doigts du jeune pompier, contact fugace qui provoque en moi une bonne décharge électrique… j’attrape le tarpé et je tire une nouvelle fois dessus…
    Le fait est que cette petite complicité, ce partage « entre mecs » est quelque chose qui me plaît plutôt bien, qui me touche… je n’ai jamais vécu ça… je n’ai jamais ressenti ça… j’ai toujours été le mec qui comptait pour du beurre dans le petit univers de ma classe… j’étais celui qu’on choisissait en dernier lors de la formation des équipes pendant le cours de sport… j’ai été parfois le souffre-douleur, j’ai été harcelé et, pire encore, ignoré, notamment en raison de ma timidité… je me suis senti exclu, je me suis souvent senti considéré comme un moins que rien, je me suis senti inferieur par rapport à des mecs comme Jérém qui avaient beaucoup de potes et qui avaient une vie sociale, des mecs dont l’existence me semblait tellement plus fun que la mienne…
    Bref, j’ai toujours été le mec considéré trop sage, barbant, ennuyeux, coincé, le mec à qui on ne proposait jamais de prendre part à des petites conneries de notre âge… et surtout pas de fumer un joint…
    Et là, pour la première fois, on m’offre un joint… Jérém tout à l’heure… et maintenant Thibault… ce joint, est pour moi une façon de me sentir exister… je me sens comme un Elfe de maison lorsqu’il reçoit une chaussette en cadeau… Dobby est libre !
    Comme dirait Muriel Robin… j’ai commencé à être jeune vers l’âge de 40 ans… et moi, je commence à être ado vers l’âge de 18 ans…
    Je ne fais pas ici l’apologie de la fumette… je ne suis ni pour ni contre… le shit n’est ni bien ni mal en soi… comme tout, ce qui peut être discutable, c’est l’utilisation qu’on en fait…
    Je tire une nouvelle taffe sur le pétard et la fumée chauffe mes poumons… il faudra que j’y fasse gaffe à l’avenir… je risque d’y prendre goût… sans compter que le fait de plus savoir où j’habite, c’est grisant et inquiétant à la fois…
    N’empêche que je commence à être vraiment à la ramasse… je ne parle même pas de la tête qui tourne… c’est désormais plus proche de la tornade que de la toupie… je me rends compte que si mes sens sont alertes, mes reflexes sont engourdis… j’ai envie de passer le joint à mon Jérém, j’ai juste besoin de faire un pas pour y parvenir… mais mes jambes semblent entravées… et lorsqu’elles se mettent enfin en branle, je sens que ma démarche et maladroite, chancelante… j’ai comme des vertiges… j’ai l’impression que le sol est meuble… que la rambarde ondule… que Jérém danse… pour dire à quel point je pars dans le surréaliste… ça va pas bien, mon Nico…
    Tiens, parlons-en, du Jérém à poil court… le bobrun ne se porte guère mieux que moi… bien sûr il a davantage l’habitude de la fumette… mais cette nuit il a tiré dessus bien avant moi, et bien plus que moi… il avait déjà l’air de planer quand je suis arrivé… et là, il est carrément en vrac… je le sens au son de sa voix, une voix qui part sur des intonations et des vibrations qui ne sont pas celles que je lui connais… c’est comme un chanteur qui chanterait faux… j’ai l’impression qu’il parle faux… qu’il cherche ses mots, qu’il cherche ses pensées, qu’il a du mal à connecter… ça lui donne un coté vraiment touchant…
    Sous l’effet du bédo, et/ou en raison de la présence de son Thib, j’ai l’impression qu’il dégage une forme de vulnérabilité si lointaine de l’assurance de petit con qu’il aime afficher à jeûn...
    Les deux potes en viennent très rapidement à parler rugby…
    « C’est dommage qu’il parte… » j’entends le bomécano lancer à son pote.
    « Oui, mais il ne pouvait pas dire non à sa mutation de taf… il a bien fait d’accepter » rétorque Jérém, d’un ton détaché.
    « Il va falloir réorganiser l’équipe rapidement si on veut être opérationnels à la rentrée... » enchaîne Thibault.
    « C’était un bon joueur, il va manquer à l’équipe… » fait Jérém, évasif.
    « C’est sûr, mais Julien était aussi et avant tout un super bon pote… ça va faire bizarre de ne plus se retrouver tous les quatre, avec Thierry, pour sortir le weekend… » enchaîne Thibault.
    Le sujet de la conversation est Julien, bien sûr… mais j’ai l’impression qu’en filigrane c’est de son Jéjé (et à son Jéjé) que le bomécano est en train de parler… et que Jérém fait tout pour éviter le sujet, comme semblerait le prouver le prompt détournement de sujet…
    « Le plus important c’est qu’on y est arrivés, tous ensemble… » fait-il, sans transition.
    « Vraiment, t’as été formidable… » s’exclame le jeune pompier, enthousiaste.
    « Il fallait bien que je me rattrape, après la cata du dimanche d’avant… » fait Jérém, du tac-au-tac.
    Je crois que c’est la première fois que je l’entends se moquer de lui-même et je trouve que ça en rajoute encore à son charme. Mais où s’arrêtera-t-il donc ?
    « Ça arrive à tout le monde de ne pas avoir la forme… » fait Thibault, rassurant, avant d’enchaîner « n’empêche que dimanche dernier t’as été impressionnant… je crois que je ne t’ai jamais vu jouer de cette façon, avec cette rage… t’as marqué une transformation de fou… sans toi, on n’aurait pas gagné… ».
    « Si tu ne m’avais pas passé le ballon pile au bon moment, je n’aurais ni marqué ni transformé… donc, on n’aurait pas gagné… » tente de se dédouaner mon bobrun, apparemment touché par les compliments de son pote.
    « C’est ça que j’aime dans les sports d’équipe, et notamment dans le rugby… » commente le beau mécano « on gagne ensemble, ou on ne gagne pas… ».
    Autant de sagesse, nichée dans sa magnifique jeunesse, m’inspire une profonde ivresse… ses mots me touchent, m’émeuvent, même au travers du brouillard de THC qui engourdît mes neurones…
    « On forme une belle équipe… » conclut Thibault, le regard nostalgique.
    Lorsque j’écoute leur conversation, je me sens un tantinet jaloux de leur complicité et de tout leur passé commun, des choses qu’ils ont vécues ensemble et qu’il vivront ensemble demain… de tout ce que je n’ai pas partagé hier, de tout ce que je ne serais pas convié à partager demain, avec eux… une fois de plus, j’ai tellement l’impression d’appartenir à un monde totalement différent du leur… j’ai l’impression que ma présence cette nuit-là, dans cet appart, et même cet été-là, dans la vie de Jérém, ce n’est qu’un accident, comme un rêve dont je vais bientôt me réveiller, prisonnier de ma solitude, en pleurant sur mes illusions perdues…
    « C’est clair que vous faites une sacrée équipe… » je me répète dans ma tête…
    Dans ma tête mais pas que… je réalise que les deux bogoss ont posé leurs regards sur moi… soudainement, je me rends compte que cette pensée s’est exprimée à haute voix…
    Leurs regards de jeunes mâles aimantent le mien…
    Jérém au regard très brun… débordant de sexytude, d’insolence, d’arrogance, inspirant un désir seXuel violent… Jérém est typiquement le petit con à faire jouir d’urgence, comme une nécessité… le mec avec qui la baise est un pur feu d’artifice… je le regarde et je me dis que j’aimerais tellement pouvoir m’abandonner dans ses bras… hélas, je sais qu’avec lui je ne me sentirai jamais en sécurité…
    Thibault au regard gentil, au charme apaisant, rassurant, viril, inspirant un désir seNsuel violent… un petit homme de tout juste 19 ans, mais un homme à la maturité certaine… Thibault est, à contrario, le mec avec qui, j’en suis sûr, on doit se sentir en sécurité… il doit faire tellement bon de se retrouver dans les bras de ce garçon si gentil, si posé, si puissant… même si j’aime penser que ce garçon si sage peut avoir un grand potentiel à dévoiler au pieu…
    Jérém est un garçon qui se cherche… un chien foufou… qui aboie, qui mord… Thibault est un garçon qui s’est déjà trouvé… Thibault est… un labrador…
    Au fil des secondes, le silence sur la petite terrasse se fait lourd, épais… j’attends que l’un ou l’autre relance la conversation, mais rien ne vient… je les fixe intensément, l’un après l’autre, guettant un signe, un mot, un sourire… toujours rien…
    J’ai l’impression que Jérém me cherche et me charme du regard… alors que Thibaut, pas autant déchiré et moins séducteur dans l’âme, est à nouveau mal à l’aise…
    Je ne sais pas depuis combien de temps le silence se poursuit… depuis combien de temps les regards se cherchent, se rencontrent, s’accrochent, s’évitent, tentent de s’interpréter, s’entrechoquent, se caressent, s’affrontent… ça fait un bon moment que j’ai perdu toute notion de temps et d’espace…
    Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment, en fixant Thibault dans les yeux, j’ai l’impression qu’il a vu et compris très précisément le feu, l’envie, l’attirance qui me déchire…
    C’est à ce moment précis que j’entends la voix de mon bobrun lancer sèchement, impitoyable, inattendu, comme un coup de massue :
    « Tu mates quoi ? ».
    Instantanément, instinctivement, je me retourne vers lui… oui, mon bobrun est toujours aussi déchiré… j’ai l’impression que ses yeux pétillent, brillent d’une étincelle lubrique qui trahit son envie frustré de jouir dans ma bouche ou dans mon cul ou bien les deux… son regard brun est insistant, lourd, envahissant, limite harcelant… enfin… il le serait si je n’étais pas dans le même état que lui, voire pire…
    Oui, il me cherche, il me chauffe du regard… déjà que, à cause du tarpé, je me sens aussi inflammable qu’un tas de bois à la St Jean… sur ce, le bobrun lance sa question à brûle-pourpoint… c’est l’allumette qui déclenche le braisier…
    Et là, les mots sortent de ma bouche tels qu’ils se sont présentés à mon esprit, sans filtres, accompagnés d’un petit rire idiot…
    « Vous êtes vraiment trop sexy, tous les deux, les mecs… c’est fou… c’est fou... ».
    C’est un cri du cœur, une évidence… ça devait sortir, et ça sort…
    Je n’ai même pas reconnu le son de ma voix… j’ai l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui a parlé… j’ai eu l’impression de parler anormalement fort…
    Le pire, c’est que je me rends parfaitement compte de l’effet de mes mots… mais je m’en branle à un point… j’ai l’impression de ne plus avoir de limites…
    Jérém me fixe toujours, son regard brun indéchiffrable, mais qui ne semble pas plus fâché que ça… quant à Thibault… eh, bien… le petit pompier semble encore plus mal à l’aise… sensation qui se confirme un instant plus tard, lorsque je l’entends lâcher, la voix atone :
    « Je crois que je vais vous laisser… vous avez peut-être des choses à vous dire… ».
    Le bomécano vient tout juste de terminer sa phrase… et une nouvelle étincelle, très lubrique, vient de s’allumer dans le regard de mon Jérém… une seconde plus tard, ces mots s’échappent de sa bouche :
    « Au fait… il était en train de me sucer, avant que tu arrives… ».
    Ça alors… si je m’y attendais… le bobrun doit être encore plus déchiré qu’il en a l’air… a-t-il eu peur que, parti comme j’étais parti, je puisse continuer à lâcher des conneries jusqu’à trahir notre petit « secret » devant son pote ? A-t-il choisi de prendre les devants ?
    Quoi qu’il en soit, la simple évocation de sa queue dans ma bouche suffit à me faire sursauter, à provoquer en moi un frisson de plaisir…
    Mais l’évocation devant son pote, qui plus est, avec un naturel comme s’il lui avait dit « on était en train de jouer à la Playstation, avant que tu arrives… »… ça, ça me rend carrément dingue…
    Alors que la réaction déboussolée de Thibault me touche profondément… j’ai l’impression que c’est désormais au tour du beau pompier de ne plus savoir sur quel pied danser… il est touchant, lui aussi…
    J’ai trop envie de sexe… mon regard tombe fatalement sur la braguette de Jérém… je suis trop heureux de voir que, à la simple évocation de sa queue dans ma bouche, mon bobrun bande sévère…
    Il a vraiment envie, le petit con… et il ne se gêne pas de le montrer… peu importe que son meilleur pote soit juste à côté… il vient de faire devant lui un petit « coming out »… le « demi coming out » d’un hétéro qui avoue à son meilleur pote d’avoir l’habitude de baiser un pd pour se vider les couilles, et presque pour lui rendre service…
    Alors, désormais, le cap franchi, le bogoss se sent libre d’afficher sa gaule, librement et sans complexes… sa main tripote désormais sa queue par-dessus le short… au fil des mouvements de sa main, et même dans la pénombre, j’arrive à entrevoir sa bosse… mieux que ça… j’arrive à deviner la position, l’orientation de sa poutre raide… j’en viens à me demander si, dans la précipitation de se rhabiller pendant que Thibault montait les escaliers, il n’aurait pas omis de passer un boxer…
    Quoi qu’il en soit, une chose est sûre… une, ou plutôt deux… Jérém est défoncé à bloc, et il a envie de me défoncer à fond… après s’être longuement excitée dans ma bouche, sa queue, est toujours frustrée de ne pas avoir eu l’occasion d’aller jusqu’au but, ou plutôt jusqu’au jus… oui, le bogoss a vraiment envie de terminer son affaire… il a envie de jouir, même en présence de son pote…
    Comme toujours, nous avons les mêmes envies, des envies symétriques, d’une complémentarité parfaite…
    Ma tête semble avoir cessé de tourner… désormais, elle flotte… et toutes mes sensations avec… mon regard vague, incapable de se fixer… un instant je fixe la bosse de Jérém… l’instant d’après, je fixe Jérém… dans le plan suivant, je croise le regard de Thibault… encore la bosse de Jérém… le regard de Jérém… le regard du beau mécano… jeu de regards, jeu de vilain… les mots ne riment pas, mais ça rime dans ma tête… la bosse de Jérém… le regard de Thibault… le regard de Jérém… encore la bosse de Jérém… et, pour finir, le regard de Thibault qui, suivant le mien, se pose sur la bosse de Jérém, sur cette main qui tripote le paquet à l’intérieur du short de façon de plus en plus insistante…
    La main de Jérém a glissé à l’intérieur du short… et le bobrun se branle carrément à l’intérieur de son short… je suis désormais presque sûr qu’en dessous de ce short rouge, il n’y a pas d’autre tissu… que sa queue est juste là, sous le coton rouge…
    Entre étonnement et curiosité, le regard du beau mécano semble happé, aimanté par le short rouge et ce qui se passe en son intérieur…
    Mon regard valse toujours au rythme de ma conscience altérée… la main qui s’agite dans le short rouge… le regard de Jérém qui me fixe, toujours aussi pénétrant, envahissant… le beau mécano, les yeux rivés sur le short rouge… le sourire lubrique de Jérém… la main de plus en plus audacieuse dans le short rouge… Thibault ailleurs… le short rouge… le regard de Jérém… et, pour finir, le regard de Jérém qui, suivant le mien, se pose sur Thibault… un regard qui semble apprécier le fait de surprendre celui de son pote sur son short rouge, sur sa bosse, sur sa branlette…
    Et lorsque les regards des deux potes finissent par se rencontrer, Thibault semble vraiment troublé… je vois alors Jérém lâcher un petit sourire complice… pourtant, le petit sourire que Thibault lui envoie en retour, semble crispé, forcé…
    Qu’est-ce que j’ai envie d’arracher ce short rouge, tissu de pure provocation depuis que son érection est si évidente et sa branlette si excitante… envie de me jeter sur sa queue et de la sucer comme si va vie en dépendait et de la faire jouir si fort qu’il s’en souviendrait à jamais… la présence de Thibault m’excite de façon indicible… que ce bomec voit ça, ça m’excite… que ça puisse lui donner des idées, ça m’excite encore plus… et que je sois là pour tenir compte de ces idées, alors là, c’est une autre image du Paradis…
    Puis, à un moment, comme très souvent, c’est mon bobrun qui prend les choses en main… je le vois descendre son short à élastique, le glisser le long de ses cuisses… j’avais bien intuité, il n’y a effectivement pas de boxer sous le short rouge… sa queue raide au possible se dévoile, tenue dans sa main qui continue des va-et-vient lents et amples…
    Voilà comment mon bobrun prend les choses en main, au sens propre comme au sens figuré…
    Je l’entends alors me lancer, sur un ton qui n’admet autre chose qu’une exécution immédiate et sans conditions :
    « Allez, viens me sucer… ».
    Je me sens comme un animal réceptif à l’appel de la forêt… ou plutôt, l’appel de la queue de mon bobrun…
    J’avance vers lui… très vite, je suis devant lui, debout devant lui, planté devant lui, mes yeux plantés dans les siens… d’entrée, comme une évidence, ma main se pose sur sa queue à la place de la sienne… je commence à le branler… le bogoss frissonne déjà…
    Putain… je dois être vraiment torché, paumé… mon geste à venir ne s’explique pas autrement… j’avance mon buste vers le sien, comme une fleur… et là, le plus naturel du monde, comme si on n’était que tous les deux, je pose mes lèvres sur les siennes et je l’embrasse, tout simplement… ses lèvres demeurent immobiles, pourtant le bogoss, se laisse faire… est-ce qu’il aime ça ? Est-ce l’effet de ma main caressant sa queue qui lui ôte la maitrise de lui-même ? Ou alors, est-ce que l’effet du tarpé ralentit ses réactions comme il ralentit les miennes ? Quoi qu’il en soit, avant qu’il n’ait l’occasion de réagir, moi j’ai l’occasion de lui rouler une bonne pelle…
    Hélas, la réaction ne se fait pas trop attendre non plus… ses deux mains se lèvent brusquement et tapent très violemment sur mes épaules… je me retrouve projeté en arrière, déséquilibré, et je manque de peu de me vautrer sur le carrelage de la terrasse…
    Son regard, son attitude sont devenus soudainement agressifs, menaçants… son langage aussi :
    « Espèce de pd, va… ».
    Sous l’effet du tarpé, indisposé par mon audace, notamment en présence de son pote, Jérém a eu une réaction purement épidermique… il n’a pas bien dû réaliser la force qu’il a mis dans ses biceps… non,
    il ne s’est probablement par rendu compte de la violence de son geste, une violence que j’ai réalisé à posteriori, mais que je ne perçois pas non plus sur le moment, trop excité, trop accaparé par mes sens, par l’effet du tarpé…
    Pourtant, vu de l’extérieur, ça a dû paraître plutôt violent, car je vois de bomécano décoller ses reins de la rambarde et amorcer le mouvement de voler à mon secours…
    On est pompier ou on ne l’est pas… et ce gosse, pompier il l’est dans l’âme…
    Mais avant qu’il ait le temps d’intervenir, je dois déjà mon salut au montant de la porte fenêtre sur lequel mon épaule et mon dos viennent de se heurter, sans grand mal…
    Le temps que je me ressaisisse, j’entends la voix de mon bobrun me lancer :
    « Allez… viens me sucer… dépêche-toi, sinon c’est la dernière fois que tu la vois… ».
    Quand on sait me parler, on peut tout obtenir de moi… un instant plus tard, je suis à genoux devant lui…
    Je viens tout juste d’enserrer sa queue entre mes lèvres, tout en commençant à agacer son gland avec le bout de ma langue… Jérém vient tout juste de commencer à prendre son pied, que j’entends la voix du beau mécano annoncer sur un ton assez morne, éteint :
    « Je vais y aller… »..
    Du coin de l’œil, je le vois amorcer le mouvement pour quitter, ou fuir, cette terrasse, cet appart, ce malaise, cet embarras, cette gêne… une envie, peut-être, comme celle que j’ai cru deviner dans son regard rivé sur le short rouge…
    « Tu peux rester… » j’entends Jérém lui répondre promptement, tout en l’attrapant par le bras « je suis sûr qu’il crève d’envie de te sucer toi aussi… ».
    Et ce disant, ses mains se posent sur mes épaules pour me repousser lentement mais fermement… son geste a pour effet d’arracher sa queue de ma bouche… sa main attrape alors mon menton, le relève d’un geste brusque, m’obligeant à le regarder dans les yeux… et là, il me demande directement, de et façon plutôt virulente :
    « Hein, Nico, tu le sucerais bien, mon pote, aussi ? ».
    Putain… je rêve… enfin, non, ce n'est pas un rêve... Jérém est bel et bien en train de nous proposer un plan à trois… c’est un fantasme qui devient réalité…
    Sous l’effet du joint, je trouve ça très excitant comme situation… Jérém attend, exige ma réponse, une réponse et pas une autre… mais ce qui est plus excitant encore, c’est le fait que Thibault semble l’attendre aussi…
    Thibault au regard fixe, à la pupille dilatée, aux attitudes changeantes… Thibault, sur qui le joint, ainsi que la tournure que cette nuit est en train d’amorcer, semblent également commencer à faire leur effet…
    Plusieurs sentiments se mélangent dans ma tête à cet instant précis… l’excitation d’être à genoux devant mon bobrun, devant sa queue tendue qui sent si bon… son attitude, son arrogance dans le fait de disposer de moi comme si j’étais sa chose pour proposer à son pote de se soulager, et ce, sans vraiment me laisser le choix… certes, une question vient de m’être posée… cependant, le ton sur lequel elle a été formulée, tout comme la virulence de sa main emprisonnant mon menton, font que sa question est bien davantage une injonction de soumission qu’une proposition…
    Oui, plusieurs sentiments se mélangent dans ma tête à cet instant précis… la présence de Thibault… le regard de Thibault… l’attente de Thibault… la curiosité de Thibault… l’envie de dire oui, l’envie de sucer Thibault…
    Sans le tarpé, je me serais senti trop humilié… je me serais senti trop gêné par rapport à Thibault… sans tarpé, j’aurais pensé aux perspectives catastrophiques que ce plan mettait dans nos trois horizons proches…
    Enfin, je n’en sais rien… de toute façon, rien que les odeurs qui se dégagent de la queue de Jérém me rendent stone, alors… peut-être que ça n’aurait rien changé… je ne le saurai jamais…
    Oui, même si par la suite il me paraîtra rassurant de mettre sur le dos du tarpé les conséquences de l’énorme bêtise que nous nous apprêtons à commettre… sur le coup, je suis chaud comme une baraque à frites… je crois que je n’ai jamais eu autant envie de faire plaisir à deux mecs…
    Je sens ma queue exploser dans mon boxer, dans mon short… je me sens en nage, dans mon t-shirt, dans mon boxer… je transpire, je mouille… je transpire énormément, malgré la fraîcheur nocturne qui gagne l’intérieur de l’appart… et je mouille dans mon boxer… je mouille un peu d’habitude, lorsque l’excitation me prend… mais là, ce n’est plus une petite mouille… là, c’est carrément la flaque… je sens que le devant de mon boxer va prendre cher…
    « Alors ? », revient à la charge le bobrun, sur un ton de plus en plus péremptoire… je sens qu’il ne va pas tarder à s’énerver…
    Ok… je me sacrifie… je vais sucer Thibault pour ne pas énerver mon bobrun… bon, ok, il faut bien l’admettre, il y a pire comme corvée…
    « Ouais… » je finis par lâcher à mi-voix.
    « Je n’ai pas entendu… et lui non plus… » assène le bobrun, toujours aussi virulent.
    « Oui ! » je lui réponds alors de façon plus appuyée « oui, j’en ai envie… ».
    « De toute façon, tu as envie de sucer tous les mecs musclés de la terre… » fait-il du tac-au-tac, la voix chargée de mépris.
    « Non, juste vous deux, les deux plus bogoss que je connaisse… » j’ai l’esprit de préciser, tout en me dégageant de sa prise, juste avant de me jeter direct sur sa queue.
    Le bogoss cesse alors de me chercher et se laisse sucer avec bonheur… ses halètements remplacent ses aboiements… ses bras se plient, ses mains se posent à plat sur le rebord de la rambarde… les pieds nus bien plantés sur le sol, ses jambes s’écartent, son bassin avance et commence à s’exciter devant mon visage…
    Pendant que je le suce, je mate fixement son short rouge descendu à mi-jambe… comme une muléta agitée pour chauffer un animal déjà vaincu, ce short me rend dingue… et je ne parle même pas de ce débardeur blanc à fines rayures dont le bord inférieur tombe juste devant mon visage, caressant mon nez à chacun de nos va et vient combinés, dégageant un mélange subtil d’odeurs de lessive, de déo, de mec…
    La queue de mon bobrun dans la bouche, la perspective de découvrir celle du beau Thibault… heureusement, les effets du THC tiennent ma conscience assez éloignée de moi pour m’empêcher de disjoncter… je suis complètement dans l’instant présent, dans le plaisir, je me moque de ce que ce sera demain…
    J’évolue donc dans la partition parfaite de cette mélodie du bonheur masculin, lorsqu’une note dissonante vient se glisser et gâcher l’harmonie…
    « Je vais y aller, je suis fatigué… » j’entends lâcher le bomécano, le ton de la voix toujours aussi bas et morose.
    « Tu devrais goûter à ça… » fait Jérém en posant sa main à plat en correspondance des abdos de son pote « je te promet qu’il a une bouche d’enfer… une bouche parfaite pour faire plaisir à un mec… ».
    Du coin de l’œil, je vois le jeune pompier s’immobiliser à nouveau… je sens son regard sur moi… dans son attitude, une certaine excitation suscitée par ce que je suis en train de faire à son pote…
    Intrigué, je quitte la queue de mon bobrun, tout en continuant à la branler vigoureusement, juste le temps de prendre une bonne inspiration… juste le temps de jeter un œil du côté du bomécano… juste le temps de me rendre compte qu’il commence à être bien piqué lui aussi… et que, dans son regard transparent, un déchirement intérieur semble se dévoiler… j’ai l’impression qu’il a la fois envie et peur de rester…
    Une fois de plus, c’est Jérém qui prend les choses en main.
    « Vas-y, mon pote, mets-toi à l’aise… il va te sucer, toi aussi… tu vas voir comment c’est bon… »
    Thibault hésite, semble dérouté. Tout va si vite… mais Jérém insiste :
    « Il n’y a pas de mal à se faire du bien… nous, les mecs… on aime se faire sucer la queue… les types comme lui, aiment sucer la queue… il va se faire un plaisir de nous sucer tous les deux… ».
    Extrait du traité « Les lois de la sexualité masculine » par Jérémie Tommasi… j’adore…
    Encouragé par les mots de son pote, je vois Thibault changer rapidement d’attitude… Thibault hésitait, Thibault se caresse désormais la bosse… Thibault tergiversait, il déglutit désormais sa salive nerveusement… Thibault doutait… ses pecs ondulent sous l’effet d’une respiration excitée… Thibault appréhendait… désormais, dans son regard, une sorte d’ivresse, un émoustillement que je ne lui ai jamais vus, et qui font franchement plaisir à voir…
    Un instant plus tard, Jérém me repousse à nouveau, laissant ma bouche, et ma langue tout particulièrement, orphelines de son manche, de sa puissance sexuelle, tout en lançant à Thibault :
    « Vas-y mon pote, fais toi plaisir, il est bien chaud… »…
    Thibault porte ses mains à la boucle de sa ceinture, sans pour autant les autoriser à aller plus loin…
    Devant son hésitation, Jérém se charge de lancer un autre départ de feu là où il sait que ça prendrait le plus facilement... il s’adresse à moi :
    « Dépêche-toi, va lui chercher la queue comme t’es venu chercher la mienne le jour de la première révision… ».
    Petit con, va… souviens toi, petit merdeux, c’est toi qui a voulu que je te suce ce jour-là… mais qu’importe… il pourrait me traiter de tout, même du pire… tiens… il pourrait même avoir recours à l’insulte suprême… l’impardonnable… m’accuser de ne pas être un vrai fan de Madonna… à cet instant précis, je ne saurais lever la moindre objection…
    En jouant de mes genoux, je me décale devant Thibault… mon regard est pile à hauteur de sa bosse, cachée par ses mains immobiles… j’évite de lever mon regard, pour ne pas rencontrer, pour ne pas gêner le sien… le Thibault à dos large est un animal qui n’est pas encore initié à ce genre de pratique… il faut y aller tout en douceur, il ne faut pas le brusquer, ni l’effaroucher… il faut l’apprivoiser, l’amadouer petit à petit… il ne faut surtout pas le faire fuir à cause de l’empressement et de la précipitation… mais en même temps, il ne faut pas trop trainer… la belle bête pourrait s’impatienter… il faut y aller doucement mais assurément, tout en surveillant le hors-jeu…
    Je place mon nez juste en dessous de ses mains… j’approche un peu plus, et très vite je sens la douceur de ses bourses à travers le short… je prends une lente inspiration… j’ai l’impression que des petites molécules odorantes transpirent à travers le tissu… je suis fou…
    Avec mon nez et avec mon front, j’impulse un lent mouvement vers le haut, en forçant contre ses mains… c’est ma façon de lui demander de me laisse le champ libre… j’insiste, je l’encourage en titillant un peu plus ses bourses avec mon nez…
    Le message (et le massage) semble enfin passer car, quelques secondes plus tard, ses mains s’envolent… ses coudes se plient et ses avant-bras prennent appui sur la rambarde… ses pieds s’écartent un peu, son bassin avance… dans cette position, se biceps sont encore plus impressionnants… sacré petit taureau…
    Quoi de plus beau que de voir un mec comme Thibault se détendre enfin… se laisser caresser la queue à travers la toile de coton… le voir porter sa tête en arrière, se laisser aller doucement à ce plaisir qu’il pensait sans doute interdit, et qu’il s’interdisait lui-même…
    Le champ enfin libre, sa bosse se présente devant mes yeux… elle est assez impressionnante… j’avance mon buste et je pose mes lèvres dessus… elles massent, caressent, désirent, apprécient… je mesure le gabarit de son engin, qui s’annonce plutôt prometteur… je ressens la chaleur de sa queue à travers le tissu… c’est bon, ça…
    Le mec semble apprécier ce contact, j’ai l’impression que son beau corps est parcouru par un petit frisson incontrôlé… petit à petit, il semble se décrisper… il me semble même l’entendre lâcher un halètement de plaisir… c’est rudement bon ça…
    Alors, comme à chaque fois que la preuve d’un plaisir masculin que j’ai provoqué se présente à moi, voilà, je m’enhardis…
    Je porte mes mains sur la boucle de la ceinture du short du beau pompier… mes doigts n’ont pas de coordination, se gênent l’un l’autre… j’ai du mal à la défaire, je dois m’y reprendre à plusieurs reprises… j’y arrive enfin… je déboutonne le bouton du haut… j’ai tout juste le temps d’entrevoir l’élastique blanc de son boxer orange, vision de bonheur assortie de petites odeurs de mecs inédites… et là le beau mécano semble se raviser… il recule son bassin, redresse le buste, ses jambes se raidissent, ses deux mains se posent à nouveau en gardiennes de sa braguette, m’empêchant ainsi d’aller plus loin…
    « Allez, laisse le faire… je te promets que tu ne vas pas regretter… » j’entends alors Jérém lui chuchoter tout bas, le ton de voix très chaud, posé, sensuel, très « mec »… Jérém qui n’a pas raté une seule miette de ma tentative d’approche de la sexualité du bomécano…
    Par ailleurs, j’avoue que les encouragements de Jérém à son pote me vont droit au cœur… « il a une bouche d’enfer », « tu ne vas pas le regretter », « une bouche parfaite pour faire plaisir à un mec », « tu vas voir comment c’est bon… »… wow… même si ses mots ne me sont pas directement adressés, je reçois plus de reconnaissance ce soir qu’en plusieurs mois de baise…
    C’est bon d’entendre ça, même si cela doit me parvenir grâce à l’effet du joint et à la présence de Thibault…
    Alors… ? Tu aimes vraiment ce que je te fais, mon Jérém ?
    En attendant, le beau pompier semble à nouveau bien crispé… je n’ose même plus tenter quoi que ce soit… je n’ai pas envie de paraître relou…
    La voix de Jérém vient alors à mon secours :
    « Viens, on va se mettre à l’aise… » fait-il, tout en remontant son short rouge et en quittant la rambarde pour se diriger vers la porte vitrée.
    Je me relève pour laisser la voie libre au beau pompier… ce dernier emboîte le pas de son pote…
    Je les regarde avancer, tous les deux de dos, des dos puissants… je les regarde disparaître dans le petit séjour… je plane grave… je mouille grave…
    Oui, c’est bien un plan à trois qui s’annonce… tous les trois en avons envie, à des degrés divers de conscience, avec des attentes différentes… la seule attente nous réunissant c’est l’envie de prendre chacun notre pied tout en se lançant dans la découverte une part d’inconnu… trois envies, libérées par le tarpé…
    Il n’y a rien de prémédité dans ce plan… Jérém m’a fait venir pour me baiser… Thibault s’est pointé à l’improviste pour voir pote, sans savoir que j’y serais…
    La mise en branle de ce plan est bien le fruit du hasard…
    Pourtant, plus tard cet été-là, je découvrirai que dans ses motivations profondes, ce plan à trois n’est pas arrivé par hasard… que c’est bel et bien un enchaînement d’évènements entre les deux potes qui nous a amenés à ce moment au conséquences imprévisibles… je connaitrai la séquence d’épisodes qui l’a rendu inévitable et qui m’était en grande partie inconnue cette nuit-là… je réaliserai à quel point il est le résultat final, l’effet papillon provoqué par une cascade d’évènements démarrés il y a fort longtemps dans les esprits des deux potes… des évènements devenus bien réels lors de mon voyage londonien, le soir même du concert de Madonna… des évènements rejaillis le dimanche soir après la finale du tournoi, après le barbec, lorsque les deux potes avaient pris un dernier verre dans ce même appartement… les mêmes évènements à l’origine du malaise de Thibault jeudi dernier…


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  • Récit écrit pour le concours organisé en octobre 2016 par le site chuchote-moi.fr avec le parrainage du site Le Tag Parfait

    tag "concoursLTP" tag airbnb

     

    J’ai toujours en tête le souvenir de la première fois où j’ai atterri sur la 5th Avenue en émergeant du métro, le 17 septembre 2015... « Ray of light » à fond dans mes écouteurs et tout ce monde autour de moi qui s’agite à 1000 à l’heure, exactement comme dans le clip…

    Je reste immobile à côté de la sortie de métro pendant un moment, comme pour m’imprégner de cette folle dynamique… envie de profiter de l'instant, de toute cette énergie, de toute cette animation… envie de déployer mes ailes, envie de tout faire, de tout vivre, de tout être… « I love New York »…

    Puis un garçon passe, et un autre, et un autre encore... et je reviens à moi… Toulouse, Paris, New York… autant de jeunes mâles, beaux, sexy, ou simplement touchants, autant de gifles visuelles ou olfactives, des bogoss dont la vie me restera à jamais inconnue…

    La porte s’ouvre et je suis reçu par toi, Betty... tu es polie mais pas vraiment souriante... le séjour est exactement comme sur les photos d'AirBnB, longé par cette grande baie vitrée ouverte sur les gratte-ciels de la grande pomme...

    Tu m’accompagnes à ma chambre... tout est parfait... juste un truc, Betty... il est où le petit branleur sexy qui était sur la petite photo avec toi et qui a été tout aussi déterminant pour ma réservation que la vue offerte par ta baie vitrée ?

    Je reviens dans le séjour et te voilà, petit con... 22-23 ans max... torse nu, une silhouette élancée mais toute en muscles... une peau de bébé sur un corps d’athlète… une longue chaînette de mec qui glisse entre tes pectoraux sculptés et descend jusqu’à ton sternum… des abdos dessinés à l’équerre… un short gris style molletonné laissant dépasser un pli de l'aine saillant et une jolie petite bosse... une gueule aux traits parfaits, d’ange sexy en diable, avec un tour de barbe d'une semaine...

    Beau par nature, sexy par acharnement... ça ne s'expliquerait pas autrement cette putain de casquette deux tailles trop petite vissée à l'envers et très haut sur la tête, dégageant tes cheveux châtains clairs coupés très courts tout autour... ça te donne une allure de figurine Playmobil en version sexy...

    Et puis il y a ce parfum de mec à l’essence poivrée, entêtante qui me rend dingue en m’approchant de toi... tu pues le sexe à 100 mètres à la ronde, mec... ton regard, ton physique insolent, pure provocation, une décharge électrique... ça prend aux tripes... l'envie que tu inspires est violente... envie de te gifler, mais envie de te faire jouir…

     « Hi… » je te salue, beau newyorkais...

    « Salut… » tu me réponds.

    « My boyfriend est français, juste like you... this is Damien… » précise Betty.

    Ah, oui, Damien... enchanté…

    Betty m'explique qu'elle va devoir s'absenter mais que Damien va s'occuper de moi... voilà ce qu'on appelle une bonne nouvelle...

    Betty partie, je m'installe dans un fauteuil face à la baie vitrée, face à cet incroyable paysage de béton, d’acier et de verre... mais il est un autre paysage qui s’impose à mes yeux…

    Tu t’installes sur le canapé, juste en face de moi… tu zappes, on discute un peu... de tout, de rien, de ton parcours de Lille à New York...

    Tu parles et tes vingt ans m'éblouissent... tes oreilles me rendent dingue... je suis hypnotisé par tes tétons… tu parles et je me demande ce que ça doit faire de s’occuper d’un mec comme toi… comment tu te comportes au lit… ce que tu aimes... ce que tu aimerais... putain de ptit con….

    Tu as une voix assez douce, une voix où se mélangent des vibrations viriles et des intonations transpirant un je-ne-sais-quoi d'enfantin... une sensation d’autant plus forte que, par moments, tes mots semblent laisser transparaître une certaine naïveté, tes attitudes une forme de timidité et de fragilité… comme si tu n’étais pas aussi sûr de toi que tu le prétends en exhibant avec assurance ton corps de ouf...

    Ton zapping prend fin et notre conversation aussi… te voilà sur le canapé en train de mater la téloche... le bassin en avant, les jambes légèrement écartées, la bosse qui se dessine encore plus nettement... l'élastique Freegun qui dépasse... un bras levé, le coude plié, la main entre la tête et le dossier, les muscles du torse côté droit se gonflent... ton aisselle légèrement poilue se dévoile… putain de regard intense, à tomber, que tu destines à une émission à la con… et ce parfum... je vais finir à l'asile...

    Putain… il faut absolument que mon grand pote lyonnais voit « ça »... je me lance dans le reportage photo « Tranche-de-vie-de-bogoss »/MMS, opération délicate… j’ai beau y mettre toute ma discrétion, ton regard fixe et hostile se fige dans l'écran de l'appareil photo...

    Et mon sang se fige aussi alors que je t’entends me lancer sèchement :

    « Tu fais quoi là, mec ? ».

    Tu t'es fait gauler, Nico, autant jouer cartes sur table… il ne va quand même pas te péter la gueule... souviens-toi, tu as pour toi l’arme ultime… le commentaire Internet...

    « Je te prends en photo… » j’admets.

    « Pourquoi ça ? ».

    « Parce que t'es canon, mec… ».

    « Espèce de pd, va… ».

    Hummmmmm, le côté macho qui ressort d’emblée, menaçant, dangereux peut-être, mais furieusement excitant…

    « Oui, je suis pd... et les mecs comme toi ça me fait craquer... ».

    « Rien à foutre… moi je n'aime que les nanas… ».

    « Oui, j'en suis sûr... c'est bien pour ça que tu me fais grave envie… ».

    Au point où j'en suis, je décide d'y aller cash.

    « Mais moi je pourrais peut-être te faire des choses qui te plairaient… ».

    « Ça va aller… » tu balances, entre moquerie et agacement.

    « T'as tort... tu pourrais kiffer... ».

    J'essaie de montrer de l'assurance, mais cette petite confrontation m'a bien secoué... j'en tremble...

    Le silence qui s'en suit est assourdissant, humiliant. Tu fixes l'écran, je suis grave mal à l'aise. Tu m'as mis un sacré râteau et c'est dur à assumer.

    J'ai envie de disparaître 10 mètres sous terre. Je finis par aller me calmer dans ma chambre en attendant qu'il soit l'heure de me rendre au Madison.

    Il n'est que minuit lorsque le concert prend fin, trop tôt, avec le monumental « Holiday »... la nuit new-yorkaise semble si pleine de promesses... Times Square est illuminé comme en plein jour… une fois de plus je suis comme étourdi par toutes ces vies qui se croisent, s'effleurent sans se rencontrer... par toute cette énergie qui semble remonter à moi par le sol… comme si j’étais connecté avec tout ce qui est vivant… je suis à New York et j’ai l’impression que tout est tellement possible… y compris soigner les plaies du passé, recommencer à vivre…

    Je marche pendant une heure environ, sans arriver à me décider dans quel bar traîner ma solitude… « Where's the party ? »... New York City !

    Le vent que tu m'as mis m'a suivi tout au long du concert... je n'arrête pas de me dire à quel point j'ai été con de penser que j'avais la moindre chance avec toi... une partie de moi voudrait ne jamais avoir à te revoir... pourtant, une force irrépressible, violente m’attire vers l'appartement...

    C’est con de rentrer si tôt… je suis à New York pour une nuit et je vais finir seul à me branler dans mon lit… mais mes jambes n'en font qu'à leurs muscles...

    L'appartement est plongé dans la pénombre, la grande baie vitrée laissant filtrer les lumières de toute une ville qui ne dort jamais…

    La lumière bleutée d’une télé s’agite jusque dans le couloir… la porte de ta chambre est entrebâillée…  tu es allongé sur le lit, seul... toujours torse nu… les yeux et les doigts rivés sur ton portable… image fugace mais dense de désir…

    Je n'ose pas te signaler ma présence, mon désir de fou que tu ne partages pas…

    Je me couche… je me branle pour me calmer de te savoir à quelques mètres de moi et de ne rien pouvoir espérer de toi, je me branle pour me guérir de ta sexytude qui rayonne partout dans cette maison sur la fréquence olfactive de ton parfum de mec…

    Et alors que je suis sur le point de jouir, tu viens... dans le noir de ma chambre je ne te vois pas bien… mais mes narines te sentent… elles sentent la fraîcheur étourdissante de ton déo...

    Tu te tiens à côté du lit… mes sens perçoivent l’odeur du désir que j’ai éveillé en toi… toi qui n’aime(ai)s que les nanas… et qui désormais viens chercher ton plaisir auprès de moi… petit branleur à la jeunesse insolente, effrontée… tête à claques... petit mec à faire jouir d'urgence… je te jure…

    Je viens te sucer en m'orientant dans le noir avec la chaleur de ton corps, avec l’odeur de ta teub…

    En suçant ta queue, je suce tout ce qui me fait craquer en toi… tes abdos, tes pectoraux saillants, ta petite gueule de branleur… ton deo, ton goût de mec… le bruit de ta respiration excitée…

    Je te suce et tu ne fais que profiter des talents de ma langue et de mes lèvres...

    Tu t'allonges sur le lit...  ma main te branle et ma langue fait des « 8 » bien appuyés sur tes couilles, t’as l’air d’apprécier… petit à petit, je descends encore… tu me laisses faire… tu te laisses faire…

    Du moins jusqu’à ce que ma langue ne semble commettre l’irréparable… effleurer l'entrée de ta raie… tes mains se posent alors violemment sur mes épaules… elles me retiennent fermement… t’as peur de quoi ? De ne pas aimer ? Ou, au contraire, de trop aimer ?

    Tu dois goûter à ça, mec, et tu dois y goûter cette nuit, et ça doit être grâce à ma langue... je force comme un malade avec mon buste et, malgré ta résistance, j'arrive enfin à caresser ton entrejambe avec le bout humide de ma langue... et là… presque instantanément, l’opposition de tes bras cesse…

    Ma langue revient à la charge… je te sens haleter très fort… des spasmes de plaisir parcourent ton beau corps… tu aimes ça, n’est-ce pas ? Jamais on ne t’avait fait ça, avant cette nuit… tu ne t’y attendais pas que ce soit aussi bon, n’est-ce pas ? Et certainement pas avec un mec…

    Tes deux mains passées presque d'un seul geste de mes épaules à ma tête, tes bras exercent une pression de plus en plus forte, violente, animale pour que mon visage et ma langue s'enfoncent encore plus profondément en toi... tu y vas tellement fort que j'ai du mal à respirer…

    Pourtant, ton geste me chauffe à bloc… je n'ai plus qu'une envie… celle de te faire jouir du cul, mec... Il y a chez toi la volonté puissante d’imposer ton propre plaisir, ce geste autoritaire te donne l’impression que c’est toi qui décides, que c’est toi le mec, toi le chef… mais c’est ça qui est bon... laisse-le faire Nico, laisse-le montrer qu’il est le mâle…

    Tu commences à te branler… est-ce que l'espèce-de-pd a réussi à te faire sortir de tes gonds ?

    Et tu jouis, mec… je le sens à ton râle contenu mais puissant, à la vibration que secoue ton corps tout entier et plus particulièrement à l’endroit où ma langue te régalait…

    Instinctivement, je polis ton gland... tu m’offres tes doigts gluants de ton jus brûlant… ton jus a un goût fort et doux à la fois, tout comme ton regard, ta voix, ton attitude... c’est vraiment du jus de petit con…

    Enivré de ton odeur, de ton goût, je lèche à l'aveugle la peau douce, tiède, parfaite de tes abdos… je remonte vers tes pectoraux, je m’attarde autour de tes tétons… et je remonte jusqu'à la base du cou, là où je découvre que le plus puissant de tes jets s’est échoué...

    Tu pars fumer à la fenêtre... appuyé sur le rebord, fixant l’extérieur, tu me fais penser à un autre gars, à une autre cigarette, à un autre rebord, un parapet de terrasse… une terrasse si lointaine dans l'espace et dans le temps... lui aussi, lorsqu'il avait joui, il avait besoin d'une cigarette...

    Ta cigarette ne dure pas longtemps… et lorsque tu te retournes, je sens que tu n’en as pas eu assez...

    Et le désir efface provisoirement la nostalgie…

    Tes mains m'attrapent, je me retrouve allongé sur le ventre… je te sens grimper sur le lit… tu vas prendre ce qui t’appartiens… je vais sentir passer sur moi ce rut que j’ai provoqué en toi…

    Te sentir venir en moi, coulisser entre mes fesses, te sentir prendre ton pied, sentir sur mon dos le contact léger de ta chaînette ondulant au gré de ta baise… savoir que tu ne vas pas me lâcher tant que tu ne te seras pas déchargé en moi… plaisir absolu d’être à toi, petit branleur sexy…

    Et en même temps, souvenir d’une autre situation, d’une autre chaînette, plus courte, plus épaisse, mais tout aussi sexy…

    J’entends à nouveau ton râle de mec en train de se vider les couilles…

    Et l’excitation m’arrache provisoirement à la mélancolie…

    Tu reviens un peu plus tard dans la nuit m'arracher à mon sommeil... t'en as pas eu assez, petit con...

    tu as encore des envies de mec... alors je recommence à te sucer... ta queue est bonne,  je te suce comme un fou, je te suce pour te faire jouir comme un malade, dans ma bouche…

    Mais toi t'as d'autres projets... tu t'allonges sur le lit, à plat ventre… je sais ce que tu veux… tu veux que ma langue vienne à nouveau te faire plaisir à cet endroit interdit encore quelques heures plus tôt…

    Je m’exécute avec bonheur, je m’exécute pour te faire plaisir, pour me faire plaisir…

    Je m’exécute jusqu’à ce que ton bassin se relève soudainement, jusqu'à ce que ton entrejambe se colle contre ma queue raide... j'y crois pas…

    Pourtant… ton bassin recule encore… le mien se raidit un peu… et ma queue glisse en toi tout naturellement... tu veux que je te cartonne comme toi tu m'as cartonné tout à l'heure... je suis tellement excité que j’ai du mal à me maîtriser…

    « Je vais venir… » je lance alors que mon premier jet est déjà en toi…

    Rien dans ton attitude ne semble s’opposer au fait qu'un peu de moi s’en aille en toi…

    Je n’ai pas le temps d’atterrir de mon orgasme que déjà tes mains me retournent… tu t'enfonces en moi, tu me baises comme une animal en rut, rageusement… tu as envie de te vider les couilles comme jamais encore je ne l’ai senti chez toi… tes couilles frappent lourdement mon entrejambe... cette dernière saillie ne dure pas longtemps… après cette incursion de l’autre coté du plaisir, tu ne tardes pas à retrouver l’apothéose de ta jouissance de mec…

    Je te jure, Nico… sans capote, avec un inconnu… t'as quand même 32 ans... c'est animal comme réaction à la testostérone…

    Dans le séjour, baignant dans la lumière claire du matin, rien ni personne ne bouge encore… c’est peut être bien ainsi… c’est l’heure, je me dirige vers l’entrée…

    C’est là que j’entends la serrure tourner … et toi, petit con, tu es là, devant moi, ta sempiternelle casquette à l'envers vissée très haut sur la tête... un t-shirt blanc qui te va comme un gant, une échancrure vertigineuse… et trois paquets de cigarettes dans une main…

    Dans tes yeux, cette étincelle lubrique que tu n’avais pas il y a 24 heures en me regardant… ta main libre caresse déjà ta queue au travers du short… sacré petit allumeur...

    Tes épaules appuyées contre la porte d’entrée, le bassin en avant, les jambes légèrement écartées… je suis à genoux devant toi...

    Mon nez se pose sur ta bosse proéminente… l’odeur de ta teub se dégage du coton gris… je tire un bout de la cordelette nouée du short… je baisse ton short, je dévoile ta nudité, cette queue bien tendue au pelage châtain clair que je vois enfin au clair… et je te taille une dernière, longue, intense, mémorable pipe…

    Tu me regardes accroupi entre tes jambes et tu aimes ça… tu gardes ta casquette sur la tête pendant que je te suce et j’aime ça, petit branleur… complémentarité parfaite de nos envies...

    Je te suce et tu ne fais que profiter des talents de ma langue et de mes lèvres... le plaisir s’affiche sur ton visage… tu lèves la tête vers le ciel, ta bouche s’ouvre à la recherche d’air...

    Lorsque je te suce, il n’y a plus d’avion, il n’y a plus de vie qui m’attends à Toulouse… mon seul but est de te faire jouir et de t’avaler encore…

    Tes mains retiennent très fort ma tête, tu me cartonnes la bouche, ta queue m’étouffe… quel plaisir de contribuer à faire de toi un vrai petit mec fier de ta queue… quel bonheur de sentir en toi ce nouveau feu que j’ai allumé de ma main, de ma bouche, de mes fesses, de ma queue…

    Un hétéro n’est jamais qu’un mec dont la sexualité manque de connaissances…

    « Putaaaaaaaaain… je viens... avale mon jus... salope... » ce sera ton dernier cadeau pour moi.

    Considère que c’est fait, Damien, considère que c’est fait…

    Tes paupières qui  retombent, tes traits qui se figent, l'orgasme qui déborde sur ta jolie petite gueule… la puissance de tes jets chauds et épais, ainsi que ton goût, à la fois fort et doux… c’est le dernier souvenir que je garderai de toi, en marchant dans la 5th avenue, direction métro-JFK-CDG-Blagnac...

    Oui, « I love new York »… j’aime ton énergie, ton immensité… et je t’aime aussi car tu m'as rappelé que, où que j’aille, qui que je suce, il était une fois une histoire qui s'appelait Jérém et Nico... jerem-nico.com…


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  • Version intégrale et alternative - Partie 2

     

    Une demi-heure et une douche plus tard, me voilà à nouveau dans les rues de New York, mon entrejambe me rappelant à chaque pas le bonheur de m’être fait sauter par toi, bel inconnu prénommé Justin…

    J’approche du Madison… j’approche de mon rendez-vous avec Elle et 20.000 autres rebel hearts…

    Lorsque l’intro vidéo démarre sur des percussions aux basses rutilantes, lorsque les danseurs déboulent sur scène avec des costumes qui semblent sortis tout droit de l’armée des soldats de terre cuite de l’empereur Qin… voilà, la salle est en délire…

    Mais lorsqu’elle apparaît, enfermée dans une cage à 20 mètres du sol, la salle s’embrase…

    Les nouvelles chansons se mélangent aux anciens tubes incontournables… la puissante « Iconic » en ouverture… « La vie en rose » s’invite dans la playlist… et l’incontournable « Holiday » clôt la grande messe…

    57 piges… mais il faut admette que maMie a encore de la ressource sous le capot…

    Mais sa plus grande force, c’est sa présence… cette présence qui traverse les décennies, et ma vie, et qui en constitue l’un de rares éléments de stabilité, comme un repère, au milieu des tempêtes, et même de la plus grandes de toutes, celle qui a failli me pousser à faire une grosse connerie il y a désormais presque 10 ans…

    Je sors du Madison, les yeux pleins d’étoiles... il n'est que minuit... la nuit newyorkaise semble si jeune et si pleine de promesses... tout grouille autour de moi… les gens, les lumières de la ville, les enseignes clignotantes et les écrans géants illuminant Times Square comme en plein jour…

    Je regarde la foule défiler et, une fois de plus, je suis comme étourdi par toutes ces occasions, toutes ces rencontres possibles, toutes ces vies qui se croisent, qui s'effleurent sans que les destins se rencontrent... c’est la foire des occasions… des occasions manquées… je me dis que, peut-être, dans toute cette foule, deux êtres faits l’un pour l’autre passent à côté l’un de l’autre sans se voir… comme dans un Mahjong avec beaucoup trop de tuiles…

    Je ressens comme un état d’ivresse, comme un tournis face aux vibrations d’innombrables esprits qui s’entrechoquent, se combinent, s’amplifient… j’ai l’impression de percevoir toute cette énergie qui semble se propager à travers le sol, courir dans les rues, sur le bitume et irradier en moi… comme si j’étais connecté avec tout ce qui est vivant…

    Je suis à New York et j’ai l’impression que je ne me suis jamais senti aussi vivant… dans cette ville immense et étrangère, tout semble tellement possible… même apprendre à vivre avec un passé douloureux…

    Oui, la nuit est jeune… il y a plein d'endroits où je voudrais aller… des bars, gays ou pas… une partie de moi a envie de savourer ce qu’est capable d’offrir la Grande Pomme...

    Je marche pendant une heure, sans arriver à me décider à franchir l’une ou l’autre entrée en dessous d’enseignes toutes plus clignotantes les unes que les autres…

    Le fait est qu’une force irrépressible, irrésistible, violente semble entrainer une autre partie de moi… vers toi…

    Je suis rentré au Madison en pensant à toi, petit con, à ce que tu m’avais fait une demi-heure plus tôt… je suis sorti du Madison toujours en pensant à toi, à cette furieuse envie de recommencer ce que tu m’as fait quelques heures plus tôt…

    Elle ne l’a pas chantée ce soir… mais cette putain de chanson résonne toujours et encore dans ma tête…

    To know you is to love you/Te connaître c'est t'aimer

    You're everywhere I go/Tu es partout où je vais

    (…)

    To love you is to be part of you/T'aimer c'est faire partie de toi

    And I swallowed all my pride/Et j’ai avalé toute ma fierté

    Faute d’avaler mieux, évidemment…

    J’ai envie de rentrer, envie de savoir si tu es encore levé… si tu as envie de recommencer… au fond de moi, je n'arrive même pas à croire que c'est arrivé… au fond de moi, je sais que je vais finir seul à me branler dans ma chambre…

    Mais mes jambes n'en font qu'à leurs muscles...

    Lorsque je rentre dans l'appart, le séjour est plongé dans le noir… enfin… dans le noir comme peut l’être un appart à New York avec une énorme baie vitrée laissant filtrer les lumières de toute une ville…

    Pendant que je me perds dans la contemplation de cette immense fourmilière étincelante, je remarque le ronronnement léger d’une télé allumée...

    La porte de ta chambre est entrebâillée, comme toujours… la lumière bleutée et nerveuse de l'écran se réverbère jusque dans le couloir… te voilà, petit con sexy, allongé sur ton lit, toujours torse nu, les yeux et les doigts rivés sur ton portable… image fugace mais dense de désir… quand je pense que je me suis tapé ça… c’est juste pas possible…

    La simple vue de ton corps provoque en moi des frissons géants… j’ai envie de pousser la porte et te sauter dessus… pourtant, je n’ose même pas m’attarder à te regarder…

    J’avance vers ma chambre sans avoir osé signaler ma présence, mon désir brûlant…

    Est-ce que tu m’as seulement entendu rentrer ?

    Dans le lit, je commence à me branler pour trouver le sommeil… je me branle pour m’étourdir, pour ne pas penser au fait de te savoir à tout juste quelques mètres de moi et de ne plus rien pouvoir espérer de toi… je me branle pour me guérir de ta sexytude qui flotte dans cette maison sur la fréquence olfactive de ton parfum de mec…

    Je suis sur le point de jouir, lorsque la porte s'ouvre... dans le noir de ma chambre je perçois tout juste ta présence…

    Tu refermes la porte derrière toi… je t’entends avancer vers le lit, je t’entends avancer vers moi… un instant plus tard, tu te tiens debout, à côté du lit… j’ai l’impression de sentir l’odeur de ton désir, le désir que j’ai éveillé en toi…

    If I'm smart then I'll run away/Si j'étais futée je m'enfuirais

    But I'm not so I guess I'll stay/Mais je ne le suis pas alors je pense que je vais rester

    Tu es revenu pour tirer un dernier coup pour bien dormir, c’est ça ? Et bien… tu l’auras ton dernier coup…

    Quand je pense que tu ne voulais pas coucher avec un mec… et maintenant c'est toi qui viens me chercher…

    Je sors de mes draps et je viens te sucer en m'orientant dans le noir à la chaleur de ton corps, à l’odeur de ta teub… te sucer dans le noir, c’est très excitant… dans le noir, ton plaisir, mon plaisir, tiennent dans des sensations autre que visuelles… des sensations tactiles, olfactives, auditives, gustatives… c’est une expérience originale, intense, excitante…

    Je te suce, et en faisant plaisir à ta queue, je « suce » tout ce qui te rend si sexy… je « suce » ton deo, la chaleur de ta peau, ton odeur de mec… je « suce » ces abdos que je sens au contact léger de mes doigts et qui me portent le rythme de ta respiration excitée… je « suce » le bruit de ta respiration excitée…

    Je te suce comme un fou, je te suce pour te faire jouir comme un malade, dans ma tête la bataille fait rage entre une envie violente de te laisser jouir dans ma bouche… de te faire plaisir… de goûter enfin à ton jus de mec… de t’avaler… et une crainte des plus rabat-joie, celle justement de recevoir tes jets par surprise, et de m’en inquiéter après coup…

    Le conflit est sanglant, mais de courte durée… je ne saurais jamais si je t’aurais avalé ou pas… car toi, petit con, tu as d'autres projets...

    Tu t'allonges sur le lit, à plat ventre… je sais ce que tu veux… tu veux que ma langue vienne encore te faire plaisir là où personne n’avait eu accès avant cet après-midi…

    Je m’exécute avec bonheur… je m’exécute pour te faire plaisir, pour me faire plaisir… je m’exécute jusqu’à que ton bassin se relève soudainement…

    Surpris, je me redresse sur mes genoux... ton bassin approche alors lentement du mien, jusqu'à coller ton entrejambe contre ma queue raide...

    Est-ce que tu aurais vraiment envie de ça ? Je n'arrive pas à le croire…

    Est-ce que j’ai vraiment envie de ça ? Est-ce que j’ai vraiment envie de quelque chose qui ne fait pas partie de mon absolu érotique, un « quelque chose » en conflit avec mon essence profonde, cette essence qui fait que mon véritable plaisir est beaucoup moins dans mon sexe que dans le plaisir de l’autre ?

    Te voilà p’tit con sexy, à quatre pattes sur le lit, les fesses cambrées, offrant ton cul sans vergogne… un bras le long de ton dos, le coude plié, l’avant-bras à la verticale et ta main à plat sur le matelas s’employant à garder ton corps musclé en équilibre… l’autre bras levé à coté de ta tête, le coude également plié, son avant-bras posé à plat, tout en offrant un appui à ton front…

    Ton corps tout entier ondule, frissonne, demande, aspire au contact avec une autre virilité… aspire à un plaisir que certains, et toi aussi « à froid », trouveraient contre nature… un plaisir que tu devines, ou tu le sais déjà, être juste divin…

    Pour peu qu’on l’accepte pour ce qu’il est, un plaisir parmi d’autres, mais un plaisir à part entière… un plaisir autant physique que mental… un plaisir qui combine sa propre jouissance à celle de l’autre… et donc, à ce titre, un plaisir géant…

    Te voir dans cette position, dans cet état, sentir le contact avec ton petit trou dégoulinant de ma salive qui ne semble attendre que ça… entrevoir l’occasion qui s’offre à moi, inattendue, surprenante, incroyable, magique, de dépuceler un p’tit con de ton espèce… tout ça me parait tellement irréel… ça me fait tellement d’effet, ça fait monter en moi une étrange envie… l’envie de me laisser transporter dans la découverte d’un monde merveilleux…

    Ton bassin recule encore… le mien se raidit pour que le contact soit de plus en plus appuyé… je sens ma queue s’enfoncer lentement dans ta raie, je la sens glisser dans la chaleur humide de ton entrecuisse…

    Mais oui, t’as bien envie de ça… que de chemin parcouru, beau petit con, en à peine quelques heures, toi, le mec qui n’aime(ait) que les nanas…

    Oui, t’as envie de te faire baiser, petit con… t’as envie de savoir ce que ça fait, hein ? Est-ce la première fois pour toi, ou bien t’as déjà laissé un autre petit con de ton espèce être ton maitre sexuel ? Est-ce que tu brûles d’envie d’aller à la découverte de l’inconnu ou bien tu sais exactement où tu t’aventures ? Est-ce que tu réclames de te faire mettre, en profitant d’avoir un pd sous la main, et en toute connaissance de cause du plaisir que tu vas en retirer ?

    Quand je vois avec quelle aisance tu m’offres ton cul, je me dis que, soit tu n’es pas vraiment du genre pudique… ou bien, il faut croire qu’un autre mec a déjà profité de cette même vue sur ton dos en V plié et sur tes globes rebondis et cambrés dans l’attente d’une saillie…

    Petit con… est-ce que tu as déjà passé le cap de t’offrir pour la première fois à un autre mec ? Le cap de mettre ta sexualité masculine entre parenthèses pour en embrasser une autre, inconnue, tentante ?

    Est-ce que t’as déjà ressenti ce doute intérieur face à cette envie… te demander si tu vas vraiment aimer, comment tu vas ressentir le regard de l’autre, comment tu vas te sentir au plus profond de toi-même, après ? As-tu déjà ressenti la crainte de te faire happer par ce plaisir, d’en devenir dépendant à la première prise comme pour une drogue, la crainte de te laisser entrainer dans un tunnel sans retour ? Ou bien, ce doute c’est aujourd’hui que tu vas l’affronter ?

    Quoi qu’il en soit, tu as envie de te faire baiser… ton corps me supplie de te baiser… alors, je vais te baiser…

    Je force avec mon gland sur ton ti trou… je sens d’entrée que je vais avoir du mal… il se présente bien serré… j’y vais doucement, je ne veux pas te brusquer… ma langue t’as bien préparé, mais j’imagine que tu ne dois pas faire ça très souvent…

    Tout comme moi non plus je n’ai pas fait ça très souvent, dans ce rôle… ce n’est pas quand-même une première, mais c’est bien quelque chose de plutôt exceptionnel pour moi…

    Alors j’essaie, maladroitement… je force, mais pas vraiment dans le cœur de cible… je me retire… je relève un peu plus mes cuisses et mon bassin, je reviens à la charge… j’essaie à nouveau… j’ai du mal à trouver la bonne position, à viser juste… je suis intimidé, j’ai peur de ne pas être à la hauteur, de paraître minable face à ta fougue de jeune étalon… j’ai peur de te déplaire, je n’ose même pas glisser mes doigts dans ta fente en éclaireurs, peur de provoquer chez toi des réactions de rejet…

    Inexpérimenté, mal à l’aise, je me mets la pression tout seul… mais toi aussi tu me mets la pression… je sens que tu t’impatientes… bien sûr, un petit con comme toi s’impatiente facilement dans ce genre de situation… lorsque la salle au trésor s’ouvre par accident, il ne faut pas trop traîner… la porte est montée sur ressorts… elle peut vite claquer à la figure si on ne prend pas vite position…

    Tu gigotes, de plus en plus impatient… tes épaules remuent, ton corps ondule, tes fesses reculent pour venir chercher mon gland et seconder les manouvres d’ancrage… les tentatives unilatérales se multiplient, frénétiquement, sans coordination, nous nous gênons l’un l’autre…

    Puis, à un moment, tu t’immobilise, tu cambres un peu plus tes fesses, ce qui a pour conséquence de les faire apparaître encore plus offertes, sans pudeur, encore plus en demande…

    Est-ce qu’on peut imaginer d’assister à quelque chose de plus dingue que cette image, ce genre de p’tit con, de p’tit mec sexy, macho, arrogant, fier de sa queue, à quatre pattes sur un lit, en attendant de se faire baiser ?

    J’ai du mal à venir en toi… mais je ne veux pas que tu te lasses d’attendre et que tu changes d’avis… je bande comme un âne, je suis excité comme un pou, j’ai vraiment envie de te prendre, il me faut juste un peu de temps…

    Pour te faire patienter, je donne libre cours à ma langue pour s’occuper un peu plus de ton magnifique petit cul… oui, je profite de cette position imparable pour te lécher à pleine langue… elle se lance alors dans un marathon de bonheur… elle joue d’abord avec tes couilles bien lourdes… elle glisse ensuite sur tes bourses, elle s’y attarde… elle pique un sprint final en remontant ta raie jusqu'à atteindre et stimuler ton ti trou frémissant…

    Et quel bonheur, en me relevant à un moment pour respirer après cette apnée prolongée, de voir ta main libre, dépassant le l’avant-bras au-dessous de ta tête, s’agiter frénétiquement… tes doigts s’ouvrent, se contractent, geste répété, nerveux, involontaire… geste qui traduit ton lâcher prise, ta perte de contrôle sur toi-même face à un plaisir qui te dépasse, qui te déborde…

    Ta tête, désormais tournée sur le côté, appuyée sur la joue, me montre ta jolie petite gueule grimaçant d’excitation… ta bouche s’ouvre sans laisser échapper de sons, tes lèvres tremblent pour évacuer des frissons, pour chercher de l’air…

    « Mais putain… tu attends quoi, là… » je t’entends lâcher, comme un cri venant du plus profond de toi… tu as vraiment envie… tu n’en peux plus de languir… c’est beau un ti con qui réclame en anglais…

    Alors je viens… j’avance… mon gland trouve enfin ton ti trou humide, et désormais prêt à se laisser amadouer… je sens tes muscles se relâcher… je sens mon gland vaincre la résistance de ton entrée… je me sens glisser en toi, comme happé par tes profondeurs chaudes et divinement serrées…

    « Doucement, doucement, mec… je ne fais pas ça tous les jours… » je t’entends te raidir, tout autant dans le ton de la voix que dans le corps. Je stoppe net. Je suis bien placé pour savoir que parfois, il vaut mieux savoir un peu attendre que de trop se précipiter…

    J’ai le réflexe de me retirer pour te laisser respirer, mais je t’entends m’assener un « Stop it now ! » et je m’arrête net.

    Je sens que ton corps a besoin de temps pour accepter ce que ta tête a déjà bien accepté, intègre comme étant l’ultime plaisir à expérimenter…

    Je te vois respirer et expirer longuement, profondément… tu essaies de te détendre…

    J’attends, la queue raide comme un piquet, j’attends malgré mon impatience, j’attends malgré les relents de ton deo qui remontent de ta peau et qui se combinent avec l’odeur de ton corps dans l’effort sexuel dans un mélange qui m’étourdit, qui exacerbe mes sens… j’attends jusqu’à ce que je sente tes parois se desserrer, jusqu’à ce que je voie son torse lâcher un gros soupir libératoire…

    Je recommence alors à glisser en toi, tout doucement, j’avance jusqu’à la garde…

    Je suis en toi, et toi tu sembles complètement relâché… je recule lentement… je m’enfonce à nouveau, tout aussi lentement… je commence à te limer en douceur, je te vois accuser mes va et vient d’abord avec grimace, ensuite avec bonheur… c’est juste pas croyable… ce petit cul qui avale ma queue… quand on pense que c’est le petit cul d’un petit con on ne peut plus macho de premier abord … un mec qui quelques heures plus tôt a refusé mes avances d’un revers de la main, en argumentant que « moi je n’aime que les nanas »…

    Je prends mon pied, et toi aussi tu prends ton pied… mes coups de reins sont toujours en retenue, je te ménage… bien sûr, j’ai envie de passer à la vitesse supérieure, mais je ressens quand même des sensations magiques en me stabilisant sur cette vitesse de croisière…

    Une vitesse qui se révèle pourtant insuffisante, puisque à un moment je t’entends balancer sèchement, la voix étranglée par un mélange de plaisir et d’excitation, de frustration et d’agacement :

    « Fuck me harder... go on, go on ! ».

    Ah, putain… c’est bon de baiser avec l’audio en anglais… entendre de ta bouche quelque chose comme « Baise-moi plus fort… vas-y, vas-y ! », me rend littéralement dingue… tu y prends goût, le bogoss… tu en veux davantage… tu veux passer au niveau supérieur… et moi qui croyais devoir te ménager… tes mots m’encouragent, me donnent confiance…

    Là, je sais que je peux y aller franco… je commence à te pilonner vigoureusement… je glisse en toi de plus en plus vite, je te martèle sans ménagement… mes cuisses claquent contre tes fesses, mes couilles frappent ton entrejambe…

    Et toi, petit con, tu assumes… tu encaisses, et tu en redemandes…

    « Harder, harder ! ».

    Je n’en crois pas à mes oreilles… tu en veux davantage… je ne sais même pas si je pourrais te donner davantage, j’ai l’impression que je suis à fond… en tout cas, je me donne à fond… je te cartonne avec toute la virulence dont je suis capable, m’approchant très vite de l’orgasme…

    Je te pilonne sans me retenir, je te pilonne sans plus m’occuper de toi, tout concentré à mon plaisir qui monte, qui monte, qui monte…

    Tu es complètement relâché, totalement conquis par ton plaisir passif… désormais à plat ventre sur le matelas, les jambes allongées, écartées comme jamais je n’aurais imaginé les voir un jour… les bras écartés aussi, les mains ouvertes… le visage tourné sur la joue, les paupières fermées… complètement abandonné à mes assauts, à ma sexualité de mec… actif…

    J’ai juste le temps de t’entendre lancer, la voix déformée par un plaisir des sens qui te submerge, sur un ton plat et beat qui rappelle celui qu’ont les mecs lorsqu’ils planent après avoir fumé un joint :

    « Putain… tu me défonces vraiment, là… ».

    Et déjà je sens mon orgasme me submerger…

    « Je vais venir… » je te préviens, alors que mon premier jet s’échappe déjà de moi…

    Ta seule réponse sera le silence ponctué par tes halètements…

    Je viens de jouir et je me sens épuisé, vidé de toute énergie… l’excitation me quitte rapidement et mon corps retrouve instantanément les sensations désagréables d’une respiration qui tente de récupérer de l’effort et d’une transpiration à grosses gouttes qui ruissèle partout sur mon corps…

    J’ai juste envie de me dégager de toi et de m’allonger sur le lit pour retrouver mes esprits…

    Mais c’est compter sans toi… car, je vais bientôt le découvrir, tu vois les choses bien différemment…

    Je n’ai pas le temps d’atterrir de mon orgasme, ni de retirer ma capote… déjà tes mains m’attrapent… me retournent… tu t'allonges sur moi, la queue raide comme un piquet… j’entends le bruit d’un petit emballage déchiré… c’est la dernière cartouche… ça m’apprendra à prévoir plus large…

    Tu t'enfonces en moi, tu me baises comme un animal en rut, rageusement… tes coups des bassins ont une puissance et une ampleur inédite… tu as envie de te vider les couilles comme jamais encore je l’ai senti en toi…

    Ou alors, c’est peut-être ta manière de retrouver ta position de mâle dominant après avoir cédé à la tentation de goûter à l’autre face du plaisir…

    Regrettes-tu déjà ? Ta virulence est-elle une sorte de vengeance, de catharsis ? Ou bien, juste l’effet d’une excitation incontrôlable apportée par ce nouveau plaisir ?

    Quoi qu’il en soit, j’adore cette saillie sauvage, rageuse, absolue, inouïe, féroce… une saillie qui ne dure, hélas, pas très longtemps… tu ne tardes pas à venir… tu te vides une nouvelle fois en limant mon ti cul…

     

    Lorsque je me réveille le lendemain matin, c’est déjà près de 11 heures… en tendant l’oreille, j’entends des bruits connus… pam pam… boooom… ahhhhh... pam pam… boooom… ahhhh… ce jeu vidéo à la con… enfin… ce jeu vidéo génial… oui, depuis que ce jeu m’a permis d’accéder à la queue du bogoss new-yorkais, je n’arrête pas de lui trouver des vertus insoupçonnées…

    Je te rejoins dans le séjour.

    « Hi… » je te lance, aveuglé à la fois par la clarté filtrée par les baies vitrées, par la beauté ravageuse de ton torse nu, par l’insolence de ta jolie petite gueule, par l’attitude nonchalante de ton corps affalé sur le canapé et par le souvenir bouillonnant de nos ébats…

    « Hi… » fais-tu, sans quitter l’écran des yeux, tout en me tendant une manette…

    Euh… de bon matin… avant le pdj… je ne suis pas sûr que ça va le faire…

    Nous jouons…

    Au bout de quelques minutes, je me rends compte que je suis à la ramasse… ton score est deux fois plus important que le mien… il faut dire que tu ne joues pas franc jeu… tu utilises des armes non conventionnelles pour distraire l’ennemi que je suis… ta tenue torse nu, surtout après ce qui s’est passé la veille, c’est une pure provoc’, un scandale… tu es vraiment un petit démon déguisé sous des allures de bogoss… comment veux-tu que je me concentre sur le jeu avec ça sous les yeux… comment veux-tu que je marque des points alors que je n’arrive pas à cesser de mater tes abdos, tes pecs, les poils de ton chemin du bonheur indiquant la direction de ce sexe que je rêve de reprendre en bouche… oui, je passe plus de temps à détailler ta plastique qu’à regarder l'écran…

    Et je ne parle même pas de ton deo petit con qui se dégage librement de ta peau…

    Je joue vraiment trop mal… j’enchaine les erreurs, les ratés… la vie de mon avatar est désormais en danger… je joue tellement comme un pied, qu’à un moment tu mets le jeu en pause…

    « But what the hell are you doing ? » je t’entends me demander, ton sourire ravageur et coquin au coin de l’œil, au bord des lèvres…

    Qu’est-ce que je fais ? Je n’ai pas envie de jouer… j’ai envie de toi, mec…

    Je balance ma manette sur le fauteuil à coté… je me jette à tes genoux…

    Dès que ton gland se présente devant mes yeux, à portée de ma bouche, je te suce avidement… je te suce alors que toi, petit con, tu as redémarré le jeu…

    Ainsi, pendant que tu manies ta manette avec dextérité, moi c’est ta queue que j’essaie de manier avec dextérité… à chacun ses jeux favoris…

    Je te suce depuis un bon petit moment déjà, lorsque j’entends la machine annoncer : « Game Over ».. suivi par un : « Fait chier ! », venant de toi, sur un ton plutôt agacé…

    « Tu m'as fait perdre… » tu lâches, irrité.

    « Plains toi… » je tente de te décrisper, tout en obligeant mes lèvres à quitter momentanément leur bonheur.

    « Tu m'as fait perdre… » je t’entends insister sur un ton presque accusateur.

    Baiser avec des gosses, ça a aussi ses inconvénients…

    « Oui, mais je vais te faire jouir à un point tel que tu vas oublier ton jeu à la con… » j’essaie de te chatouiller là où je pense tu devrais être sensible.

    « T’as intérêt ! » tu t’exclames, l’attitude du mec qui considère que son plaisir est le seul qui compte… tu es vraiment à gifler… mais tellement bandant…

     

    Le lendemain matin, l’appart est plongé dans le silence le plus total. Pas de bruits de coups de feu, d’explosions, pas de cris venant d’un jeu vidéo passionnant…

    L’appart semble désert… tu n’es pas dans ta chambre, j’aperçois ton lit vide dans l’entrebâillement de la porte… tu n’es ni aux toilettes, ni dans la salle de bain, ni dans le séjour… je trouve ça bizarre…

    En attendant, je me fais couler un café et je profite du spectacle qui s’offre à moi, et rien qu’à moi, une vue imprenable sur la verticalité de la ville baignant dans la lumière du soleil…

    C’est l’heure, je dois vraiment y aller, mon avion n’attendra pas… c’est peut-être bien ainsi… pas d’au revoir, pas de situation gênante… je laisserai un comm très positif sur Airbnb… « Très bon concept que cet Airbnb... Air bed&bite »...

    Je m’apprête à quitter l’appart… et là, j’entends le bruit de la serrure de la grande porte d’entrée… le battant s’ouvre et toi, petit con, tu es là, devant moi, un t-shirt blanc qui te va comme un gant, une échancrure vertigineuse, un t-shirt ressemblant en tout et pour tout à celui du selfie dans l’annonce… et ta sempiternelle casquette à l'envers vissée très haut sur la tête...

    Je me fais la réflexion qu’il y a à mon sens deux façons pour bien porter une casquette à l'envers... la première, torse nu, le nek plus ultra… la deuxième, accompagnée d’un t-shirt le plus échancré possible, ou encore d’un débardeur... deux façons avec une condition préalable… celle de pouvoir exhiber une plastique de parfait petit con sexy, ainsi qu’une bonne tête de branleur…

    Et il faut bien admettre que toi tu remplis chaque condition haut la main… quoique tu portes en dessous de ta casquette, c’est du pur bonheur…

    Tu refermes la porte derrière toi. Tu ne me dis même pas bonjour. Moi non plus, d’ailleurs… on se regarde, on se comprend...

    Dans tes yeux, toujours cette bonne flamme lubrique que tu n’avais pas il y a 48 heures en me regardant… ta main libre caresse déjà ta queue au travers du short… sacré petit allumeur... tu bandes, mec… tu as encore envie…

    Tu as envie et moi je ne peux pas résister... quitte à me mettre en retard pour l’avion, je ne peux pas y renoncer…

    Tes épaules appuyées contre la porte d’entrée, le bassin en avant, les jambes légèrement écartées… comment se passer de ça… je suis à nouveau à genoux devant toi… je baisse ton short et je te taille une dernière, intense, longue, mémorable pipe…

    Putain, qu’est-ce que t’es sexy avec ce t-shirt blanc… ça décuple mon envie de te sucer… et lorsque tu le soulèves et tu le coinces derrière ta nuque… je deviens dingue… là, il n’y a plus d’avion, il n’y a plus de vie qui m’attends à Toulouse… mon seul but est de te faire jouir…

    I looked into your eyes/J'ai regardé dans tes yeux

    And my world came tumbling down/Et mon monde s'est effondré

    You're the devil in disguise/Tu es le démon déguisé

    That's why I'm singing this song/Voilà pourquoi je chante cette chanson

    Putain… tu me fais un effet, mec… ça fait tellement longtemps que je n’ai pas ressenti ça pour un garçon… je crois que je n’ai ressenti cette envie furieuse, déraisonnable, ravageuse, qu’une seule autre fois dans ma vie…

    Tes mains retiennent très fort ma tête, tu me cartonnes la bouche, ta queue m’étouffe… quel plaisir de contribuer à faire de toi un vrai petit mec fier de ta queue… quel bonheur de sentir en toi ce nouveau feu que j’ai allumé de ma main, de ma bouche, de mes fesses, et même de ma queue…

    « Putaaaaaaaaain de salope… tu vas m’avoir... » je t’entends aboyer.

    Ton orgasme secoue ton beau corps de jeune mâle… je me fais violence pour obliger mes lèvres à quitter ton manche… je me fais violence et je te fais violence, je dois forcer pour arriver à me dégager de ton bassin qui ne veut pas reculer…

    Et lorsque ton jus jaillit enfin, de nombreux jets puissants et épais viennent tacher mon t-shirt…

    La puissance de tes assauts, ainsi que ton odeur de jeune mâle, à la fois fortes et douces… c’est le dernier souvenir que je garderai de toi, après avoir passé un nouveau t-shirt, en marchant dans la 5th avenue, direction métro-JFK-CDG-Blagnac, tout en savourant une dernière fois la grisante sensation d’être carrément au centre du monde, dans la vie qui grouille, « Into the groove »…

    Oui, je me sens « Into the groove »… et « I love new York »… j’aime ton énergie, ton immensité… et je t’aime aussi car tu m'as rappelé que, où que j’aille, qui que je suce, qui que je baise, il était une fois une histoire qui s'appelait Jérém et Nico...

     


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    Version intégrale et alternative - Partie 1


    La première fois qu'on arrive à New York par les airs, avec un beau soleil, c’est le genre de spectacle qui marque à tout jamais...
    En ce milieu du mois de septembre 2015, pour fêter mes 32 ans, j’ai cassé ma tirelire et je me suis offert une petite folie… un rendez-vous au Madison Square Garden… juste moi, Elle, et… 20.000 autres rebel hearts…
    « Tu chanteras et tu te marreras pour deux, mon Nico » m'a balancé Elodie, ma cousine adorée, dégoutée de ne pas pouvoir m’accompagner, elle avec qui je partage le souvenir inoubliable de notre premier concert à Londres en 2001 « et sans ta cousine collée aux baskets, tu risques même de pécho le newyorkais... tiens... au lieu de réserver l'hôtel, pourquoi tu n'essaierais pas Airbnb ? Entre crécher chez l'habitant... et coucher avec l'habitant... il n’y a peut-être qu’un petit pas à franchir… ».
    « T'es con, ma cousine, je te l'ai jamais dit ? ».
    Ceci dit, l'idée de dormir chez l'habitant me semble originale et agréable.
    Sur le site, je survole les annonces et je tombe sur une offre qui retient illico mon attention... situé entre Lower Manhattan et East Village, un loft bordé par une immense baie vitrée ouvrant le regard sur le skyline de la Grande Pomme...
    Je clique sur l'annonce... entre la photo principale et la description du logement, un petit rond avec un selfie des proprios... une jolie brune, Betty... et surtout... un charmant Justin... un petit con avec des airs de petit branleur sexy en diable...
    Je clique sur la photo, ça l’agrandit un peu... le mec a vraiment l'air grave bandant dans son t-shirt blanc avec une échancrure affolante... je kiffe un max... furieuse envie de lécher l'écran…
    Ce n'est pas le logement le plus abordable... mais, entre la vue imprenable sur New York et la bonne petite gueule de Justin, mon choix est vite fait... envie de le voir de près, ce petit branleur... comme quoi, les critères de réservation ne sont pas toujours ceux que l'on s’imagine dans les bureaux de marketing...
    Après un voyage d’une quinzaine d’heures, Blagnac et Paris semblent si loin derrière moi, appartenant presque à un autre monde, à une autre vie…
    Un autre monde et une autre vie qui s’effacent complètement de ma mémoire lorsque le profil vertical de New York se dessine au-delà de l'immensité d'eau et de ciel, première vision de terre et de civilisation depuis des heures...
    Les gratte-ciels semblent nous ouvrir les bras, comité d'accueil silencieux et impressionnant… ce qui est frappant, c’est cette sensation d’immensité que l’on ressent devant cette toute puissance de béton, d'acier et de verre... d’un seul coup, on se sent tout petit…
    Une impression de toute puissance, ou plutôt une illusion, qui frappe le regard mais qui ne trompe plus l’esprit… une illusion qui s’est évaporée un matin d’il y a 14 ans, jour pour jour, lorsque deux avions, en modifiant leurs trajectoires, ont modifié à tout jamais le visage de cette ville et celui du monde entier.
    Quand je pense que je suis une des rares personnes sur terre à n’avoir su que le lendemain ce qui s'était passé le 11 septembre... hasard des circonstances, ironie du sort… alors que le malheur s'abattait sur la Terre entière, ce jour-là j'étais entièrement accaparé par un bonheur parfait... ça fait toujours bizarre de me dire que ce jour maudit restera à tout jamais l'un de plus lumineux de ma vie.
    JFK se profile à l'horizon, matérialisé par des centaines d'avions garés en grappes autour des nombreux terminaux.
    A New York, comme à Toulouse et à Paris, il fait encore chaud en ce mois de septembre... alors, TLS, ORY, CDG ou JFK, même combat... les halls d’aéroport, concentrés massifs de bogoss… de ces mecs, beaux, sexy, ou simplement touchants, croisés et apprivoisés au travers de quelques éléments visuels, t-shirts moulants, débardeurs aguicheurs, regards sexy, charmeurs, épaules dénudées, attitudes masculines le plus souvent inconscientes… des beaux mecs, dont l’existence me sera parfois violemment signalée par des gifles olfactives déroutantes…
    Et quoi que ce soit qui les rend intéressants à mes yeux, ces mecs sont autant de coups de poing dans le ventre, autant de frustrations en me disant que leurs vies resteront à jamais mystérieuses et secrètes, que les dizaines de questions qui assaillent mon esprit à leur sujet resteront sans réponse… c’est cette frustration ce qui rend justement ces petits instants si furieusement magiques…
    Un ami m’a dit un jour que New York ça s’apprivoise en émergeant du métro... et que le premier regard sur la ville, il faut le poser sur la légendaire 5ème avenue...
    Je suis son conseil avisé… je sors du subway avec « Ray of light » à fond dans mes écouteurs… sensation magique… tout ce monde autour de moi qui s’agite… comme dans le clip de la chanson, la vie à 1000 à l'heure, dans cette ville qui ne dort jamais…
    Je reste immobile à côté de la sortie de métro pendant un petit moment, comme pour m’imprégner de cette folle dynamique… envie de profiter de l'instant, de cette énergie, de cette animation… envie de tout faire, de tout vivre, de tout être… « I love New York »…
    Puis un garçon passe, et un autre, et un autre encore... et je reviens à moi… les chansons de « Confessions on a dancefloor » s’enchaînent dans mes écouteurs pendant que je me promène dans la ville au fil de ses sites mythiques… Central Park... Hung Up… Times Square... Sorry… le Madison Square Garden... Let It Will Be… l'Empire State Building… Forbidden Love… j'ai envie de m'imprégner de cette ville, de sa modernité, de son hétérogénéité, de ses contradictions…
    Mais le jet-lag me guette… en milieu d’après-midi je ressens le besoin de me poser… le rendez-vous au Madison approche, j’ai besoin d’être en forme… Like It Or Not…
    Je cherche l’immeuble, l’étage, l’appart… je sonne, la porte s’ouvre sur ce magnifique espace de vie rempli de lumière… le lieu est exactement comme sur la photo, le séjour longé par cette grande baie vitrée ouverte sur les gratte-ciels...
    Oui, la porte s’ouvre, et je suis reçu par toi, petit con... toi aussi, tu es presque comme sur la photo… mais en dix fois mieux… je t'avais trouvé mignon sur l’annonce... mais là, en vrai, t'es carrément canon... on ne peut pas dire qu’il y a tromperie sur la marchandise... bien au contraire…
    En sortant de l’ascenseur, juste avant de sonner à ta porte, j’écoutais une chanson qui fait :
    Haven't we met/Ne s'est-on pas déjà rencontrés
    You're some kind of beautiful stranger/Tu es une sorte de bel inconnu
    You could be good for me/Tu peux être bon pour moi
    I have the taste for danger/J'ai le goût du danger
    Et je trouve que cette chanson te va à merveille… 22-23 ans max... torse nu, une silhouette élancée mais toute en muscles, des épaules joliment bâties... une longue chaînette de mec qui glisse entre tes pectoraux sculptés et se balade jusqu’à ton sternum… des abdos dessinés à l’équerre… un short gris style molletonné laissant non seulement dépasser un pli de l'aine saillant, mais également deviner une belle bosse sur le devant... une peau de bébé sur un corps d'athlète... une jolie petite gueule d’ange sexy en diable, un visage aux traits parfaits avec cette touche de perfection, une petite barbe d'une semaine taillée avec soin...
    Tu es beau par nature et insolemment sexy par choix délibéré... ça ne s'expliquerait pas autrement cette putain de casquette deux tailles trop petite vissée à l'envers et très haut sur la tête, couvrant juste le sommet de ton crâne et dégageant en grande partie tes cheveux châtain clair coupés très courts sur la nuque et autour des oreilles...
    Ta peau dégage un parfum de mec à l’essence poivrée, entêtante... et, détail qui finit de m’assommer, dans ton regard se niche une sorte d’étincelle coquine permanente…
    Tu pues le sexe à 100 mètres à la ronde, mec... ton regard, ton physique insolent, ton attitude de bogoss branleur sont une pure provocation, une décharge électrique pour les sens... ça prend aux tripes... le désir que tu inspires est violent, brûlant, déchirant...
    Face à ton attitude de p’tit branleur effrontément sexy, un peu trop sûr de toi, de ton physique, de ton charme, de ton entrejambe… face à cette belle arrogance qu’est l’apanage d’une jeunesse insouciante et insolente à qui la vie n’a pas encore eu l’occasion d’apprendre l’humilité, on ressent vite l’envie de te gifler pour tenter de calmer ton arrogance, comme pour t’apprendre les bases du savoir-vivre…
    Car, crois-moi, petit mec… des baffes, tu en mériterais des tonnes… mais tu n’en auras pas… le fait est, qu’en te regardant, on est vite happés par une autre envie, encore plus violente… l’envie de te faire jouir… une envie inspirée par ta beauté masculine renversante… et par ce charme, ton charme, justement sublimé par ton insupportable arrogance de petit con… te faire jouir, c’est juste une nécessité…
    Oui, le petit con est capable de nous mettre devant bien de contradictions…
    « Hi » je te salue, beau newyorkais.
    « Hi… » je t’entends répondre tout en m'offrant une bonne poignée de mec et un sourire des plus canaille qui me fait perdre tous les moyens.
    Tu me fais la visite de l'appart, jusqu'à ma chambre... tu me donnes quelques consignes en anglais que je tente de capter tant bien que mal et tu t’éclipses…
    Tu viens de disparaître de ma vue et déjà tu manques à ma vue… envie furieuse de toi, Justin… envie de savoir comment t’es monté… mais surtout envie violente de te donner du plaisir, de t’offrir l'orgasme de ta vie…
    Je me demande ce que ça doit faire de s’occuper d’un mec comme toi, de te donner tout ce que tu demanderais, réclamerais, exigerais, de te sentir prendre ton pied… je me demande comment tu te comportes au lit… quelles sont tes attitudes de mâle en rut... ce que tu aimes... ce que tu aimerais...
    Pour ma part, ce qui m’exciterait vraiment, ce serait de te laisser jouer au p’tit coq, au p’tit macho… je serais prêt à me soumettre entièrement à tes envies, prêt à gonfler encore un peu plus ton ego de bon p’tit mâle fier de sa virilité…
    Mais aussi, en même temps, j’aimerais t’amener à découvrir et à désirer des choses auxquelles tu n’as probablement jamais goûté… que tu n’as même jamais envisagé (ou peut-être si, mais sans te l’avouer)… des choses qui d’un coup deviendraient pour toi comme une impérieuse nécessité…
    Oui, j’aimerais te rendre tellement dingue de nouveaux plaisirs, au point de t’obliger à vaincre tes inhibitions d’hétéro...
    C’est drôle comme les souvenirs viennent parfois à nous, sans qu’on les appelle… je repense soudainement à cette nuit déjà bien lointaine où, à la suite d’un concours de circonstances (et d’un joint de trop), j’ai eu l’occasion d’initier un jeune pompier réticent à l’expression décomplexée du plaisir entre garçons…
    Comme lui, tu résisterais au début… mais j’aimerais tellement lire dans ton regard, comme je l’ai lu dans le sien, entendre carrément dans le son de ta voix, comme je l’ai entendu dans le sien, la venue de cet instant ultime où, sous la déferlante d’un plaisir géant que je t’aurais apporté, toutes tes barrières, et tes certitudes de p’tit mec tomberaient, où tu me supplierais que je te fasse jouir encore et encore…
    Oui, j’aimerais tellement assister à ce moment où tu te laisserais aller à assouvir tes désirs les plus enfouis… quoi de plus fabuleux que cette « conversion » de l’hétéro… et, qui plus est, de ce modèle de la plus grande perfection ?
    En même temps, il y a des fois, sûrement très subjectivement, je me dis que des modèles de la plus grande perfection comme toi doivent nécessairement, un jour, essayer avec un mec, comme une obligation découlant du statut de bogoss… non, on ne peut pas être si canon et passer toute une vie dans l’ignorance de ce que c’est le plaisir entre garçon…
    Un quart d’heure plus tard, je m'installe dans un fauteuil du séjour... besoin de me reposer un peu avant d'aller au Madison... envie de profiter du soleil qui filtre au travers des baies vitrées et qui chauffe ma peau... envie de profiter de la vue sur la puissance verticale de New York...
    Mais comment me détendre, comment me vider l’esprit en profitant de la vue, alors que toi, petit con, tu te balades devant moi, torse nu, avec cette sempiternelle casquette qui te donne une allure de figurine Playmobil en version méga bogoss... sorte de rappel de jeux d'enfance sur un corps d'homme aux proportions parfaites...
    Oui, comment me contenter de mater un paysage de béton et de verre alors qu’un magnifique paysage d’abdos et de pecs happe mon regard et hante mon esprit ?
    Ta présence me perturbe… pourtant, lorsque tu disparais dans le couloir, je n’arrive pas davantage à profiter du paysage… le paysage de New York a perdu bien de son charme sans ta présence dans son horizon…
    Je me dirige vers ma chambre… je te piste… la porte de la tienne est entrouverte… et toi, petit con, tu es en train de faire des pompes à côté du lit…
    Je me fige à te regarder, happé par la vision de tes muscles en tension, sous le travail de l’effort… tu tournes la tête, nos regards se croisent… je suis mal à l’aise, je voudrais trouver la bonne réplique pour te faire rigoler, pour te féliciter pour ta plastique de ouf sans trahir mon désir brûlant… évidemment, les mots me font défaut… pourtant, dans ma tête, c’est la fête… alors, je me contente de te sourire, avant de me réfugier dans ma chambre…
    Allongé sur le lit, dans la pénombre, ton image n’a de cesse de me hanter… tu as l’air d’un petit mec du genre plutôt glandeur, qui se laisse vivre, qui sait profiter, dans tous les sens du mot, un mec qui ne fait pas grand-chose de sa vie...
    Je ne sais pas quelle définition te correspond le mieux… « bad boy très propre sur lui, soigné »… « petite frappe aimant le confort »… « bel étalon des villes »…
    Quoi qu’il en soit, je réalise que l’association « bogoss + bad boy + mec qui glandouille toute la journée », je ne sais pas pourquoi, mais ça m’excite grave…
    Mon imagination voyage… tu es typiquement le genre de mec qui transpire l’hétérosexualité à plein nez, au point que ça t’en étouffe… je m’imagine, bien sûr, que t’as du te taper des nanas à n’en plus finir… le genre de mec qui doit être fier de sa queue et se vanter avec ses potes des chattes qu’il s’envoie…
    J’aimerais tellement te voir jouer au p’tit mec avec tes potes... voir comment tu es avec tes congénères, dans ton habitat naturel, dans ton environnement à la testostérone…
    Pourtant, dans mon fantasme le plus absolu, je t’imagine très bien te laisser tenter, ne serait-ce que par défi, à te taper un mec sur lequel tu pourrais assouvir des fantasmes que tu ne t’autorises pas, ou qui ne sont tout simplement pas possibles, avec les nanas… t’es-tu déjà fait lécher la rondelle, mon p’tit Justin ? As-tu eu envie de sucer la queue d’un de tes potes ?
    Grâce à toi, Justin, cet après-midi j'ai droit à quelques moments de bonheur… bon… déjà rien que te voir balader ton torse nu de ouf en toute liberté et en toute impunité, te voir exhiber tes attributs de mec au travers du tissu de ton short molletonné… rien que ça déjà, c’est du bonheur…
    Mais un petit con comme toi n’est jamais à court de surprises…
    Premier moment de bonheur, lorsque je me dirige vers les toilettes… je pose la main sur la poignée de la porte, et voilà que celle-ci s’ouvre toute seule, et je me retrouve face à toi…
    Pendant une fraction de seconde, je croise ton regard, ce regard jamais dépourvu d’une petite lueur coquine… sacré charmeur…
    Tu avances, tu passes devant moi tout en te tripotant je ne sais quel élément de ton service trois pièces au travers du tissu molletonné... c’est toujours fascinant de réaliser à quel point ce genre de tissu peut donner de belles satisfactions à un observateur avisé... et à quel point les mecs ne semblent pas se rendre compte que leur façon de se tripoter le paquet de la sorte peut donner des sueurs autour d’eux…
    Mais le meilleur reste à venir… ça se passe en fin d’après-midi, lorsque je me dirige à nouveau vers ma chambre... je pose la main sur la poignée, et voilà que la porte s’ouvre toute seule… non, pas celle de ma chambre, mais celle juste à côté, celle de la salle de bain…
    Toi, bel étalon, tu apparais dans un nuage de vapeur sentant le gel douche et le deo de bogoss… tu apparais évidemment torse nu, la peau et les cheveux encore humides, juste vêtu d’une serviette nouée autour de la taille… tu apparais en arborant un beau sourire qui ferait fondre un glacier… j’ai même l’impression que tu as compris que je te kiffe un max et que tu me nargues… que tu me provoques… que tu t’amuses avec moi… tu veux ma peau… je sens que ma santé mentale vacille…
    Pendant que je te regarde traverser le couloir et disparaître dans ta chambre, mon cœur hésite entre emballement à 150 coups minute et arrêt de quelques secondes, ou les deux successivement…
    Inutile de préciser que, après mon pipi, je ne peux résister à la tentation d’un détour par cette salle de bain que je devine receler un univers de bonheur absolu après qu’un petit con comme toi ait pris sa douche...
    La pièce est saturée de vapeurs et d'un intense parfum de propre et de mec sexy… oui, tout me parle d'un bogoss qui était à poil dans cette pièce un instant plus tôt...
    Je ferme les yeux et je me prends à imaginer les gestes quotidiens et intimes d’un Justin dans sa salle de bain… le p’tit con se dessape, il pose son boxer et son t-shirt, ses sous-vêtements recelant ses bonnes odeurs de la journée… le p’tit branleur passe sous l’eau, se savonne, l'odeur du gel douche se diffuse sur sa peau… l'eau coule entre ses pecs, glisse sur ses abdos, sur son sexe… le bogoss se caresse peut-être sous l’eau… ou même il se fait plaisir jusqu’au bout… le p’tit con sort de sa douche tout propre, tout frais, auréolé de sa sexytude aveuglante... il se sèche… le voilà devant son miroir, il s'asperge de son deo… sous les aisselles, sur le torse, laissant autour de lui une fraicheur entêtante qui envahit la pièce et flotte longtemps après son passage... le bogoss se coiffe, s’habille… tant d'images, de scénarii mille fois joués dans ma tête, mettant en scène nombre de ces p’tits cons à hurler qui me rendent dingue...
    Je ne peux m’empêcher de me lancer à la recherche de ton boxer « sale »… j’ai grave envie de me branler en sniffant ton odeur de jeune mâle… je regarde partout, dans tous les recoins de la salle de bain… rien… j’ouvre le panier à linge, rien non plus…
    En fait, je crois que tu l’avais dans la main lorsque je t'ai croisé... à vrai dire, je ne sais pas… car ce n’est pas ta main que j’ai regardée en premier alors que ta demi nudité moite a failli brûler ma rétine…
    Lorsque je reviens dans le séjour, tu es installé sur le canapé, devant la télé, torse nu et nouveau short molletonné… tenue règlementaire de bogoss, quoi…
    Je m’installe sur « mon » fauteuil et, pendant que tu zappes entre mille chaînes, j’essaie de faire un peu de conversation...
    Tes vingt ans m'éblouissent... tu me parles et je suis hypnotisé par tes oreilles… furieuse envie de les lécher, de les mordiller…
    Pourtant, plus je t’écoute, plus je trouve qu’au-delà de ta sexytude bouillante, tu es touchant... ton débit de parole est lent, ton timbre, assez doux... même au travers de la barrière d’un anglais que je ne maitrise pas parfaitement, je ressens que dans ta voix, les vibrations viriles se mélangent à des intonations transpirant un je-ne-sais-quoi d'enfantin...
    Par moments, tes mots semblent même laisser transparaître une certaine naïveté, ou candeur, ou fraîcheur… tes attitudes une forme de timidité et de fragilité… comme si tu n’étais pas aussi sûr de toi que tu le prétends en exhibant sans réticences ton corps de ouf...
    Ton zapping a pris fin et notre conversation aussi… te voilà bien à l’aise sur le canapé, en train de mater une émission sans intérêt... le bassin en avant, les jambes légèrement écartées, la bosse qui se dessine, l'élastique du boxer qui dépasse... le bras levé, le coude plié, la main entre la tête et le dossier du canapé, les muscles du côté droit de ton torse se gonflent, notamment le grand dorsal et le grand oblique...
    Dans cette position, tu m'offres une vue magnifique sur ton aisselle légèrement poilue, sur tes tétons saillants, sur ta peau lisse, musclée, parfumée...
    Tu fixes l’écran télé et tu as ce regard intense, sexy à tomber... j’ai envie de promener ma langue sur chaque cm carré de ta peau…
    Un keum pareil, je ne peux pas garder ça pour moi... j'ai envie de partager avec mon pote lyonnais... comme à chaque fois qu'un garçon provoque en moi une émotion... avec mon pote, on est comme des jumeaux séparés à la naissance... les ressentis de l'un trouvent immanquablement écho dans l'autre... et le partage est un pur bonheur…
    Oui, il faut que mon grand pote voit ça... mais pour ce faire, il me faut déjà prendre l’animal en photo...
    J’étudie la stratégie pour capter l’instant d’éternité…
    Le reportage photo « Tranche-de-vie-de-bogoss »… opération risquée mais très stimulante... opération délicate, nécessitant une bonne dose de patience et de discrétion… il faut éviter à tout prix d’attirer l’attention du spécimen si on veut mener le hold up photographique à bon port… et, accessoirement, si on veut éviter de prendre sa main dans la gueule...
    Hélas, j'ai beau y mettre toute ma discrétion... tu tournes la tête pile au moment où je prends le plus de risque pour obtenir un bon cliché...
    Ton regard fixe et interrogatif, noir et hostile, se fige alors dans l'écran du téléphone... mon sang se fige lorsque je t’entends me lancer, sur un ton plutôt keum-teci à la sauce new-yorkaise, genre mec du Bronx :
    « Man, what the fuck…What the fuck are you doing ? »
    Euh… qu’est-ce que je suis en train de faire ???
    « Rien… » je bégaie.
    « T’étais en train de me prendre en photo ? » tu aboies dans ton anglais américain bien serré, sur un ton entre interrogateur et accusateur.
    Dans ma tête, je réfléchis vite... impossible de nier l'évidence... je me suis fait gauler, alors autant jouer cartes sur table… tu ne vas quand même pas me péter la gueule... souviens-toi, Nico… tu as pour toi l’arme ultime des années Internet… le commentaire client...
    « Si… je te prenais en photo… » j’admets calmement.
    « Why ? Pourquoi tu me prenais en photo ? » tu me questionnes, ta voix passant rapidement d’un ton accusateur à un ton plutôt agressif.
    Et toujours cette chanson qui trotte dans la tête…
    If I'm smart then I'll run away/Si j'étais futé je m'enfuirai
    But I'm not so I guess I'll stay/Mais je ne le suis pas donc je pense que je vais rester
    Heaven forbid/Surtout pas
    I'll take my chance on a beautiful stranger/Je vais tenter ma chance avec un bel inconnu
    « Parce que t'es canon, mec… parce que tu es vraiment sexy… » je me sens à l’aise pour te répondre.
    « Espèce de pd… », voilà ton commentaire de petit con. Le mépris n’a pas de langue.
    « Oui, je suis pd... et les mecs comme toi, ça me fait craquer...» j’enfonce le clou… j’ai l’impression de ne plus avoir de limites…
    « Rien à foutre… moi je n'aime que les nanas… » sera ta conclusion sans appel.
    « Oui, j'en suis sûr... c'est bien pour ça que tu me plais autant… » je te cherche.
    Pas de réaction de ta part.… ton regard fixe l’écran télé. Au point où j'en suis, je décide d'y aller cash, en espérant d’employer les bons mots dans une langue qui n’est pas la mienne.
    « Je suis sûr que je saurais te faire des choses que les nanas ne t’ont jamais fait… ».
    « Ca va aller… » fais-tu, toujours sans quitter l’écran télé.
    « Never fucked with a guy ? T'as jamais eu envie de coucher avec un mec ? » je te provoque.
    « Tu me prends pour qui ? » tu réponds sur un ton agacé, en posant à nouveau ton beau regard noir sur moi, fulminant comme un ciel d’été avant l’orage.
    « T'as tort... tu pourrais kiffer ce que je pourrais te faire... » je trouve le cran de te renvoyer… un « cran » qui est davantage une façon de montrer que je ne me démonte pas, histoire de garder un semblant de contenance.
    « Je ne crois pas, non… » tu assènes sèchement, en zappant mécaniquement sur la télécommande.
    « Je n’ai pas pris de photo, t’inquiète... » je tente de calmer le jeu.
    Cette petite confrontation m'a bien secoué... j'en tremble encore... je ne suis pas habitué à me disputer, je suis du genre plutôt à éviter le conflit… et me disputer en anglais, ça me fait encore plus bizarre… peur de ne pas tout comprendre, et de ne pas me faire comprendre…
    Tu viens de lancer un jeu vidéo du style « je suis l’arme à recharge illimitée qu’on voit en bas de l’écran et je tire sur tout ce qui bouge »… typiquement un jeu vidéo de petit con… c’est bizarre… je trouve que ça te va plutôt bien…
    Je te regarde tapoter à vitesse grand V sur la manette sans fil, l’orienter dans l’espace devant toi pour provoquer des mouvements à l’écran… perso, je n’arrive pas à comprendre comment on peut cramer son temps de cette façon… même si mon emploi du temps était moins surchargé qu’il l’est dans ma vie actuelle… je crois que je trouverais toujours plus intéressant à faire de mes journées que de jouer à un jeu vidéo, notamment de ce style… je crois que même regarder « Des chiffres et des lettres » serait à mes yeux plus captivant… bon, ok, SLAM de préférence…
    Tu enchaines les fusillades, les victimes, les points… plus de victimes = plus de points… si ça ce n’est pas une apologie du psychopathe…
    Bref… au bout de quelques minutes, je trouve non seulement le jeu sans intérêt, mais aussi excessivement bruyant… un peu comme un match de foot à la télé… je tiens max trois minutes… au-delà, je suis obligé d’aller prendre l’air… et là, j’ai d’autant plus besoin de prendre l’air que le râteau que tu viens de me mettre retentit encore en moi de façon très vive et désagréable…
    J’amorce le mouvement pour me lever, lorsque les bruits cessent et le mot « Pause » s’affiche au beau milieu de l’écran…
    « Tu veux jouer ? » je t’entends me lancer, tout en me tendant une manette, sans pour autant quitter l’écran des yeux.
    « Tu veux jouir ? » je crame d’envie de te demander du tac-au-tac.
    Hein ?!?!?! Qui, moi ? Jouer à un jeu vidéo ? Est-ce que j'ai la tête d'un mec à jouer à des jeux vidéo ? Je crois que je n'ai jamais mis les doigts sur une manette… je ne suis même pas sûr d'avoir assez de doigts pour maitriser toutes les touches...
    « Je ne sais pas jouer à ces trucs là… » j’avoue, terrorisé à l’idée de me ridiculiser devant un petit mec de dix ans mon cadet…
    « Who cares, man ? Just play ! On s’en fout… joue ! » tu m’ordonnes en posant ton regard sexy dans le mien et la manette juste à côté de moi.
    « Tu vas me mettre une raclée... » je te balance, tout en me retenant de justesse de te balancer qu'il y a d'autres raclées bien plus agréables à recevoir de la part d’un mec comme toi...
    « Joue, je te dis ! » tu insistes sur un ton de plus en plus appuyé, te penchant vers moi pour mettre la manette carrément entre mes mains… ton deo de petit con me fait tourner la tête… comment veux-tu que je me concentre au jeu, après avoir sniffé ton odeur ?
    Et là, je ne sais pas comment c'est sorti, je te balance :
    « Ok, je joue… mais après je te suce… ».
    « Win, first ! » je t’entends lâcher, un petit sourire lubrique au coin des lèvres.
    Gagne d’abord… putain… soudainement, j’ai l’impression que tu as déjà fait un pas vers le grand saut… que tu as déjà « accepté » l’idée de déroger à ta règle « je n’aime que les nanas »… que tu as déjà envie…
    « Je vais gagner, t’inquiète… » je bluffe, enivré par cette petite ouverture de ta part.
    « Jamais de la vie, tu es trop vieux pour ça… » tu ricanes, merdeux.
    « P’tit con va » je te balance, tout en m'installant à côté de toi et en frôlant ta main au passage... premier contact physique avec toi, petit con... contact fugace, doigt contre doigt… frottement léger, mais si intense pour moi, comme une décharge électrique qui se propage dans tout mon corps…
    Tu relances le jeu, tout en m’expliquant le fonctionnement en trois mots … enfin… deux mots… « Tu + tires »… ok, c’est parti…
    Le jeu défile, sans que je sache vraiment ce que je suis censé faire… j’appuie sur toutes les touches… je me trouve gauche, maladroit… je ne sais même pas si je suis en train de marquer des points ou si je suis en train d’en perdre…
    Puis, à un moment, mon regard tombe sur les scores… et là, va savoir comment, je réalise que le mien est plus élevé que le tien… le compte à rebours n’affiche plus que quelques secondes… il faut à tout prix que je garde mon avantage… je continue d’appuyer comme un malade sur le bouton qui me sert de gâchette… et lorsque la machine annonce « Game Over », c’est mon côté de l’écran qui clignote en bleu et qui affiche « Winner »…
    « Je rêve… t’as gagné… » je t’entends tomber sur le cul…
    « Je te l’avais dit… » je fais, le plus naturel du monde, alors que je suis le premier surpris de mon exploit… à croire que, lorsque la mise est de taille, on se découvre de talents insoupçonnés…
    « T’es qu’un mytho… tu m’as entubé… t’as déjà joué à ce jeu… » tu tentes de justifier ta défaite, encore incrédule.
    « Jamais de la vie, j’ai horreur de ça… » je te mets vite à l’aise.
    « Je n’arrive pas à croire que t’as gagné… » tu lâches à nouveau, interloqué, beau new-yorkais.
    « Je n’arrive pas à croire que je vais te sucer… » je te rétorque, porté par l’euphorie, en te regardant droit dans les yeux.
    Une bonne flamme lubrique embrase désormais ton regard, semble dévoiler tes envies, façonner ton attitude, tes gestes, tes mots.
    Tu poses ta manette sur la table basse, tu écartes un peu plus les jambes, tu caresses la bosse sous le tissu molletonné, tout en me balançant, le regard rivé dans le mien :
    « Tu veux la voir, n'est-ce pas ? ».
    « Depuis que j’ai vu ta photo sur Airbnb… » j’y vais franco.
    « Et tu veux la sucer... » tu continues, l’air de plus en plus excité.
    « Oui… autant que tu veux… » je me lâche.
    Je sais pourquoi je n’arrive pas à me sortir cette chanson de la tête… c’est parce qu’elle semble écrite sur mesure pour toi…
    I looked into your eyes/J'ai regardé dans tes yeux
    And my world came tumbling down/Et mon monde s'est effondré
    You're the devil in disguise/Tu es le démon déguisé
    That's why I'm singing this song/Voilà pourquoi je chante cette chanson
    Toi, petit démon à la gueule d’ange… toi, tentation ultime… toi, petit diable déguisé en jeune mec charmeur et sexy…
    Ton regard est le serpent au jardin d’Eden… ton corps est le fruit défendu… comment je la comprends cette conasse d'Ève... mon Paradis pour croquer dedans...
    « Les pd comme toi ont besoin de la queue d'un mec pour prendre leur pied... » tu surenchéris, ta voix trahissant de plus en plus ton excitation.
    Tes mots de petit macho me chauffent à bloc, tout en m’inspirant une impression de déjà entendu, faisant appel à des souvenirs lointains… à croire que, au-delà de l’espace et du temps, l’espèce « petit con » possède un vocabulaire spécifique qui transcende les langues…
    « C’est tellement ça... » je me livre sans résistance.
    Je ressens ton désir manifeste de me sentir soumis à ta domination sexuelle… alors, je décide d’assumer à 100% mes envies :
    « Je suis sûr que tu vas kiffer ce que je vais te faire… ».
    « Du style ? » je t'entends lancer du tac-au-tac…
    Alors, intrigué, le petit con macho ?
    Ta question me donne un bel avantage inattendu, et me fait pousser des ailes.
    « Une vraie pipe, pour commencer... ».
    Je te regarde... torse nu, casquette à l'envers, petite chaîne qui descend entre tes pecs, torse en V, regard charmeur, pénétrant… tu n’es vraiment qu’un petit con à faire jouir d'urgence…
    « Tu ferais mieux de venir sucer avant que je change d'avis… » je t’entends t’impatienter, alors que ta main a glissé sous l’élastique du boxer… ton érection se manifeste désormais très nettement sous le tissu molletonné…
    « Tu veux faire ça ici ? » je m’inquiète.
    « Elle ne te plaît pas la vue ? » fais-tu, je m’en foutiste au possible.
    « On ne risque pas d’être surpris par ta cop… » je veux me rassurer.
    « Elle n’est pas là », tu me coupes net, avant de déclamer « suce ! ».
    Je suis à genoux devant toi… j’approche mon visage, jusqu’à poser carrément mon nez sur cette belle bosse proéminente… j’ai envie de sentir l’odeur de ta teub au travers du coton… et je sens l’odeur de ta teub au travers du coton…
    Je tire un bout de la cordelette nouée juste en dessous de ton nombril… d’un geste très naturel, tu lèves le bassin pour mieux laisser glisser le short et le boxer…
    Et elle se dévoile enfin, cette jolie poutre saillante… le voilà le saint des saints de ta virilité, cette queue au pelage châtain clair…
    Je ne résiste plus longtemps… je te prends en bouche et je commence à te sucer… je te suce avec désir, avec entrain, j’ai envie de te montrer que tu as eu raison de te laisser aller… et j’ai envie de te remercier de me faire ce cadeau…
    Du coin de l’œil, je te regarde prendre ton pied… et j'aime ça… tu me regardes à genoux, accroupi entre tes jambes, tu as l’air d’aimer ça… et j’aime ça aussi, ton regard sur moi… tu gardes ta casquette sur la tête pendant que je te suce… et j’aime ça, grave…
    Non, je n’arrive pas à croire que j’ai gagné cette partie, et ce pari avec… j’en viens même à me demander si tu ne m’aurais pas laissé gagner... pour gagner une pipe au passage, l'air de rien... et à me dire que, même si tu avais gagné, tu aurais trouvé le moyen et l’argument pour l’avoir ta pipe…
    Tu respires fort, tu profites des talents de ma langue et de mes lèvres... tu fermes les yeux… tu lèves la tête vers le ciel, tu ouvres la bouche à la recherche d’air...
    Ma main te branle et ma langue fait des « 8 » bien appuyés sur tes bourses… t’as l’air d’apprécier…
    Petit à petit, je descends vers ton entrecuisse… tu me laisses faire… du moins jusqu’à ce que ma langue effleure l’entrée de ta raie…
    Tes mains se posent alors sur mes épaules… elles me retiennent fermement…
    Alors, quoi ? T’as peur de quoi ? De ne pas aimer ? Ou, au contraire, de trop aimer ?
    Là aussi, comme un flashback de première révision… d’un autre petit con insupportablement macho, à qui j’ai voulu faire découvrir ce bonheur… lui aussi a voulu m’empêcher d’y aller… j’ai forcé les choses… et il a très vite aimé ça…
    Comment vas-tu réagir, petit Justin ?
    Le fait est que tu DOIS goûter à ça, mec, c’est obligé, et tu dois y goûter aujourd’hui même, et ça doit être par le biais de ma langue... je force avec mon buste et j'arrive enfin à effleurer ta raie avec le bout humide... et là… presque instantanément, comme lorsqu’on tape le bon code sur un clavier… un accès s’ouvre…
    Tes bras cessent instantanément toute résistance… je te sens te détendre… je te sens attendre, impatient…
    Alors j’y vais… avec mes deux mains, j’écarte tes fesses et j’y vais de plus en plus fort, de plus en plus profondément, ivre d’avoir le droit d’accéder à l’endroit ultime de ton intimité…
    Non seulement ta résistance cesse, mais très vite tu écartes bien les jambes, tu ouvres grand tes cuisses, tu laisses glisser tes fesses bien au bord du canapé, même un peu dans le vide, tout en prenant appui sur tes pieds bien ancrés au sol… ton corps tout entier œuvre pour me laisser la voie libre, je dirais même pour me faciliter l’accès… tu es désormais complètement renversé dans le canapé, complétement offert à ma langue, sans limites et sans pudeur, …
    Non seulement tu ne t’oppose plus aux caresses de ma langue, mais tu es en demande…
    Je ne me trompe pas si j’affirme que jamais avant cet après-midi, personne ne t'a fait ça ? Et que tu ne t’attendais pas, ce matin, en te levant, à découvrir en ce 17 septembre 2015, ce truc de dingue grâce à une langue inconnue, et surtout pas avec la langue d’un mec…
    Toi qui as voulu d’abord me retenir parce que, j’imagine, dans ta tête « il n’y a que les pd qui aiment ça »…
    Pourtant, dès que tu y as goûté, tu as aimé…
    Tes deux mains voulaient me repousser… elles veulent désormais me rapprocher… elles se portent sur ma tête, tes bras exercent une pression de plus en plus forte, violente, animale pour que mon visage et ma langue s'enfoncent encore plus en toi... tu y vas tellement fort que j'ai du mal à respirer… pourtant, ton geste me chauffe à bloc…
    Alors je n'ai plus qu'une envie… celle de te faire jouir du cul, mec...
    Ma langue se déchaine, j’ai envie de te faire plaisir, c’est comme une drogue… plus tu prends ton plaisir, plus j’ai envie de te rendre dingue, envie de me surpasser, envie de t’offrir l’orgasme de ta vie…
    Tu es vraiment très réceptif à ce nouveau plaisir… des spasmes violents secouent ton beau corps… je t’entends lâcher des « putain, putain » incontrôlés, notification inconsciente de la tempête de nouvelles sensations qui se déchaîne dans ta tête…
    C’est une escalade de plaisir et d’excitation… j’ai l’impression que tes jambes ne tiennent plus en place… j’ai l’impression qu’il suffirait de très peu pour que tu t’abandonnes davantage encore… mes assauts se font de plus en plus puissants, déchainées… je veux te donner envie d’aller encore plus loin… dans ma tête, un fantasme me hante… j’ai envie de te voir te lâcher dans une position que, je le sais, va me rendre dingue…
    Je l’ai fantasmé… je l’ai rêvé… j’ai tout fait pour te pousser à bout… et toi, petit con, tu l’as fait… à un moment, tu ne te retiens plus… et moi je crois disjoncter lorsque je vois tes cuisses se lever… je sais que tes pieds ont quitté le sol, et du coin de l’œil, je vois tes genoux se ramener vers ton torse, ton intimité encore plus offerte à ma langue, sans limite, sans pudeur, sans hésitation, sans réticence, en pleine confiance… alors là, je suis diiiiiingue !!!!!
    Toi, petit con, tu m’offres cette vision de bonheur, la vision insoutenable d’un bon petit macho en train de découvrir le plaisir de te faire astiquer ce ti trou si surprotégé, au potentiel érotique si méconnu, si ignoré, si sous-exploité… c’est beau de voir ce tabou si dur à vaincre, désormais pulvérisé, réduit à néant…
    Je me sens fier de l’effet que je te fais… je me sens fier de t’avoir fait découvrir ça… je me devais de te faire découvrir ça… c’était aujourd’hui ou jamais… car, avec qui d’autre, à part un mec, un p’tit con comme toi pourrait goûter à ça, aimer ça, adorer ça ? Avec qui d’autre tu pourrais te lâcher comme ça, avec qui d’autres tu te sentirais complétement débridé pour découvrir ça ?
    Devant ton relâchement sans réserve, je me sens de plus en plus à l’aise… je porte mes mains à l’intérieur de tes cuisses à la fois pour prendre appui, pour te soulager un peu de l’effort de tenir tes jambes en suspension dans le vide, pour écarter encore tes fesses… et pour y aller encore plus franco…
    J’y vais comme un fou, de plus en plus affamé de te faire jouir ainsi, insatiable, encouragé par la vision que tu m’offres, l’image d’un bonheur absolu… ton torse allongé à l’horizontale sur le canapé, tes pecs et tes abdos saillants ondulant au rythme de ta respiration haletante… tes couilles bien pleines et ta queue raide, ton gland flirtant avec ton nombril… le tout, à quelques centimètres à peine de mes yeux… envie folle de te reprendre en bouche et de te faire jouir au plus vite… mais encore et encore envie de te faire vibrer, de te faire découvrir qu’il n’y a pas que ta queue qui peut t’offrir un plaisir de fou…
    Complètement happé par ce plaisir qui te dévore, tu n’es plus maitre de toi-même… tu t’abandonnes à ta jouissance… inconsciemment, tu laisses la pression de ta main sur ma tête se relâcher un peu… mais moi je ne relâche pas mon entrain… te faire jouir du cul est si bon que je n’ai pas envie d’arrêter… la chaleur entre tes fesses, ton excitation me chauffent et me mettent en orbite… je bande comme un âne…
    Je m’aperçois qu’une de tes mains a quitté ma nuque pour se poser sur ta queue… pendant que je te bouffe le cul, tu commences à te branler… est-ce que mon petit service t’a donné une envie furieuse de jouir ? Est-ce que j’ai réussi, ça, moi, l’espèce de pd… te faire sortir de tes gonds ?
    Magnifique rencontre de désirs parfaitement complémentaires... tu as envie de jouir j'ai envie de te faire jouir… moi je t'excite et te mets dans tous tes états... toi tu prends violemment ce qui t'appartiens... j’ai envie de savoir que je t’appartiens… que tu peux faire de moi ce que tu veux…
    Mais au même temps, je te fais découvrir des mondes de plaisir inconnus, insoupçonnés, je te fais jouir comme jamais tu as joui... je te fais sentir tellement « le mec » que l'idée de me donner du plaisir t'en donne également un max... c'est un échange équilibré, en fait... je veux être soumis à toi... mais, dans la mesure où ton plaisir dépend de ce que je suis capable de te faire et de l’image que je suis capable de te renvoyer, tu l'es forcément à moi aussi...
    Ma langue s’insinue en toi de façon de plus en plus animale… ça t’excite tellement que tu ne peux plus te retenir et tu finis par jouir… je le sens à ton râle contenu mais puissant, à la vibration qui secoue ton corps tout entier et plus particulièrement à l’endroit où ma langue te régalait…
    Lorsque je lève la tête, un spectacle magnifique se présente à moi… tes giclées sont partout sur ton torse musclé…
    Nos regards se rencontrent… je sais que t’en as envie… tout comme moi j’en ai envie…
    Polir ton gland, ne pas laisser une seule goutte de ton nectar de mec… lécher cette main que tu me tends, comme un ordre silencieux, comme une évidence… lécher tes doigts gluants de ce jus brûlant de petit branleur… et puis, démarrer un merveilleux voyage des sens en partant de tes abdos… lécher ta peau douce, glabre, tiède, parfaite… remonter vers tes pectoraux… m’attarder autour de tes tétons bien saillants… savourer, apprécier encore, enivré de ton odeur, de ton goût… lécher avidement toute trace de ce bonheur…
    La raison a tendance à s’éclipser face aux envies primaires suscitées par un mec comme toi, réaction animale à la testostérone…
    Le fantasme absolu de lécher ton jus brûlant de mec est si fort, si puissant, si excitant… il l’est tout autant dans ma tête que dans la tienne, comme je le devine à ton regard… pourtant, ce fantasme restera un fantasme… tout comme ça le restera celui qui me hantait juste avant, celui de te laisser te décharger dans ma bouche et avaler direct ta virilité, ta jeunesse, ta sexytude, ton arrogance…
    C’est frustrant, c’est râlant, c’est rageant… mais le fait est que… je ne te connais pas, mec… qui sait où un petit con de ton espèce a pu laisser trainer sa queue dans une ville aux mille tentations comme New York…
    Alors, bien que l’ivresse des sens (je n’ai toujours pas joui) m’inspire des idées débridées, une petite voix de trentenaire me dit qu’il vaut mieux assumer une petite frustration plutôt que risquer une grosse infection…
    Je me contenterai alors de survoler ton paysage anatomique à très basse altitude avec mon nez, pour m’enivrer de cette odeur de nectar de jeune mec, tout en empêchant ma langue de s’en délecter… c’est une odeur un peu forte et douce à la fois, à l’image de ton regard, de ta voix, de tes attitudes de jeune mâle... ce goût, c’est tout toi... c’est vraiment du nectar de petit con…
    Tu pars fumer à une fenêtre... appuyé au rebord, ta cigarette au bec, le regard perdu dans l’immensité du paysage urbain, tu me fais penser à un autre gars, cigarette au bec, appuyé au parapet de sa terrasse… une terrasse si lointaine dans l'espace et dans le temps... lui aussi, lorsqu'il avait joui, il avait besoin de ce petit plaisir faisant écho à celui qu’il venait de prendre avec moi...
    Lorsque tu écrases ton mégot, lorsque tu te retournes, je vois dans ton regard que tu n'en a pas eu assez… je vois à ta queue que tu en as pas eu assez...
    Tu avances vers moi… j'ai hâte de savoir ce dont tu as envie maintenant…
    Tu passes à côté de moi, sans un mot… tu te diriges vers le couloir...
    « C’mon, follow me… » je t’entends lancer.
    Mais oui, je vais venir avec toi… je te suivrais en enfer, si j’avais la certitude de pouvoir accéder à ta queue…
    Je te suis… tu te diriges vers ma chambre... tu rentres, je rentre derrière toi... je n’ai pas le temps de fermer la porte… tes mains m'attrapent, je me retrouve allongé sur le lit… je te regarde et je sens que tu as envie de me défoncer… j’ai tout juste l’occasion d’enlever mon short et mon boxer… même pas le temps d’ôter mon t-shirt… tu me retournes et je me trouve allongé sur le ventre, face à la porte glacée du placard… je te vois dans le miroir en train de grimper sur le lit… je vois ta queue tendue avancer vers mon entrejambe… je sais que t’as envie de me baiser… envie de décharger en moi ce rut que j’ai provoqué en toi…
    Te sentir coulisser en moi provoque en moi mille frissons… te regarder dans la glace en train de prendre ton pied en moi, voir ta chaînette onduler au gré de ta baise, voilà qui provoque en moi dix mille frissons… savoir que tu ne vas pas me lâcher tant que tu ne te seras pas déchargé… je crois que je deviens dingue…
    Tes mains désormais solidement enserrées sur mes épaules pour donner plus de puissance à tes coups de reins, je te vois te pencher un peu plus sur moi… je sens le contact léger de ta longue et fine chaînette entre mes omoplates… et, soudainement, souvenir d’un autre miroir, d’une autre situation… souvenir d’une autre chaînette, plus courte, plus épaisse, mais tout aussi sexy…
    Et puis j’entends à nouveau ton râle de mec en train de se vider les couilles… je vois dans le miroir ton corps secoué par l’explosion de ton seul plaisir… je vois tes yeux se fermer, tes traits se figer, l'orgasme déborder sur ta jolie petite gueule… oui, quand je te vois jouir, l’excitation m’arrache provisoirement à la nostalgie…
    Putain… y’a-t-il un truc plus beau que de voir un mec comme toi submergé par le plaisir et jouir ?
    Puis, tu t'abandonnes sur moi de tout ton poids, la respiration bruyante, le rythme cardiaque très rapide, la queue toujours raide… tu restes immobile pendant quelques minutes, tu récupères…
    Lorsque tu te relèves, je me retourne instinctivement… j’ai besoin d’être rassuré… besoin de savoir que la capote est toujours sur ta queue et qu’elle a résisté à ta fougue de jeune étalon… je ne te connais pas mec… je me méfie un peu, j’avoue…
    J’ai quand même la forte impression que si je t’avais laissé faire, parti comme tu étais parti, fougueux, excité, impétueux, débordant de testostérone bouillante, toi t’y aurais été à cru… petit con, va… t’es vraiment un spécimen typique de la « génération Y », aussi appelée « génération nokapot », cette génération qui semble ignorer le B.A.BA des bonne pratiques en matière de sexe… une génération qui n’a pas vécu la médiatisation de MST dans les années ’90… une génération qui n’était pas encore là quand Freddy Mercury n’était déjà plus là… une génération qui, encouragée par l’alibi du PrEP, la fausse conviction que la trithérapie est une promenade de plaisir, grandit dans une désinformation qui leur fait imaginer que le Sida n’est guère plus grave qu’un rhume… s’autorisant par conséquent une inconscience dans les pratiques sexuelles qui traduit à la fois un défaut flagrant de respect de soi et une attitude criminelle envers l’autre…
    Pour peu que, comme de nombreux ti cons de ton espèce, et de ton âge, tu te berces dans la fausse illusion que tremper la queue dans un cul inconnu, ça ne représente pas de risque pour toi, en tant qu’actif… tu m’aurais baisé sans capote, j’en suis sûr…
    Il m’a fallu faire face à ta fougue, à ton impatience, cette nouvelle impatience de jouir amenée par la découverte de nouveaux plaisirs et la promesse d’autres à venir… et, en même temps, lutter violemment contre mon envie viscérale de recevoir en moi l’empreinte génétique d’un petit con comme toi…
    Oui, il m’a fallu bien d’énergie, mais j’ai quand même réussi à imposer ce bout de caoutchouc… ce préso grâce à qui, en te regardant ôter cette capote au réservoir bien rempli et la coiffer d’un petit nœud, je repense déjà au bonheur de tes assauts le cœur léger…
    Il m’est déjà arrivé d’oublier ma brosse à dents… mais je ne pars jamais en voyage sans amener avec moi des capotes et du gel… nécessaire de survie…

     


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  • Première version

     

    J’ai toujours en tête le souvenir de la première fois où j’ai atterri sur la 5th Avenue en émergeant du métro, le 17 septembre 2015... « Ray of light » à fond dans mes écouteurs et tout ce monde autour de moi qui s’agite à 1000 à l’heure, exactement comme dans le clip…

    Je reste immobile à côté de la sortie de métro pendant un moment, comme pour m’imprégner de cette folle dynamique… envie de profiter de l'instant, de toute cette énergie, de toute cette animation… envie de déployer mes ailes, envie de tout faire, de tout vivre, de tout être… « I love New York »…

    Puis un garçon passe, et un autre, et un autre encore... et je reviens à moi… Toulouse, Paris, New York… autant de jeunes mâles, beaux, sexy, ou simplement touchants, autant de gifles visuelles ou olfactives, des bogoss dont la vie me restera à jamais inconnue…

    La porte s’ouvre et je suis reçu par toi, Betty... tu es polie mais pas vraiment souriante... le séjour est exactement comme sur les photos d'AirBnB, longé par cette grande baie vitrée ouverte sur les gratte-ciels de la grande pomme...

    Tu m’accompagnes à ma chambre... tout est parfait... juste un truc, Betty... il est où le petit branleur sexy qui était sur la petite photo avec toi et qui a été tout aussi déterminant pour ma réservation que la vue offerte par ta baie vitrée ?

    Je reviens dans le séjour et te voilà, petit con... 22-23 ans max... torse nu, une silhouette élancée mais toute en muscles... une peau de bébé sur un corps d’athlète… une longue chaînette de mec qui glisse entre tes pectoraux sculptés et descend jusqu’à ton sternum… des abdos dessinés à l’équerre… un short gris style molletonné laissant dépasser un pli de l'aine saillant et une jolie petite bosse... une gueule aux traits parfaits, d’ange sexy en diable, avec un tour de barbe d'une semaine...

    Beau par nature, sexy par acharnement... ça ne s'expliquerait pas autrement cette putain de casquette deux tailles trop petite vissée à l'envers et très haut sur la tête, dégageant tes cheveux châtains clairs coupés très courts tout autour... ça te donne une allure de figurine Playmobil en version sexy...

    Et puis il y a ce parfum de mec à l’essence poivrée, entêtante qui me rend dingue en m’approchant de toi... tu pues le sexe à 100 mètres à la ronde, mec... ton regard, ton physique insolent, pure provocation, une décharge électrique... ça prend aux tripes... l'envie que tu inspires est violente... envie de te gifler, mais envie de te faire jouir…

     « Hi… » je te salue, beau newyorkais...

    « Salut… » tu me réponds.

    « My boyfriend est français, juste like you... this is Damien… » précise Betty.

    Ah, oui, Damien... enchanté…

    Betty m'explique qu'elle va devoir s'absenter mais que Damien va s'occuper de moi... voilà ce qu'on appelle une bonne nouvelle...

    Betty partie, je m'installe dans un fauteuil face à la baie vitrée, face à cet incroyable paysage de béton, d’acier et de verre... mais il est un autre paysage qui s’impose à mes yeux…

    Tu t’installes sur le canapé, juste en face de moi… tu zappes, on discute un peu... de tout, de rien, de ton parcours de Lille à New York...

    Tu parles et tes vingt ans m'éblouissent... tes oreilles me rendent dingue... je suis hypnotisé par tes tétons… tu parles et je me demande ce que ça doit faire de s’occuper d’un mec comme toi… comment tu te comportes au lit… ce que tu aimes... ce que tu aimerais... putain de ptit con….

    Tu as une voix assez douce, une voix où se mélangent des vibrations viriles et des intonations transpirant un je-ne-sais-quoi d'enfantin... une sensation d’autant plus forte que, par moments, tes mots semblent laisser transparaître une certaine naïveté, tes attitudes une forme de timidité et de fragilité… comme si tu n’étais pas aussi sûr de toi que tu le prétends en exhibant avec assurance ton corps de ouf...

    Ton zapping prend fin et notre conversation aussi… te voilà sur le canapé en train de mater la téloche... le bassin en avant, les jambes légèrement écartées, la bosse qui se dessine encore plus nettement... l'élastique Freegun qui dépasse... un bras levé, le coude plié, la main entre la tête et le dossier, les muscles du torse côté droit se gonflent... ton aisselle légèrement poilue se dévoile… putain de regard intense, à tomber, que tu destines à une émission à la con… et ce parfum... je vais finir à l'asile...

    Putain… il faut absolument que mon grand pote lyonnais voit « ça »... je me lance dans le reportage photo « Tranche-de-vie-de-bogoss »/MMS, opération délicate… j’ai beau y mettre toute ma discrétion, ton regard fixe et hostile se fige dans l'écran de l'appareil photo...

    Et mon sang se fige aussi alors que je t’entends me lancer sèchement :

    « Tu fais quoi là, mec ? ».

    Tu t'es fait gauler, Nico, autant jouer cartes sur table… il ne va quand même pas te péter la gueule... souviens-toi, tu as pour toi l’arme ultime… le commentaire Internet...

    « Je te prends en photo… » j’admets.

    « Pourquoi ça ? ».

    « Parce que t'es canon, mec… ».

    « Espèce de pd, va… ».

    Hummmmmm, le côté macho qui ressort d’emblée, menaçant, dangereux peut-être, mais furieusement excitant…

    « Oui, je suis pd... et les mecs comme toi ça me fait craquer... ».

    « Rien à foutre… moi je n'aime que les nanas… ».

    « Oui, j'en suis sûr... c'est bien pour ça que tu me fais grave envie… ».

    Au point où j'en suis, je décide d'y aller cash.

    « Mais moi je pourrais peut-être te faire des choses qui te plairaient… ».

    « Ça va aller… » tu balances, entre moquerie et agacement.

    « T'as tort... tu pourrais kiffer... ».

    J'essaie de montrer de l'assurance, mais cette petite confrontation m'a bien secoué... j'en tremble...

    Le silence qui s'en suit est assourdissant, humiliant. Tu fixes l'écran, je suis grave mal à l'aise. Tu m'as mis un sacré râteau et c'est dur à assumer.

    J'ai envie de disparaître 10 mètres sous terre. Je finis par aller me calmer dans ma chambre en attendant qu'il soit l'heure de me rendre au Madison.

    Il n'est que minuit lorsque le concert prend fin, trop tôt, avec le monumental « Holiday »... la nuit new-yorkaise semble si pleine de promesses... Times Square est illuminé comme en plein jour… une fois de plus je suis comme étourdi par toutes ces vies qui se croisent, s'effleurent sans se rencontrer... par toute cette énergie qui semble remonter à moi par le sol… comme si j’étais connecté avec tout ce qui est vivant… je suis à New York et j’ai l’impression que tout est tellement possible… y compris soigner les plaies du passé, recommencer à vivre…

    Je marche pendant une heure environ, sans arriver à me décider dans quel bar traîner ma solitude… « Where's the party ? »... New York City !

    Le vent que tu m'as mis m'a suivi tout au long du concert... je n'arrête pas de me dire à quel point j'ai été con de penser que j'avais la moindre chance avec toi... une partie de moi voudrait ne jamais avoir à te revoir... pourtant, une force irrépressible, violente m’attire vers l'appartement...

    C’est con de rentrer si tôt… je suis à New York pour une nuit et je vais finir seul à me branler dans mon lit… mais mes jambes n'en font qu'à leurs muscles...

    L'appartement est plongé dans la pénombre, la grande baie vitrée laissant filtrer les lumières de toute une ville qui ne dort jamais…

    La lumière bleutée d’une télé s’agite jusque dans le couloir… la porte de ta chambre est entrebâillée…  tu es allongé sur le lit, seul... toujours torse nu… les yeux et les doigts rivés sur ton portable… image fugace mais dense de désir…

    Je n'ose pas te signaler ma présence, mon désir de fou que tu ne partages pas…

    Je me couche… je me branle pour me calmer de te savoir à quelques mètres de moi et de ne rien pouvoir espérer de toi, je me branle pour me guérir de ta sexytude qui rayonne partout dans cette maison sur la fréquence olfactive de ton parfum de mec…

    Et alors que je suis sur le point de jouir, tu viens... dans le noir de ma chambre je ne te vois pas bien… mais mes narines te sentent… elles sentent la fraîcheur étourdissante de ton déo...

    Tu te tiens à côté du lit… mes sens perçoivent l’odeur du désir que j’ai éveillé en toi… toi qui n’aime(ai)s que les nanas… et qui désormais viens chercher ton plaisir auprès de moi… petit branleur à la jeunesse insolente, effrontée… tête à claques... petit mec à faire jouir d'urgence… je te jure…

    Je viens te sucer en m'orientant dans le noir avec la chaleur de ton corps, avec l’odeur de ta teub…

    En suçant ta queue, je suce tout ce qui me fait craquer en toi… tes abdos, tes pectoraux saillants, ta petite gueule de branleur… ton deo, ton goût de mec… le bruit de ta respiration excitée…

    Je te suce et tu ne fais que profiter des talents de ma langue et de mes lèvres...

    Tu t'allonges sur le lit...  ma main te branle et ma langue fait des « 8 » bien appuyés sur tes couilles, t’as l’air d’apprécier… petit à petit, je descends encore… tu me laisses faire… tu te laisses faire…

    Du moins jusqu’à ce que ma langue ne semble commettre l’irréparable… effleurer l'entrée de ta raie… tes mains se posent alors violemment sur mes épaules… elles me retiennent fermement… t’as peur de quoi ? De ne pas aimer ? Ou, au contraire, de trop aimer ?

    Tu dois goûter à ça, mec, et tu dois y goûter cette nuit, et ça doit être grâce à ma langue... je force comme un malade avec mon buste et, malgré ta résistance, j'arrive enfin à caresser ton entrejambe avec le bout humide de ma langue... et là… presque instantanément, l’opposition de tes bras cesse…

    Ma langue revient à la charge… je te sens haleter très fort… des spasmes de plaisir parcourent ton beau corps… tu aimes ça, n’est-ce pas ? Jamais on ne t’avait fait ça, avant cette nuit… tu ne t’y attendais pas que ce soit aussi bon, n’est-ce pas ? Et certainement pas avec un mec…

    Tes deux mains passées presque d'un seul geste de mes épaules à ma tête, tes bras exercent une pression de plus en plus forte, violente, animale pour que mon visage et ma langue s'enfoncent encore plus profondément en toi... tu y vas tellement fort que j'ai du mal à respirer…

    Pourtant, ton geste me chauffe à bloc… je n'ai plus qu'une envie… celle de te faire jouir du cul, mec... Il y a chez toi la volonté puissante d’imposer ton propre plaisir, ce geste autoritaire te donne l’impression que c’est toi qui décides, que c’est toi le mec, toi le chef… mais c’est ça qui est bon... laisse-le faire Nico, laisse-le montrer qu’il est le mâle…

    Tu commences à te branler… est-ce que l'espèce-de-pd a réussi à te faire sortir de tes gonds ?

    Et tu jouis, mec… je le sens à ton râle contenu mais puissant, à la vibration que secoue ton corps tout entier et plus particulièrement à l’endroit où ma langue te régalait…

    Instinctivement, je polis ton gland... tu m’offres tes doigts gluants de ton jus brûlant… ton jus a un goût fort et doux à la fois, tout comme ton regard, ta voix, ton attitude... c’est vraiment du jus de petit con…

    Enivré de ton odeur, de ton goût, je lèche à l'aveugle la peau douce, tiède, parfaite de tes abdos… je remonte vers tes pectoraux, je m’attarde autour de tes tétons… et je remonte jusqu'à la base du cou, là où je découvre que le plus puissant de tes jets s’est échoué...

    Tu pars fumer à la fenêtre... appuyé sur le rebord, fixant l’extérieur, tu me fais penser à un autre gars, à une autre cigarette, à un autre rebord, un parapet de terrasse… une terrasse si lointaine dans l'espace et dans le temps... lui aussi, lorsqu'il avait joui, il avait besoin d'une cigarette...

    Ta cigarette ne dure pas longtemps… et lorsque tu te retournes, je sens que tu n’en as pas eu assez...

    Et le désir efface provisoirement la nostalgie…

    Tes mains m'attrapent, je me retrouve allongé sur le ventre… je te sens grimper sur le lit… tu vas prendre ce qui t’appartiens… je vais sentir passer sur moi ce rut que j’ai provoqué en toi…

    Te sentir venir en moi, coulisser entre mes fesses, te sentir prendre ton pied, sentir sur mon dos le contact léger de ta chaînette ondulant au gré de ta baise… savoir que tu ne vas pas me lâcher tant que tu ne te seras pas déchargé en moi… plaisir absolu d’être à toi, petit branleur sexy…

    Et en même temps, souvenir d’une autre situation, d’une autre chaînette, plus courte, plus épaisse, mais tout aussi sexy…

    J’entends à nouveau ton râle de mec en train de se vider les couilles…

    Et l’excitation m’arrache provisoirement à la mélancolie…

    Tu reviens un peu plus tard dans la nuit m'arracher à mon sommeil... t'en as pas eu assez, petit con...

    tu as encore des envies de mec... alors je recommence à te sucer... ta queue est bonne,  je te suce comme un fou, je te suce pour te faire jouir comme un malade, dans ma bouche…

    Mais toi t'as d'autres projets... tu t'allonges sur le lit, à plat ventre… je sais ce que tu veux… tu veux que ma langue vienne à nouveau te faire plaisir à cet endroit interdit encore quelques heures plus tôt…

    Je m’exécute avec bonheur, je m’exécute pour te faire plaisir, pour me faire plaisir…

    Je m’exécute jusqu’à ce que ton bassin se relève soudainement, jusqu'à ce que ton entrejambe se colle contre ma queue raide... j'y crois pas…

    Pourtant… ton bassin recule encore… le mien se raidit un peu… et ma queue glisse en toi tout naturellement... tu veux que je te cartonne comme toi tu m'as cartonné tout à l'heure... je suis tellement excité que j’ai du mal à me maîtriser…

    « Je vais venir… » je lance alors que mon premier jet est déjà en toi…

    Rien dans ton attitude ne semble s’opposer au fait qu'un peu de moi s’en aille en toi…

    Je n’ai pas le temps d’atterrir de mon orgasme que déjà tes mains me retournent… tu t'enfonces en moi, tu me baises comme une animal en rut, rageusement… tu as envie de te vider les couilles comme jamais encore je ne l’ai senti chez toi… tes couilles frappent lourdement mon entrejambe... cette dernière saillie ne dure pas longtemps… après cette incursion de l’autre coté du plaisir, tu ne tardes pas à retrouver l’apothéose de ta jouissance de mec…

    Je te jure, Nico… sans capote, avec un inconnu… t'as quand même 32 ans... c'est animal comme réaction à la testostérone…

    Dans le séjour, baignant dans la lumière claire du matin, rien ni personne ne bouge encore… c’est peut être bien ainsi… c’est l’heure, je me dirige vers l’entrée…

    C’est là que j’entends la serrure tourner … et toi, petit con, tu es là, devant moi, ta sempiternelle casquette à l'envers vissée très haut sur la tête... un t-shirt blanc qui te va comme un gant, une échancrure vertigineuse… et trois paquets de cigarettes dans une main…

    Dans tes yeux, cette étincelle lubrique que tu n’avais pas il y a 24 heures en me regardant… ta main libre caresse déjà ta queue au travers du short… sacré petit allumeur...

    Tes épaules appuyées contre la porte d’entrée, le bassin en avant, les jambes légèrement écartées… je suis à genoux devant toi...

    Mon nez se pose sur ta bosse proéminente… l’odeur de ta teub se dégage du coton gris… je tire un bout de la cordelette nouée du short… je baisse ton short, je dévoile ta nudité, cette queue bien tendue au pelage châtain clair que je vois enfin au clair… et je te taille une dernière, longue, intense, mémorable pipe…

    Tu me regardes accroupi entre tes jambes et tu aimes ça… tu gardes ta casquette sur la tête pendant que je te suce et j’aime ça, petit branleur… complémentarité parfaite de nos envies...

    Je te suce et tu ne fais que profiter des talents de ma langue et de mes lèvres... le plaisir s’affiche sur ton visage… tu lèves la tête vers le ciel, ta bouche s’ouvre à la recherche d’air...

    Lorsque je te suce, il n’y a plus d’avion, il n’y a plus de vie qui m’attends à Toulouse… mon seul but est de te faire jouir et de t’avaler encore…

    Tes mains retiennent très fort ma tête, tu me cartonnes la bouche, ta queue m’étouffe… quel plaisir de contribuer à faire de toi un vrai petit mec fier de ta queue… quel bonheur de sentir en toi ce nouveau feu que j’ai allumé de ma main, de ma bouche, de mes fesses, de ma queue…

    Un hétéro n’est jamais qu’un mec dont la sexualité manque de connaissances…

    « Putaaaaaaaaain… je viens... avale mon jus... salope... » ce sera ton dernier cadeau pour moi.

    Considère que c’est fait, Damien, considère que c’est fait…

    Tes paupières qui  retombent, tes traits qui se figent, l'orgasme qui déborde sur ta jolie petite gueule… la puissance de tes jets chauds et épais, ainsi que ton goût, à la fois fort et doux… c’est le dernier souvenir que je garderai de toi, en marchant dans la 5th avenue, direction métro-JFK-CDG-Blagnac...

    Oui, « I love new York »… j’aime ton énergie, ton immensité… et je t’aime aussi car tu m'as rappelé que, où que j’aille, qui que je suce, il était une fois une histoire qui s'appelait Jérém et Nico...

     

    jerem-nico.com


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