• Je suis allongé sur le dos, en plein milieu du lit… Thibault vient contre moi et m’embrasse fougueusement, longuement… ses mains caressent mon visage, s’enfoncent dans mes cheveux… ça me donne des frissons géants… lui, au moins, il sait comment s’y prendre pour montrer que ça lui fait plaisir de me revoir… on dirait qu’il attendait ces retrouvailles sensuelles avec impatience…
    Ça fait drôle de le voir si à l’aise, si fougueux, si entreprenant… lui, si réticent la première fois… à croire qu’il a vraiment du bien aimer… sa douceur me met à l’aise, me rassure, me fait sentir bien…
    Jérém, quant à lui, est allongé juste à côté… il a déjà sorti sa queue et il se branle…
    Les deux jeunes étalons sont plutôt en forme ce soir… je sens que leurs corps musclés sont chauds, impatients de retrouver le plaisir intense de la première fois…
    Et moi, impatient de leur apporter… le plaisir d’un beau mec est quelque chose de tellement précieux à mes yeux que je suis fier et heureux d'en être l'auteur, l'objet, le moyen…
    Je sens le bras de Thibault glisser par-dessus mon ventre… sa main enserre le biceps de son pote, son coude se plie lentement…
    Jérém se laisse faire, pivote sur le flanc et se retrouve à son tour calé contre moi, face à son pote… je sens sa respiration, son souffle chaud dans mon cou… je sens son excitation… pendant un instant, j’ai l’impression que lui aussi va me faire des bisous…
    Ça fait du bien de se retrouver à nouveau enserré entre les deux jeunes mâles, bien au chaud, ça sent à la fois la peau fraîchement douchée, le muscle chaud, la puissance sexuelle, la testostérone…
    Enserré entre deux jeunes bomâles sexy, puissants, fougueux, plein de testostérone et de sève ne demandant qu’à couler, je me sens une toute petite chose fragile, à leur merci… je me sens débordé par la puissance des corps, par leurs sexes raides qui trépignent d’impatience contre mes cuisses…
    Bien sûr, pour les bisous de Jérém on repassera… le bobrun mate nos accolades tout en restant un peu en retrait, refusant de se joindre à nous… tant pis…
    Enfin… tant pis pour moi… il y en a un qui ne s’avoue pas aussi facilement vaincu que le Nico…
    Les lèvres de Thibault quittent les miennes… son visage se relève, fixe celui de son pote, accroche son regard… son torse glisse sur le mien, ses pecs caressent mes tétons, sensation de fou qui me fait sursauter… son cou et ses épaules s’activent, son visage s’approche de celui de Jérém…
    C’est bien ça, le bomécano tente d’embrasser Jérém… les lèvres se rencontrent… mais elles ne font que s’effleurer… avec un mouvement précipité, brusque, Jérém recule son cou et interrompt le contact avec son pote …
    Thibault n’insiste pas… il retourne chercher des bisous là où il est certain d’en trouver… et mes lèvres sont heureuses d’accueillir à nouveau les siennes dont Jérém n’a pas voulu…
    Il ne sait pas ce qu’il rate ce petit con… la sensualité d’un baiser… d’un baiser de Thibault, qui plus est…
    Nos corps se remélangent, ils sont comme redistribués tels des cartes dans un nouveau jeu… un jeu sensuel… du strip poker… du bogoss poker… je crois qu’avec ces deux atouts, « le bel étalon » et « le puissant petit taureau », je tiens le jackpot…
    Les deux potes sont allongés sur le lit. Deux queues bien tendues, deux paires de couilles bien pleines se présentent à moi…
    Devant la plastique, la sensualité, la virilité de ces deux rugbymen, je suis dans le même état d’esprit que lorsque je rentre dans un de ces magasins de confiseries en vrac… envie de tout goûter, tout à la fois… comme on dit, avoir l’embarras du choix…
    Quand tout fait autant envie, choisir, c’est renoncer…
    Jérém et son torse élancé, interminable alignement de muscles parfaitement sculptés, sublime plastique de petit con à gifler et à la peau mate… ou bien… Thibault et son torse charpenté… avec cette carrure impressionnante, cette plastique si « rugbyman », si solide, si rassurante… l’un ou l’autre, le faire jouir, ce n’est pas qu’une envie… c’est une nécessité…
    Si, tout comme la dernière fois, je décide de commencer par le bomécano… c’est que j’ai trop envie de retrouver notre complicité, le contact de ses mains, de ses lèvres, de sa douceur… et aussi… j’ai envie de faire attendre un peu ce petit con de Jérém… car, je le sais, le Jérém est un plat qui se déguste mieux lorsqu’il est un peu échauffé… plat à la cuisson délicate, à surveiller et à servir « à point »…
    Je commence à m’occuper de cette belle queue massive de bomécano… tandis que mes lèvres et ma langue s’emploient au bonheur de son gland, mes doigts enserrent doucement la base de la belle tige, caressent ses bourses… mon autre main parcourt lentement la ligne médiane de son torse, elle explore les reliefs et les creux de sa musculature très développée, elle se frotte à ce pelage brun et doux…
    Je ne sais pas décrire à quel point c’est agréable de laisser la main se perdre dans cet univers de douceur masculine… caresser un torse velu, c’est tout simplement… le pied…
    En caressant la douce pilosité du bomécano, je ne peux m’empêcher de la comparer à la peau douce et rasé de Jérém dont je ne vais pas tarder à m’occuper…
    C’est là que je réalise que les deux potes n’ont pas la même relation avec leurs corps… d’une part, il y en a un qui assume la délicieuse pilosité de son torse… de l’autre, il y en a un qui semble chercher, par le rasage, à faire oublier cet attribut masculin majeur…
    J’aime les deux approches, expressions différentes, presque opposées, de deux virilités par ailleurs tout aussi bouillantes…
    Pourtant… quelque chose me dit que les différences physiques sont parfois le reflet assez fidèle de différences tout aussi marquées dans la façon d’être…
    Allongé juste à côté, Jérém se branle toujours… soucieux de ne pas le laisser complètement en reste, dans l’attente de m’occuper de son cas comme il se doit, j’allonge ma main et, tout en continuant à faire plaisir au bomécano avec ma langue et mes lèvres, j’entreprends de branler mon bobrun…
    Bonheur double… celui de sentir la douce puissance de la queue de Thibault dans ma bouche, sentir ses frissons sous les assauts de ma langue gourmande… et celui de sentir la queue puissante et chaude de Jérém remplir ma main, frémir au creux de ma paume, sentir qu’elle a envie qu’on s’occupe d’elle…
    Je sens Jérém s’impatienter à côté… sa main se pose sur mon épaule, sa prise est ferme, son geste très explicite… il veut ma bouche…
    Je ne peux le faire attendre davantage… je quitte la queue de Thibault à contrecœur mais j’atterris sur le manche de Jérém avec bonheur…
    Le bonheur de retrouver cette queue de fou qui me rend dingue… cette queue que je connais si bien… que j’ai fait jouir tant de fois… qui m’a fait jouir tant de fois…
    Mes mains caressent la peau de son torse rasé de près, je m’attarde à agacer ses deux beaux boutons de mec, sombres et pulpeux, posés sur le relief vallonné de ses pecs…
    Pendant que je m’affaire à sucer mon Jérém, je sens le regard de Thibault sur moi…
    Ma main tente de prendre le relais de ma bouche sur son manche… mais avant que j’aie commencé le moindre va-et-vient, Thibault se redresse…
    Nos corps se remélangent, une fois de plus, nouveau jeu… un jeu de plus en plus chaud…
    Je suis demi-allongé sur le lit, mon cou et ma tête appuyés à un oreiller écrasé contre la tête de lit… à cheval sur mon torse, en appui sur ses genoux, les fesses à hauteur de mes pectoraux, les mains appuyées au mur, Jérém est en train de faire glisser sa queue entre mes lèvres… pour une fois, ce n’est pas trop brutal… j’adore… ça doit être encore une fois la présence de son pote qui le retient d’y aller comme un malade…
    Ses va-et-vient sont lents, ce qui me laisse tout le loisir et le plaisir de goûter à la chaude douceur de son gland gonflé à bloc… je peux sentir chaque veine de sa bonne tige chaude, sentir ma bouche remplie, mais pas ma gorge étouffée… sentir l’odeur de ses poils pubiens, une légère odeur de jeune mâle qui se dégage de son entrejambe et qui arrive à se faire sentir pas dessus les effluves du gel douche et de son deo de mec…
    Bonheur exquis… me sentir débordé par sa puissance de mec, mais sans brutalité…
    C’est tellement bon que j’ai envie de lui faire encore plus plaisir… j’envoie à nouveau mes mains caresser ses pecs rasés de près, sublime contact avec son corps… je ne peux résister à la tentation de caresser ses épaules, de serrer ses biceps, de remonter vers son cou, de tâter ses muscles un à un… je reviens à ses pecs, je titille ses beaux tétons saillants, je m’y prends de cette façon à la fois douce et ferme qui, je sais, le rend dingue…
    Sentir mon bobrun vibrer sous mes caresses, voilà un plaisir inouï… son plaisir est quelque chose que je connais bien mais dont je ne me laisse jamais…
    Mais, bientôt, un autre plaisir vient s’ajouter à celui-là… un plaisir inattendu, vraiment inattendu…
    Ma queue, raide comme un piquet, se retrouve enserrée dans une paume chaude et douce…
    Délicieuse sensation que de me faire branler par le bomécano tout en suçant mon bobrun…
    Délicieuse sensation qui est très vite supplantée par une autre, encore plus intense… une sensation que ma queue n’a pas connue souvent jusque-là… le contact serré de deux lèvres… la caresse humide d’une langue…
    Sacré Thibault… il ose retenter ça… il revient à la charge alors que, la dernière fois, je lui en avais empêché…
    Je n’ai pas l’habitude de me faire sucer, et je n’en ressens pas vraiment le besoin… ce que j’aime, c’est me sentir objet du plaisir d’un mâle on ne peut plus « mâle » dans ses envies…
    Pourtant, passée la première surprise, alors que Thibault s’enhardit de plus en plus sur ma queue, je me dis que finalement, le bonheur de coucher avec un mec, c’est qu’il soit en phase avec ses envies… qu’il ne s’interdise rien, qu’il soit juste, lui-même… qu’il prenne son plaisir comme il le sent, tant que cela convient à tous les deux… pourquoi donc un mec actif n’aurait pas l’envie et le droit de savoir ce que ressens le passif qui le suce ?
    Privilège de l’amour homosexuel, que celui de pouvoir expérimenter sur soi, si l’envie se manifeste un jour, le plaisir qu’on offre le plus souvent à l’autre… oui, entre garçons, il suffit de peu, pour savoir ce que ressent l’autre… ce n’est qu’une question d’ouverture, d’esprit avant tout…
    Je m’en suis voulu de ne pas avoir permis à Thibault de me sucer la dernière fois, alors qu’il m’avait bien fait sentir qu’il en avait envie… j’avais tellement envie de lui en tant que bon mâle alpha, le bonheur de sa queue m’intéressant bien plus que celui de la mienne… et puis, il faut dire que j’avais peur aussi du regard de Jérém… peur de quoi, je ne sais pas… mais je ne me sentais pas à l’aise de laisser faire ça à Thibault devant son pote…
    Mais là, cette pipe venue par surprise, c’est un intense bonheur… et je réalise que, au final, j’aime ça aussi… qu’on s’occupe de ma queue… surtout de cette façon… en caressent mes bourses, en coulissant doucement sur ma tige, en s’attardant sur mon gland…
    Il en avait envie, le bomécano… il avait envie de goûter à ma queue… faute, peut-être, d’en goûter une autre…
    Mon état d’excitation est extrême… la queue de Jérém qui coulisse dans ma bouche, ses couilles qui caressent mon menton, ses fesses qui agacent mes tétons… la proximité de ses abdos sculptés… les lèvres et la main de Thibault qui caressent ma queue de façon de plus en plus avisée…
    Très vite, je sens monter dans mon entrejambe et dans mon bas ventre, ce frisson et cette chaleur qui ne trompent pas… mon orgasme s’annonce…
    Il faut que je prévienne le bomécano, tant que ce frisson et cette chaleur n’arrivent encore que par intermittence, en teasing du grand final qui approche à grand pas… je ne veux pas qu’il soit surpris, je ne veux pas qu’il soit dégouté… je ne veux pas qu’il pense que je ne songe qu’à mon propre plaisir…
    « Attends… doucement… je vais jouir… » je lâche sur un ton monocorde, tout en essayant de me retenir.
    Malgré mon avertissement, Thibault continue ses caresses, et il semble même augmenter le rythme.
    « Thibault… » je lâche, de façon plus ferme, tout en portant ma main sur ma queue pour lui empêcher de continuer… mes doigts effleurent ses lèvres au passage.
    Mes mots, ainsi que la précipitation de mon geste, attirent l’attention de Jérém… le bobrun se retourne, il voit, il comprend, il recule le bassin, il lève un genou… je regarde sa queue lourde, tendue et trempée de ma salive, je mate ses couilles bien rebondies, bien remplies… je regarde son service trois pièces se balader pendant que son bassin quitte la position à cheval sur mon torse…
    Les corps se remélangent à nouveau, comme des cartes redistribuées dans un tout nouveau jeu qui prévoit une stratégie tout à fait différente…
    Je suis allongé dans le sens de la longueur du lit, calé sur le flanc… Thibault est sur le flanc aussi… ma bouche gourmande s’affaire sur son sexe, son bassin seconde mon mouvement par des coups de reins doux et très plaisants… ses mains se baladent dans mes cheveux, caressent mon cou, mes épaules, titillent mes tétons…
    Naaaaan mais putaaaaaaaaaaaaaaaain, c’est trop trop bon… faire jouir ce mec est une nécessité absolue... envie de me perdre dans ses bras, ses pecs, ses muscles, me laisser envahir et posséder par sa virilité puissante...
    Je suis délicieusement partagé entre l'envie d'être totalement soumis à ses envies, ses désirs, sa force, ses coups de reins, et l'envie de contrôler moi-même son plaisir, de suspendre jusqu'à l'insoutenable pour lui son orgasme au bon vouloir de ma langue, de l'amener au bord du précipice pour mieux le retenir, pour mieux l'entendre supplier de le laisser jouir, pour mieux voir son corps se tendre comme la corde d'un arc sous l'effet fulgurant de sa jouissance et le voir, le sentir déverser ses longs jets de jus brûlant...
    Je suis aussi délicieusement partagé entre l'envie d'être acteur de ces scènes, ou bien d'assister en spectateur à celle qu'il pourrait faire avec Jérém… je me prends à les imaginer tous les deux, dans un corps à corps sensuel… un truc qui commencerait avec beaucoup de douceur, de caresses, la barbe du bomécano glissant sur la peau de Jérém, leurs mains puissantes caressant le moindre centimètre carré de leurs corps, les langues se battant en duel, puis léchant les torses, les abdos… avant d’entamer un corps à corps sauvage, féroce, torride, un truc de fou…
    Mais pour l’instant, la « carte » Jérém est disposée en travers du lit, au-dessus de nos têtes, sur le flanc également, fesses contre les oreillers… je sais qu’il nous regarde faire, tout en se branlant…
    Je suis tellement accaparé par le bonheur de faire plaisir au bomécano que je ne réalise pas de suite ce qui est en train de se passer…
    J’entends d’abord des gémissements bien connus… ce sont des gémissements de bobrun qui prend son pied, mais un pied autre que celui que sa main sait lui apporter…
    Je me demande si ce ne serait pas… des gémissements de bobrun qui se fait… non, je ne peux pas le croire… je réalise que les coups de reins de Thibault dans ma bouche ont cessé, comme s’il était accaparé ailleurs…
    Je dégage ma bouche de la queue du bomécano pour en avoir le cœur net… le lève le visage et ce que je vois est à peine croyable…
    La queue de Jérém entre les lèvres de son pote… oui, ce sont bien des gémissements de bobrun qui se fait sucer… encore incrédule, secoué, bouleversé, je trouve pourtant cette image excitante à mourir…
    Je devrais être jaloux, mais je trouve ça beau à couper le souffle… Jérém qui prend son pied à se faire sucer par son pote… Thibault qui prend son pied à sucer son pote, la bouche avide, la main impatiente, le geste plein d’entrain, de passion, d’envie…
    Je comprends alors les gémissements de Jérém… le bomécano apprend vite… sa bouche sait très bien faire…
    Je me sens ivre de tant de sensualité… j’ai encore plus envie de sucer Thibault… j’ai envie de le faire jouir pendant qu’il suce son pote… c’est ce que je m’attèle à faire…
    En même temps, j’ai envie de contribuer également au plaisir de mon bobrun… je lève mon bras je porte ma main sur ses cuisses musclées… je remonte lentement vers ses fesses, je m’y attarde un peu… je remonte encore, je suis à hauteur de ses reins…
    C’est là que je sens sa main attraper la mienne et le faire glisser direct dans son entrecuisse…
    Je comprends vite ce dont il a envie… il n’y a qu’une chose plus excitante que l’envie d’un mec… c’est lorsque cette envie est clairement exprimée…
    Je ne me fais pas prier… je rappelle ma main un court instant, tout juste le temps pour enduire copieusement les doigts de ma salive… et je les renvoie aussitôt se faufiler dans son entrée du bonheur…
    Immédiatement, je sens son corps réagir… on touche une corde, ça produit une note… c’est la mélodie du plaisir de mon Jérém… je sens que le bout de mon doigt, titillant sa rondelle, lui apporte ce complément de plaisir qui rend la pipe de son pote vraiment divine…
    Mon excitation est de plus en plus brûlante… je sens mon corps bouillir, je suis en nage… mais je suis bien… Thibault a recommencé à envoyer de bons petits coups de reins, sa queue recommence à coulisser doucement dans ma bouche…
    Ma langue s’affaire à donner au bomécano tout le plaisir dont elle est capable… mon medium s’affaire à offrir à mon bobrun toutes les petites caresses qui font du bien…
    Bonheur absolu que d’entendre les respirations excitées des deux potes se mélanger…
    Le corps de Jérém est parcouru, secoué par des frissons de plus en plus puissants… par moments, c’est assez violent, que ça ressemble presque à des spasmes…
    Je sais ce que cela annonce… mais… où est ce qu’il va gicler mon bobrun ?
    La cadence des coups de bassin du bomécano se fait de plus en plus intense… ma bouche est affamée de son orgasme à venir… celui-là aussi, je le sens approcher… mais où est-ce qu’il va jouir mon bobrun ?
    Il ne m’en faudra pas longtemps pour que le bomécano se lâche dans ma bouche… ses jets sont copieux, denses, chauds… la puissance de ses décharges me parle de toute sa vigueur de jeune mec…
    J’adore sentir que sa jouissance a été tout particulièrement bouleversante grâce à l’action combinée de ma bouche sur sa queue et de celle de sa propre bouche sur la queue de son pote….
    Les jets du bomécano viennent tout juste de se tarir, mon bonheur d’avoir eu sa jouissance dans ma bouche retentit encore dans ma gorge et dans mon esprit…
    Et déjà, une question revient marteler dans ma tête… mais où est-ce qu’il va jouir mon bobrun ?
    Très vite je quitte la queue du bomécano pour en avoir le cœur net…
    Thibault est toujours en train de sucer Jérém…
    Et Jérém… il est si beau à voir… complètement en nage, la respiration très excitée, des petits gémissements s’échappent de sa bouche…
    La suite, ça se passe très vite… je vois cette grimace caractéristique s’afficher sur son visage, contracter, déformer ses traits… comme si le plaisir était si intense à en devenir douloureux… ses muscles se raidissent, son corps tout entier semble faire un petit bond involontaire sur le matelas…
    C’est l’orgasme qui déferle… mais où est-ce qu’il va jouir mon bobrun ?
    Pendant un instant, j’ai cru que Jérém oserait ça… et que son pote lui permettrait ça…
    Je pense que Jérém, complètement emporté par son plaisir de mec, se laisserait bien aller à ce plaisir qui fait résonner tant de choses dans l’ego masculin… mais Thibault est plus lucide… et aussi… Thibault a déjà joui… ce qui le rend d’un coup, beaucoup plus raisonnable que s’il était encore en pleine excitation…
    Le bomécano se dégage de sa bouche, tout en continuant à le branler… c’est juste un instant avant que le bobrun lâche une première, lourde, copieuse giclée… un jet puissant qui, après avoir fendu l’air, vient s’écraser sur ma joue, se révélant chaud comme la braise… un premier jet suivi par plein d’autres, atterrissant tour à tour sur mes lèvres, mon nez, mon torse, apportant à mes narines l'odeur si caractéristiques du jus de mon Jérém…
    Oui, le plaisir d’un beau mec est quelque chose de tellement précieux à mes yeux… j’adore sentir son jus sur moi… et j’adore sentir que sa jouissance a été tout particulièrement bouleversante grâce à l’action combinée de la bouche de son pote et de mon doigt se baladant dans son entrecuisse….

    Je ne sais pas depuis combien de temps je dors, certainement pas longtemps. Je suis réveillé par une présence masculine contre mon corps. C’est avant tout une présence tactile, une présence aux muscles fermes, aux biceps ronds, à la peau chaude. A la queue raide. Une présence de mec avec des envies.
    C’est une présence olfactive, les fragrances du gel douche se mélangeant à cette odeur que dégagent souvent les garçons lorsqu’ils ont joui une première fois… une forte odeur de transpiration… une typique, intense, très reconnaissable odeur de mâle.
    Je n’ai pas le courage d’ouvrir les yeux… ou, plutôt, pas l’envie… je ne sais pas encore qui, des deux potes, est en train de chercher son plaisir auprès de moi… j’ai envie de le découvrir rien que par des sensations de peau…
    Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, je ne saurais leur refuser leur bonheur de mec… et surtout, je ne veux pas me refuser ce bonheur… mais j’ai envie de garder ce mystère, d’ignorer le plus longtemps possible avec qui je vais prendre mon prochain plaisir…
    Des doigts humides de salive se faufilent dans mon entrecuisse, cherchent mon entrée de bonheur, la trouvent, la pénètrent, la préparent…
    Je sens une queue glisser entre mes fesses… le bassin exerce une pression, pas trop forte, mais constante… il suffit de peu… mes muscles cèdent devant la présence du mâle… l’engin est bien raide, le geste est précis, guidé par sa main… je le sens glisser en moi…
    Je sens que cette nuit je ne vais pas trop dormir… je devine que les assauts des deux jeunes mâles vont être nombreux… tout comme ils l’ont été l’autre nuit, cette folle nuit où, par un heureux hasard, Thibault nous a rejoint pour la première fois…
    Cette première incroyable nuit à laquelle je n’aurai jamais cru qu’il puisse y avoir une suite… une suite dont, d’ailleurs, je n’étais même pas certain d’avoir envie…
    Bien sûr, le désir de frotter à nouveau ma peau contre celles des deux potes était bien là, il remontait régulièrement à mon esprit et embrasait mes sens… pourtant, après les avoir vu se désirer si intensément pendant notre première nuit, j’étais persuadé que les deux potes n’auraient plus besoin de moi pour prendre leur pied… j’étais certain qu’ils se débrouilleraient très bien entre eux… je me souviens m’être dit que ce feu d’artifice sensuel était le bouquet final à la fois de la relation sensuelle débridée avec mon bobrun et de l’amitié nouvelle avec le bomécano… ainsi que le début d’une puissante sensualité entre eux…
    Oui, je me souviens m’être dit, qu’après cette nuit, je ne les reverrai plus jamais…
    Pourtant, contre toute attente, suite il y a eu…
    Nous nous sommes retrouvés quelques temps après dans l’appart de la rue de la Colombette… un appart en vrac, car Jérém a commencé à faire ses cartons…
    Finalement son départ s’est précisé et il va déménager dans quelques jours, à Lyon… voilà où son nouveau taf l’amène… loin de moi… loin de nous…
    On le sait tous les trois… cette soirée c’est une notre soirée d’adieu… alors, on a décidé de la fêter de la meilleure des façons… au menu : bières, tarpé et sexe… surtout, beaucoup de sexe…
    Oui, je suis réveillé par des abdos et des pecs, par des cuisses brûlantes collés contre moi… par des bras qui enserrent mon torse, qui me plaquent, par des mains qui chauffent ma peau… par une queue qui cherche son plaisir entre mes fesses…
    Et là, dès que le mec commence à coulisser en moi… immédiatement, je reconnais ces va-et-vient… je reconnais cette main qui glisse sur ma queue et qui commence à la branler… je reconnais la douce puissance de ces bras…
    J’ouvre les yeux… je balaie l’espace devant moi… je me rends compte que je suis pratiquement sur le bord du lit… où est-ce qu’est donc parti, le troisième mec ?
    Je retrouve la silhouette familière de mon bobrun dans la pénombre, un peu plus loin, dans le contrejour de la porte fenêtre, l’épaule appuyée contre le mur…
    En regardant un peu mieux, je me rends compte que Jérém est en train de mater son pote en train de me tringler, tout en fumant un bout de joint… il fume, il mate… et il semble se satisfaire de cela pendant un bon moment…
    Les coups de reins de son pote sont délicieux… tout comme le sont ses baisers dans mon cou, sur mon épaule… ses bras qui m’attirent, qui me plaquent contre son torse velu et chaud… ses doigts qui agacent sciemment mes tétons… son souffle qui caresse ma peau… une fois encore, je suis en nage… et je nage en plein bonheur… étonnant que Jérém n’ait pas envie de remettre ça…
    Je viens tout juste de me faire la réflexion, que je le vois tirer une dernière fois sur son joint, l’écraser ensuite, le jeter par terre.
    Il approche du lit, il monte sur le matelas en prenant appui sur ses genoux. Il avance vers moi, la queue toujours aussi fabuleusement raide… il avance jusqu’à placer son gland pile devant mon nez… je m’empresse de humer ce pieu de chair tout proche… ça sent la queue qui a giclé depuis pas très longtemps… j’adore cette odeur… c’est l’odeur du plaisir qu’on a pris, et c’est aussi l’odeur du plaisir qu’on va prendre…
    Oui, l’odeur du plaisir qu’on va prendre… et tout de suite ! Le bobrun a comme une envie, et il n’est pas du genre à attendre… une bonne bifle sur le coin du nez sera son rappel à l’ordre…
    Quand on me prend par les sentiments…
    Je dégage mon bras, je plie mon coude contre l’oreiller pour pouvoir relever le haut de mon buste et porter ma bouche à la bonne hauteur pour faire plaisir à mon bobrun…
    Je suis comme hypnotisé par ce manche (im)posé devant mon nez, tendu, palpitant, magnifique, qui ne demande qu’à être cajolé pour cracher à nouveau son nectar chaud…
    Je suis fou… et en même temps j’ai envie de retarder le plus possible une mise en bouche qui, je le sais, va me rendre dingue une fois de plus… car, je le devine, la présence de la queue de mon bobrun entre mes lèvres va décupler le plaisir que le bomécano est en train de m’offrir avec ses bons coups de reins…
    Mais le bogoss s’impatiente sérieusement… une nouvelle bifle sera son dernier rappel, le rappel à l’urgence de son plaisir de mec, immédiatement suivi par sa main se posant sur ma nuque comme une claque, envoyant direct mes lèvres contre son gland… putain de mec…
    J’avance ma main, j’attrape sa queue, je la saisis fermement, vigoureusement, je commence à la branler…
    Mon envie d’y aller petit à petit, cette envie de faire durer cet instant précieux avant de m’offrir le bonheur absolu de le prendre en bouche… cette petite attente très excitante à mes yeux, mais que Jérém a dû ressentir comme une tergiversation sans intérêt… tout cela dû bien trop duré à son goût, puisque je sens sa main se poser lourdement sur mon cou, le saisir, l’immobiliser, pendant que son bassin avance et qu’il m’enfonce sa bite dans la bouche, jusqu’à la gorge, jusqu’à la garde…
    Soyons honnêtes… peut-être que « cette envie de faire durer cet instant précieux avant de m’offrir le bonheur absolu de le prendre en bouche… »… peut-être qu’elle tenait un petit peu de cette autre envie… l’envie de le pousser à me prendre  la bouche de cette façon, par la force, la force du mec qui réclame son dû…
    Sans relâcher la prise de ses mains sur ma tête, le bobrun entreprend de mettre de grands coups de bassin, à me pilonner la bouche sans répit… il est vraiment déchaîné, comme jamais auparavant…
    Très vite, je n’arrive presque plus à respirer… je suis obligé de repousser son bassin de temps à autre pour reprendre mon souffle… mais chaque fois le bobrun revient très vite à la charge, en forçant avec sa main sur ma nuque, obligeant mes lèvres à laisser glisser sa tige épaisse et puissante, à en supporter les assauts…
    Je tente de prendre sur moi, mais ça devient vraiment douloureux… je m’étouffe… je le repousse… il revient encore et encore… je le repousse de plus en plus violemment… et il revient de plus en plus brutalement… jusqu’à ce que…
    Jusqu’à ce que… Thibault se dégage de moi… et alors que Jérém s’élance pour revenir une fois de plus à la charge, il se retrouve soudainement plaqué contre la tête du lit, les mains de son pote très solidement agrippées à ses épaules…
    « Lâche-moi ! » fait le bobrun, le regard noir, les sourcils froncés, son visage exprimant une colère noire… cette colère qui fait un drôle de contraste avec sa queue tendue…
    « Il faut que tu te calmes… » lui retorque le bomécano, lui aussi la queue bien raide.
    Ça fait bizarre de voir deux mecs à poil, se disputer tout en bandant comme des ânes.
    « Lâche moi, je te dis ! » insiste le bobrun, de plus en plus excédé.
    Sa voix est désormais un rugissement menaçant… j’ai l’impression que le fauve est à deux doigts de bondir… mais son pote ne se laisse pas intimider…
    « Je te laisserai quand tu te seras calmé… » répète le bomécano, fermement, mais calmement.
    « Je le baise comme je veux… » rugit Jérém « si ça te plait pas, t’as qu’à te casser… ».
    « Tu peux être vraiment très con, Jérém, quand tu t’y mets… » fait Thibault, sans se démonter.
    « Mais putain !!!!!!!!!!!!!! » j’entends Jérém rugir, pendant que sa masse musculaire se met en branle dans la tentative de se dégager de la prise de son pote…
    Le bobrun se débat dans tous les sens, mais son pote semble le maîtriser sans trop de problèmes…
    Mais on ne peut jamais présager de la force d’un mec en colère… Jérém se débat de plus en plus… je me redresse juste avant que ses muscles chauffés par la rage n’aient raison de la prise de son pote… je le vois bondir sur Thibault avec la puissance et la véhémence d’un fauve lancé, non pas sur une proie, mais sur un mâle concurrent qui vient le déranger en plein rut…
    « Ne vous battez pas, s’il vous plaît, arrêtez… » je m’entends balancer, la voix étouffée par le choc de voir les deux potes se bousculer, à cause de moi…
    Je déteste la violence, j’ai peur de la violence… lorsque j’y suis confronté, je suis tétanisé… je me sens dépassé, je perds tous mes moyens… mon cœur se serre, j’ai juste envie que cela cesse…
    Belle façon de se dire adieu…
    Thibault a été surpris par la réaction de son pote, et il s’est retrouvé renversé sur le matelas, la tête au pied du lit, dans le vide… Jérém est sur lui, les mains sur ses pecs, les doigts crispés comme s’ils voulaient s’enfoncer dans sa chair…
    « Putain… j’ai pas besoin de toi pour me dire ce que j’ai à faire… » j’entends Jérém lui crier dessus, alors que ses mains tapent violemment sur le torse velu…
    J’ai peur qu’il le cogne…
    Le joint, l’excitation sexuelle, sa propre colère montante, amorcée par celle de son pote… j’ai l’impression que, devant tant d’agressivité, Thibault est en train lui aussi de perdre les pédales…
    J’ai peur de sa riposte… je n’ai jamais vu Thibault en colère… je ne croyais même pas que cela serait possible… pourtant, le comportement à la con de Jérém a réussi l’« exploit »…
    J’ai peur… peur que si la réaction de Thibault est aussi emportée que celle de Jérém, il puisse y avoir des dégâts… j’ai peur qu’ils se fassent mal… je n’ai pas tant peur des coups qu’ils pourraient se porter, mais des gestes brusques et imprévisibles qu’ils pourraient avoir pour se dégager l’un de l’autre… j’ai peur de la bousculade dont on ne peut pas maitriser les conséquences, peur d’une chute accidentelle, la tête qui cogne quelque part, sur une surface dure ou coupante dans ce petit séjour encombré de meubles et de cartons en vrac… sans compter sur les dangers encourus par ces deux services trois pièces qui se baladent au travers de la bagarre, sans aucune protection… un coup, même involontaire, ça peut vite faire très mal…
    Je regarde ces deux potes, tous muscles bandés pour se bagarrer… c’est tellement plus beau quand ces corps se donnent à fond dans des efforts bien plus plaisants… quand je pense qu’un peu plus tôt ces deux corps étaient en train de s’offrir un plaisir intense… quel gâchis…
    Les bras de Thibault attrapent les bras de Jérém… je vois la grimace de l’effort extrême s’afficher sur son visage, les veines se gonfler sur ses biceps, dans son cou… il force comme un petit taureau énervé… son torse puissant se relève petit à petit, ses genoux se plient…
    Jérém tente de lui résister… en vain… il se retrouve à nouveau projeté contre la tête du lit… le bobrun fait tout pour revenir à la charge, mais son pote est plus rapide, il l’attrape par les épaules avec ses grandes paluches et, avec toute la force de ses biceps qui semblent avoir doublé de volume, il le balance en travers du lit…
    Jérém atterrit à plat ventre sur le matelas… et avant qu’il ait le temps de se rattraper, le bomécano en colère se jette sur lui, le plaque d’une façon tellement serrée et musclée qui ne lui laisse aucune chance de se dégager…
    Je vois Jérém bouillir sous le poids et la domination du corps de son pote… pendant un petit moment, il gigote, il essaie de cogner, de se dégager…
    Puis, visiblement épuisé, la respiration haletante par l’effet combiné de l’effort musculaire et de la colère, il semble se résigner à son sort… non pas comme une proie qui se rend compte qu’elle est prise au piège, mais comme un mâle qui a perdu son statut de dominant…
    Je transpire à grosses gouttes… cet affrontement m’a vraiment secoué… j’en suis malade… car je sais que Thibault en est tout aussi malade…
    Pourtant, Thibault n’a fait que me défendre d’abord et se défendre ensuite… cependant, je sais que Thibault a mal d’avoir du réagir de façon aussi musclée… d’avoir humilié son pote… il a mal parce qu’il se demande comment il va pouvoir réparer ça…
    Et j’ai mal pour Jérém… son ego de mâle a dû en prendre un sacré coup… de plus, le fait que ce soit son pote à lui mettre une raclée, ça doit lui brûler tout particulièrement… il doit se sentir trahi… il doit être dans une colère noire… il doit m’en vouloir… sacré petit con, va…
    Thibault maîtrise son pote de tout son poids, de tous des muscles… il le maîtrise avec son corps un brin plus charpenté, massif, aux épaules larges, aux fesses rebondies, aux cuisses et aux mollets de sportif…  
    La nudité du bomécano habille presque entièrement la nudité mate de mon bobrun…
    Je suis vraiment en nage… j’étouffe dans cette pièce où la moiteur des transpirations se mélange à un malaise insistant…
    Rapidement, mon regard est happé par le point de contact entre les deux bassins… la position des corps m’inspire des images torrides, bien que surréalistes… quoi que…
    Je viens de remarquer que le bassin de Thibault est en train d’imprimer de petits frottements sur celui de Jérém…
    La réaction de ce dernier ne se fait pas attendre… dans un dernier sursaut, en faisant appel à ses dernières ressources physiques, il essaie de se débattre, de se soustraire à celle qu’il doit ressentir comme l’humiliation ultime…
    Les mains du bomécano se portent alors lourdement sur ses épaules, entravant sérieusement ses mouvements… les glissements du bassin du bomécano prennent de l’ampleur… et Jérém...
    Eh bien, très vite, Jérém semble se calmer, se détendre… je le vois à son visage, qui se décrispe… je le vois à sa musculature, qui se relâche… à sa respiration, qui ralentit petit à petit, s’apaise…
    Le bassin de Thibault se relève, recule un peu, comme pour trouver une position plus confortable… c’est très rapide, mais j’ai quand même l’occasion de voir que sa queue affiche toujours une forme olympique…
    La simple image de la queue tendue de Thibault glissant entre les fesses de Jérém, de son gland cherchant à caresser le petit trou si sensible de mon bobrun me donne très chaud… très très chaud…
    Je sens une violente excitation parcourir ma peau, mes muscles, traverser mes entrailles, être relayée par mes tétons, mon nombril, mon bas ventre, mon entrecuisse, ma queue…
    J’ai envie d’avoir Thibault en moi… j’ai envie d’avoir Jérém en moi… mais j’ai très envie de voir jusqu’où ce petit jeu entre potes pour aller…
    J’ai le cœur qui bat à mille, de plus en plus chaud, le souffle coupé…
    Les glissements du bassin de Thibault se font de plus en plus appuyés… et Jérém…
    Oui, mon Jérém semble de plus en phase avec les désirs de son pote… ses paupières tombent lentement, lourdement, sa bouche s’ouvre comme pour rechercher de l’air, sa respiration se fait ample, profonde, excitée, son corps semble parcouru par un frémissement interminable… un frémissement dont les variations traduisent le bonheur procuré par les frottements de la queue de son pote dans son entrecuisse…
    C’est beau ce contact des corps musclés, ce contraste des teints de peau… celui plus clair de Thibault dominant celui bien plus mat de mon bobrun…
    Je suis en surchauffe… zone rouge… je bande comme un âne… je mouille à tremper les draps…
    Ma main a tout naturellement rejoint ma queue… je me branle machinalement, sans quitter la scène qui se déroule devant mes yeux…
    Je vois les mains de ce Thibault quitter les épaules de son pote, ce dernier ne donnant désormais plus aucun signe de vouloir se débattre… le bel étalon à la peau mate semble apprivoisé… il semble avoir trouvé son maître…
    Thibault relève le buste, prend appui sur ses genoux… sa queue est magnifique, tendue, moite… ses mains écartent les fesses de son pote… je le vois approcher le visage de son entrecuisse, cracher un bon coup…
    Puis, avec un geste rapide, le bomécano avance encore son visage vers les cuisses de son pote tenues bien écartées par ses grosses paluches… il avance d’un bond, jusqu’à ce que son nez s’enfonce dans la raie de son pote…
    Le bomécano se lâche alors avec une énergie et une fougue chargées d’un désir certain… il est comme fou… son visage s’enfonce de plus en plus profondément entre les fesses de Jérém… sa langue se déchaîne…
    Jérém en est dingue, il ahane comme un fou… il ne peut se retenir :
    « Encore… encore, vas-y mon pote, oh oui, comme ça, c’est bon, putain, encore… ».
    Les mots de Jérém chauffent son pote qui y va de plus en plus franco, insatiable d’offrir ces caresses si intimes et si excitantes à son meilleur pote, insatiable de sentir Jérém prendre son pied comme un fou, insatiable de ce plaisir partagé avec son pote…
    Je me branle désormais comme un malade… je sens que je vais très vite jouir… je ne veux pas encore jouir… mais je ne peux pas arrêter de me branler…
    Puis Thibault se relève, avance le bassin… son gland glisse lentement, disparaît entre les globes musclés et désormais bien préparés de son pote…
    Putain qu’est-ce qu’il fait chaud dans cette pièce… les draps se collent à ma peau…
    Jérém relève ses épaules, prend appui sur ses coudes, plie son cou vers l’arrière… son visage vise presque le plafond…
    Et sur ses traits, je lis, comme dans un livre ouvert, cette expression typique où se mélangent l’excitation, l’espoir d’un plaisir fantasmé qui commence pourtant par une douleur réelle… l’envie et le doute… l’inquiétude, la peur d’avoir encore plus mal, tout autant au corps qu’à l’esprit… toute cette gamme complexe de sensations qu’on éprouve la première fois qu’on se donne à un autre garçon…
    Putain de draps qui me tiennent chaud… je les attrape, je les jette loin de moi…
    Je me retourne vers les deux potes… mais les deux potes, ont disparu…
    Je réalise que je me suis réveillé en nage… seul dans mon lit… le torse trempe de mon propre jus…
    7 : 07 indique mon radio réveil… cette nuit non plus, je n’aurai pas dormi longtemps…
    Il me faut un petit moment pour réaliser que je suis dans mon lit, chez moi, et non pas dans le lit de Jérém, rue de la Colombette… que ce que je viens de vivre, ce n’est qu’un rêve, mais que ma branlette a été bien réelle… que la nuit d’avant j’ai bien couché avec Jérém et Thibault mais qu’ils n’en sont jamais venus aux mains (même si ça aurait pu, si Thibault n’était pas le garçon formidable qu’il est)… qu’il y a eu un moment de grande proximité sensuelle entre les deux potes, mais que Jérém n’a jamais envisagé de se faire prendre par Thibault (mis à part, bien évidemment, dans ce putain de rêve… image que je trouve quand même furieusement excitante, preuve en est qu’elle a entrainé une bonne branlette et une intense jouissance)…
    Je réalise que c’est lundi matin, mais que c’est toujours les vacances… et que le départ de Jérém n’est pas encore d’actualité, du moins à ma connaissance…
    Décidemment, la nuit avec les deux potes m’a bien chamboulé…

    J’ai passé une grande partie de la nuit de dimanche à lundi à me retourner dans le lit…
    Et lorsque je me suis enfin endormi, à une heure indéterminée du petit matin, c’est ce rêve de dingue qui m’a brusquement réveillé … histoire d’en rajouter une bonne couche, si besoin était, aux images bien réelles qui s’agitent dans ma tête depuis la nuit de samedi à dimanche…
    Au final, je n’ai pas dormi plus que 2-3 heures cette nuit…
    Alors, en ce lundi, le surlendemain de ce feu d’artifice sexuel et sensuel avec les deux potes, je me sens comme si j’avais fait un vol de 12 heures, avec le jetlag et la sensation de planer… même pas besoin du tarpé pour me sentir en orbite… j’ai la tête comme une pastèque, le corps courbaturé… bref, je suis dans un état ou je n’ai envie de rien… ni de lire, ni de regarder la télé, ni même d’écouter de la musique… je suis en mode zombie… et la matinée passe, se traîne sans que je trouve comment lui donner un sens… je finirais par m’assoupir un peu avant le déjeuner…
    Non, en ce début de semaine, je ne me sens pas vraiment bien dans mes baskets…
    Alors, dès l’après-midi, une seule solution, aller marcher le long du canal… me fondre dans ce décor naturel au milieu de la ville qui me fait sentir ailleurs, tout en étant chez moi…
    Dès que mes baskets quittent le goudron pour fouler la terre au bord de l’eau, dès que je me retrouve à l’ombre des platanes, dès que mes narines sont envahies par les petite odeurs de sous-bois de cet écosystème miniature, j’ai l’impression de respirer autrement, de réfléchir autrement…
    Je marche, tout en repensant sans cesse à cette folle nuit… et la première question qui se présente à mon esprit c’est : quelle opinion vont désormais avoir de moi les deux potes ?
    Enfin, l’opinion de Jérém, je la connais… il me considère comme sa salope à la demande… ou du moins, il s’obstine à vouloir me traiter en tant que tel… et maintenant, après m’avoir vu prendre mon pied avec son pote, il n’y a pas de raison pour que cela change…
    La question est plutôt au sujet de Thibault… où est-ce que je me situe dans l’estime du bomécano après cette nuit ? Est-ce que, au-delà de la tendresse qu’il m’a apportée, en plus d’un plaisir intense, il a été déçu par mon manque de caractère vis-à-vis de Jérém ?
    Pourtant, il est dans ma tête est une question en amont de toute autre… celle de savoir où est-ce que je me situe dans ma propre estime, après cette nuit où j’ai dit « oui » à tout et à tout le monde… cette nuit où j’ai accepté, sans transition, la douceur de l’un et la brutalité de l’autre… cette nuit où j’ai accepté avant tout ce plan avec les deux potes, et particulièrement avec Thibault, à l’aube de mon amitié naissante avec lui…
    Le fait est que, avant d’essayer d’imaginer la déception de Thibault, je me sens déjà déçu par moi-même… déçu de ne pas avoir su réagir avec davantage de fermeté aux excès de Jérém… déçu de ne pas avoir suffisamment su le remettre à sa place lorsqu’il avait dépassé les bornes… d’avoir accepté son comportement…
    Oui, je me sens déçu… et, à fortiori, à cause de la présence du bomécano…
    Je pourrais trouver mille excuses au fait de ne pas savoir m’affirmer face à Jérém… pourtant, la véritable et unique raison est toujours cette peur panique du clash… peur de le perdre… car, même si  je sais que notre histoire m’est comptée, j’ai envie de repousser le dernier chapitre le plus loin possible…
    De plus, même si le regard de Thibault semblait critique vis-à-vis du comportement de Jérém, je me disais que ce n’était pas vraiment le moment de chercher le clash… justement à cause de la présence de Thibault…
    Thibault que j’ai vu frémir, et plus qu’une fois, s’interdisant d’intervenir davantage… lui aussi, pour ne pas aller au clash avec son pote…
    Le fait est que le comportement à la con de Jérém, nous mettait tous les deux dans une situation délicate… mais, à bien regarder, la position de Thibault était peut-être encore plus compliquée que moi…
    Pourtant, à bien regarder, je me dis que, malgré sa position d’équilibriste entre l’amitié pour son pote, l’amitié envers moi et sa désapprobation vis-à-vis du comportement de Jérém, Thibault a été juste parfait… le bomécano a calmé le jeu à plusieurs reprises, il a repris son pote en évitant de lui rentrer dedans trop frontalement…
    C’est délicat de s’immiscer dans une relation à deux… même lorsqu’elle nous paraît aussi déséquilibrée, aussi mal engagée que celle entre Jérém et moi… on voudrait le faire, parfois… remettre les pendules à l’heure, en prenant parti pour l’un ou pour l’autre… on se dit « ce n’est pas possible que ça se passe ainsi, que l’un pousse le bouchon aussi loin, et que l’autre l’accepte… il faut faire quelque chose »…
    Mais comment s’y prendre ? Avec quelle autorité, de quel droit ? Comment intervenir dans une relation dont on ne connaît pas les mécanismes, les équilibres, l’histoire ?
    Jérém et moi n’étions pas un couple, certes… mais comment Thibault aurait pu reprocher à son pote de mal se comporter avec moi, son amant ? Une remarque de ce genre, à fortiori en ma présence, aurait été plutôt vexante, limite humiliante…
    Déjà que Jérém était déjà bien chauffé par le fait que cette nuit soit partie bien au-delà du plan Q qu’il l’avait imaginé…
    Thibault aussi devait sentir la tension de son pote… il devait sentir qu’un mot de trop aurait pu tout gâcher… un mot de trop et Jérém aurait pu se braquer, tout en lui opposant l’argument ultime « ce ne sont pas tes oignons ! »… un mot de trop et ça aurait pu créer un malaise capable de mettre un point d’arrêt immédiat à cette nuit… un mot de trop et ça aurait pu causer un accrochage entre les deux potes, à cause de moi… j’avais tellement peur de cet accrochage entre les deux potes, que j’ai fini par en rêver la nuit dernière…
    Alors, comment prendre parti pour moi, au risque de créer de nouveaux problèmes, au lieu de résoudre ceux existants ?
    Et même si Thibault avait eu envie de prendre plus ouvertement ma défense… comment pouvait-il être sûr que j’en avais vraiment envie ?
    Car, dans les faits, je ne suis pas sûr que j’avais vraiment envie de sentir qu’il prenait parti pour moi et ce, pour la simple et bonne raison que je suis trop con pour le faire par moi-même…
    Délicat, très délicat tout ça…
    Non, ce n’était pas à Thibault de remettre Jérém à sa place…

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    2 commentaires
  • Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue sur le site Jérém&Nico

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    51.5 Le bel étalon et le puissant jeune taureau


    Je suis toujours allongé de tout mon long sur le corps musclé et chaud du bomécano, enserré dans ses bras puissants, comme renfermé dans une bulle sensuelle en compagnie de ce jeune mec adorable, avide de câlins, à donner, et à recevoir… ce mec est un bonheur absolu… j'ai envie de le bouffer tout cru…
    Je bande à nouveau… je sens qu’il bande aussi… sacré petit taureau…
    Il a encore envie… et c’est si flagrant que ça me fait grave envie…
    J’ai encore envie de lui… et c’est tellement violent que ça me fait presque peur…
    Puis, à un moment, je sens le matelas s’affaisser sous mes pieds… au même moment, mes narines sont prises d’assaut par une senteur puissante et bien familière, une fraîcheur se dégageant d’une peau tout juste douchée, et encore un brin humide…
    C’est à cet instant que je réalise que le bruit de l’eau dans la douche a cessé… et que mon Jérém est de retour…
    Le petit matin approche… mais cette nuit, notre nuit, est loin d’être terminée…

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    Dans les mois à venir, cette première partie de l’histoire va également être éditée en format papier.
    Merci et bonne lecture].

    Je sens le poids du corps de Jérém avancer sur le matelas… les bisous de Thibault cessent peu à peu, mais l’étreinte de ses bras, le contact avec son corps demeurent… le contact avec sa barbe douce persiste dans le creux de mon cou…
    Les mains du bobrun saisissent mes mollets, les écartent… ses genoux avancent entre mes jambes comme un bulldozer dégommant tout sur son passage, se faufilent presque de force entre mes cuisses… et entre celles de son pote, sur lequel je suis toujours allongé…
    Il avance avec une assurance totale, comme s’il s’apprêtait à rentrer en terrain conquis… comme s’il s’apprêtait tout simplement à rentrer chez lui… ce qui, à bien regarder, n’est pas bien loin de la réalité…
    Son gland frôle déjà ma raie... le bobrun bande à nouveau, jeune fougueux étalon… et il a envie de me baiser… mon Jérém est toujours sur sa faim… cette nuit n’est pas encore venu en moi…
    Je frissonne à l’idée de me sentir à lui… je frémis à l’idée de sentir sa queue glisser dans mon ti trou… je vibre à l’idée de son manche trempant dans le jus de son pote… je deviens fou à l'idée que mon bobrun soit en passe de mélanger sa semence avec celle du bomécano, en moi…
    Je me dis que toutes ces considérations doivent également traverser son esprit… que ressent mon bobrun à cet instant ?
    Puis, ses mains attrapent mes chevilles… elles amorcent un mouvement vers le pied du lit en appliquant toute la puissance de ses biceps… le geste est ferme, déterminé, véhément…
    L’étreinte du bomécano se relâche aussitôt… instantanément, je sens mon torse glisser sur son torse velu… le contact torse Nico-torse Thibault prend fin et je ressens instantanément une sensation de manque déchirante…
    Les mains de de Jérém m’attirent vers le fond du lit…
    Dans la foulée, je le sens reculer, redescendre du lit… désormais, il est debout derrière moi… ses mains attrapent mes hanches, m’obligeant à me mettre à quatre pattes…
    Un instant plus tard, ses mains à la prise bien ferme saisissent mes fesses, les écartent… je sens ses doigts glisser dans mon entrejambe… son gland vise désormais ma rondelle, il s’y presse…
    Ses mains s’agrippent à mes hanches… la pression de son bassin augmente encore… et là, sans autre forme d’introduction, si j’ose dire, le bobrun s’enfonce en moi… il me pénètre jusqu’à ce que ses couilles lourdes et chaudes se collent à mes fesses…
    J’ai tout juste le temps d’accuser le frisson intense de me sentir rempli par ce manche bien connu… que déjà Jérém commence à me limer…
    D’entrée, ses assauts sont puissants, ses coups de reins profonds, sans ménagement…
    Très vite, je comprends que c’est une saillie virulente, brutale qui se profile…
    Inutile d’attendre de lui une continuité avec ce partage sensuel initié un peu plus tôt, lors de l’étreinte à trois… tout cela n’était que l’effet des câlins de Thibault… or, apparemment, ces câlins n’ont qu’un effet de contact… dès que ce contact cesse, leur effet disparaît aussitôt… Jérém redevient Jérém et je redeviens à ses yeux un ensemble de trous à baiser à sa guise…
    Et là, pour le coup, j’ai même l’impression que ses coups de boutoir sont particulièrement virulents… qu’ils sont animés par une sorte de rage… j’ai l’impression qu’il veut me défoncer… me déchirer… me démonter… les assauts de sa queue semblent viser autant son plaisir qu’une sorte d’envie de punir, d’infliger des coups, de faire mal…
    Qu’est-ce qui t’arrive, mon Jérém ? Est-ce que le fait d’avoir vu ton pote prendre son pied en moi, avec moi, et moi avec lui… t’a entrainé dans une sorte de compétition entre étalons ? Es-tu jaloux de notre complicité ? Est-ce que tu veux faire mieux que lui ? Plus fort, plus puissant, plus marquant ?
    Je commence à le connaître un peu, mon Jérém, pour savoir que l’allure de ses coups de reins en dit long sur son état d’esprit… et là, je sais qu’il est en mode « je te baise, prends ça, espèce de salope, ça t’apprendra à faire ta pute »… je sens qu’il est contrarié…
    Il me pilonne froidement, sans répit… ses mains prennent désormais appui sur mes fesses, une bonne partie du poids de son corps repose sur mes reins… ce petit con me chevauche comme s’il faisait un rodéo « inversé »… un rodéo où la bête serait bien sage et le cavalier, fou à lier…
    C’est si virulent que déjà au bout de quelques va-et-vient je commence à ne plus trouver ça plaisant du tout… une douleur montante dans mon entrejambe prend le pas sur l’excitation… je commence à avoir la chair de poule, je sens une grimace monter à mon visage…
    « Doucement, Jérém… » je finis par laisser échapper…
    Ses coups de reins ralentissent à peine… ma douleur persiste…
    Et là, je vois le corps du bomécano amorcer un mouvement qui va rapidement le placer en position assise… son torse se plie, se courbe vers l’avant… ses pecs frôlent mon visage, l’odeur de sa peau velue me donne d’autres frissons…
    Ses bras se lèvent… ses biceps enlacent mes épaules… mais ses avant-bras, et surtout ses mains, vont bien plus loin…
    Je ne peux pas voir ce qui se passe dans mon dos, mais je devine que ses paumes chaudes se posent quelque part sur le corps de son pote... le contact est rétabli… et presque instantanément, la magie opère à nouveau… ses coups de reins ralentissent, se calment… la bête enragée semble s’apaiser…
    Le contact ne dure que quelques secondes, mais ses effets persistent… mon bobrun a changé d’allure… ses va-et-vient sont amples, profonds, mais sa rage semble envolée…
    Thibault recule un peu le bassin, et s’installe en position accoudée…
    Suite à ces manœuvres, ma bouche se retrouve à hauteur du nombril et des abdos sculptés du beau mécano… j’ai l’impression de me trouver devant un Rubik’s cube géant, doux et ferme à la fois… sa peau douce, à l’aspect tout chaud, à la limite de la transpiration, est un pur bonheur pour les yeux… et pour les narines…
    Envie de lécher chaque centimètre de sa peau, envie de le caresser, de le serrer contre moi, de me sentir à nouveau enveloppé par cette masse de muscles et de douceur…
    Je sens sa queue frémir juste en dessous de mon menton… ça me rend dingue… alors, ce n’est plus seulement une envie que j’écoute, mais un instinct… mon nez, mes lèvres se posent sur sa peau douce et moite… je m’autorise à humer de tout près cet épais chemin du bonheur… je le suis, millimètre après millimètre, jusqu’à son nombril… un complexe bouquet d’odeurs de mec s’en dégage… l’odeur de sa transpiration, le souvenir de son gel douche… l’odeur de son jus qui remonte de son gland… mais aussi l’odeur du jus de son pote qui a atterri sur ses couilles…
    Je suis fou… les assauts de mon bobrun me procurent désormais un plaisir sensuel indicible…
    Je me perds dans cette déferlante de plaisir… très envie de reprendre le bomécano en bouche, de renouveler le contact avec cette queue délicieuse…
    Je ne peux pas me retenir plus longtemps… j’avance ma main, je la pose que sa queue et je commence à le branler… douce sensation que de tenir ce manche chaud et tendu au creux de ma main qui la remplit si bien… grisante sensation que de tenir le plaisir d’un jeune mâle dans ma main… d’effleurer ses couilles encore moites du jus de son pote…
    Vibrant de plaisir et de désir, je me penche un peu plus sur sa queue tendue… mes lèvres se posent sur son gland…
    Je recommence à le pomper, j’essaie de lui offrir du plaisir de la même façon qu’il m’en a offert… avec force et douceur… j’ai envie d’offrir du plaisir à ce mec dont la seule présence possède ce pouvoir magique sur mon Jérém…
    Ses mains sillonnent sans cesse ma peau… cou, cheveux, nuque, épaules, tétons… le bomécano a bien repéré la géographie de mes points sensibles… j’en ai la preuve tangible lorsque les deux paumes chaudes de ses mains atterrissent à nouveau à plat sur mes pecs… lorsque, de temps en temps, ses doigts trouvent l’occasion de titiller mes tétons…
    Puis, à un moment, je sens Jérém remuer dans mon dos… son buste se plie, ses abdos épousent mes fesses, ses biceps frôlent les mollets de son pote, ses mains saisissent mes épaules pour donner d’autres latitudes à ses coups de reins…
    C’est à ce moment que les caresses de Thibault élargissent leur champ d’action… ses mains passent désormais de moi à Jérém et de Jérém à moi… ses caresses sont douces, légères, un contact qui excite et apaise à la fois…
    J’adore le groove de Thibault… je fonds… allez, Jérém, laisse-toi aller, viens toi aussi dans ce groove… tu peux le faire…

    Get into the groove/Rentre dans le groove
    Boy you've got to prove/Mec tu as à prouver
    Your love to me, yeahTon amour pour moi, ouais
    Get up on your feet, yeah/Lève-toi, ouais
    Step to the beat/Marche dans le tempo
    Boy what will it be/Mec qu'est-ce que ça va être

    Les mains chaudes de Thibault passent de corps en corps, de peau en peau, sorte de boucle de tendresse qui me relie avec mon beau brun, qui nous relie tous les trois…
    Allez, Jérém… est-ce possible que tu sois insensible à ce rythme ?
    Viens, danse avec nous… il suffit de si peu pour se laisser aller…
    Allez Jérém… s’il te plaît…

    Music can be such a revelation/La musique peut être une telle révélation
    Dancing around you feel the sweet sensation/En dansant tu ressens une si douce sensation
    We might be lovers if the rhythms rightNous pourrions être amoureux si c'est au bon rythme
    I hope this feeling never ends tonightJ'espère que cette sensation ne finira jamais cette nuit

    Au fil des câlins, j’ai l’impression qu’une communication silencieuse est en train de s’établir entre les deux potes…
    C’est là que quelque chose se produit… Jérém arrête net de me pilonner… il relève son buste… sans se retirer de moi, il remonte sur le lit, m’obligeant à avancer à quatre pattes… un instant plus tard, son torse se pose sur mon dos, ses bras se croisent à hauteur de mes tétons et m’enserrent fort…
    Jérém recommence à me limer et…

    Gonna get to know you in a special way/Je vais apprendre à te connaitre d'une façon spéciale
    This doesn't happen to me every day/Ça ne m'arrive pas tous les jours
    Don't try to hide it love wears no disguise/Ne cherche pas à le cacher, l'amour ne porte pas de déguisement
    I see the fire burning in your eyes/Je sens le feu brûler en toi

    … et je fonds… son expiration est bruyante, saccadée, on dirait presque un pleur silencieux… il frissonne… c’est comme si le plaisir se mélangeait à une intense émotion, et que mon bobrun se retrouvait débordé par tant de sensations physiques et mentales…
    Puis, quelque chose semble céder en lui… ses lèvres se posent dans mon cou et se laissent aller à des bisous légers…
    Oui, mon Jérém, comme ça, exactement comme ça…

    Live out your fantasy here with me/Vis ton fantasme ici avec moi
    Just let the music set you free/Laisse juste la musique te libérer
    Touch my body, and move in time/Touche mon corps, et bouge en rythme
    Now I now you're mine/À présent je sais que tu es mien

    Ses bisous s’enchaînent… je ferme les yeux, plongé dans ce bonheur entier… pouvoir magique des câlins du bomécano…
    Soudainement, je me rends compte que le bomécano est le seul de nous trois à ne pas recevoir de caresses…
    Tu fais des câlins à tout le monde… mais qui te fait des câlins à toi, mon bon Thibault ? C’est l’histoire de ta vie, n’est-ce pas ?
    Je suis saisi par une envie irrépressible de rééquilibrer un peu les compteurs… je renonce à l’appui d’une main pour l’envoyer caresser son torse, ses tétons, ses épaules, son visage… pendant que mes lèvres coulissent sur son manche avec toute la douceur dont elles sont capables… le bomécano semble apprécier… je l’entends inspirer profondément et j’entends son expiration épouser son excitation…
    Sous l’effet de l’ivresse sensuelle montante, ses mains finissent par s’enhardir… elles caressent fébrilement mes pecs, mes tétons… elles descendent le long de mes épaules… elles débordent sur les épaules de Jérém… je les sens descendre le long de son dos, ses biceps frôlent mes bras au passage… elles continuent leur voyage jusqu’à se poser sur les cuisses de son pote…
    Je suis fou… je n’arrive pas encore à réaliser que ces deux jeunes mâles aux plastiques de rêve sont en train de prendre leur pied en moi, au même instant…
    Devant cette entente parfaite de nos corps, je me dis que le sexe n’est vraiment qu’une question de connexions, d’entente, de désirs complémentaires… une histoire de prises mâles et de prises femelles… on se cherche, on se rencontre, on branche… et le courant circule… ou pas…
    Et cette nuit, avec ces deux mâles, ça circule grave… mes circuits et mes câblages sont tellement sollicités que je risque la surchauffe à tout moment… heureusement la légère brise toulousaine trouve le moyen de s’infiltrer dans le petit séjour et de caresser ma peau avec sa fraîcheur nocturne…
    Oui, coincé une nouvelle fois entre les deux mâles, je chauffe… pourtant, je ne suis pas encore au bout de mes surprises…

    Thibault se redresse sur les genoux, mouvement qui m’oblige à pas mal de souplesse pour garder le contact avec sa queue… le bomécano se penche un peu vers l’avant… ses abdos frôlent mon front… dans un premier temps, je ne comprends pas bien ce qu’il cherche à faire…
    Presque au même moment, je sens l’étreinte de Jérém se délier et son torse se décoller de mon dos… instantanément, je me sens comme nu, délaissé, abandonné…
    Puis, mon cerveau commence à faire la synthèse de ces évènements… je crois comprendre que quelque chose se passe au-dessus de moi… je suis coincé entre les deux bassins, embroché par les deux queues puissantes des deux jeunes étalons… je sens une goutte chaude tomber sur mon dos, puis une autre… je ne sais pas de quel front, de quel corps elles se sont échappées, de quelle testostérone elles sont chargées, mais la sensation est des plus excitantes…
    Puis, un instant plus tard, mon Jérém arrête net de me pilonner… et il annonce sur un ton ferme :
    « On change… mets-toi sur le dos… ».
    Thibault relève son buste et retire sa queue de ma bouche…
    Je me retrouve ainsi momentanément libre de leur possession… libre, mais déserté, éloigné de leur puissance sexuelle… je m’empresse alors d’obtempérer aux consignes du bobrun… j’ai besoin de les sentir en moi… tous les deux…
    Je m’allonge sur le dos… prenant appui avec ses genoux sur le matelas, Jérém m’attire à lui… une fois encore, je me sens toute petite chose dans les mains ce beau mâle qui attrape fermement mes chevilles, soulève mes jambes et mon bassin, qui s’enfonce en moi d’un seul trait et qui recommence illico à me limer…
    Mon regard se perd sur ses abdos imberbes, moites, sur ce corps élancé de petit con ondulant sur un rythme cadencé, infatigable… mes narines dérivent, shootées à l’odeur de sa queue, au parfum de sa peau…
    Quant au petit Thibault… ma bouche réclame sa présence, la raideur chaude de son manche…
    Ce n’est pas faute de tenter le coup… je me contorsionne de toutes les façons possibles… pourtant, même si le bomécano fait tout son possible pour me faciliter la tâche, mes tentatives s’avèrent vaines… peu concluantes pour son plaisir à lui et plutôt inconfortables pour mon cou et mon dos… clairement, la position n’est pas propice…
    Alors, je me contente de lui lécher les boules, de traquer les dernières traces du goût de bobrun, d’humer les relents de cette peau chaude, tout en le branlant doucement…
    Non, cette position ne me permet pas de m’occuper comme je voudrais de la queue du bomécano… cependant, elle présente l’avantage de me permettre de voir ce qui se passe entre les deux potes…
    Je ne vais pas tarder à profiter de cet avantage…
    Un instant plus tard, je sens, je vois les deux bustes se plier l’un vers l’autre… je vois le bassin de Thibault avancer, ses bourses se déplacer vers l’avant… au même instant, je sens mes jambes partir un peu plus vers l’arrière sous l’effet du mouvement du buste de Jérém…
    Comme une rediff en clair de qui a dû se produire dans mon dos quelques secondes plus tôt, leurs bras se lèvent, se mélangent, les mains de l’un atterrissent sur les épaules de l’autre…
    Une image chargée d’une sensualité rare se présente alors à mes yeux… les deux potes se regardent l’un l’autre, les visages marqués par l’excitation, par la quête de leurs plaisirs de mec… c’est un échange de regards si intenses, plein de sensualité…
    Je vois leurs épaules bâties approcher un peu plus, la chaînette de Jérém pendouille désormais dans le vide au-dessus de moi… les mains de mon bobrun glissent sur les épaules de son pote, tâtent, enserrent ses biceps… ce dernier répond de la même façon… ses mains caressent la peau, apprécient la musculature de mon Jérém…
    Les coups de reins du bobrun ralentissent petit à petit, jusqu’à presque s’arrêter… et pour que mon bobrun en oublie sa queue… c’est qu’un autre bonheur encore plus intense secoue son esprit…
    Pour Thibault non plus, ce contact n’est pas anodin… je suis bien placé pour apprécier son excitation… je sens sa queue frémir dans ma main…
    Les visages approchent encore… les fronts se frôlent, rentrent carrément en contact… leurs regards respectifs semblent brûlants de désir…et là, je vois les mains tremblantes et surexcitées de Thibault caresser fébrilement le dos de son pote, ses épaules, son cou, ses oreilles, ses joues… ses doigts s’enfoncent dans ses cheveux bruns… ses gestes sont comme empreints d’une fougue irrépressible…
    Dans un premier temps Jérém se laisse faire… il a l’air excité et dérouté, mais il semble vraiment adorer ces caresses… puis, ses mains se délient enfin… elles se portent à leur tour sur les épaules du bomécano, sur son cou, sur ses joues… ses gestes sont animés par une précipitation, une impétuosité, une impatience, mélangées à une sorte de rage… c’est l’histoire de sa vie… des envies et l’envie de ne pas avoir envie…
    Non, cette accolade n’est pas uniquement une position de confort pour les deux potes… c’est une expression de désirs… j’ai l’impression qu’ils se retiennent d’aller plus loin… est-ce que, dans l’excitation, les deux potes auraient envie de se laisser aller à une forme de sensualité latente et refoulée jusque-là ?
    Lorsque je les regarde, si fusionnels, si complices, si chauds, les visages si proches … j’ai presque l’impression… qu’ils seraient à un rien de s’embrasser…
    Jusqu’où seraient-ils prêts à aller, ainsi bien chauffés, si d’un coup de baguette magique je m’évaporais… est-ce que leurs fronts, leurs regards, leurs pecs, leurs tétons, leurs lèvres si proches… est-ce que leurs envies de mecs, leurs sexualités, leurs excitations si semblables… est-ce que tout cela trouverait le moyen de se rapprocher encore davantage, jusqu’à se rencontrer ?
    Les deux potes semblent complètement happés par leur délire… un délire dans lequel, certes, l’effet du tarpé doit bien encore jouer un rôle… pourtant, leurs désirs semblent bien trop encombrants pour se cacher derrière un petit bout de cannabis…
    J’ai beau les regarder, l’un et l’autre, ils sont tellement pris dans leur folie sensuelle… j’ai m’impression qu’ils sont seuls entre eux… comme si je n’étais pas là… enfin… si, je suis là, car mon corps contribue à l’excitation de leur queues…
    C’est beau cette image de bogoss enfoncés en moi en train de se câliner… c’est beau, excitant et effrayant à la fois… mais la beauté et l’excitation l’emportent…
    Leurs fronts sont tellement collés, leurs visages si proches, leurs lèvres frémissantes… j’ai l’impression qu’un rien suffirait pour que leurs désirs, matières dangereusement instables, se rencontrent, réagissent, s’embrasent…
    Je ne m’y trompe pas… Jérém reprend des va-et-vient amples et doux… il n’a pas besoin d’y revenir longtemps… quelques foulées et sa bouche laisse échapper un premier râle étouffé, tout en annonçant, la voix étranglée par la montée du plaisir :
    « Je viens… ».
    Pris dans son orgasme, Jérém perd pied… face à l’orgasme de son pote, le bomécano perd pied aussi… et là, j’ai carrément l’impression que sa barbe drue et douce frôle le rasage de trois jours de mon bobrun… que les lèvres approchent encore, se cherchent, se désirent… et qui finissent par… s’effleurer…
    Les râles de Jérém se suivent, notification sonore des giclées brûlantes qu’il est en train d’envoyer en moi… la grimace typique de l’orgasme s’affiche sur son visage, son corps est secoué par des décharges de plaisir intense capables de provoquer des réactions musculaires involontaires… comme celle qui fait tourner légèrement son cou, éloignant ainsi ses lèvres de celle de son pote…
    Jérém est en train de se décharger en moi… les semences des deux potes se mélangent en moi, comme dans un rêve d'il y a quelque jours…
    Les râles de plaisir de Jérém battent leur plein… et déjà je sens la queue de Thibault gonfler dans ma main sous la pression de sa semence qui monte, qui jaillit… c’est dingue… une fois de plus, la jouissance de mon bobrun entraîne celle de son pote…
    Une première giclée puissante et chaude s’échappe de la queue de Thibault, suivie par d’autres… ses jets lourds fendent l’air dans un petit sifflement caractéristique… ils atterrissent sur mon ventre, sur ma queue et… sur les abdos de son pote…
    Son jus est chaud, copieux… j’ai immédiatement envie de porter mes lèvres à son gland pour goûter une fois encore à ce nectar de bogoss adorable…
    Un instant plus tard, sous l’impulsion de Jérém, alias « le degré zéro du savoir-vivre après orgasme », les deux potes se séparent… les mains lâchent leurs prises, les caresses cessent… les bras se délient, les fronts, les épaules, les torses s’éloignent… des gouttes de transpiration tombent autour de mon nombril… c’est un mélange de transpirations, de testostérones, de plaisirs de bogoss…
    Jérém s’extirpe de moi, il s’allonge sur le matelas, tout en nous bousculant au passage, pour obtenir un peu plus de place… il se cale sur le flanc, il me tourne le dos… sa respiration est haletante…
    Pourtant, elle laisse très rapidement, je dirais presque instantanément, la place au souffle léger du sommeil… en clair, après la jouissance de la pine, mon bobrun est tombé comme un lapin… raide dingue sur le côté…
    Pour qu’il renonce à aller fumer sa clope, c’est qu’il est vraiment HS… sacré petit étalon… à sa troisième jouissance en à peine une heure…
    Il en a même oublié d’essuyer sa peau du jus de son pote… bizarre, quand on sait à quel point le contact avec mon jus a l’air de le rebuter…
    Pendant ce temps, Thibault s’est calé dos contre la tête de lit… son torse se soulève sous les vagues d’une respiration essoufflée… il récupère de l’effort… sacré petit taureau, lui aussi à sa troisième jouissance en à peine une heure… c’est beau la sexualité des mecs de 19 ans… un véritable feu d’artifice…
    Mais ce que j’ignore encore, c’est que le bouquet final reste à venir…
    Je cherche le regard du beau pompier, confiant d’y trouver du réconfort, de la douceur… son petit sourire me réchauffe de l’intérieur… c’est bon de pouvoir se regarder en face après l’amour… ça aide à surmonter cette petite tristesse naturelle qui succède l’orgasme… ça aide à ne pas regretter ce qui vient de se passer…
    Puis, son regard semble tomber sur mon entrejambe… j’ai l’impression qu’il mate ma queue, toujours raide comme un piquet… je n’ai toujours pas joui…
    Nos regards se rencontrent à nouveau… dans ses yeux, une petite étincelle de fripouille… j’ai l’impression qu’il a une idée derrière la tête…
    Et là, je sens sa main se poser sur mon épaule… elle m’attire à lui…
    Je le regarde, surpris…
    « Viens là… » je l’entends chuchoter, son petit sourire apaisant en appui. Sa voix est douce, ses mots sont une invitation, un envoûtement…
    Un instant plus tard, je me retrouve assis entre ses jambes… mon dos enveloppé et chauffé par son torse de fou… enlacé dans ses bras…
    Avec une main, il me branle, doucement… l’autre main, il la laisse se balader sur mon torse… truc de malade… il me caresse les abdos, il remonte vers mes pecs, il s’attarde sur mes tétons… avec ses lèvres il me fait des bisous dans le cou… et le simple contact avec sa barbe douce a le pouvoir de me provoquer des frissons géants…
    Le contact avec son corps, les caresses coordonnées et parfaitement ciblées de ses mains… je m’embrase de plaisir… je sens que je ne vais pas tarder à jouir…
    Je suis au Paradis… mais il faut croire qu’il y a un Paradis au-dessus du Paradis... que le bomécano a clairement décidé de me rendre dingue… ses mains se glissent sous mes fesses et, avec cette aisance qui me fait délirer car elle me donne toute la mesure de sa puissance masculine, elles me soulèvent comme une brindille… au même temps, ses jambes se rapprochent… je me retrouve assis sur ses cuisses, sa queue toujours raide dans ma raie, son gland effleurant mon entrée de bonheur…
    Je frissonne… je suis déjà au-dessus du Paradis… mais ce n’est qu’un sas de décompression avant le frisson final… un instant plus tard, ses mains se reprennent… elles me soulèvent à nouveau, elles me décalent légèrement, avant d’amorcer le mouvement de descente… une descente toute en douceur… enfin, plutôt toute en raideur… une descente au terme de laquelle je sens sa queue glisser lentement en moi… ah putain… sacré petit mécano…
    Ma descente s’arrête lorsque ses fesses se calent doucement au-dessus de ses couilles… ses mains se dégagent doucement et ses bras reviennent m’enlacer… il recommence aussitôt à me branler, à m’offrir des caresses sensuelles… sa barbe et ses lèvres m’apportent une douceur infinie…
    Je voudrais faire durer ce moment… pourtant, l’excitation est si forte que je ne tarde pas à lâcher quelques bons traits chauds sur la couette… je jouis tellement fort que je me retiens de justesse de crier mon bonheur… je crois que rarement j’ai joui aussi intensément de ma vie… peut-être même jamais…
    La puissance de mon orgasme n’a d’égal que dans l’intensité de l’épuisement qu’elle laisse derrière elle… je me sens extenué, vidé de toute énergie… je suis comme hébété… je ne sais plus où j’habite…
    Enfin, si… je suis toujours enlacé dans ses bras puissants, embroché sur sa queue raide et chaude, sa barbe désormais abandonnée dans le creux de mon cou, ses lèvres s’abandonnant à des baisers légers sur ma peau…
    Je réalise tout juste que je viens encore de prendre une nouvelle fois la double jouissance des deux jeunes mâles… et que je viens de jouir par la volonté de l’un d’entre eux…
    Je suis épuisé mais je me sens bien… je sais que à cet instant, après la baise avec deux mecs, je pourrais me sentir mal à l'aise, sale… il n’en est rien… bien sûr, l’effet du tarpé persiste… mais il y a plus que ça… le fait est que Thibault a su rendre ces moments divins… car, définitivement, tout autour de lui est simple et beau …
    Cette dernière branlette qu’il vient de m’offrir est un beau geste de sa part, un geste qui me montre qu’il est toujours dans le partage, dans le respect… qu’il pense à moi, à mon plaisir…
    Je reste un bon moment dans ses bras… petit à petit, je sens sa queue perdre de vigueur… je sens ses bisous se faire de plus en plus espacés… j’ai l’impression que le bomécano est en train de partir, que l’heure du repos du guerrier est arrivée…
    Moi aussi, je me sens partir… je commence à dériver dans ce no man’s land entre veille et sommeil, je glisse sur cette pente savonneuse entre deux mondes, je me sens entraîné dans une direction qui devient vite la seule possible pour mon esprit engourdi… c’est la direction du pays du « Faire dodo »…
    Je me sens partir, mais un mouvement du torse du bomécano me secoue de ma torpeur… un instant plus tard, ses mains me décalent doucement vers l’avant, alors que ses lèvres me chuchotent : « Excuse-moi »…
    « Ça va… » je lui réponds, à moitié abruti.
    Son torse s’éloigne de mon dos, je perds le contact magique avec cette chaleur douce… ses jambes, ses cuisses glissent le long des miennes… je n’ai pas envie qu’il parte… c’est pourquoi j’ai ce geste, presque désespéré, comme pour le retenir… je saisis sa cheville, j’arrête le mouvement de retrait de son corps… son genou est à portée de mes lèvres… je pose un bisou dessus…
    Le bomécano me surprend une fois de plus… ses mains attrapent mes épaules, m’attirent à lui… ses lèvres posent un nouveau chapelet de bisous dans mon cou… adorable Thibault...
    Puis, le bogoss reprend son mouvement de retrait… il quitte le matelas, le lit… je le regarde traverser le petit séjour dans sa nudité parfaite et assumée, je le regarde disparaître dans la salle de bain…
    Presque au même instant, le bobrun se met à remuer dans son sommeil… une expiration un peu bruyante, des petits mouvements nerveux secouent tout son corps… pendant un instant, je me dis que le bogoss va se réveiller…
    Mais il en est rien… à la fin de son petit remue-ménage inconscient, Jérém se retrouve allongé à plat ventre, le visage tourné vers moi…
    Il est vraiment beau mon Jérém… beau à tomber… et lorsqu’il est endormi, il est juste craquant… j’ai envie de le caresser… envie de le regarder et de le caresser toute la nuit, toute la vie… mais je ne peux pas…
    Parce que je respecte son sommeil et parce que je trouve tellement apaisant le regarder dormir… le peu de fois que ça m’est arrivé, j’ai été touché par la beauté, la douceur qui se dégagent de lui pendant le sommeil… pendant le sommeil, le bobrun ténébreux le jeune mâle arrogant laisse la place à un petit mec sans défenses, un puit à câlins irrésistible… pendant qu’il dort, il est là, et je peux m’illusionner qu’il est tout à moi… en tout cas il l’est à cet instant précis…
    Le bobrun gigote, émet de petits bruits … je me demande ce qui anime, ce qui agite son sommeil… à quoi il rêve… éternelle question…
    Dans son sommeil, il est touchant… dans son sommeil, Jérém est un enfant qui fait dodo… il a l’air si gentil, si sage, si vulnérable que je dois me faire violence pour ne pas le serrer dans ses bras et le couvrir de bisous…
    Tellement envie de le câliner… mais je ne le ferai pas… et pas seulement parce que je ne veux pas le réveiller… si je n’ose pas le caresser c’est parce que je sais que je n’en ai pas le droit… et encore moins en présence de son pote… je sais qu’il le prendrait mal, très mal…
    Non, moi n’ai pas le droit de lui faire des câlins… je me dis que je paierais cher pour posséder le pouvoir magique des caresses de Thibault… le pouvoir de l’amadouer…
    Tiens, à propos du petit Thibault… il sort de la salle de bain… il attrape le paquet de cigarette sur la table et il part promener sa nudité sur la terrasse… une brise légère et fraîche rentre par la porte fenêtre… le bomécano n’en a cure, son corps solide ne craint pas la fraîcheur du petit matin…
    Pendant que Thibault fume en terrasse, je profite pour faire moi aussi un tour dans la salle de bain…
    Ça me fait toujours le même effet de rentrer dans cette pièce… dès le seuil, je suis frappé par cette odeur complexe et enivrante qui semble imprégner l’air, les murs et chaque objet et qui semble devoir habiter les lieux à tout jamais… oui, l’odeur de cette pièce… un mélange de gel douche, de lessive, de déo, de vestiaire, de jeune mâle…
    Tout dans cette pièce parle de la présence de mon bobrun… je m’y attarde en pistant la présence de ses sous-vêtements portés… je finis par renifler un t-shirt blanc et un boxer bleu, seuls sous-vêtements sur lesquels j’arrive à mettre la main…
    Je reviens au lit… Jérém dort toujours profondément, le visage tourné vers l’intérieur du lit… je m’allonge à côté de lui, je me mets sur le flanc, prenant appui sur mon coude posé sur l’oreiller, mon visage à tout juste 20 cm du sien…
    Je ferme les yeux… j’hume sa présence olfactive, j’écoute sa respiration, je sens son souffle sur mon visage… je tente de m’imprégner, de graver en moi de cette image apaisée que je sais si délicieusement provisoire…
    Car cet instant de grâce ressemblerait bien au calme avant la tempête…
    Je me surprends à me demander comment Jérém va gérer tout ça à froid… je me dis qu’au réveil, l’effet tarpé bien derrière lui, il s’en voudra de s’être laissé aller… je suis presque sûr qu’il s’en veut déjà… de s’être laissé aller un peu, un peu trop à ses yeux, avec moi, et avec Thibault… d’avoir été faible à ses yeux… de ne pas avoir prévu la complicité entre Thibault et moi…
    C’est comme si à un moment la situation lui avait totalement échappée des mains… comme pendant le plan avec Romain, mais bien au-delà de ça… dans le plan avec Romain, même si à un moment il avait été déstabilisé, Jérém avait conservé une grande partie de son contrôle… cette nuit, en revanche, à partir d’un certain moment, le bobrun ne semblait plus rien maîtriser… certes, on pourrait dire qu’il s’est laissé aller… cependant, cela a été possibles uniquement grâce à l’intervention de substances psychotropes…
    Et je ne parle pas que de l’« effet tarpé… car l’« effet Thibault » semble avoir sur Jérém une emprise plus forte que celle du cannabis…
    En fait, cette nuit Jérém s’est laissé aller sans vraiment… se laisser aller… son comportement, parfois en retrait, parfois virulent, parsemé de tentatives avortées de rentrer dans le groove de Thibault, est d’ailleurs assez troublant…
    En provoquant ce plan, Jérém a choisi de jouer avec le feu… un plan à trois, ce sont trois mecs, certes, avec des multiples interactions possibles… mais aussi et surtout trois duos possibles… et trois garçons pouvant à un moment ou à un autre se retrouver à tenir la chandelle…
    De ce côté-là, je pense qu’on a tout exploré…
    Thibault arrive… je suis avec Jérém… le tarpé me rend stone… je mate… je balance que je les trouve sexy… Jérém a le culot de lui apprendre que, juste avant son arrivée, j’étais « juste en train de le sucer »… malaise de Thibault, il se sent de trop… il veut partir, son pote le retient… Jérém baisse son short rouge, dégaine sa queue et m’ordonne de la lui sucer… le malaise de Thibault se corse… il n’est pas dans le groove de son pote…
    Malgré tout, le bomécano finit par rester… Jérém m’ordonne de le sucer… je m’exécute… petit à petit, Thibault il y prend goût… petit à petit, il redevient non seulement maître de lui-même mais également maître de la situation… un nouveau groove résonne dans la nuit…
    Au fil des galipettes, une belle complicité sensuelle s’installe entre Thibault et moi… le groove de Thibault prend le pas sur celui de son pote… et Jérém se retrouve dépassé… ce coup-ci, c’est lui qui n’est pas dans le groove…
    Plus tard dans la nuit, pendant qu’ils s’offrent du bon temps en moi, les deux potes se rapprochent… les bras enserrent, les mains caressent… les fronts se rencontrent, les lèvres s’effleurent… les désirs s’enflamment…
    Soudainement, je me dis qu’en lançant ce plan, Jérém avait peut-être une autre idée en tête que celle de relativiser aux yeux de son pote l’importance de ses coucheries avec moi…
    J’ai l’impression que la raison de ce plan pourrait être aussi et surtout celle de permettre aux deux potes de partager un moment sensuel sans pour autant craquer directement l’un pour l’autre… bref, une manière de se dire « j’ai couché avec mon pote mais c’est parce qu’il y avait Nico entre nous pour nous chauffer… »…
    Dans ce cas, je ne serais au fond qu'un « moyen » pour les rapprocher sans baiser directement… je suis un peu leur… capote… une protection pour empêcher que leurs virilités ne se sentent trop secouées par un contact direct…
    L’odeur de la cigarette pénètre dans le petit séjour, portée par la brise nocturne…
    Mon bon Thibault… cette nuit, tu ne t’attendais pas à ce plan… mais tu t’en es sorti comme un chef…
    C’est paradoxal… tu es le plus inexpérimentés de nous trois en matière de coucheries entre mecs, alors, l’un après l’autre, ton pote et moi avons cru te faire découvrir des choses…
    Jérém a voulu te pousser à baiser un mec… tu as accepté, avec pas mal de réticences… mais au lieu de me baiser comme une salope, tu t’es comporté comme un homme, avec un grand H…
    Moi, j’ai voulu t’apprendre à exprimer tes envies, à surmonter tes barrières, à te lâcher… tu m’as montré que tu sais prendre ton pied tout en ayant envie de me faire plaisir…
    Oui, l’un et l’autre, on a prétendu te faire découvrir des choses… mais en fin de compte, c’est toi qui semble avoir le plus à nous apprendre…
    Tu as montré à ton pote qu’on peut prendre son pied et respecter le mec qui s’offre à toi… que la puissance virile et le respect peuvent marcher main dans la main…
    Quant à moi… tu m’as montré à quel point c’est bon et nécessaire de se sentir respecté… oui, cette nuit tu m’as rappelé ce que c’est de faire l’amour avec un garçon…
    Non, décidemment rien ne pourra plus être comme avant entre Thibault et moi… nous avons désormais partagé bien trop de tendresse et de câlins pour redevenir simplement « potes »…
    En une nuit, j’ai reçu toute la tendresse dont j’avais besoin et dont Jérém m’a toujours privé, sauf à de trop rares moments gâchés à chaque fois par des rejets violents… alors, la tendresse de Thibault qui me tombe dessus, à l’improviste, comme un cadeau inattendu, me fait chaud au cœur… et provoque en moi un étrange frisson qui va au-delà du simple plaisir des sens…
    En fait, je ne sais plus exactement ce que je ressens pour Thibault… je n’ai pas trop envie de creuser la question à cet instant… il faut dire qu’elle me fait un peu peur… quant à son attitude à mon égard… sa tendresse, sa douceur, sa prévenance… des questions, beaucoup trop de question…
    Ah, ce petit, charmant Thibault… ça fait un moment qu’il est parti en terrasse… sa cigarette semble durer bien longtemps… ça ressemble à une cigarette de réflexion… à quoi pense-t-il le bomécano ? Quel regard porte-t-il sur la folie de cette nuit ?
    Est-ce qu’il va rester ou partir ?
    Ne pars par Thibault !
    Je meurs de sommeil… je sais que le plus sage serait de partir dès maintenant… ce serait le plus simple, le plus sûr… hélas, mes membres sont désormais totalement engourdis… ok, je vais me détendre juste quelques minutes… je vais partir dans pas longtemps, bien avant que Jérém ne se réveille…
    Je commence à m’assoupir…
    C’est là que Thibault revient… je ne l’entends pas rentrer dans le petit séjour mais je le sens se glisser derrière moi... cool… il reste finalement…
    Encore plus cool… son torse se colle à mon dos… ses bras m’enlacent, me serrent contre lui…
    A cet instant, Jérém vient à son tour se serrer contre moi… son bras enlace mon épaule…
    Thibault me fait un bisou dans le cou et il s’endort…
    Je suis bien au chaud entre les deux potes… je m’endors à mon tour entre les deux males qui m’ont tant fait jouir… je m’endors enserré dans cette débauche de muscles de rugbyman… je m’endors bercé par de bonnes petites odeurs de transpiration, de testostérone, de sexe, de plaisir de bogoss, et de bogoss apaisé…



    7 commentaires
  • Oui, mon(ma) coquin(e), tu veux en savoir un peu plus sur les envies de Thibault...

    Encore un petit instant de patience, le temps de prendre connaissance d'une petite info.

    Lundi 13 mars 2017 sur chuchote-moi.fr,

    les épisodes de jérém&Nico deviennent des épisodes audio à écouter en streaming ou à télécharger.

    Voici un petit aperçu:

     

     

    Et maintenant...

     

    51.4 Les envies de Thibault


    Quelques secondes plus tard, nous nous retrouvons tous les trois sur le lit, entièrement nus…
    Jérém allongé sur le dos, un bras relevé, le coude plié, la main coincée entre sa nuque et l’oreiller… son aisselle légèrement poilue laisse échapper de bonnes phéromones mâles mélangées à la fraîcheur persistante du déo…
    Avec l’autre main, il porte un nouveau joint fumant à ses lèvres…
    Moi, calé sur le flanc, collé contre le sien, en train de le branler, tout en laissant ma langue se déchaîner sur son téton le plus proche…
    Thibault derrière moi, son torse velu enveloppant mon dos de sa chaleur et de sa douceur, les avant-bras glissés sous mes aisselles, ses doigts en train de caresser mes tétons…
    Je sens sa barbe douce frotter sur ma peau… je sens ses lèvres douces poser de petits bisous dans mon cou, sur mes épaules, sur mes oreilles, ça me donne mille frissons…
    Puis, son bras libre glisse le long de mon flanc… sa main se pose sur ma queue, la saisit et commence à la branler délicatement… certes, au début, un peu maladroitement… mais non sans une extrême douceur…
    A peu près au même moment, je réalise que sa demi-molle s’est promptement transformée en un manche bien tendu, calé dans mon entrecuisse…

    Jérém ôte le tarpé de sa bouche et le tend à son pote… le bomécano relève un peu le buste, détourne sa main de ma queue pour le saisir… je perds le contact avec sa peau chaude et velue… je perds le contact avec sa main aux caresses de plus en plus plaisantes… je ne sais pas lequel des deux « manques » se fait sentir de façon plus violente…
    Si, je le sais… soudainement, je me sens nu… c’est presque un réflexe, je relève mon buste à mon tour … je cherche son contact, je cherche sa chaleur…
    Ma main continue à branler la queue toujours tendue de mon Jérém, mais mes lèvres quittent son beau téton saillant… on s’habitue facilement à se sentir dans les bras puissants de ce bomécano…
    Son bras se plie pour approcher la main du petit bout fumant… ses doigts le saisissent… mais au lieu de le porter directement à ses lèvres, il le porte devant mon visage…
    « Tu veux ? » je l’entends chuchoter à mon oreille…
    Le joint fume dans le vide, dégageant cette odeur caractéristique, ce petit goût de reviens-y… oui, Nico, reviens-y vers ce plaisir fraîchement découvert…
    Je m’étais dit qu’il ne fallait plus que j’y touche… que j’en avais assez eu pour une première fois… qu’il fallait que je retrouve la maîtrise de moi-même avant de me laisser aller à faire de trop grosses bêtises…
    Mais comme c’est si gentiment proposé, je ne peux répondre que par l’affirmative…
    Le jeune pompier ne se formalise pas… sans attendre davantage, ses doigts approchent de mes lèvres, les frôlent, pour y poser délicatement la cigarette magique… là encore… entre le contact des doigts de Thibault et celui du petit bout fumant, je ne sais pas bien lequel m’amène le frisson le plus géant…
    Je tire une petite taffe sur la petite cigarette… le bomécano la porte ensuite à ses lèvres… un instant plus tard, il la passe à nouveau à son pote…
    Son torse velu revient illico se coller au mien… sensation plus forte et plus enivrante que l’effet du tarpé même… je me sens bien… je me penche à nouveau sur Jérém, je reviens agacer son téton, tout en continuant à le branler…
    Le torse du bomécano suit le mouvement… je suis comme habillé de lui… et très vite sa main revient se poser sur ma queue… nouveau frisson puissant… il recommence à me branler, et il s’y prend de mieux en mieux… il apprend vite le bomécano…
    Coincé entre ces deux jeunes mâles puissants et sexy, je nage en plein bonheur…
    J’adore sentir la queue raide de Jérém glisser entre mes doigts… j’adore tenir ce manche chaud, à la peau douce, qui me remplit bien la main… j’adore, au fil des va-et-vient, effleurer son gland gonflé à bloc, chatouiller ses bourses… et j’adore poser mes lèvres et ma langue sur ses pecs, sur ses tétons… j’adore le sentir frissonner…
    Et je suis fou de ce que Thibault est en train de me faire… à la fois me câliner, me faire des bisous dans le cou… me branler, s’intéresser à mon propre plaisir… me faire ressentir que son excitation va de pair avec sa douceur…
    Je suis fou de ses mains et de ses lèvres tactiles qui parcourent ma peau avec fougue… qui me laissent imaginer qu’il apprécie ce contact… qui me laissent même songer qu’il puisse aimer mon corps… je suis fou de son étreinte, fabuleuse alchimie aux mille ingrédients j’adore ce regard neuf qu’il pose sur moi…… fou de ses épaules, de son torse, de son bassin, de se bras, de ses mains, de ses cuisses, de ses jambes, de ses pieds, de sa chaleur qui m’enveloppe dans un univers de bien être absolu…
    Son attitude est telle qu’il arrive à rendre ce moment… tout simplement lumineux, excitant et apaisant à la fois… son aisance, sa virilité tranquille, sa tendresse, sa sensualité, son envie de se faire plaisir l’un l’autre sont communicatifs…
    Oui, au contact d’un mec comm Thibault, tout devient si… possible… la culpabilité s’envole, la gêne, s’évapore, les peurs fondent et disparaissent…
    Tout est tellement naturel avec lui… du coup, une partie de moi s’autoriserait presque à reprendre espoir que tout cela n’ait pas trop de conséquences sur notre amitié…
    Enfin… tout dépend de ce que cette nuit va nous réserver… et notamment du comportement de ce petit con de Jérém…
    Si seulement lui aussi il arrivait à se laisser aller à ce bonheur simple, à ce moment de plaisir partagé… à prendre son pied comme Thibault, avec cette ouverture d’esprit, cette spontanéité, ce naturel touchant… si seulement il arrivait à faire taire ce déchirement intérieur, ce tiraillement entre ce dont il a envie et l’image de soi qu’il veut défendre à tout prix, et notamment vis-à-vis de lui-même…
    Si seulement il pouvait profiter de cette ambiance chaleureuse, détendue que la simple présence de son pote a le don d’apporter… s’il acceptait de venir dans le sillon de Thibault… de se laisser entraîner dans son mouvement…
    C’est violent comme sensation… celle de me sentir au beau milieu de ces deux étalons aux attitudes si différentes… l’un cherchant à assouvir, à imposer ses envies tout en se faisant violence pour ne pas les regarder en face… l’autre complétement dans la détente, dans le partage, dans le respect… un comportement, celui de Thibault, qui me surprend, me touche, m’émeut tout particulièrement, d’autant plus que ce genre d’expérience est nouvelle pour lui… et que, à priori, rien ne le prédisposait à tant de découvertes cette nuit…
    Thibault débute, certes, mais Thibault prend vite goût à ce bonheur entre garçons… chez lui, le plaisir entre mecs semble vite être passé du statut « Interdit », à celui d’« Envisageable », pour atteindre très vite celui de « Souhaitable, approuvé, apprécié »…
    Alors, petit à petit, il prend des initiatives, il tente des choses… ses mains caressent, branlent, s’enhardissent… son torse m’enveloppe de sa chaleur rassurante… le contact de sa queue bien droite se fait sentir à l’entrée de ma raie… cherche à s’insinuer de plus en plus loin entre mes fesses… mais toujours en douceur, en testant ma réceptivité…
    Serait-il donc en demande de cela ? Et est-ce que moi je suis prêt pour ça ?
    Bien sûr, j’ai envie du bomécano… il faudrait ne pas connaître son existence pour ne pas avoir envie d’un mec comme lui… mais est-ce que je suis prêt à aller jusqu’au bout avec le meilleur pote du mec que j’aime ?
    En attendant, l’attitude de Thibault se fait de plus en plus assurée… et osée… ses désirs, ses envies se dévoilent, lentement mais assurément… comme si « l’envie venait en baisant »… et l’assurance en découvrant… « Les envies de Thibault », seraient-elles en train de se révéler au grand jour ?
    Certes… c’est Jérém qui a lancé ce plan, l’air très sur de lui, avec sa sortie à brûle pourpoint : « il était juste en train de me sucer avant que tu arrives… ».
    Certes… c’est moi qui au début me suis chargé de guider Thibault dans une « sombre forêt », après qu’il ait « perdu le chemin le plus droit »… j’avais même eu un peu de mal à faire ressortir ses envies si pudiquement tapies dans l’ombre… mais maintenant que le vrai Thibault fait surface, il se révèle être, comme je le soupçonnais, un véritable chef…
    En deux temps, trois mouvements, le jeune pompier s’occupe de moi plus que Jérém ne l’a jamais fait en plusieurs mois de coucheries…
    De beau gibier traqué par un « Nico à poil châtain », le « Thibault à dos large », s’est vite transformé en dresseur de petit Nico… mieux que ça… en tuteur de petit Nico…
    Et le beau tuteur n’a pas eu grand mal à m’apprivoiser… à nous apprivoiser…
    Désormais, c’est Thibault le « débutant » qui semble avoir en main les manettes de la situation…
    Je suis toujours sur le flanc, calé contre mon Jérém… le bomécano m’enveloppe toujours avec son corps puissant… son bassin se fait de plus en plus entreprenant… il faut dire que le mien l’encourage, avec des ondulations qui s’ajoutent et se combinent aux siennes… et son gland glisse de plus en plus profondément entre mes fesses…
    Sa barbe soyeuse et ses lèvres douces parcourent ma peau… ses mains caressent mes épaules, mes cheveux… tout en prenant garde à ne jamais trop s’éloigner de mes tétons…
    Son petit manège a le don de me rendre dingue… mon corps est parcouru par des frissons magiques… je suis dans un état indescriptible… je transpire, je tremble, je mouille toujours et encore…
    Je suis tellement excité que je ressens une envie soudaine de reprendre Jérém en bouche… je décale un peu mon bassin, je plie un peu plus mon dos pour porter ma bouche sur sa queue… son gland dégage de bonnes petites odeurs, souvenirs de sa première jouissance…
    Une fois de plus le bomécano suit le mouvement, son bassin ne se décolle pas du mien… son manche raide recommence à frotter entre mes fesses, de façon de plus en plus insistante… à cet instant précis-, toutes mes réticences disparaissent sous l’effet d’une excitation, d’un désir qui me dévore… j’ai envie qu’il vienne en moi…
    Mon désir violent, déchirant, me pousse à prendre les devants, à lui montrer à quel point j’ai envie de lui… j’envoie ma main se faufiler entre nos bassins… mes doigts se posent à l’aveugle… son bassin recule un peu… ma main effleure sa queue raide, échoue dans mon entrecuisse, désormais moite de son abondante humeur de mâle…
    Mon entrée de bonheur frémit déjà… je suis fou… je saisis sa queue et j’aiguille son gland droit au cœur de cible, tout en reculant un peu mon bassin…
    Et là, le bomécano s’anime… ses bisous et ses caresses sont désormais animés par une fougue inédite jusque-là… bien sûr, la douceur est toujours de mise… mais une nouvelle ardeur s’y combine, rendant l’instant brûlant…
    Une fois de plus, j’aime cette communication silencieuse entre garçons, et ce coup-ci, sans même besoin de regards… l’expression du désir juste par le toucher, le contact des corps, les caresses, les bisous…
    Je sens son bassin avancer, exercer une pression de plus en plus forte, son gland se presser sur mon ti trou… je sens mon esprit s’évaporer, je me perds dans ce bonheur…
    Pourtant, un instant plus tard, ce bonheur m’est brusquement arraché… les bras du jeune pompier me délaissent, son bassin recule à nouveau…
    Et là, du coin du regard, je vois sa main gauche approcher du poignet droit et dégrafer le bracelet de sa montre… elle atterrit ensuite sur la table de chevet de Jérém… elle atterrit exactement à l’endroit où je l’avais vue le samedi après mon retour de Londres…
    Petit geste, en apparence anodin… geste pourtant source de mille questions dans ma tête… équation simple… si le résultat est : le jeune pompier est du genre à poser sa montre avant de se lancer dans des galipettes sérieuses… si l’entrée X est : l’autre jour il a ressenti le besoin de poser sa montre sur la table de chevet… est-ce que l’inconnue Y serait du genre : l’autre jour il s’est passé un truc avec son pote pendant mon voyage à Londres ?
    Et si on veut complexifier un peu l’équation, on peut ajouter un nombre à peu près infini d’entrées : le fait qu’il l’ait oubliée… et d’inconnues : serait-ce le signe qu’il est reparti précipitamment de l’appart ? Ou bien qu’il en est reparti l’esprit embrumé par un bonheur sensuel capable de lui a fait oublier l’existence même de sa belle montre ?
    Je me perds dans mes questionnements, un malaise grandissant commence à me détourner de la tension érotique du moment… pendant une fraction de seconde, j’ai envie de partir, de rentrer chez moi, de me glisser dans mon lit et de me mettre en boule sous les couvertures…
    Puis, le jeune pompier revient m’enserrer dans ses bras, contre son torse… il revient me caresser avec sa barbe, avec ses lèvres…
    Et j’en oublie toutes mes inquiétudes…
    La main du bomécano se glisse ensuite entre mon menton et la queue de Jérém… ses doigts caressent la peau des bourses de son pote, elles se chargent de ce lubrifiant naturel provenant de la salivation copieuse laissé par ma fellation…
    Le passage des doigts de Thibault est lent, doux… cette caresse, dispensée à l’un des endroits les plus sensibles de l’anatomie masculine, provoque chez Jérém un sursaut de plaisir, presque un spasme incontrôlable…
    Un instant plus tard, les doigts du bomécano atterrissent entre mes fesses… ils étalent ma propre salive sur mon ti trou… là encore, le passage de ses doigts est lent, doux, plaisant, excitant…
    Son bassin revient se caler contre le mien, sa queue raide se faufile à nouveau entre mes fesses…
    Je frémis… je me prépare à sentir son gland s’enfoncer en moi et ouvrir la voie à son bel engin…
    Mais là, à ma grande surprise, ce n’est pas sa queue que je sens venir en moi… son bassin recule à nouveau et c’est son doigt qu’il introduit en moi…
    Il avance, il se retire, il revient à la charge… au bout de quelques tentatives, ce petit doigt magique entreprend à exciter mon fondement avec des va-et-vient de plus en plus profonds…
    Ce mec va me rendre dingue… je suis dans un état indescriptible… je transpire, je frissonne, je mouille toujours et encore… putain… j’ai grave envie…
    Et lorsque son doigt se retire de moi, ses mains puissantes saisissent mes fesses… immédiatement, je reconnais la prise de mains qui m’agrippent pour la toute première fois… c’est une prise ferme, mais douce…
    Son gland se faufile dans ma raie… je sens sa main lui venir en aide pour l’aiguiller, ses doigts chercher l’entrée de mon intimité, la frôler… son bassin avance… là, encore, tout en douceur… il remue, il appuie, il relâche… son gland frotte, tapote, i caresse… ses mains frottent mon torse, de bas en haut, presque un massage, sensuel au possible… et lorsque ses lèvres arrivent à mon cou et frôlent cette région chez moi hypersensible à la base de ma nuque, je me sens perdre pied… instantanément, je sens tous mes muscles se relâcher… mon ti trou se détend et sa queue commence à glisser en moi tout doucement, tout naturellement…
    Et c’est d’autant plus naturel et plaisant dans la mesure où le bomécano semble doser son avancée en étant à l’écoute de la réceptivité de mon corps…
    Je me sens bien… à la fois envahi par la puissance sexuelle d’un petit taureau et par celle d’un magnifique étalon…
    Coincé entre ces deux jeunes mâles, entre leurs ruts, entre leurs envies de mecs… oui, je me sens bien, je me sens à ma place…
    Where's the party, I want to free my soul
    Où est la fête, je veux libérer mon âme
    Where's the party, I want to lose control
    Où est la fête, je veux perdre le contrôle
    « Ça va ? » j’entends le bomécano chuchoter.
    « Oh ouais… oh ouais… » je m’empresse de lui répondre, excité comme un fou.
    « Oh… putain… Nico… c’est bon… » il enchaîne aussitôt, dans sa voix une excitation qui fait plaisir à entendre.
    Je trouve beau que Thibault prononce mon prénom lorsqu’il est débordé par le plaisir… c’est un détail de rien du tout, bien sûr… mais un détail qui me fait quand même penser qu'il ne ferait pas ça avec n'importe qui… un détail qui semble laisser entendre qu’il apprécie le fait que c’est moi qui lui donne ce plaisir… un détail qui semble traduire le fait qu’il me porte une forme de considération dont Jérém semble vouloir me priver, et notamment en sa présence… une considération qui va à l’encontre de l’attitude de départ de Jérém, qui était en gros : « Salut, mon pote, je te présente mon vide couilles… tu peux t’en servir… il se fera un plaisir de te soulager toi aussi… »… en somme… un détail qui semble rappeler à tous ceux qui sont dans cette chambre qu'il y a trois individus ici, et pas juste deux potes, deux queues, et une bouche à plaisir...
    Thibault amorce un ensemble de mouvements pour trouver une posture plus confortable… il extirpe le bras coincé entre mon flanc et le matelas… il positionne l’autre sous mon aisselle, enserrant très fort mon torse à hauteur de mes tétons… son bras est comme une ceinture de sécurité… il m’assure contre son corps puissant… quelque chose me dit que ça va être décoiffant…
    Et là, sa queue commence à coulisser en moi, lente, puissante… elle me remplit, elle me caresse…
    Ses lèvres, inlassables, curieuses, parcourent mon dos, caressent ma peau… le contact avec sa barbe douce est si viril, excitant et rassurant à la fois…
    C’est simplement diabolique… c’est une torture de plaisir, une torture infernale que sa main chaude qui se pose à plat sur mon téton… je suis fou…
    Serait-il donc, ce charmant Thibault, un autre petit démon déguisé en bogoss ?
    Oui, diabolique ce mélange de tendresse et de puissance… mais ça devient carrément infernal lorsque la pression de son avant-bras et de sa main sur mes pecs se combine à un mouvement en sens inverse de son bassin… un ensemble de gestes coordonnés qui ont pour résultat de lui permettre de s’enfoncer un peu plus en moi…
    Je décolle, je m’envole en plein délire…
    En temps normal, dans mon état normal, je me demanderais ce que Jérém ressentirait en me voyant prendre mon pied sous les coups de reins de son meilleur pote… mais là, mon bonheur sensuel est tel que la question de savoir ce que Jérém pense de tout ça, ce n’est pas quelque chose qui se présente de façon prioritaire à mon esprit…
    D’autant plus que, Jérém a l’air stone au possible… toujours allongé sur le dos de tout son long, les coudes pliés au-dessus de ses épaules, les mains croisées sous la tête, les yeux pratiquement fermés, il a l’air d’un mec que rien ne saurait perturber… un mec que rien ne semble pouvoir déranger… le plafond lui tomberait sur la tête, il s’en foutrait encore… du moment qu’on le laisse planer et qu’on n’arrête pas de lui sucer la queue…
    En attendant, le bomécano continue à me pilonner vigoureusement… c’est tellement bon que, sous la vague de plaisir, mon corps se laisse aller à des réactions inattendues… mon dos se cambre, ma tête pars en arrière…
    Ma bouche vient de quitter la queue de mon Jérém… et presque instantanément, ses paupières s’ouvrent… avec son regard aux yeux rouges-tarpé, il a l’air perdu comme un lapin dans les phares d’une voiture…
    J’ai tout juste le temps de réaliser que je vais devoir très vite retourner m’occuper de lui… d’autant plus que j’en ai très envie… mais avant que j’aie pu m’exécuter, la main de Thibault me devance… elle se pose doucement sur sa queue et commence à le branler…
    Le bobrun se détend illico… ses paupières retombent aussitôt… je ne sais même pas s’il s’est rendu compte que ce n’est pas ma main qui le caresse…
    Mais moi, oui !
    Je me doutais bien qu’à un moment ou à un autre il y aurait un contact sensuel entre les deux bogoss… mais là, voir la main de Thibault qui se pose sur la queue de Jérém… en vrai, pas en rêve… c’est juste magique… je ne peux même pas être jaloux… comment être jaloux d’un mec capable de s’occuper à la fois de moi et de mon Jérém ? De le branler tout en continuant à me pilonner vigoureusement ?
    Une question me taraude quand même l’esprit : jusqu’où les deux potes sont-ils prêts à aller cette nuit ? Et demain ? Sans moi ? Est-ce que c’est déjà fait ? Pendant que j’étais à Londres ? Et cette putain de montre…
    Jérém semble bien aimer les caresses de son pote, même si je suis persuadé qu’il ne sait pas qu’il s’agit des caresses de son pote… sa respiration est paisible, ses abdos ondulent comme des vagues de mer calme… sa peau lisse, parfumée et mate est un bonheur à regarder, à humer…
    J’ai envie de lui donner encore plus de plaisir… ma main se pose sur ses pecs, je m’aventure à titiller ses tétons…
    Hélas, dans mon emportement j’ai dû y aller un peu fort… le beau corps musclé est parcouru par un frisson qui ne semble pas vraiment des plus agréables…
    Instantanément, ses yeux se rouvrent… le bobrun me regarde… il regarde vers son entrejambe…
    Lorsqu’il réalise que c’est la main de son pote qui est en train de caresser sa queue, il a un mouvement de repli, comme horrifié… d’un geste brusque et paniqué, ses mains se décroisent, ses bras se déplient… il recule le bassin, il relève le buste, il se met en position accoudée… il me dévisage, l’air ahuri… on dirait un fauve piégé prêt à bondir…
    Je n’aime pas ça, pas du tout…
    Allez, Jérém… laisse toi aller… ne gâche pas tout… ne l’entends-tu donc pas cette musique ? Ce plaisir ? Ce groove ? C’est le groove « Thibault »… le groove « on se fait plaisir, on se fait du bien »… allez Jérém… laisse toi aller… s’il te plaît…
    Come on, (…), let your body move to the music/Allez, viens, laisse ton corps bouger sur la musique…
    Come on (…) let your body go with the flow/Viens, laisse ton corps aller au rythme
    Allez Jérém… s’il te plaît…
     …You know you can do it/Tu sais que tu peux le faire…
    Jérém a l’air médusé… pourtant, la main de Thibault n’a pas cessé ses caresses… je sens que mon bobrun est perdu… et je suis bien placé pour savoir que lorsqu’il est perdu (et fumé), on n’est pas à l’abri d’une réaction à la con…
    Je ne peux pas lui laisser gâcher ce moment… je dois l’en empêcher… tentant le tout pour tout, je me jette sur ses tétons… je lui bouffe, je lui caresse, je lui titille, fou d’excitation et de peur qu’il puisse se braquer…
    Très vite, ma petite manœuvre de diversion porte ses fruits… et ce sont des résultats positifs… le bobrun en oublie son petit trouble… et il prend très vite goût à ce mélange de plaisirs… son dos revient se poser sur le matelas, ses bras à nouveau abandonnés au-dessus de sa tête, son aisselle légèrement poilue et délicieusement odorante si proche de mon visage… de ma bouche… de ma langue…
    C’est si tentant… l’occasion fait le larron… je décide de m’y aventurer… pendant que mes doigts habiles et humides titillent ses tétons, mon visage s’autorise une escapade au creux de son aisselle…
    Mon nez d’abord… copieuse moisson d’effluves odorantes de mec… parfum de gel douche et/ou déo… relents de transpi… odeur de jeune mâle ayant déjà joui et en train de baiser à nouveau… oui, c’est une odeur aussi… une odeur bien particulière…
    Ma langue ensuite… peau douce… poil encore plus doux… goût de transpiration… goût de sa peau… goût de jeune mâle ayant déjà joui et en train de baiser à nouveau…
    Et le bobrun semble apprécier ce contact…
    Il est beau mon Jérém quand il prend son pied… il est beau quand il commence à respirer un peu plus fort parce que je rends sa queue heureuse… son plaisir, mon plaisir… ça me rend dingue…
    Au sens propre comme au sens figuré… car ça pourrait bien relever du dérangement psychique ce que je m’apprête à faire…
    Ma bouche quitte son aisselle… et se pose directement sur la sienne… je l'embrasse… sans détour, comme une évidence, une nécessité… je m’embrasse furieusement, impétueusement…
    Oui, coincé entre les deux jeunes mâles, je dois avoir pété un certain nombre de plombs… mon système d’alerte à la réaction virulente de bobrun semble en panne… à cet instant précis je n’ai pas peur de me faire jeter… c’est tellement bon, tout ça, tout ce qui m’arrive, que je ne peux m’empêcher de m’abandonner à mes envies les plus secrètes, les plus enfouies, les plus fortes, les plus frustrées… de donner libre cours à tout ce qui remonte si violemment du plus profond de mon cœur…
    Oui, je vais écouter mon cœur et je vais y mettre tout mon cœur, tout moi-même… non, il ne pourra pas rester insensible à la puissance de mon ardeur… si le tarpé me donne des ailes… les câlins de Thibault me donnent des moteurs à réaction…
    Imprévisible Jérém, impayable petit con… dès que mes lèvres se posent sur les siennes, sa langue se lâche, puissante, rageuse, elle se faufile dans ma bouche comme par effraction… envahissante, plutôt virulente… je ne peux opposer aucune résistance… je n’ai plus qu’à me laisser faire… à me laisser baiser les lèvres par sa langue fringante…
    C’est excitant de recevoir les assauts de la langue de Jérém tout en recevant ceux de la queue de son pote…
    Un jeu qui ne dure, hélas, pas longtemps… en tout cas, pas autant que je le voudrais… très vite, trop vite les mains du bobrun enserrent mon visage pour l’éloigner brutalement du sien… ses bras manœuvrent pour ramener ma bouche à hauteur de ses pecs…
    Non, Jérém n’est pas encore dans le rythme… on dirait qu’il a envie de danser avec nous, mais que quelque chose en lui, plus fort que lui-même, l’en empêche…
    J’ai l’impression que Jérém est là sans être là… comme s’il était… under the dome… enfermé sous une cloche de verre qui lui empêche de se joindre à nous dans ce merveilleux voyage sensuel… j’en ai de la peine pour lui…
    Tout à l’heure, pendant que je suçais Thibault, j’avais croisé son regard noir… je m’étais dit que dans ce regard il y avait de la jalousie… qu’il pouvait être énervé, furieux du fait peut-être que je puisse être si à l’aise avec son pote… désormais, face à son attitude, je me demande si en réalité mon bobrun n'est pas furieux contre lui-même… de ne pas pouvoir se lâcher aussi naturellement que son pote… de ne pas arriver à prendre son pied en toute simplicité, sans se torturer l’esprit… de vivre pleinement ce moment de grâce qu’il a pourtant provoqué…
    Allez, Jérém… il suffit de si peu… est-ce possible que tu sois insensible à ce rythme…
    And you can dance/Et tu peux danser
    For inspiration/Pour l'inspiration
    Come on/Viens
    I'm waiting/J'attends
    Mon pauvre Jérém… ce serait pourtant si simple…
    Mais tu ne veux pas… tu ne peux pas…
    Alors, je me laisse aller à ce que tu me commandes… je déchaîne ma langue sur ton téton, faute de pouvoir la déchaîner au contact de la tienne… je pose ma main sur ta queue, ce manche de fou que Thibault vient tout juste de délaisser… je te branle, je te caresse, je t’offre du plaisir, tout le plaisir que je peux… faute de pouvoir te serrer très fort contre moi…
    Quel contraste avec la tendresse, la douceur que je ressens de la part du bomécano… de ce côté-là, c’est juste parfait… son avant-bras enserre à nouveau mon torse dans une prise puissante pour donner plus de ressort à ses coups de reins… et ses baisers sont intarissables… sa tendresse me met à l’aise…
    Et de la tendresse, Thibault en a à revendre… et je ne vais pas tarder à en avoir un exemple touchant…
    Un instant plus tard, sa main se pose tout doucement sur les cheveux bruns de mon Jérém…
    Et là, presque instantanément, quelque chose semble craquer dans sa magnifique petite tête de nœuds… son corps semble parcouru par un grand frisson… puis, ses poumons lâchent une grande expiration, comme une libération…
    Dans la foulée, il quitte sa position allongée, il se dégage de toutes nos caresses… pendant un instant, je crains qu’il ne se lève et qu’il mette fin à ce moment délicieux… qu’il choisisse l’option « Quitter le jeu »…
    Mais rien de cela ne se produit… bien au contraire… le bobrun se retourne vers moi, il passe son bras sous le mien, juste en dessous de celui de son pote… son avant-bras et sa main partent plus loin, cherchant un appui dans le dos de son pote… dans le même temps, l’avant-bras de Thibault se dégage de mes pecs, son biceps s’ouvre pour accueillir un torse supplémentaire dans son étreinte… un instant plus tard, le biceps des deux potes se tendent, nos torses se pressent l’un contre l’autre… pecs contre pecs… pecs contre dos…
    Enserré entre ces deux corps musclés, chauds, puissants, vigoureux, fringants, fougueux, odorants… je me sens toute petite chose…
    Je trouve extrêmement excitant d’imaginer que les avant-bras et les mains des deux potes doivent désormais se poser sur la peau de l’autre… enserrer le corps de l’autre… en plus que le mien…
    C’est juste irréel… j’en viens à me dire que j’ai raté un épisode… que je dois être mort sans m’en rendre compte et que, à la faveur d’une erreur d’aiguillage, je me retrouve au Paradis…
    Très vite, la main du bomécano revient à la charge… son autre main vient en renfort… ses caresses douces, généreuses, chaudes se posent tour à tour dans les cheveux bruns de mon Jérém, dans mes propres cheveux… elles glissent sur nos visages, nos joues, nos cous, nos nuques, nos épaules…
    Sous les caresses de Thibault, sous l’effet de ses baisers à la fois légers et de plus en plus fougueux juste en dessous de la ligne de mes cheveux, je me sens partir… c’est juste pas possible de ressentir autant de bonheur physique, sensoriel, d’excitation et d’apaisement intérieur…
    C’est beau d’assister à ça… à la magie de la présence de Thibault, au pouvoir ensorcelant de ses caresses… sur moi, et même sur Jérém…
    Sous les caresses de Thibault, le visage de mon bobrun s’enfonce dans le creux de mon épaule… je le sens souffler très fort, comme un petit taureau apprivoisé…
    Pourtant, je ne suis pas au bout de mes surprises… je sens son nez effleurer mon cou nerveusement… puis, ses lèvres se posent sur ma peau… elles hésitent, se retirent… allez, Jérém… un petit effort, Jérém, tu peux y arriver… danse avec nous…
    Get into the groove/Rentre dans le groove
    Boy you've got to prove/Mec tu as à prouver
    Your love to me, yeahTon amour pour moi, ouais
    Get up on your feet, yeah/Lève-toi, ouais
    Step to the beat/Marche dans le tempo
    Boy what will it be/Mec qu'est-ce que ça va être
    Mais son visage retourne très vite s’enfoncer dans le creux de mon cou… occasion manquée, une de plus…
    Et si les caresses de Thibault semblent le perturber, mon bobrun ne perd pas le nord pour autant… je sens sa queue dure et chaude frotter contre la mienne… nos glands se frôlent… ça fait des étincelles…
    S’il continue comme ça, il va me faire jouir direct… je ne veux pas jouir, pas tout de suite… je veux garder mon excitation jusqu’à les voir, à les sentir jouir, une fois encore, tous les deux… il me faut garder mon excitation extrême pour prendre ce plaisir ultime, ce plaisir supérieur à mon propre plaisir de mec, le plaisir que seule la jouissance d’un beau mâle, et à fortiori de deux mâles, peut m’apporter… j’ai besoin de mon excitation de fou pour déguster chaque instant de leur quête du plaisir, jusqu’à l’explosion finale…
    Non, mon bobrun ne perd pas le nord… un instant plus tard, son gland se cale juste en dessous de mes bourses, dans la fente formée par mes cuisses collées… le bobrun veut y glisser sa queue… alors, toujours pilonné et câliné par le beau pompier, j’écarte un peu mes jambes pour laisser Jérém… se joindre à nous…
    Sa queue glisse entre mes fesses, frotte contre mes couilles… sa queue avance… qui sait où elle s’arrête, lorsqu’elle s’arrête… je ressens une excitation toute particulière en imaginant son gland effleurer les couilles de son pote…
    Ça y est… ses poils pubiens chatouillent mes bourses… ses abdos se pressent contre les miens, enserrent ma queue, mes couilles… je le sens bander un peu plus son biceps glissé sous mon aisselle… et il commence à me piner à son tour…
    C’est juste magique… nos trois corps s’emboitent, se contorsionnent, se mélangent… et moi, au milieu de tout ça…
    Côté pile… enivré par cette proximité inédite avec mon bobrun, par ce contact serré avec son torse musclé… avec son visage plongé dans le creux de mon cou… avec sa barbe mal rasée qui frotte contre ma peau… et ça chatouille, ça gratouille, ça fait comme des étincelles, encore des étincelles, des étincelles de bonheur…
    Un bonheur d’autant plus grand, et carrément indicible, lorsque les lèvres s’animent, remontent lentement mon cou et s’aventurent jusqu’au seuil de mon oreille…
    Bien sûr… les caresses de Thibault dans ses cheveux bruns et épais doivent y être pour quelque chose, mais qu’importe…
    Le contact avec ses lèvres est magique… elles avancent, s’enflamment… déchantent, s’arrêtent trop vite… elles reviennent à la charge, redescendent le long de l’arrondi de ma mâchoire… elles débordent sur mon menton… remontent un peu… pilent brusquement, hésitent, recommencent… mais toujours se tiennent à bonne distance de sécurité de ma bouche...
    Allez Jérém, encore un petit effort…
    All you need is your own imagination/Tout ce dont tu as besoin c'est ta propre imagination
    So use it that's what it's for/Alors utilise-la voilà pourquoi c'est fait
    Go inside, for your finest inspiration/Entre, pour ta plus belle source d'inspiration
    Your dreams will open the door/Tes rêves ouvriront la porte
    Putain, Jérém…il suffirait de si peu pour que ce moment soit parfait…
    Pendant un instant, j’y ai vraiment cru… cru qu’il aurait le cran de m’embrasser… hélas, le bobrun ne va pas au bout de son voyage… son visage replonge dans le creux de mon épaule, s’immobilise… pendant que ses coups de reins se rapprochent, s’intensifient…
    Voilà pour le côté pile…
    Pour ce qui est du côté face, c’est une toute autre histoire… c’est l’histoire d’un jeune pompier qui débute, certes, mais qui se débouille déjà comme un chef…
    Décidemment, le bomécano est très différent de son pote Jéjé… et cela se confirme tout particulièrement dans le sexe…
    Sa façon de me limer est puissante… le contact intermittent de ses couilles contre mon entrejambe est fabuleux… c’est tellement bon que j’ai l’impression de vraiment jouir entre mes cuisses… à chacun de ses va-et-vient, je sens un frisson se dégager de mon entrée de plaisir et se propager dans mon ventre, faire vibrer mon sexe, irradier jusqu’à mes tétons et exploser dans mon cerveau… chacun de ses mouvements est parfait, un pur bonheur… je sens comme une nouvelle sensibilité se développer dans mon ti trou… je me sens comme ensorcelé…
    Car ses assauts sont bien ceux d’un mec qui cherche à prendre son pied… mais son attitude est aussi celle d’un mec qui cherche à m’offrir du plaisir… c’est plaisant de sentir sa capacité à repérer mes sensibilités et à s’y conformer pour me faire du bien…
    Jérém, quant à lui, le visage toujours enfoui dans le creux de mon épaule, s’agite entre mes cuisses avec une rage sexuelle grandissante… il semble reparti en solo, en quête de son plaisir, cherchant à s’étourdir avec une nouvelle jouissance… 
    Ses baisers me manquent, mais ses coups de reins m’excitent, le contact avec sa queue me rend dingue… ses abdos qui frottent contre ma queue m’approchent dangereusement de l’orgasme…
    Quoi demander de plus à cet instant, à part que Jérém se laisse aller à de nouveaux câlins ?
    Je le souhaite très fort, sans vraiment y croire…
    Mais c’est sans compter avec l’imprévisibilité de mon bobrun… et surtout avec le pouvoir magique de la présence de son pote…
    Sous les caresses de plus en plus appuyées de Thibault, les mains de Jérém aussi semblent se libérer, se lâcher… je sens ses avant-bras remuer dans mon dos… j’imagine avec bonheur que les deux potes sont en train de me pilonner et de se faire des câlins en même temps…
    Et ça s’emballe…
    Je sens le torse de mon Jérém glisser sur le mien, son bassin remonter un peu… son cou se redresse, son visage passe par-dessus mon épaule…
    Je sens le torse du bomécano remonter à son tour le long de mon dos, son bassin avec… tout en continuant à me limer, sa queue change d’angle de pénétration… son menton, sa barbe passent par-dessus mon épaule…
    Je ne sais pas exactement ce qui se passe « par-dessus mon épaule »… je donnerais une fortune pour avoir des yeux à l’arrière de mon crâne… pour pouvoir regarder les deux potes s’attarder dans ce contact que j’imagine très intime et très intense…
    Car un nouveau bonheur sensuel semble animer les deux jeunes mâles… leurs coups de reins semblent désormais cadencés sur le même rythme, sur la même intensité, visant un seul et même but… l’aboutissement de leur jouissance… le partage de leur jouissance…
    Je ne peux pas voir leurs visages, leurs regards… mais j’ai l’impression qu’ils prennent chacun du plaisir à regarder l’autre prendre son pied… j’ai l’impression qu’ils se chauffent l’un l’autre… et que l’un et l’autre ne sont pas loin de l’orgasme… je commence même à me dire que ces deux petites canailles seraient capables de jouir pile au même moment… je commence à le fantasmer… à le souhaiter…
    En attendant, je perds pied… je ne sais plus où j’habite… je ne sais même plus où en est ma bite…
    Je ne vais pas tarder à en avoir le cœur net… c’est lorsque je sens monter en moi cette décharge électrique grandissante qui précède l’orgasme…
    Mais je ne veux pas jouir… toujours pas… pas encore…
    J’essaie de me contrôler mais je sais que je ne vais pas pouvoir me retenir longtemps… sous l’effet des coups de reins combinés des deux mâles, mon gland trempé frotte de façon de plus en plus appuyée entre mes abdos et ceux de mon bobrun… et cela risque bien de précipiter ma jouissance…
    Pourvu que les deux bomecs ne tardent pas trop à se lâcher…
    Puis, soudainement, tout s’arrête dans mon dos… Thibault recule son bassin, se dégage de moi… je l’entends respirer très fort… et son front humide se pose à la base de mon cou…
    « Vas-y ! » l’encourage Jérém, excité au possible.
    « Non… si je continue… » fait-il, désolé.
    En une fraction de seconde, je viens de réaliser que le côté consciencieux et respectueux de Thibault ne se dément jamais, même pas à l’approche de cet orgasme qui ferait perdre toute morale à bon nombre de mecs… et soudainement, j’ai grave envie de ça…
    « Vas-y ! » je le coupe, tout aussi excité que Jérém, voire davantage, puisque dans ma tête son excitation s’ajoute à la mienne.
    « T'es sûr, Nico ? » fait Thibault dans mon oreille, la simple caresse de sa barbe provoquant en moi mille frissons, la simple caresse de sa voix prononçant une fois de plus mon prénom découplant mon envie d’aller jusqu’au bout avec lui…
    « Oh oui… » je me lâche, fou d’excitation et d’envie.
    Le bomécano était prêt à tout arrêter… mais, ainsi encouragé, il ne se fait pas prier deux fois… le jeune pompier a beau être un mec formidable… il en reste pas moins un jeune mâle à deux doigts de jouir...
    Son bassin revient à a charge… sa queue glisse dans ma raie, trouve du premier coup mon entrée de plaisir… et elle s’enfonce en moi avec un naturel délicieux… ses coups de reins reprennent, puissants… ses bisous dans le cou reprennent, doux et sensuels… je sens sa respiration profonde sur ma nuque… sensations de fou…
    Je sens qu’il ne va pas tarder…
    Pourtant, c’est Jérém qui dégaine en premier… sans prévenir…
    … un râle puissant, son corps se raidit, ses dents mordillent la peau dans le creux de mon cou, se bras serrent mon buste avec une force incontrôlée…
    … un deuxième râle, aussi puissant que contenu, lui enjambe le pas de très près… c’est celui du jeune pompier… un premier spasme agite la belle masse musculaire qui est la sienne… « C’est bon Nico… » il laisse échapper, pendant qu’il jouit, en moi…
    … la tête de mon bobrun part un peu en arrière, sa bouche s'entrouvre à la recherche d’air, pile à hauteur de la mienne… je suis fou… j'avance mes lèvres et je les pose sur les siennes… ces dernières s’animent dès le contact établi, le bobrun m'embrasse nerveusement, rageusement…
    … dans mon dos, les râles de plaisir du jeune pompier s’enchaînent, témoignages sonores des bons traits chauds de mec qu’il lâche en moi… son orgasme a l’air vraiment très puissant… qu’est-ce que c’est beau de voir, et même de sentir, un beau mec jouir…
    … un troisième râle retentit dans le petit séjour… le mien… et je jouis à mon tour… je jouis enserré entre deux beaux mâles, entre deux plastiques sculptées, je jouis au contact de ces deux puissances sexuelles de fou… je jouis sur ma peau, du simple contact de leurs épidermes… je jouis des bisous et des caresses de Thibault, je jouis des baisers manqués de Jérém… je jouis avec mes narines, prises d’assaut par les empreintes olfactives mélangées des deux potes… je jouis avec mon cerveau laminé par cette odeur qui monte, qui m’envahit, l’odeur de leurs plaisirs de mec… oui, c’est une odeur aussi… une odeur bien particulière…
    Je crois que je n’ai jamais joui aussi fort de ma vie… je jouis en ressentant en moi le plaisir sexuel de ces deux beaux mâles… et je jouis dans ma tête, là où toutes ces sensations remontent, retentissent, explosent…
    … nos plaisirs se mélangent, comme une énergie qui circule entre nos corps, qui monte, monte, monte et qui explose comme un feu d’artifice… la jouissance de chacun trouve écho dans celle de l’autre, les ondes de plaisir se rencontrent, se combinent, s’amplifient…
    … nos orgasmes et nos râles de plaisirs se suivent, s’enchaînent, se superposent, sorte de « contrepoint rigoureux », joué avec deux canons, sur des variations de plaisirs masculins semblables mais non identiques…
    Et lorsque nos jouissances prennent fin, je n’ai qu’une envie, c’est de prolonger cette étreinte magique à l’infini… pourtant, très vite, Jérém se charge de rompre le charme de l’instant…
    Il relève son buste, il quitte le lit… j’ai tout juste le temps d’entrevoir ses abdos trempes de mon sperme que déjà le bogoss disparaît dans la salle de bain… soudainement, je suis très curieux de savoir où a bien pu atterrir son jus brûlant…
    Un instant plus tard, j'entends le bruit de son jet dru tombant dans la cuvette…
    Oui, Jérém s’est chargé de rompre la magie de l’instant… du moins de son côté… car, côté bomécano, rien ne bouge… le bomécano est en mode récupération… le bogoss a mis tellement d’énergie à contenir ses râles qu’il a fini par tousser à plusieurs reprises juste après…
    Je le laisse récupérer, toujours en moi, toujours habillé de son corps… j’adore sentir un mec en moi, sur moi, autour de moi, après qu’il ait joui… c’est vrai pour Jérém, même s’il ne m’en offre pas souvent l’occasion… c’est tout aussi vrai pour Thibault, d’autant plus que lui il m’en offre l’occasion...
    Le temps de retrouver ses esprits, Thibault se retire aussi… son bassin recule, sa queue me délaisse… mais pas ses bras… ni ses lèvres, qui continuent de poser des bisous doux, même si un peu plus espacés, à la base de mon cou… ni ses mains sur mes tétons, ni la chaleur de son torse dans mon dos, ni la puissance tranquille de son corps tout entier contre le mien…
    J’ai envie de me retourner… envie de lui faire mille câlins… mais mon envie est devancée par la fougue de la sienne… sa main se pose impétueusement sur mon épaule, m’obligeant, ou plutôt m’invitant, à me retourner…
    Nous voilà face à face… qu’est-ce que c’est beau un mec qui vient de jouir… à chaque fois, c’est une découverte touchante…
    Un je-ne-sais-quoi dans les traits, soudainement encore plus lumineux… une légère rougeur sur sa peau chaude… la transpiration sur le front, dégoulinant sur ses tempes… sa bouche entrouverte en quête d’air pour récupérer de l’effort récent…
    Sans compter ce petit sourire gentil et sexy, doux et charmant qui se dégage de ses yeux… et, par-dessus tout, ce regard impayable de mâle repu, le regard d’un mec qui vient de jouir et qui est juste… heureux…
    Oui, tout sur son visage parle du plaisir qui l’a enflammé un instant plus tôt… tout autour de lui dégage cette vibration, cet écho retentissant et si typique d’une jouissance qui vient de secouer un beau corps masculin…
    On se regarde en silence… et là, le jeune pompier se laisse aller à un petit geste certainement inconscient mais que je trouve indiciblement mignon… le bout de sa langue se glisse entre ses lèvres… il s’y attarde un instant, comme une caresse… c’est tout juste perceptible… et il disparaît aussitôt…
    C’est une sorte de tic que je lui ai déjà vu à d’autres occasion… un petit rien, un rien du tout… pourtant, ce petit bout de langue qui apparaît au milieu de sa barbe a quelque chose d’enfantin et de très sensuel à la fois…
    J’ai trop envie de l’embrasser… mais avant que je puisse céder à la tentation, le bogoss entreprend de me questionner :
    « Ça va, Nico ? » fait-il en ajoutant un nouvel éclat à son petit sourire…
    Je me dis que le petit Thibault gagne vraiment à être connu... de près… il est vraiment sexy comme pas permis... son sourire est tellement incendiaire que, tout comme son pote, le gars doit être interdit de séjour dans les stations de ski en hiver... et prié de garder une distance de plusieurs km de la garrigue en été...
    « Oh… trop bien ! » je finis par lui répondre, enchanté.
    « Tu regrettes pas ? » il enchaîne.
    « Mais pas du tout… du tout… » j’essaie de le rassurer.
    « Tant mieux… » fait-il « tant mieux… ».
    « Et toi ? » je ressens le besoin de lui demander.
    « Pas du tout… » il me répond, son regard dégageant tout l’éclat de sa virilité tranquille.
    « C’était trop bon… c’était juste… insensé… » j’abonde ma réponse, dans l’espoir de le pousser à se livrer un peu plus.
    Et quel bonheur de l’entendre rétorquer :
    « Grave… jamais j’aurais pensé que ce serait… ».
    Le bomécano marque une petite pause, avant de continuer :
    « … si incroyable… ».
    Inutile de préciser que, après ce petit échange, j’ai encore plus envie de l’embrasser… nos visages sont tout proches… nos lèvres sont tout proches… sa barbe est toute proche… mais est-ce que je vais oser m'approcher de sa barbe toute douce et toute proche ?
    Moi, je ne sais pas… mais lui, il ose… son visage avance vers le mien, ses lèvres effleurent les miennes… c’est une caresse légère… ses lèvres son chaudes, douces, sa barbe est un pur bonheur…
    Juste un petit bisou, puis un autre et un autre encore… les bisous s’enchaînent et je suis fou… je suis surpris, excité, touché, mais un tantinet mal à l’aise… Jérém peut revenir à chaque instant, et je suis pratiquement certain que s’il voit ça, ça ne va pas lui plaire…
    Cet échange de bisous me rend dingue… mais qu’est-ce qu’il cherche cet adorable petit mec ? Un peu de douceur, un peu de tendresse après ce moment de sexe intense ? Serait-il le genre de garçon qui, après l’orgasme, a besoin davantage d’un câlin que d’une cigarette ?
    J’adore ce qu’il me fait… pourtant, il faut que j’arrête… mais en même temps ça me fait peur… ça va trop loin…
    Puis, ses mains se portent sur mon visage… le geste est excité, fébrile… impatientes, elles caressent mes joues, mes oreilles, puis encore mes joues, mon cou, mes épaules… ses lèvres se font de plus en plus audacieuses…
    Mais lorsque je sens le bout de sa langue s’insinuer doucement entre mes lèvres, je panique…
    Puis, mes oreilles m’apportent un bruit d’eau ruisselante venant de la salle de bain… je réalise que mon bobrun est en train de prendre une douche… bruit familier qui me rassure…
    Et j’en oublie instantanément toutes mes réticences… ses caresses sont si douces… j’en ai trop envie… je ne peux pas résister, je craque… mes lèvres s’ouvrent, nos langues se rencontrent, se mélangent…
    Son attitude toute entière a quelque chose de merveilleusement doux et rassurant… c’est décomplexé, dédramatisé, c’est extraordinairement normal, naturel… c’est juste de la tendresse entre garçons…
    Son élan est contagieux… très vite je me laisse emporter par son enthousiasme… mes mains se portent à leur tour sur son visage, caressent, insatiables de ce contact avec sa peau chaude, avec sa barbe qui me fait craquer…
    Nous nous faisons du bien, nos papouilles font pétiller nos corps et nos esprits, et cela se traduit par de petits rires incontrôlables, d’une part et d’autre, et qui ont quelque chose d’adorable, d’enfantin…
    Un instant plus tôt, j’avais envie de lui faire mille bisous… et maintenant que j’ai commencé, j’ai désormais envie de lui faire un million de bisous…
    Ses bras m’enserrent contre son torse velu… ses cuisses musclées enserrent mes cuisses… ainsi, lorsque son corps pivote, je pivote avec…
    C’est une sensation enivrante que de ses sentir manipulé avec tant d’aisance par ce corps puissant et doux à la fois…
    Lorsque le mouvement cesse, je me retrouve allongé sur le corps du jeune pompier… qu’est-ce que c’est bon de l'embrasser, de s’embrasser…
    Qu’est-ce que c’est bon le contact avec son corps… ma queue contre la sienne, mes couilles contre les siennes… ses couilles que je découvre moites, gluantes… je tiens désormais la réponse à ma question de tout à l’heure… celle de savoir où irait échouer le jus brûlant de mon Jérém…
    Ses bras m’enserrent, ses mains s’enfoncent dans mes cheveux, glissent dans mon dos… je suis parcouru par mille frissons… je ne tiens plus en place… mes jambes, mes cuisses gigotent nerveusement, elles se frottent à celles puissantes du petit taureau… je me sens si bien enserré par ses épaules, par cette carrure qui déborde la mienne… je ne me lasse pas de caresser… j’aime tout particulièrement palper son cou et ses biceps puissants… j’adore le contact avec son torse musclé, avec ses poils si doux, avec ses cuisse musclées…
    Les bras de ce gars renferment une puissance telle qu’il pourrait me briser en deux s’il le voulait… ainsi, dans les bras de cette belle bête, je me sens vraiment une petite chose… pourtant, sa force s’accompagne d’une douceur et d’une sensibilité de même intensité… alors, dans ses bras, je me sens vraiment une petite chose, certes… mais une petite chose bien protégée, en parfaite sécurité…
    Je l’avais deviné rien qu’en le côtoyant… dans ses bras, c’est le bonheur… et là j’en ai la preuve… dans ses bras, je me sens bien, je me sens en sécurité, et j’ai vraiment l’impression que rien ne peut m’arriver… je me sens si bien que je ne voudrais jamais en partir…
    Le contact de nos corps nus fait des étincelles, encore et toujours des étincelles… nos mains et nos bouches se défoulent, l’emportement de l’un entraînant celui de l’autre, dans une spirale qui semble ne pas avoir de fin…
    Et quand le bomécano s’emploie tout particulièrement à caresser à la base de ma nuque, j’ai envie de pleurer tellement c’est bon, tellement je me sens bien… tellement ce mec sait tout rendre beau sur son passage, avec sa simple présence…
    Oui, Thibaut débute mais Thibault a l’air mieux dans sa tête que Jérém et moi mis ensemble…
    Quand je pense que, un peu plus tôt cette nuit, je m’étais dit que j’avais envie de montrer au jeune pompier que l’amour entre garçon peut être beau, intense, puissant et tendre à la fois…
    Mais là, c’est bien lui qui est en train de m’apprendre que le plaisir entre garçon peut être infiniment sensuel, touchant… et assumé, qui plus est… comme tout ce que le jeune pompier entreprend dans sa vie… car Thibault n’est pas genre à jeter la pierre et cacher la main… quand il se lance, il se lance avec tout son (beau) corps et sa (très belle) âme…
    Thibault a non seulement pris son pote par la main, lui montrant une voie qu’il a failli emprunter… mais il est également en train d’ouvrir un boulevard d’espoir devant moi…
    Je ne sais pas si Thibault est gay, ou bi, ou juste un hétéro curieux, ou je ne sais pas quoi d’autre… et je m’en fiche… tout ce que je sais c’est que, pour certains aspects, Thibault me rappelle un garçon nommé Stéphane… qu’avec Thibault, je me sens aussi bien qu’avec Stéphane…
    Cette comparaison qui me saute aux yeux, cette similitude avec ce que j’ai vécu avec Stéphane, provoque un déclic dans ma tête…
    Soudainement, je réalisé à quel point j’ai été naïf tout à l’heure de croire que cette rencontre sexuelle n’aurait pas de conséquences sur notre amitié…
    Il ne faut pas oublier que le sexe est une matière dangereuse, instable… il n’est pas rare qu’elle nous échappe des mains, qu’elle tourne vers une sensualité qui déborde très vite sur de la tendresse…
    Voilà un enchaînement de choses que peut-être ni moi, ni Thibault, et ni même Jérém, n’avions mis en compte en nous embarquant dans ce plan… en trouvant rassurant de nous cacher derrière ce petit tarpé…
    J’ai l’impression que Thibault ne m’a pas baisé… j’ai vraiment l’impression qu’il m’a fait l’amour… ces bisous… ces caresses après l’amour… qu’est-ce que tout cela signifie pour lui ? Pourquoi Thibault a accepté de rentrer dans le jeu de Jérém ? Pourquoi je me sens si bien dans ses bras ?
    Non… après cette tendresse, après ces câlins, ces bisous… définitivement désormais rien ne pourra plus être comme avant entre Thibault et moi, rien….
    Mais je choisis de mettre toutes ces questions de côté… demain sera un autre jour, et j’aurai largement le temps de me torturer l’esprit…
    Pour l’instant je profite de ces bisous, de cette douceur, de ce garçon… de cette impression que, tant que je suis dans ses bras, rien ne peut m’arriver…
    Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous embrassons… je suis comme dans une bulle et j’en ai oublié la peur que mon brun nous surprenne… au contraire, je trouve ça tellement beau qu’une partie de moi voudrait qu’il assiste à tout ça, que ça le fasse réfléchir, que ça le rassure, que ça lui donne le courage, l’aisance de s’unir vraiment à nous…
    Oui, je suis dans ma bulle… ou plutôt dans une bulle sensuelle en compagnie du bomécano, ce jeune mec adorable, insatiable de câlins à donner, et à recevoir… ce mec est un bonheur absolu… j'ai envie de le bouffer tout cru…
    Pourtant, la tendresse n’exclut pas la sensualité… bien au contraire… je bande à nouveau… je sens qu’il bande aussi… j’ai encore envie de lui… et c’est tellement violent que ça me fait presque peur… il a encore envie de moi… et c’est si flagrant que ça me fait grave envie…
    Puis, à un moment, je sens le matelas se dérober sous mes pieds… au même moment, mes narines sont prises d’assaut par une odeur puissante et bien familière, une fraîcheur se dégageant d’une peau tout juste douchée, séchée à la va vite et encore un brin humide…
    Soudainement, je réalise que je ne me suis même pas rendu compte que le bruit de l’eau dans la douche a cessé…
    Le petit matin approche… mais cette nuit, notre nuit, est loin d’être terminée…
     


    10 commentaires

  • J’ai l’impression que Thibault a envie de coucher avec nous… mais pas comme ça… pas comme son pote semble vouloir aiguiller cette nuit… pas en se tapant la pute de son pote… Thibault semble plutôt avoir envie d’un plan où chacun prend son plaisir et a envie de faire plaisir à l’autre…
    J’enrage à l’idée que le mec que j’aime ne soit pas dans le même état d’esprit… qu’il ne sache pas lâcher prise et qu’il se montre aussi dur avec moi…
    C’est déjà difficile, à 18 ans, d’assumer le fait d’être gay… et ça l’est encore plus de découvrir l’amour entre garçons, autant physique que sentimental, avec un petit con comme mon Jérém...

    Adorable Thibault… une poignée de mots, des effets multiples sur son pote…
    « Lâche-le, Jéjé… s’il te plait, Jéjé… » : pour le convaincre de relâcher illico sa main de ma nuque, me permettant ainsi de retrouver mon souffle…
    « C’est bon… tu l’as bien chauffé… laisse-le faire, maintenant… » : pour soigner sa frustration, à l’origine de sa virulence… pour lui montrer, et me montrer au passage, qu’il apprécie mon « traitement »… pour « impliquer » son pote dans le plaisir qu’il découvre… pour montrer à son Jéjé, mais tout en douceur, que toute cette violence verbale n’est ni nécessaire ni même souhaitable à ses oreilles… le tout, admirablement présenté, de façon à convaincre sans trop froisser…
    Les mots de Thibault ont aussi de multiples effets sur moi… primo, la confirmation qu’il aime plutôt bien ce que je lui fais… deuxio, la confirmation de ce que j’avais plus ou moins flairé depuis le début… à savoir, que ce gentil Thibault est tout aussi attentionné dans le sexe que dans la vie en général, qu’il a trop de respect pour moi pour cautionner l’attitude son pote…
    Oui, adorable Thibault, mon « allié »… prends-en de la graine, mon Jérém…
    Maintenant, il faudrait juste le débarrasser ce t-shirt marron qui cache une plastique qui, j’en suis certain, gagnerait à être enfin dévoilée dans toute sa splendeur…
    Bah, oui, le débarrasser... je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt... puisqu’il ne s’en débarrasse pas tout seul… il faut l’en débarrasser… je vais m’en charger…
    Alors, tout en continuant à le sucer, j’attrape le bord inférieur du t-shirt de chaque côté… j’impulse un mouvement assez déterminé vers le haut… j’arrive à le soulever un peu, mais le coton tendu bloque sur sa plastique… problème de riche… problème de bogoss…
    Et là, alléluia ! Le bomécano se décide enfin à prendre en compte ma suggestion… ses mains quittent ma peau, ses bras se lèvent… dans un mouvement bien coordonné de bogoss adroit, le jeune pompier décolle le dos du canapé… avec ses deux mains, il attrape son t-shirt par l’arrière du col, le fait glisser vers le haut, le long de ses bras… avant de le balancer négligemment à terre…
    Une petite séquence de gestes chargés de cette grâce typiquement masculine, un mélange d’élégance, de maîtrise et de puissance…
    Oui, Thibault, ôte (enfin) son t-shirt… me voilà confronté à la vision, comme une révélation, au choc de sa nudité intégrale… devant cette beauté aveuglante enfin dévoilée, je sens comme une intense, brûlante piqûre me ravager le ventre… je suis comme hébété… je me perds dans la contemplation de ce torse puissamment râblé et délicieusement velu… je suis bouche… bée… au sens propre comme au sens figuré…
    J’en conviens… c’est indigne d’arrêter de sucer un mec comme Thibault, le faire languir… à ma décharge, il faut bien admettre que devant un pareil spectacle, on peut perdre tous ses moyens…
    C’est un peu comme, lorsqu’au bout d’un virage, le soleil couchant nous éblouit en pleine figure… pendant un instant, on ne sait plus où on habite…
    Et là, clairement, je ne sais plus où j’habite… c’est fou comme la vision d’un beau torse peut m’émouvoir…
    L’épais chemin de bonheur depuis longtemps dévoilé, se perd dans la région vallonnée de ses abdos, laissant la place à une pilosité plus légère, mais régulière… au beau milieu de ce paysage, voilà la dépression de son nombril… moins marquée que celle de mon beau brun, mais non moins érotique à mes yeux… au-dessus des abdos, le chemin du bonheur semble se prolonger dans une nouvelle piste de poils menant au relief de ses pecs, nouvelle région vallonnée, très vallonnée, également tapissée d’un poil régulier, mais un peu plus dense que sur les abdos… et là, plantés au milieu de ce bonheur, deux magnifiques boutons de mecs… bien sombres, saillants, charnus, appétissants… je suis dingue… horriblement envie de me jeter dessus… de les caresser, les lécher…
    Fou devant cette vision de rêve, sans plus penser à sa sensibilité à cet endroit, je pose mes mains sur ses pecs… j’ai tout juste l’occasion de constater qu’ils sont diaboliquement fermes, que sa peau dégage une chaleur surprenante et que sa pilosité est d’une douceur extraordinaire… le petit pompier a un nouveau mouvement de recul…
    « Ah, non, toujours pas… désolé… » je l’entends rigoler, sur un ton toujours aussi gentil.
    Ah… merde… oui… « ça chatouille »… comme il vient de me le dire il n’y a pas longtemps, avec un petit rire enfantin que j’ai trouvé si craquant…
    Mais quel dommage, quand même… avoir devant les yeux une si jolie chose et ne pas pouvoir y toucher… oui, quel gâchis de ne pas pouvoir jouir du contact prolongé avec ses pecs admirablement sculptés et délicieusement velus…
    En revanche, je me réjouis de son attitude… quelle différence avec Jérém… avec Thibault, pas de réaction virulente… avec Thibault, rien n’est grave… avec lui, on ne se fâche pas… tout se règle avec un sourire, avec des mots… avec Thibault, bien que novice de l’amour entre garçons, la parole est libre… Thibault est vraiment le genre de mec qui assume jusqu’au bout ce qu’il fait… avec lui, tout est si excitant et reposant à la fois…
    Et puis, il y a les poils… putain… il faut admettre que les poils ça me rend dingue… les poils c’est viril, doux, rassurant… bien sûr, j’aimerais pouvoir les caresser, humer, lécher… mais déjà rien que de les voir… ça me met dans un état second… sans compter la nouvelle vague de petites odeurs que le retrait du t-shirt a libérée et qui a le même effet électrique dans mes narines que des Haribo pétillants sur les papilles…
    Je les regarde, côte à côte sur le canapé, épaule contre épaule, nudité contre nudité… une fois de plus, je me dis ce n’est juste pas possible que deux mecs aussi sexy n’aient jamais eu envie de se faire du bien… je me dis aussi que si ça ne s’est jamais produit auparavant, il va falloir que ça se produise cette nuit…
    Les secondes passent et je me perds dans la contemplation de ce corps de mec déjà si… homme…
    Puis, je croise son regard… son petit sourire est toujours aussi charmant… alors que tout chez lui… son torse, à nouveau appuyé au dossier du canapé… la tête légèrement inclinée sur le côté… la respiration ample, la peau chaude… tout chez lui me parle de l’attitude d’un mec qui s’attend à ce qu’on recommence à lui faire du bien…
    Son attitude est la plus charmante des invitations… et lorsque sa main se pose à nouveau sur ma peau, lorsque ses doigts caressent mon cou avec une douceur extrême… un frisson magique commence à circuler dans mon corps et me donne illico envie de le reprendre en bouche…
    Avec une intention précise en tête… lui proposer de nouvelles sensations… le faire délirer… voir ce qu’il aime, cerner ses véritables envies… laisser s’exprimer ses attitudes naturelles de mec…
    Juste à côté, Jérém se branle vigoureusement, le regard rivé sur le point de contact entre le beau mécano et moi… c’est un regard surexcité et un peu frustré…
    J’ai l’impression qu’il aurait encore envie de balancer une bonne vacherie… mais qu’il se retient, bridé par la présence de son pote… j’adore voir l’effet, le pouvoir que Thibault peut avoir sur mon bobrun… animal sauvage, certes, mon Jérém, mais avec un maître quand même… effet « petit militaire »… à la fois insoumis et sensible à une autorité… bien qu’à une seule…
    Je m’applique à faire plaisir au jeune pompier… c’est un bonheur de le voir désormais si réceptif au plaisir que je lui apporte…
    « C’est bon, ça… c’est sacrement bon… Nico… » je l’entends lâcher, dans la voix cette vibration si particulière qu’ont les mecs lorsqu’ils prennent vraiment leur pied.
    L’entendre pour la première fois verbaliser son plaisir, ça me met hors de moi… et l’entendre glisser mon nom dans son aveu de plaisir, me rend dingue….
    T’es si sexy, mon Thibault et tellement touchant… tellement tactile… tu vas finir par me rendre dingue… j’ai vraiment envie de te faire plaisir… il y a tant de choses que je voudrais te faire découvrir…
    Mais il y en a une que je veux tenter à tout prix… je ne sais pas si quelqu’un t’a déjà fait découvrir ça… ou si un jour cela va arriver… je ne sais pas non plus si tu as déjà pensé à ce genre de truc… si ça te branche, si t’as envie d’essayer… tout ce que je sais, c’est que ton pote aime ça… il a fallu insister un peu… mais, une fois qu’il y a goûté, il a fini par vraiment aimer…
    Je sais que cette nuit restera une pièce unique… et que je n’aurai pas d’autres occasions pour te faire découvrir ça… alors, je ne peux pas prendre le risque de te laisser passer à côté de ça… je ne sais pas si tu vas aimer, mais je me dois de tenter…
    Quitte à avoir accepté de tenter le sexe entre mecs, quitte à avoir baissé la plupart de tes barrières… cela ne représente au fond qu’un petit pas supplémentaire pour connaître un bon plaisir supplémentaire…
    Ma main remplace ma bouche sur ta queue pour ne pas couper le mouvement de va-et-vient que tu apprécies… mon visage descend entre tes cuisses musclées, ma langue s’aventure à lécher tes couilles bien rebondies, bien pleines…
    Les bourses d’un mec… endroit de douceur, de chaleur, de petites odeurs, de bonheur… le bonheur si intense de tout humer, renifler, caresser, lécher, encore et encore, affamé, insatiable de goûter à cette peau fine, chargée des relents de virilité… je me perds dans ce coin de Paradis qu’est ce petit creux à la jonction entre la queue et les bourses…
    Non, ça ne peut pas être immoral d’être gay, ni contre nature, alors que c’est si bon… vraiment, je dois me rendre à l’évidence… je suis vraiment fait pour ça… faire plaisir à un beau garçon…
    Enivré, excité, encouragé, je descends, je descends encore…
    Et là, comme d’hab, ça bloque… le jeune pompier se raidit, un frisson géant semble secouer son beau corps… c’est un frisson de surprise, mais de mauvaise surprise, de gêne… son bassin recule, bascule sur le séant du canapé…
    Zut, alors…
    C’est tellement soudain que j’arrête même de le branler… je lève la tête, je capte son regard troublé…
    Ah, les mecs… tous pareils… tellement plus facile de céder à un petit écart lorsque cela ne concerne que leur bonne queue… mais lorsqu’on veut faire un petit détour par l’entrée des artistes… les affaires se corsent… pourtant, une chose est certaine… pour nombre d’entre eux, il suffit de goûter pour aimer… mais avant de goûter, c’est un grand pas qu’il faut sauter… et le charmant Thibault, en bon petit mec, ne déroge pas à la règle…
    Dans ma tête, je revis ce jour de première révision… je revis la résistance très ferme, catégorique, un brin virulente de mon bobrun lorsque j’avais voulu accéder à cet endroit si interdit… chez Thibault, la même réticence, juste… mais plus en retenue…
    Avec Jérém, j’avais choisi un passage en force… un premier contact volé, provoquant la cessation immédiate de sa résistance… le bonheur de le sentir aimer ça, très vite… et le bonheur encore plus immense de le voir réclamer, exiger cela à bien d’autres occasions…
    Est-ce que je vais oser passer en force avec le bomécano ?
    La chose se présente plus difficile, car le mec a repositionné son bassin de façon qu’aucun accès ne me soit désormais possible…
    Alors que je suis en plein dans mes questionnements stratégiques, c’est encore Jérém, jamais à court de ressources, qui se charge de débloquer la situation.
    Sa main se pose à nouveau sur mon épaule, et m’attire à lui… le bassin bien avancé au bord du canapé, les genoux écartés, le bobrun semble exiger de moi ce que son pote refuse… un vrai pote, ce Jérém, toujours prêt à montrer la voie à son Thib… prêt à montrer qu’il peut avoir de moi tout ce qu’il veut…
    Devant une si belle invitation, je me jette furieusement sur son entrejambe…
    J’y vais à coup sûr, certain de l’effet que je vais obtenir… mes mains écartent ses globes, ma langue se faufile très vite entre ses fesses à l’assaut de sa rondelle… dès le premier contact, je sens mon bobrun secoué par des ondes de plaisir intense…
    Du coin de l’œil, je guette l’attitude de Thibault… le bomécano mate ce que je m’applique à faire à son pote… il constate le plaisir qu’il en retire…
    Il faut dire que je me donne à fond, ce qui fait que mon Jérém devient très expressif… ses respirations se font bruyantes, des petits grognements de plaisir se libèrent…
    Tu vois, mon Thibault, comment ton pote prend son pied ? Imagine-toi à sa place…
    Je ne tarde pas à me rendre compte que le bassin du jeune pompier semble avoir à nouveau glissé vers l’avant, approchant du bord du canapé… je me dis que maintenant qu’il a vu la nouvelle démo offerte par son pote, ça devrait être plus facile pour lui de se laisser aller…
    Pourtant, lorsque je me faufile à nouveau entre ses cuisses puissantes, je devine qu’il faut encore y aller en douceur…
    Je vais commencer par le chauffer un peu plus… je me dis qu’un bon petit tour de ma langue sur sa queue chaude sera certainement un bon préalable…
    Lorsque je le sens bien chaud, c’est parti pour la prise #2… silence, on tourne… ce coup-ci, ce sera la bonne…
    Je reprends la même séquence que tout à l’heure… ma main prend la place de mes lèvres sur son manche… ma langue entreprend un lent voyage dans la contrée parfumée de ses bourses… elle titille ses couilles… elle approche de son entrejambe… elle entrevoit la ligne de non-retour…
    Et là, à l’endroit même où j’avais rencontré sa résistance… ce coup-ci, plus d’entraves..., le poste de frontière est vide, le passage désormais libre…
    Je la franchis avec bonheur… je suis comme en état d’hypnose… je commence la lente descente vers cet endroit mystérieux, recelant une si belle facette du plaisir masculin, une facette pourtant si secrète, méconnue, si mal reconnue, si accusée, à tort, de mettre carrément en question l’identité sexuelle d’un mec…
    Ma langue glisse, avance, caresse… le bomécano sursaute, frémit…
    Et relevant la tête pour respirer un bon coup, je capte son regard perdu… j’ai tout simplement l’impression que le bon Thibaut a du mal à réaliser ce qui lui arrive, à concevoir que l’on puisse prendre autant de plaisir en se laissant titiller à cet endroit, et qu’on puisse le faire sans culpabiliser… c’est une jouissance nouvelle, insoupçonnée, mais bien réelle, dont la puissance est démultipliée par les côtés inattendus et interdits… dans sa réticence à se laisser aller à cette caresse, il y a peut-être aussi la crainte d’humilier l’autre, moi en l’occurrence…
    Il est vraiment touchant… son regard dérouté me donne envie de lui faire encore plus plaisir…
    Mais il faut lui laisser le temps… il ne faut pas le brusquer… je décide de faire diversion, de le rassurer, de le mettre dans de bonnes dispositions en reprenant sa queue dans ma bouche afin de recentrer momentanément l’action sur son plaisir naturel de mec… avant d’aller plus loin…
    Avant de reprendre Thibault en bouche, j’ai l’occasion de capter un petit regard coquin de Jérém, un petit sourire malicieux en coin, à la fois amusé et excité de voir la réaction de son pote face à cette découverte si déroutante…
    Depuis l’intervention de Thibault, le bobrun semble un peu calmé, un peu plus détendu… il a peut-être compris que, dans l’état où nous sommes… dans l’état où je suis… à un moment ou à un autre, cette nuit tout le monde va avoir son compte…
    Le corps de plus en plus avachi sur le canapé, le visage vers le plafond, les pecs bombés, le torse velu valsant sous l’effet d’une respiration typique d’un plaisir masculin qui monte… mais aussi, les genoux de plus en plus écartés…
    J’ai l’impression que le mec est à point, qu’il attend désormais avec impatience que je revienne lui faire du bien à cet endroit qui m’était interdit encore quelques minutes plus tôt…
    Je me fais un plaisir de le faire languir un peu… je continue à le pomper, avec de plus en plus de vigueur… je veux qu’il soit si excité lorsque je tenterai mon assaut final, qu’il n’y ait plus aucune réticence à mon passage…
    Je fais monter son plaisir encore et encore… puis, à un instant, je retire ma bouche de son sexe… sans transition, je descends une fois de plus vers son entrejambe… troisième prise… ma langue caresse ses bourses, lèche ses couilles… elle descend, descend, descend, jusqu'à glisser dans la vallée entre ses fesses musclées… petit à petit, elle s’approche du but…
    « Laisse-le faire, tu vas voir comment c’est bon… ».
    Jérém ne peut s’empêcher de tenter d’encourager son pote…
    Certes, dans mon parcours, je dois encore avancer en douceur… jongler entre audace et prudence… compter les points dans la bataille qui se joue dans sa tête entre l’envie et la crainte d’un plaisir inconnu…
    Mais dès l’instant où ma langue se pose et frétille au contact de son ti trou… je le sens prendre une grande inspiration, suivie par une expiration tout aussi intense… comme si un poids, le poids d’un tabou, était en train de s’envoler de lui…
    Oui, le chemin est souvent long et semé d’embûches pour amener un mec hétéro à découvrir le plaisir de l’anulingus… mais lorsque les barrières tombent et le plaisir triomphe des tabous, c’est grisant, beau à voir et indiciblement bon à vivre…
    Non, on ne dévergonde pas si facilement un mec aussi pudique et droit que Thibault… chose qui rend d’autant plus excitante la chose…
    Je me donne à fond, je suis comme en apnée… ses doigts légers s’enfoncent dans les cheveux… non pas dans un geste de contrainte, mais dans une sorte de caresse sensuelle… et en même temps, je l’entends chuchoter, au sommet de l’excitation :
    « Encore… ».
    C’est jouissif… ainsi, le garçon si sage, se lâche enfin… il a d’abord cherché à échapper à ses démons, à ses fantasmes, à ses envies… il a lutté pour ne pas céder… mais la tentation était trop forte… il avait envie de ça… il n’a pas pu lutter longtemps… il n’a pas pu résister… peu à peu, il a plongé vers ce nouveau plaisir… il s’est laissé inexorablement submerger par ce plaisir... se retrouvant livré à l’emprise des sens… son abandon désormais total est d’une sensualité et d’un érotisme brûlants…
    J’en conclus que, dans chaque garçon, si sage soit-il, sommeille un petit, adorable démon lubrique qui ne demande qu’à être révélé... il est souvent bien tapi dans l’ombre, mais prêt à faire surface lorsqu’on trouve le bon appât…
    Ses mains caressent inlassablement mes cheveux, mon cou, mes épaules… un contact doux, sensuel, sans la moindre intention de contraindre… de toute façon… il n’a pas besoin d’imposer quoi que ce soit... il arrive très bien à me donner envie de lui faire plaisir avec la simple, puissante attraction d’une douceur intense, touchante, d’un plaisir partagé…
    C’est indiciblement bon… je suis stone de son plaisir, enchanté de son enchantement… je relève la tête pour respirer, et pour le regarder… si c’est pas beau un mec qui prend son pied à fond…
    Avant de replonger, je capte à nouveau le regard de Jérém sur moi… et je constate que le bobrun affiche désormais cet air mauvais que je lui ai connu en une seule autre occasion, lorsque la situation semblait lui échapper des mains et prendre un tournant inattendu… du genre qu’il n’aime pas…
    C’était la fameuse nuit avec Romain, la fois où il s’était trouvé piégé par ses propres choix… des choix dictés par son incapacité à assumer ce qu’il ressent pour moi… des choix qui avaient entraîné sa jalousie en me voyant partager un moment de plaisir avec un autre garçon…
    Derrière son regard dur, désormais davantage noir que stone, qu’est-ce qu’il est en train de penser de Thibault et moi ? Ça lui fait quoi de voir son pote prendre son pied avec moi, et moi, avec lui ? Il vit comment l’attitude attentionnée de son pote à mon égard ?
    Jusque-là, Jérém avait eu l’air excité, l’étincelle lubrique n’avait jamais quitté ses yeux… certes, ses assauts verbaux avaient déjà commencé à annoncer son malaise… mais là, c’est davantage de la haine que de l’excitation qu’il me semble capter dans son regard… j’ai l’impression que si ce n’était pas Thibault qui était assis à côté de lui sur le canapé, le gars aurait déjà été dégommé à vitesse grand V…
    Suis-je allé trop loin avec Thibault ?
    Quoi qu’il en soit, au point où j’en suis, je ne peux plus faire marche arrière… je dois m’occuper du jeune pompier, l’amener jusqu’à sa jouissance… après, je m’occuperai de mon bobrun… et je le ferai tellement jouir, qu’il en oubliera de me faire la gueule…
    Je reviens entre les fesses du bomécano… le petit taureau se branle en même temps… j’ai l’impression que ça monte, très vite… qu’il va jouir bientôt…
    Bien sûr, c’est la première fois que je le suce… je ne connais pas son timing, sa façon de jouir… mais il est des signes qui ne trompent pas… les changements de respiration, les gémissements qui se rapprochent, bien que toujours contenus dans son cas…
    J’ai presque envie de le faire jouir comme ça, pendant que je lui offre ce nouveau plaisir, pour lui offrir un orgasme de fou…
    Mais une autre envie se fait sentir très forte… celle d’avoir son goût en bouche, de sentir ses giclées claquer dans mon palais…
    Et c’est cette deuxième qui aura le dernier mot…
    Je recule ma tête, le bomécano me laisse faire… je recommence à le pomper doucement, enserrant son gland chaud et pulpeux avec mes lèvres, pour tenter de retarder un peu sa jouissance… je sens son souffle s’accélérer encore, entre plaisir montant et impatience…
    Je commence à accélérer progressivement mes va-et-vient sur sa queue, les réglant sur un rythme rapide et cadencé, en attendant que le bogoss se lâche…
    L’attente sera de courte durée… un instant plus tard, la voix étranglée par cet arrachement de soi qu’est l’orgasme, le jeune pompier se fait entendre :
    « Fais gaffe, je vais venir… ».
    Ah, non, petit Thibault… je ne vais pas faire gaffe… je ne vais pas te lâcher tant que tu ne te seras pas déchargé sur ma langue…
    « Laisse-le faire, il adore ça, tu vas voir comme c’est bon… » fait Jérém, toujours aussi prévenant vis-à-vis de son pote.
    « Fais gaffe, ça vient, là… » j’entends ce dernier répéter, au bord du précipice de sa jouissance, sans prêter attention au premier…
    C’est beau ce déchirement, ce mec tiraillé entre l’envie de terminer sa course entre mes lèvres, dans cette bouche qui l’amène tout droit à un orgasme géant… et sa conscience qui décidément ne le quitte jamais, même après plusieurs taffes tirées sur le joint, même au bord de l’orgasme… son honnêteté témoigne une grande considération de moi, un respect qui lui rend inenvisageable de m’imposer un truc dont il ne sait pas si j’ai vraiment envie…
    Mais j’en ai envie… son petit goût de mouille m’a mis l’envie à la bouche depuis longtemps… de toute façon, je pense que je prends moins de risque avec le petit mécano qu’avec mon bobrun… cependant, je ressens le geste d’avaler un mec comme un truc vachement intime… une fois de plus, je me demande comment sera ma relation avec Thibault après… si non seulement je me contente de le sucer, mais si me laisse aller jusque-là… une fois qu’un peu de lui sera venu en moi…
    Oui, j’en ai envie… j’en avais déjà envie avant, bien sûr… mais sa prévenance a rendu cette envie brûlante…
    « Détends-toi mon pote… laisse le ava…» fait Jérém, sur un ton tout aussi excité que complice, avant de se raviser « laisse le faire… ».
    Petit con, va… t’as envie de faire ton kéké, mon Jérém, n’est-ce pas ? Mais tu n’oses plus… ça fait du bien de se faire remettre un peu à sa place, hein ?
    De toute façon… rien que le fait d’entendre évoquer les premières lettres du mot « avaler »… ça fait basculer mon envie de brûlante à impérieuse…
    D’autant plus que le petit con Jérém ne se limite pas à tenter de chauffer son pote avec des mots…
    Non, joignant le geste à la parole, le bobrun pose sa main sur les pecs velus du beau mécano, et il entreprend de les caresser… et là, comme par magie, ce qui était interdit quelques minutes plus tôt, dans le feu de l’orgasme devient non seulement possible, mais bien apprécié…
    Pourtant, je sens que malgré tout, le bomécano n’est pas à l’aise avec sa jouissance à venir… j’ai même l’impression qu’il se retient de jouir…
    Je voudrais tant pouvoir lui faire comprendre que j’ai envie de ça, qu’il a le droit de se lâcher dans ma bouche… que ça ne me gêne pas… et qu’au contraire, le fait d’avaler le jus d’un garçon comme lui, d’avoir son petit goût dans la bouche, est pour moi une expérience enivrante…
    Oui, je voudrais tant pouvoir le mettre à l’aise, pour que son plaisir soit total, sans culpabilité…
    Et comme les mots ne peuvent pas être mes alliés à cet instant, pas moins à cause de la présence de Jérém que pour la présence de sa queue dans ma bouche, j’ai l’idée de porter mes mains à ses bourses pour les caresser doucement, pour lui montrer que je ne subis pas… et, qu’au contraire, je prends grave mon pied avec lui…
    Le jeune pompier semble alors se détendre un peu… ensuite, ce n’est qu’une question de secondes… le plaisir du bomécano explose dans ma bouche sous la forme d’un feu d’artifice liquide, chaud, puissant…
    Ses giclées s’abattent lourdement au fond de mon palais… ses doigts s’enfoncent, se crispent dans mes cheveux… mouvement, reflexe involontaire, inconscient, expression merveilleuse du débordement des sens qui emporte sa conscience…
    Pendant qu’il jouit, son bassin gigote à nouveau sur le canapé… j’ai l’impression que le mec essaie presque de se dégager de ma bouche… l’impression que son plaisir est tellement intense que son corps a du mal à l’assumer…
    Il jouit dans ma bouche et j’avale son jus… j’avale sa virilité, sa jeunesse, sa force, sa douceur…
    Le jus du bomécano est un peu moins épais que celui de Jérém, son goût un peu moins fort, mais si bon, si rassurant, apaisant, à l’image du bonhomme…
    Je n’ai pas trop l’occasion de m’attarder sur sa queue… je me rends vite compte que le bomécano a envie de se dégager de ma bouche… j’ai l’impression que, dans cette phase réfractaire qui suit l’orgasme, son gland est devenu hypersensible et il demande à avoir de l’air…
    Je quitte le manche du bomécano et je recule un peu, tout en restant accroupi, en essayant de retrouver mes esprits… ce nouveau goût de mec me fait carrément tourner la tête, me donne une nouvelle ivresse, me rend aussi stone que le tarpé…
    A cet instant précis, je n’ose pas lever mon regard… je pense avec appréhension à l’image qu’il doit désormais avoir de moi, maintenant que le sexe s’est invité entre nous… jusque-là j’étais pour lui un nouveau pote, un pote gay, l’amant de son meilleur ami, mais un pote qu’il appréciait bien, un pote qu’il embrassait de son regard bienveillant, un regard dans lequel j’avais l’impression d’exister… oui, pour une fois, j’avais l’impression de compter pour quelque chose dans la vie d’un si charmant garçon…
    Et maintenant ? Est-ce que l’image qu’il avait de moi, celle d’un gars un peu timide, maladroit mais droit, digne de respect, n’est pas d’ores et déjà définitivement remplacée par l’image d’un mec aux mœurs faciles… un mec qui suce, qui avale n’importe qui, et qui ne recule devant rien pour faire jouir n’importe quel mec ?
    Est-ce que, tout simplement, le sexe ne va pas mettre un terme à notre amitié ?
    Soudainement, je me sens seul, perdu… je voudrais pouvoir lui expliquer que je ne ferais pas ça avec n’importe qui, que je ne suis pas la salope que Jérém a tenté de dépeindre tout au long de ma fellation… hélas, le moment ne se prête pas à des explications… et je crois que c’est moins la circonstance que la présence de Jérém qui nous empêche de nous expliquer…
    Non, le moment ne se prête pas à la discussion… pourtant de petits gestes peuvent parfois, souvent, remplacer très efficacement, et plutôt discrètement, de longs discours…
    Lorsque je sens le pied du bomécano toucher mon genoux, je crois d’abord à un « accident »… pourtant le contact se répète, devient plus insistant, se fait très agréable…
    Mes yeux se lèvent, comme par reflexe… et ils me rapportent l’image d’un jeune pompier encore haletant après l’effort, le torse velu moite de transpiration… dans son regard épuisé, repu, un petit sourire semble rayonner à mon intention…
    Et ce petit sourire adorable balaie d’un seul coup ma solitude…
    Je me sens épuisé… épuisé mais heureux… je me suis donné à fond… et le bomécano me le rend bien…
    Pourtant, je n’ai pas le temps de me remettre de mes émotions… déjà la prise ferme d’une main se fait sentir sur mon épaule… Jérém est debout juste à côté de moi… en tournant à peine mon visage, je me retrouve avec sa teub tendue pile sous mon nez… tellement proche que mes narines en captent l’odeur pour moi reconnaissable entre mille…
    Son gland gonflé à bloc est à hauteur de ma bouche, à quelques centimètres de mes lèvres… il réclame son dû…
    Son impatience se traduit par ce geste d’une arrogance sans nom, mais effroyablement excitant… ses doigts saisissent sa queue à la base et entreprennent de la faire balancer rapidement de haut en bas… son bassin approche encore de mon visage… sa queue percute violemment, et à plusieurs reprises, ma joue, mon nez, mes lèvres…
    C’est une sensation intense et marquante… on n’oublie jamais la première bifle en pleine figure…
    Mais ce que je n’oublierai jamais non plus, c’est le regard de Thibault rivé sur le sexe tendu de Jérém…
    La queue de mon bobrun percute une fois encore mes lèvres… c’est juste avant que son gland ne se positionne à l’entrée de ma bouche… son bassin exerce une pression de plus en plus forte…
    Le Jérém à poil court en a assez de rester sur le banc de touche… il veut que je le suce, tout de suite… alors, devant sa queue bien tendue, imposée, palpitante d’excitation, aux odeurs si familières, si entêtantes, des odeurs qui remontent mes narines pour embraser mon cerveau… là, je capitule…
    Ma bouche s’ouvre pour accueillir le plaisir de mon bobrun… bobrun qui ne tarde pas à plaquer une main derrière ma tête pour imprimer de bons coups de reins… son excitation est extrême, tout comme sa virulence…
    Que ressent-il à l’idée de tremper sa queue dans ma bouche que Thibault vient de remplir de son jus de mec ?
    Oui, mon Jérém est vraiment très à cran… il n’a pas cessé de se branler pendant que je m’occupais de son pote… je sens qu’il ne va pas chômer avant de venir…
    « Vas-y avale bien ma queue… espèce de p… » je l’entends balancer, juste avant de stopper net son élan…
    Décidemment, les quelques mots de Thibault de tout à l’heure l’ont bien marqué… le bobrun semble avoir appris la leçon… comme quoi, à l’évidence, Thibault est bien meilleur maître que moi… il lui suffit d’un court exposé… il n’a même pas besoin de… révisions…
    Non, Jérém n’ose plus se montrer aussi virulent et dominateur avec moi, du moins verbalement…
    En revanche, côté physique… le petit con y va sans ménagement… ses coups de reins sont sans pitié… ses mains ne lâchent pas ma tête… sa queue s’enfonce dans ma bouche, jusqu’à ma gorge… je me sens étouffer…
    Dans un réflexe de survie, j’envoie mes mains saisir les siennes pour le repousser en urgence et me dégager…
    Mais, avant même que j’aie l’occasion de de faire quoi que ce soit, le bobrun me coupe l’herbe sous les pieds… ses propres mains quittent ma tête… et, en même temps, son bassin de petit con ralentit la cadence…
    De toute façon, son excitation est très avancée… tellement avancée qu’il lui suffit de sentir sa queue glisser une fois de plus entre mes lèvres, pour se lâcher rapidement dans ma bouche, sans même prévenir… pour jouir avec un grand râle difficilement contenu… pour mélanger son jus, son goût de mec, à ceux de son pote…
    Jérém vient tout juste de jouir et il se dégage instantanément de ma bouche, sans me laisser le temps de ce nettoyage minutieux qu’il apprécie tant en d’autres occasions.
    Il se dirige vers la terrasse… instantanément, Thibault se lève du canapé et lui emboîte le pas…
    Je regarde les deux jeunes mâles partir vers la terrasse, une fois de plus happé par cet univers enchanteur fait d’épaules solides, de torses taillés en V, de fesses bien rebondies, de cuisses musclées, de mollets puissants… je les regarde, désormais à l’aise pour exhiber leurs nudités, leurs anatomies complètement dévoilées… oui, je les regarde s’éloigner, le bel étalon et le puissant petit taureau, les couilles un peu plus légères, leurs deux goûts se mélangeant dans ma bouche… je suis à nouveau stone, doublement stone, et je suis heureux…
    Les deux potes s’installent contre le rebord, dos vers la rue, dans le silence et la fraîcheur de la nuit du mois de juin… j’entends le crissement du briquet… Jérém est en train d’allumer une cigarette entre les lèvres de Thibault… un deuxième crissement, et c’est sa cigarette qui commence à brûler… je les regarde en train de fumer, en silence… ils sont incroyablement beaux dans leur nudité assumée…
    Je m’interroge déjà sur ce que la suite de cette nuit peut nous réserver…
    Est-ce que le spectacle est déjà fini, ou alors, est-ce qu’il vient tout juste de commencer ?
    Le fait que Jérém ne m’ait pas sommé de me tirer, me ferait plutôt pencher pour la deuxième solution… mais avec un petit con pareil, on ne peut jamais présager…
    Et puis, il y également l’inconnue Thibault… est-ce que vraiment ils seront tous les deux « open » pour aller encore plus loin dans le partage de nos plaisirs ?
    Est-ce que je suis moi-même prêt pour cela ?
    La réponse à mes questions ne se fait pas attendre longtemps…
    Jérém rentre en premier, toujours en silence… il s’installe sur le lit, assis, le dos contre les oreillers… il boit les dernières gorgées de sa bière…
    Thibault se tient dans l’embrasure de la porte vitrée, l’épaule appuyée à un montant, sa petite bouteille vide dans la main…
    Jérém, le regard rempli de lubricité, la queue toujours tendue (le contraire m’aurait étonné), sa main posée dessus en train de la caresser lentement… visiblement, il n’en a pas eu assez…
    Thibault, le regard perdu dans le vide, la teub en mode « demi-molle prometteuse »… apparemment, le bomécano non plus ne serait pas tout à fait rassasié…
    Moi aussi je bande… je bande grave… je n’ai toujours pas joui, et l’idée de me frotter une fois de plus aux puissances sexuelles des deux potes m’enchante…
    Voix Off [Je te l’avais dit que tu risquais d’y prendre goût…].
    Ta gueule… !!!
    Nos regards se cherchent, se rencontrent, se quittent, s’aimantent, se frôlent, se caressent, se frottent, se choquent et, surtout, se comprennent…
    Je trouve que c’est une très belle façon de communiquer entre garçons, sans mots… juste avec des regards et des queues fringantes…
    Quelques secondes plus tard, nous nous retrouvons tous les trois sur le lit, entièrement nus…
    Jérém allongé sur le dos, un bras relevé, le coude plié, la main coincée entre sa nuque et l’oreiller… son aisselle ainsi dégagée, légèrement poilue, laisse échapper de bonnes phéromones mélangées à la fraîcheur persistante du déo…
    Avec l’autre main, il vient de porter un nouveau joint fumant à ses lèvres…
    Moi, calé sur le flanc, collé contre le sien, en train de le branler, tout en laissant ma langue se déchainer sur son téton le plus proche…
    Thibault derrière moi, son torse velu enveloppant mon dos de sa chaleur et de sa douceur, les avant-bras glissés sous mes aisselles, ses doigts en train de caresser mes tétons… je sens sa barbe douce frotter sur ma peau… je sens ses lèvres poser de petits bisous dans mon cou, sur mes épaules, sur mes oreilles… ça me donne mille frissons…
    Puis, un de ses bras glisse le long de mon flanc… sa main se pose sur ma queue, la saisit et commencer à la branler délicatement… certes, au début, un peu maladroitement… mais non sans une extrême douceur…
    A peu près au même moment, je réalise que sa demi-molle s’est promptement transformée en un manche bien tendu, calé dans mon entrecuisse…


    12 commentaires
  • J’adore ce moment, quand la queue n’est pas encore libérée de sa prison de coton, qu’elle est encore mystérieuse, inconnue, qu’elle s’apprécie à travers le tissu doux, qu’elle se laisse jauger, estimer, quand on la sent prendre de l’ampleur… j’aime la sentir avec mon nez, me laisser enivrer des subtiles odeurs de mec… ce moment est presque plus magique et intense que l’instant où elle jaillira enfin du boxer… envie de retarder cet instant encore et encore…

    Un peu plus tôt, la même nuit…

    « Viens, on va se mettre à l’aise… » fait Jérém, en remontant son short rouge, en rangeant son matos et en quittant la rambarde pour se diriger vers la porte vitrée.
    Je me relève pour laisser la voie libre au beau pompier… ce dernier emboîte le pas de son pote…
    Putain qu’est-ce qu’il sent bon lui aussi… c’est si frais, étourdissant… à craquer… il passe et il laisse flotter derrière lui un délicieux bouquet qui semble délivrer à lui tout seul l’essence même de ce beau garçon… « jeunesse, fraîcheur, beauté, puissance et douceur, physique fait pour faire l’amour, gentil mais grave sexy, choupinou en diable mais vraiment très mec »… qu’est-ce que ça peut être bavard un parfum… ou même un simple gel douche…
    Je me suis parfois posé la question de savoir de comment ces mecs, les p’tits cons qui me font tant d’effet, choisissent leurs déo, ou leur gel douche, sur quel critère…
    Est-ce qu’ils « pensent » à l’effet que ce parfum peut produire, ou est-ce que c’est juste pour eux une odeur parmi tant d’autres ?
    Assez probable que, pour une partie d’entre eux, ce soit le hasard, ou la pub, qui choisit à leur place…
    Pourtant pour moi, cela prend une signification importante, et souvent bien plus importante que celle que le mec même a voulu lui donner… ou qu’il n’a même pas pensé à lui donner…
    Finalement, en croisant des bogoss dans le bus, dans la rue, en étant à côté d’eux, l’odeur d’un gel douche ou d’un déo, c’est un des rares éléments qui me font connaître une toute petite partie de leur intimité…
    Stone du pétard, stone du gel douche de Thibault, je pense que je frôle le bad trip… faut pas mélanger les substances psychotropes…
    Je regarde les deux potes avancer, tous les deux de dos, débardeur blanc et t-shirt marron… deux jeunes mâles aux dos puissants, avec les queues bien raides, les couilles bien pleines, désormais engagés pour ce plan à trois…
    Je les regarde disparaître dans le petit séjour… je plane grave… je mouille grave…
    Oui, c’est bien un plan à trois qui s’annonce… un plan dont tous les trois avons envie… bien sûr, à des degrés divers de conscience, avec des attentes différentes… la seule attente nous réunissant c’est l’envie de prendre chacun notre pied tout en nous lançant dans la découverte d’une part d’inconnu…
    Je suis stone et je suis heureux… je réalise tout juste ce qui est en train de m’arriver, ce qui va arriver… je me laisse juste transporter…
    La suite de cette nuit a quelque chose de mystérieux, tentant, sulfureux, mais aussi terriblement imprévisible et dangereux… il y a de la magie dans l’air…
    Bien sûr en arrière-plan, une petite Voix Off tente de se faire entendre, de me raisonner, de me dire que tout ça c’est trop beau pour qu’il n’y ait pas, tôt ou tard, un prix à payer… car, quand on use de la magie... il y a toujours un prix à payer…
    Voix Off [Ce qui va se passer cette nuit pourrait révéler des envies, des désirs, des penchants… s’il y a une l’attraction entre les deux potes, elle va se révéler d’une façon ou d’une autre… Nico, es-tu prêt à te retrouver face à ce genre de vérité ?]
    La vérité, c’est que… ce genre de vérité… cette nuit m’excite bien davantage qu’elle me fait peur…
    VO [Pose-toi au moins la question de savoir à quel point vos libres arbitres sont altérés, quel rôle joue le joint là-dedans… à quelle hauteur il participe pour rendre ce plan possible dans vos têtes respectives…].
    Je plane…
    VO [Un plan à trois… ce sont trois duos possibles… et aussi trois mecs qui peuvent se sentir tour à tour laissés sur le carreau… des jalousies peuvent faire surface…].
    Qu’on me fiche la paix… j’ai la tête comme une pastèque… I'm in a trance/Je suis en transe…
    VO [Quels effets tout ça pourrait avoir sur vos relations respectives ?].
    I'm in a trance/Je suis en transe…/And the world is spinning/Et le monde tourne...
    VO [Es-tu donc prêt à ouvrir la boîte de Pandore, à laisser s’échapper des démons qui risquent de faire bien des dégâts dans la tête et dans la vie des uns et des autres ?].
    Spinning baby out of control/Tourne bébé hors de contrôle/I'm in a trance/Je suis en transe…
    VO [Tu réalises que tu t’apprêtes à effectuer un grand saut vers l’inconnu ?]
    I let the music take me/Je laisse la musique m'emporter/Take me where my heart wants to go/M'emporter là où mon cœur le veut…
    VO [Tu pourrais encore décider de partir…].
    La bonne blague… je viens d’avouer que j’ai envie de les sucer tous les deux… et là, je vais rentrer dans le séjour, passer devant eux, les regarder assis sur le canapé, les queues tendues, et leur annoncer, tranquillou : « finalement… euh… je vais rentrer »… je les vois bien, tous les deux, la mettre sur l’oreille et la fumer plus tard…
    VO [Moi je te dis qu’il serait quand même plus sage de quitter le jeu…].
    C’est ça… partir, alors que Jérém m’a encore fichu dans une situation… à la Jérém… même affaire qu’avec Romain, après la virée au On Off… bien sûr, hier comme aujourd’hui, je peux « choisir »… soit rentrer dans son jeu, soit partir…
    Mais partir, est-ce vraiment un choix ? Partir en laissant Jérém seul avec Romain… ou partir en laissant Jérém seul avec Thibault… vu le genre de situations… l’effet de la fumette, les esprits bien chauffés, l’excitation des corps… partir, ce serait les mettre dans les bras l’un de l’autre… et si ça doit arriver quand même… j’aime autant être là pour compter les points et essayer de me tailler au moins un rôle de figurant…
    VO [A cause d’une nuit de plaisir, tu risques de perdre à la fois Jérém et Thibault…].
    De toute façon, l’histoire avec Jérém m’est comptée… alors, tout est bon à prendre… et puis… c’est lui qui a lancé tout ça… il doit bien savoir ce qu’il fait… moi, je ne fais que suivre… quant à Thibault… lui aussi il doit savoir ce qu’il fait…
    VO [Nico…]
    De toute façon… quand je vais les voir sur le canapé… je ne vais pas pouvoir résister à la tentation de sucer Jérém…
    VO [Et de sucer Thibault…].
    Grave…
    VO [Essaie un instant d’imaginer le genre de gueule de bois que tout ça peut donner au réveil…].
    Je m’en fiche… cette nuit, je choisis de n’écouter que l’envie primaire du désir… tous mes sens sont en émoi… il y a cette impression de planer… il y a cette brise fraîche sur ma peau, ce vent d’Autan qui faiblit dans la nuit mais qui ne cesse pas pour autant… il y a l’enchantement des assauts olfactifs des deux potes… la vision de leurs plastiques à pleurer…
    Je suis stone, stone de leur beauté, de leur jeunesse, de leurs puissances masculines, de leurs muscles saillants, de la testostérone qui semble flotter autour d’eux…
    Petite Voix Off, tu peux toujours essayer de me raisonner… cette nuit je ne suis pas en état de l’être…
    Cette nuit, je choisis de prendre tous les risques…
    Cette nuit, je choisis de ne pas me soucier de quoi demain sera fait et de profiter de ce qu’aujourd’hui me propose… la tentation est si proche, si intense, je dois m’y abandonner… coucher en même temps avec le Jérém à poil brun et avec le Thibault à dos large, il doit y avoir pire dans la vie… j’en ai tellement envie… la voix off, tu m’emmerdes !
    Je lui coupe le son et je rejoins les deux potes à l’intérieur…
    Et lorsque je les vois, côte à côte sur le canapé, je me dis que non seulement partir ce serait au-dessus de mes forces… mais je me fais également la réflexion que les bogoss sont vraiment comme les couilles... en général, ils marchent par deux...
    Jérém est bien installé sur le canapé, à l’aise, le bassin libéré du short rouge, la main sur la queue bien tendue, en train de se caresser… il tire une taffe sur ce joint de tous les dangers, juste avant de le passer à son pote… je croise son regard, un regard lubrique, caressant, concupiscent… je crois que je ne l’ai jamais vu dans cet état… j’ai l’impression que cette nuit il n’a pas de limites… il me regarde tout droit dans les yeux et, en esquissant un petit sourire qui ajoute du libidineux au lascif, il ôte son débardeur…
    Son geste est calculé, il sait bien ce qu’il fait… pire que ça… son geste est de la pure provoc’… le petit con sait bien à quel point la simple vision de son torse me rend dingue… et pour me faire craquer comme une coquille de noix dans un casse-noisette, voilà qu’il pousse le vice jusqu’à saisir le petit bout de coton du bout des doigts, tendre le bras, tout en lui imprimant un effet de balancier… le débardeur décolle, décrit une courbe en l’air… et une fraction de seconde plus tard, le petit bout de coton blanc atterrit à mes pieds…
    Petit con, de petit con, va… ça aussi il le sait… il sait à quel point ce genre de vêtement me rend dingue, surtout habillant son torse… et encore plus lorsqu’il vient de quitter son torse… il me provoque… pire, il me nargue… il mériterait que je l’attrape et que je le lui balance à la figure…
    Mais comment m’empêcher de donner libre cours à cette envie, à cet instinct, bien plus fort que le besoin de le remettre un peu à sa place, de me faire respecter un minimum, surtout en présence de Thibault ?
    Puis, comment m’empêcher de me baisser pour ramasser ce petit bout de coton immaculé, si doux au toucher… de le porter direct à mes narines… et d’essayer de voler au tissu toutes ces bonnes odeurs de petit mec sexy…
    Le voilà complètement nu, mon bobrun, habillé uniquement de son tatouage en dessous du biceps, de sa chaînette de mec posée sur ses pecs et de ce grain de beauté adorablement sexy dans le creux du cou…
    Assis à sa gauche, la ceinture défaite, le premier bouton ouvert, la main gauche plongée entre le short et le boxer, Thibault aussi bande dur… pourtant, même à côté de son pote à poil, en train de se branler, il a du mal à se laisser aller… il n’a pas l’air de vouloir tomber ni son boxer, ni son short, ni même son t-shirt… il est vraiment pudique le bomécano… chose qui attise encore davantage mon envie de le pousser à se découvrir, au sens propre comme au sens figuré…
    En même temps, qu’est ce qui est le plus excitant ? Assister au déshabillage d’un bogoss comme lui, ou déshabiller soi-même le bogoss ? Dois-je me réjouir que Thibault ne se déshabille pas lui-même ?
    Oui, le jeune pompier semble pudique et gêné… son attitude semble témoigner d’une violente lutte intérieure… c’est mignon… sa main gauche semble discrètement masser sa bosse, alors que la droite semble vouloir cacher tout ça… son regard semble sciemment éviter le mien, tout en essayant de ne pas être happé par l’image de son pote en train de se caresser…
    Quelque chose me dit que dans sa tête se posent les mêmes questionnements que dans la mienne, notamment sur le pourquoi de ce plan, et sur les conséquences qu’il pourrait avoir sur nos relations à venir… oui, le bomécano semble à la fois intrigué et un peu effrayé par ce que cette nuit peut lui réserver… porté par l’effet du tarpé… mais toujours perturbé par sa petite Voix Off à lui qui doit être en train de lui dire qu’il va commettre une énorme bêtise…
    Oui, des questions fusent dans ma tête… tout comme elles semblent fuser dans celle du bomécano… le seul à tracer droit dans son chemin, droit dans ses bottes, c’est bien mon bobrun…
    Est-ce qu’il est trop stone pour réaliser ce que qu’il est en train de faire ?
    Est-ce qu’il s’en moque, est-ce qu’il a décidé de s’assumer aux yeux de son pote ?
    Est-ce qu’il a juste envie de tenter une nouvelle expérience sexuelle, une expérience qui pourrait s’intituler « Plan avec son pote et avec sa pute » ?
    Quoi qu’il en soit, devant ces deux mâles aux virilités débordantes, mon cœur balance…
    J’ai envie de sucer Jérém, son physique de petit con et son arrogance… ce mec qui me fait un effet de fou, cette queue que j’ai dû quitter trop tôt et qui a pour moi ce bon petit goût de reviens-y… cette queue qui me fait jouir comme jamais j’aurais pensé pouvoir jouir… j’ai envie de sucer le rugbyman d’exception… j’ai envie de sucer le mec qui m’a demandé de rester dormir une nuit, il n’y a pas si longtemps, qui m’a parlé de sa passion, qui m’a laissé entrevoir ses fêlures, et qui m’a enserré dans ses bras… même si le lendemain matin il est parti avant mon réveil…
    J’ai envie de sucer Thibault, sa beauté tranquille, son charme rassurant… le sucer pour rendre hommage à son corps charpenté, le sucer comme un mec aussi gentil, adorable, bienveillant le mérite… envie de sucer le bomécano bosseur et passionné… le rugbyman loyal… envie de sucer le jeune pompier, engagé, courageux, altruiste…
    J’ai envie de sucer le pote, mon pote, le pote de Jérém… envie de sucer les deux potes…
    Puis, un petit détail saisit mon attention… sa main gauche de Thibault est plongée entre le short et le boxer… mais son poignet dépasse… et sur son poignet, cette belle montre qui était posée sur la table de chevet de Jérém quelques jours plus tôt… il me semble de me souvenir qu’il ne l’avait pas au poignet lorsque je l’ai croisé sur le terrain de rugby après la fin du match… quand l’a-t-il récupérée ? Est-ce qu’il y a eu une quatrième mi-temps dimanche dernier, après le barbec chez l’entraîneur ?
    La voix de mon bobrun se charge de me tirer de mes réflexions planantes…
    « Bon… » fait-il sans détour « tu attends quoi pour venir nous sucer ? ».
    Sa voix, son regard, son attitude me pilotent, me commandent d’approcher des deux corps musclés et de me mettre à genoux devant eux…
    Je n’ai pas le choix… à part celui de me diriger vers la queue qui me paraît la plus facilement accessible… celle bien exhibée de mon bobrun…
    Je choisis la facilité… j’appréhende un peu de retourner titiller le bomécano… j’appréhende de rencontrer une nouvelle résistance de sa part… je ne veux pas le brusquer…
    Je me dis que le fait de me voir sucer son pote, de le voir prendre son pied dans ma bouche, ça va le mettre en situation… ça va lui donner une bonne, puissante envie de mec, une envie capable de faire sauter ses réticences, ses craintes, ses barrières…
    J’avance entre les genoux de Jérém, j’avance confiant, certain de lui faire plaisir… pourtant, à ma grande surprise, mes épaules rencontrent une fois de plus l’opposition de ses mains…
    Sa voix se charge de m’aiguiller :
    « Occupe-toi de Thibault… montre lui comment tu suces… ».
    Ah, voilà autre chose…
    Instinctivement, je cherche le regard de Thibault… les yeux baissés, le bomécano semble toujours dans le doute, dans la pudeur…
    Pourtant la consigne de mon bobrun est claire, et Thibault ne semble montrer aucune opposition… je me décale lentement vers le short noir…
    Je viens de poser délicatement mes mains en correspondance de ses cuisses fermes… et là, ses doigts semblent se crisper un peu plus encore… le mec semble passer carrément de l’hésitation à la défensive…
    « Laisse-le faire… » l’encourage Jérém « détends-toi… c’est pas comme avec une meuf… ce soir tu te laisses juste faire… et tu fais juste ce que t’as envie…».
    Non, mais… plus petit con on meurt…
    Je ne sais pas si les mots de Jérém ont un effet sur son pote… tout ce que je sais, c’est que juste après sa bonne réplique de macho, j’ai le réflexe de poser mes mains sur celles du bomécano… et là, elles se retirent, enfin, me laissant libre accès à sa braguette entrouverte…
    Lentement, tout doucement, j’envoie mes doigts défaire les autres boutons… j’écarte les pans du short, je remonte un peu le bas du t-shirt, juste assez pour me retrouver nez à nez avec son boxer orange à l’élastique blanc… pour me retrouver nez à nez avec une très jolie bosse laissant présager qu’un bel animal se cache sous le tissu tendu…
    Je caresse délicatement l’animal du bout des doigts… je sens la raideur et la chaleur encore cachées… je frissonne… le jeune pompier frissonne aussi, je l’entends inspirer profondément, déglutir bruyamment sa salive…
    J’ouvre un peu plus les pans du short… et là, en correspondance de son gland moulé par le tissu élastique tendu, je découvre une petite tache sombre, témoin humide de l’excitation du bomécano…
    Soudaine, irrépressible envie de retirer mes doigts et de poser mon nez et mes lèvres dessus…
    Une envie que je suis sans hésiter… mon nez et mes lèvres s’y approchent, caressent… cette tache est chaude, humide, et une petite odeur de jus de mec s’en dégage…
    J’adore ce moment, quand la queue n’est pas encore libérée de sa prison de coton, qu’elle est encore mystérieuse, inconnue, qu’elle s’apprécie à travers le tissu doux, qu’elle se laisse jauger, estimer, quand on la sent prendre de l’ampleur… j’aime la sentir avec mon nez, me laisser enivrer des subtiles odeurs de mec…
    C’est d’autant plus magique lorsque c’est une première fois, lorsque c’est une vraie découverte, lorsqu’il s’agit de la découverte d’un mec comme Thibault…
    Alors, ce moment juste avant d’accéder à son intimité, à cette queue tant fantasmée… ce moment où elle est encore cachée et qu’elle se laisse deviner encore à travers le tissu… ce moment est presque plus magique et intense que l’instant où elle jaillira enfin du boxer… envie de retarder cet instant encore et encore…
    Je tâte la bête du bout de mes doigts… elle est dure et chaude, et elle me fait vraiment envie… je ne l’ai même pas encore vue, et j’en suis déjà dingue…
    Thibault semble apprécier mes caresses… je le sens frémir, je vois son t-shirt se soulever de plus en plus rapidement sous l’effet d’une respiration qui s’emballe face au désir qui monte…
    « Oui, c’est ça… laisse-toi aller… » l’encourage Jérém, tout en continuant à se branler.
    Je soulève un peu plus le t-shirt marron, ce qui permet à mon regard de dépasser la frontière de l’élastique de son boxer, et d’entrevoir le début de ses abdos, jusqu’au nombril, cette sublime partie de l’anatomie masculine…
    Mais là, sublime est bien en deçà de ce que je vois… je ne parle même pas du dessin en (bas)relief de ses abdos… je veux surtout parler de cette pilosité qui dépasse de l’élastique, en lisière de ses poils pubiens… une pilosité qui remonte jusqu’au nombril, dessinant un épais et sombre chemin du bonheur… une frondaison luxuriante mais harmonieuse d’où de petites odeurs inconnues et capiteuses se dégagent comme par enchantement… je suis fou…
    Mais putain, Thibault… pourquoi tu ne te débarrasses pas de ce t-shirt ? Bien sûr, il te va comme un gant… mais moi j’ai envie de voir ce torse dans son intégralité… ce petit aperçu embrase ma curiosité, mon envie… et je devine que le contraste entre le torse rasé de mon Jérém et un torse de mec un peu velu, ça va juste être détonnant…
    Mon excitation monte encore, mes gestes se font plus impatients, pressants… j’attrape l’élastique du boxer, je l’écarte de sa peau… je glisse mes doigts dedans… j’effleure la bête…
    Je l’ai apprivoisée avec mon nez, avec mes lèvres, avec mes doigts… il est temps désormais qu’elle se dévoile à mes yeux… je plonge un peu plus mes doigts dans l’intimité chaude du jeune pompier… avec l’autre main, je tends un peu plus le coton…
    Et je la dégage enfin…
    Un relent de gel douche, un souvenir de sous-vêtement propre, une sensation de peau chaude, de transpiration légère… un mélange olfactif complexe, à l’intérieur duquel mon nez arrive cependant à distinguer des odeurs qui ne trompent pas, des petites odeurs de queue, le vrai parfum, l’odeur, l’empreinte olfactive d’un mec…
    Posée sur un lit de poils bien fournis, une belle queue droite, épaisse, massive, raccord avec le personnage, une queue accompagnée par deux bourses bien rebondies… bref, un service trois pièces appétissant, avec de très belles proportions…
    Je pense que de toutes les idées fantasmées à propos de ce qui peut se cacher dans les boxers d’un mec qui nous rend dingues… aucune ne peuvent rivaliser avec le moment magique où ce trésor secret apparaît en vrai…
    Je sens le regard de Thibault sur moi… je sens également le regard de Jérém sur moi… et là, je réalise clairement à quel point, au fond de moi, j’ai rêvé de cet instant, sans vraiment oser me l’avouer…
    Pourtant, je trouve le moyen d’hésiter… de me faire rattraper par cette putain de Voix Off… le fait est, que ce coup-ci, elle revient à la charge avec un argument de taille…
    [Avec Jérém, les rôles sont distribués… dominant/dominé… tu t’en accommodes et chacun y trouve son compte… mais là, comment vas-tu vivre cela en présence de ce Thibault, ce mec pour lequel tu ressens une profonde estime… et dont l’estime t’est également précieuse ?
    Est-ce que tu vas pouvoir assumer jusqu’au bout le rôle que Jérém est en train de t’attribuer, celui de vide-couilles, pour lui et pour son pote ?
    Bien sûr… tu as déjà vécu ça avec Romain… et tu as même trouvé cette situation bien excitante… une situation qui t’a permis de voir Jérém coucher avec un autre gars… une situation qui t’a permis de coucher toi aussi avec un autre gars, un sacré mâle… avec un double bonus à la clé… la découverte de la jalousie de Jérém… et une invitation à rester dormir…
    Mais le fait de répéter l’expérience avec Thibault, ça complique les choses… comment vont se distribuer les rôles ? Difficile d’imaginer l’un des deux potes prendre le rôle de Romain… difficile de les imaginer coucher ensemble… si ça doit se faire, ça se fera loin de tes yeux… non, cette nuit on les imaginerait plutôt s’occuper tous les deux de toi… et les mots de Jérém semblent tracer cette voie en tout cas…
    Oui, tu es un peu gêné par la présence de Thibault… car tu sais bien que, dès que tu vas rencontrer le bonheur de faire plaisir à ces deux mâles, tu vas perdre le contrôle… d’autant plus avec l’effet du tarpé…
    Bien sûr, tu as très envie de leur offrir un plaisir géant… mais tu tiques à l’idée de te mettre nu (et à nu) devant le bomécano… tu as peur de le décevoir… tu as peur de perdre son estime…].
    Oui, Voix Off trouverait presque le moyen de me faire perdre mes moyens… heureusement, une fois de plus, Jérém est là pour débloquer sa situation.
    « Vas-y, suce-le ! » je l’entends me lancer sur un ton autoritaire et froid.
    L’instigation de Jérém balaie d’un seul trait toutes mes hésitations. Je m’exécute. J’approche ma tête de la queue du beau mécano et je pose mes lèvres sur son gland, je le gobe tout doucement… je le suçote lentement, tout en l’agaçant avec ma langue…
    Nouveaux frissons chez le bomécano, plus intenses… mes lèvres coulissent sur sa queue… il en tremble… petit à petit, j’augmente la cadence… le mec semble surpris et dérouté à la fois… il découvre… son corps et son esprit ne sont pas préparés à encaisser tant de nouvelles sensations en une seule fois…
    Son « trop plein » de sensations semble s’exprimer par des petits gestes incontrôlés… des mouvements nerveux de ses jambes, de son bassin, de son buste… je le sens comme gigoter sur le canapé, comme s’il avait du mal à tenir en place… réflexe inconscient d’un corps débordé par un plaisir qu’il n’ose toujours pas s’autoriser…
    J’adore… soudaine envie de lui faire encore plus plaisir…
    J’attrape le short et le boxer et j’amorce un mouvement vers le bas… le bomécano me facilite la tâche en soulevant son bassin… bien… ça avance… le bogoss m’autorise à le défroquer…
    Hélas, il n’a toujours pas l’air de vouloir se débarrasser de son t-shirt marron… zut, alors… j’ai vraiment envie de le voir torse nu…
    Je le reprends en bouche… dès le premier contact de ma langue sur son gland, je sens le corps du jeune pompier sursauter comme parcouru par une décharge électrique… et lorsque je laisse à nouveau coulisser mes lèvres sur toute la longueur de sa queue raide… là, je sens le bomécano vraiment ravi… comme enchanté, touché par la sensation magique de sentir son sexe tremper dans la chaleur humide d’une bouche accueillante…
    Du coin de l’œil, je vois mon bobrun se branler de plus en plus vigoureusement… je sens son regard sur moi, de plus en plus lourd, insistant…
    Mais pour l’instant, je suis happé ailleurs… pomper un pompier, ce sont des mots qui vont très bien ensemble… je suis impatient de tester plein de choses, de voir ce qu’il aime…
    Oui, Thibault semble commencer à prendre son pied… pourtant, son corps paraît toujours tendu, dans la réticence…
    Je ne suis pas le seul à m’en rendre compte, car j’entends Jérém lui balancer :
    « Vas-y mon pote, détends-toi, il est bien chaud là… ».
    Je ne sais pas si les encouragements de Jérém ont un effet sur le bomécano… en tout cas, ils en ont sur moi…
    Lorsque je l’entends exhorter Thibault à se laisser aller, c’est comme s’il m’autorisait également à me laisser aller… j’ai vraiment envie de donner du plaisir au bomécano… et ses mots me permettent de le faire le cœur tout à fait léger… ses mots me donnent l’impression qu’il veut faire découvrir à son pote l’ampleur du plaisir qu’il prend avec moi… un plaisir que Jérém semble vouloir présenter à son pote comme étant purement sexuel, intense, débridé, animal…
    Je suis un garçon très serviable, toujours prêt à rendre service lorsqu’il s’agit de sucer le meilleur pote bogoss d’un très beau garçon… alors, si faire plaisir à Thibault équivaut à faire plaisir à Jérém, c’est comme un devoir pour moi… je prends le dossier à bras le corps… enfin… à bouche la queue…
    Je me dévoue, insatiable, gourmand, passionné… il faut bien avouer qu’il y a peu d’autres sensations aussi intenses que celle de sentir un beau mec frissonner sous les caresses de sa propre langue… notamment lors d’une première fois, lorsqu’on marche sur un terrain inconnu, en pleine découverte… et surtout lorsqu’il s’agit d’un bogoss comme Thibault, à la fois sexy en diable et d’une gentillesse touchante… et quand en plus, c’est une première pour lui… la première fois qu’il s’autorise à franchir tant de barrières pour découvrir… le bon côté de la force… alors là, c’est l’évènement de l’année… c’est le Superbowl… enfin… le deuxième… le premier étant le miracle de la première révision avec Jérém…
    Car oui, les attitudes de Thibault, semblent indiquer que le bomécano n’a jamais goûté au plaisir entre garçons… et même s’il y a gouté un jour, sur un malentendu… il n’est quand même pas à l’aise avec ce genre de sexualité…
    Et puis il y a le contexte… un plan qu’il n’avait pas prévu et que son pote lui propose sur un coup de tête… le fait de se faire sucer par un mec qui est aussi un (presque) pote, en plus qu’être l’amant de son Jéjé… ça fait beaucoup de choses à assumer en une seule fois…
    Je comprends vite que, contrairement à la première fois avec Jérém, avec le bomécano je vais devoir prendre les choses en main… et même forcer un peu les choses…
    Contrairement à Jérém, qui savait très bien où il mettait les pieds, et surtout qu’il savait très bien où et comment il voulait mettre sa queue, Thibault semble perdu… intrigué, mais perdu…
    Il va falloir lui montrer le chemin… je vais quelque part devoir le rassurer… et il faut bien admettre que l’idée de devoir rassurer un mec d’habitude aussi rassurant que Thibault, c’est grisant comme sensation…
    J’aime bien l’idée de le rassurer d’abord, de le mettre en confiance… pour le surprendre ensuite, petit à petit, et l’amener au-delà même de ses fantasmes les plus fous…
    J’adore l’idée d’orienter, façonner son goût en la matière… une page blanche à écrire… à écrire à mon image… lui faire découvrir quelque chose dont il ne pourra peut-être plus se passer… tout comme je l’ai fait avec son pote…
    C’est à la fois un défi extrêmement excitant…
    Je me dis que ce serait vraiment dommage qu’un mec aussi adorable que Thibault passe à côté du sexe entre garçons… pas juste une branlette entre potes, comme il en a peut-être vécues, après une bière de trop, à une heure trop avancée et dont on ne reparle surtout pas le lendemain… non, j’aimerais bien lui faire découvrir un plaisir assumé, entier, intense, puissant et tendre à la fois… un plaisir que je veux qu’il trouve beau, légitime, excitant et naturel, pas honteux…
    Je ne veux pas le rendre homo à tout prix… j’aimerais juste lui faire découvrir une autre façon de se faire du bien…
    Au fur et à mesure qu’il prend goût à ce nouveau plaisir, Thibault se révèle être un garçon très tactile… à un moment, je sens ses paluches grandes et chaudes se poser sur mes biceps… frisson de dingue… dès lors, elles ne quittent jamais ma peau… elles remontent le long de mon cou, jusqu’à mon visage… se doigts caressent, serrent, rassurent, caressent encore… ils remontent sur mes joues, frôlent mes oreilles, s’enfoncent dans mes cheveux… ils parcourent, tâtent, testent, câlinent sans cesse…
    Et ils trouvent très facilement mes points sensibles… une fois encore, le Thibault à dos large montre sa sensibilité, son extraordinaire capacité à cerner bien de choses, au quart de tour…
    J’avais toujours pensé que Thibault devait être tout aussi adorable et prévenant dans le sexe qu’il l’est dans tout autre moment de son existence… et là, je ne suis pas déçu…
    Son attitude me renvoie à la douceur d’un dimanche après-midi place de la Halle aux Grains, en compagnie d’un garçon avec un labrador noir… avec lui aussi, je m’étais senti considéré, reconnu, valorisé, réconforté, apaisé, rassuré… bref, je m’étais senti plus qu’un vide couilles…
    C’est là que je réalise à quel point les deux potes sont différents… dans leur approche au sexe… tout comme dans leur approche à la vie…
    Jérém est le mec sûr de lui, petit con arrogant, macho, à qui son seul plaisir semble importer, avec un côté dominateur très marqué…
    Thibault est un garçon qui respire l’assurance apaisée, un mélange de puissance et de douceur, l’envie de faire plaisir, tout autant que celle de prendre son plaisir…
    Le bomécano n’a pas tardé à déceler la sensibilité extrême de mes tétons… dès lors, il cherche à les approcher au-delà du coton qui couvre toujours ma peau… ses doigts cherchent le col de mon t-shirt, ils essaient de s’y faufiler… mais c’est trop serré, sa main ne passe pas… le bomécano ne renonce pas pour autant… ses mains saisissent le bord inférieur de mon t-shirt, cherchant à caresser mon torse…
    Le premier contact de ses doigts avec mes abdos est électrique… presque à couper le souffle… tellement bon, que ça me donne envie de lui simplifier la tâche…
    L’idée de quitter sa queue me paraît insupportable… ce léger, délicieux goût de mouille qui suinte sans discontinuer de son gland, me rend carrément dépendant…
    Je dois me faire violence pour renoncer momentanément à ce contact, à ce frisson géant, le temps de me mettre à l’aise… j’attrape le bas de mon t-shirt, pressé… je commence à le remonter le long de mon torse, encore plus pressé… je lève les bras pour m’en débarrasser, toujours plus pressé…
    Et là, surprise… le bomécano vient à mon secours… il attrape mon t-shirt par le haut, il m’aide à m’en dégager…
    Que faut-il donc voir dans son geste ? Son côté serviable, qui le pousse à m’aider à m’en dégager… ou bien la précipitation d’un mec pressé de se faire sucer, qui le pousse à m’aider à m’en dégager… plus vite ? Un peu des deux, j’aime à penser, un peu des deux…
    Il est vraiment trop mignon… et trop sexy… mais c’est quand qu’il va se débarrasser de son putain de t-shirt marron ?
    J’aurais dû soulever le sien aussi… il aurait compris… je venais de le faire… il l’aurait fait aussi… mais je n’en ai pas eu le réflexe… je suis trop pressé, trop impatient, trop accaparé par l’envie irrépressible de le reprendre en bouche, de recommencer à faire plaisir à ce garçon adorable…
    Et puis… comment penser à autre chose qu’à un plaisir immédiat, pressant, alors que ses mains se posent illico sur ma peau, sur mes mecs, sur mes tétons…
    Je ressens une excitation violente parcourir mon corps… c’est une décharge électrique qui me secoue de fond en comble…
    Alors, j’oublie tout le reste… l’effet du joint, la Voix Off avec ses cheveux coupés en quatre…
    Il n’y a plus dans mes « possibles » que le plaisir de m’occuper de cette queue chaude, de ce gland gonflé à bloc délivrant sans cesse ce petit goût divin… sensation plus enivrante encore que celle apportée par le joint même…
    C’est un plaisir inouï que de faire plaisir à ce charmant garçon… un délice, le voir s’abandonner à mes caresses… un bonheur recevoir ses caresses…
    Ses doigts sont adroits, pleins d’attentions… pecs, tétons, épaules, cou, visage, oreilles, cheveux… ils ne cessent de parcourir ma peau et de me témoigner une tendresse qui me fait sentir bien…
    Oui, j’oublie tout, y compris mon Jérém… et ça me fait même un peu peur… j’ai l’impression qu’il n’y a pas que le bomécano qui est en train de prendre goût à un plaisir nouveau…
    Mais mon Jérém n’est pas du genre à se laisser oublier si facilement…
    « Allez, montre-lui comment une petite salope comme toi s’occupe de la queue d’un vrai mec… suce à fond, il faut pas le décevoir... ».
    Jérém se la joue petit caïd très sûr de lui qui prête son pd à son pote sans état d’âme, comme il lui prêterait sa caisse… pourtant, il me semble que son attitude et la virulente croissante de sa voix trahissent un malaise croissant…
    Oui, un plan à trois ce sont bien trois duos possibles… et trois mecs pouvant tour à tour être laissés sur le carreau…
    Et si c’était toi, mon Jérém, le garçon laissé sur le carreau ? Ta fierté en prendrait un sacré coup, n’est-ce pas ?
    A cet instant précis, c’est lui qui tient la chandelle… enfin, la sienne… sans que personne ne s’en occupe…
    Il l’a bien voulu, c’est lui qui a donné le départ du scénario… un scénario qui ne se déroule peut-être pas exactement comme il l’avait envisagé… un scénario qui le relègue pour l’instant à un deuxième rôle… un rôle dans lequel il ne va pas tarder à se sentir à l’étroit…
    Mon intuition se précise quelques instants plus tard… sa main saisit brusquement mon épaule, m’attire vers lui… je remue maladroitement, tout en bousculant au passage la jambe du bomécano…
    Un instant plus tard, je me retrouve devant sa queue tendue… sacré petit con… je lève les yeux et je cherche son regard… dans ses yeux, une lubricité intense, mais qui a perdu un peu de l’assurance de tout à l’heure… une envie qui s’impatiente…
    Le mâle s’est senti délaissé, et il a l’air vexé…
    Je le prends en bouche, je le pompe très vigoureusement, je lance ma langue à l’assaut de son gland… j’envoie du lourd… il ne me fait pas longtemps pour sentir sa respiration s’accélérer, ses gémissements poindre et se rapprocher… il a vraiment envie de jouir ce petit con…
    Le faire jouir, sentir la puissance de ses giclées et de son goût dans ma bouche… ce n’est pas l’envie qui me manque…
    Pourtant, lorsque la main du bomécano se pose sur mon cou et commence à me caresser du bout des doigts… je me sens irrésistiblement happé dans cette direction… attiré dans cet autre univers masculin, si différent de celui de mon bobrun… un univers où une bonne sexualité de mec se mélange à une tendresse qui me touche profondément…
    Très vite, je reviens vers le bomécano… bomécano qui ne semble attendre que ça, puisque sa main quitte sa queue juste avant que la mienne s’y pose dessus…
    J’adore le contact avec cette belle queue qui, tout autant que celle de mon bobrun, remplit ma main et frémit d’envie de jouir…
    Une queue que je caresse doucement, avant de la reprendre en bouche… ce petit, incessant goût de mouille de mec me rend dingue… je me perds dans ce nouveau bonheur, je ferme les yeux pour me perdre dans cet univers gustatif et tactile qui ravit mes sens… je sens que je pourrais m’employer à lui faire du bien pendant des heures…
    Mais, une fois de plus, c’est compter sans mon bobrun, qui n’est décidemment pas le genre à jouer les seconds rôles… sa main saisit à nouveau mon épaule…
    « Allez, change un peu de goût… » ordonne-t-il, tout en m’attrapant si violemment par le bras que je suis une fois de plus contraint de quitter le contact avec la queue du beau pompier pour riper carrément devant lui…
    Jérém s’emploie à faire son kéké, mais quelque chose me dit que ses gestes et ses mots de plus en plus virulents, semblent trahir une nouvelle fois sa jalousie… avec l’agacement supplémentaire que cette jalousie soit en partie provoquée par son meilleur pote… serait-il déjà en train de regretter ce plan lancé sans avoir assez réfléchi aux conséquences ? Serait-il déjà en train de lui échapper des mains comme celui avec le bobarbu Romain ?
    Mais il faut quand même admettre que la queue tendue de mon bobrun est toujours aussi tentante, attirante, appétissante… je la reprends en bouche et je m’applique à bien astiquer son gland, à lui faire plaisir là où je sais qu’il préfère…
    Mais, une fois encore, pas longtemps… obéissant à l’appel impérieux d’une simple, petite caresse sur mon oreille, je reviens à nouveau vers son pote…
    Jusqu’à ce que… Jérém ne m’attire à nouveau vers lui…
    Je passe ainsi, d’un mec à l’autre, d’une queue à l’autre, d’un goût à l’autre, pendant je ne sais combien de fois… attiré vers l’un par la puissance de la nouveauté, par sa douceur… empoigné par l’autre, ce dernier, rappelé par des prises de main puissantes, par une jalousie montante…
    Je suis tellement excité que j’en ai la tête qui tourne…
    Et je crois qu’à ce stade, le joint n’y est plus pour rien… il a facilité les choses, il les a engagées… mais là je me retrouve face à mes envies, sans artifices… à mon plaisir, à l’état pur…
    Puis, sans doute inconsciemment, Thibault finit par sortir un argument capable de capter toute mon attention… sa main soulève un peu son t-shirt… non, il n’est pas encore prêt pour l’ôter complètement… mais assez pour découvrir entièrement ses abdos…
    Deux potes… même puissance… 24 abdos sous le t-shirt… mais, à la différence de ceux de mon bobrun, ceux du bomécano sont garnis d’une légère pilosité qui a tout l’air d’être d’une douceur extrême…
    Je ne peux pas m’en empêcher… ma main glisse instantanément, naturellement, inévitablement dessus…
    Je ne m’y suis pas trompé… c’est doux, c’est chaud, c’est à se damner… je sens mon envie de le voir enfin torse nu tourner carrément à l’obsession… ma main glisse un peu plus sous son t-shirt, je l’envoie se balader jusqu’à rencontrer le relief de ses pectoraux…
    Un double bonheur l’attend… les bouts des doigts, happés par un univers musclé, ferme, velu et chaud, un univers encore à apprivoiser, et que je découvre d’abord de façon tactile… le dos de la main, caressé par le coton doux du t-shirt…
    J’ai envie d’envoyer mes doigts titiller ses tétons encore inconnus…
    Hélas, mon voyage est arrivé au terminus… sa main se pose sur le t-shirt juste en dessus de la mienne, marquant un arrêt net à son avancement…
    Surpris d’abord, je me dis qu’il n’aime peut-être pas ça… au fond, peut-être que tous les mecs ne sont pas autant sensibles des tétons que mon Jérém et moi… ou bien, dans l’univers de la « plastique Thibault », celui-ci est un autre endroit sensibles et intime dont je vais devoir gagner l’accès par petites touches, comme pour sa queue…
    Je retire lentement ma main, la laissant glisser tout lentement sur ses abdos, profitant et abusant de chaque centimètre de sa peau, de chaque bas-relief sculpté dans le muscle…
    Sous les coups avisés de ma langue, je sens sa respiration changer… ses inspirations se font plus amples… puis, son bassin avance, son buste s’abandonne sur le dossier du canapé… son menton se soulève, sa tête part un peu vers l’arrière… ce qui a pour effet de faire bomber un peu plus ses pecs toujours cachés sous le coton marron…
    Le bogoss frémit… sa bouche laisse échapper un « Putain… »… exclamation certainement involontaire, inconsciente, qui semble venir du fond du cœur… ses doigts s’enfoncent nerveusement dans mes cheveux…
    C’est un instant plus tard que je me dis que ses hésitations sont définitivement derrière lui… c’est lorsque je sens ses mains quitter ma tête, ses bras se lever, se plier, ses coudes prendre appui sur le rebord du dossier du canapé, ses mains se croiser derrière sa nuque… lorsque je vois son bassin avancer un peu plus vers le bord du canapé… lorsque je réalise tout simplement que son corps vient de s’abandonner à un plaisir qu’il accepte, apprécie, assume…
    Tous ces petits gestes, témoignant de l’ampleur de son plaisir de mec, m’émeuvent profondément…
    Et ce qui m’émeut encore plus, c’est de penser que ce « dépucelage » de bomécano est par définition une pièce unique… c’est une première fois, et il n’y aura jamais de deuxième « première fois »… oui, ça m’émeut de me dire que, même si on devait un jour recommencer, ce qui n’arrivera d’ailleurs certainement pas, ce ne sera plus jamais pareil…
    Plus jamais, il ne serait nécessaire de forcer autant sur ses barrières pour qu’il s’abandonne au plaisir entre garçons… que ses hésitations, ses réticences, sa pudeur, ses mains ne viendraient plus barrer l’accès à son short… et que cette grisante sensation de défricher un terrain vierge, de visiter une contrée inconnue disparaîtra d’ici peu, lorsqu’il aura joui…
    Je tente de me « consoler » en me disant qu’il reste bien de choses à lui faire découvrir, plein de petites « premières fois »… même si la plus belle de toutes ces « premières fois », si intense et si éphémère, est déjà derrière lui… quand je pense au chemin parcouru en si peu de temps, entre le garçon qui pose ses mains sur sa braguette pour m’en empêcher l’accès… et le gars abandonné sur le dossier du canapé en train de se faire sucer… et j’apprécie quand-même toute ma chance d’avoir pu être celui qui a rendu possible ce délicieux cheminement …
    Mon envie de lui faire du bien monte encore, elle monte en flèche à fur et à mesure que je me rends compte que son plaisir est désormais affranchi de toute gêne et de toute culpabilité, décomplexé…
    Oui, j’adore penser que le bomécano prend son pied tout simplement parce que je suis bon à cet affaire… tellement bon, au point de faire ressortir son côté « mâle en rut », son côté « Jérém » qui sommeille quelque part en lui… un mâle tout à l’écoute de sa queue, de son plaisir… ou presque…
    Car le bomécano a beau prendre son pied à fond… même dans le tourbillon de cette déferlante sensorielle, il n’a pas cessé longtemps de caresser et d’exciter ma peau, de partager son plaisir avec moi…
    Ses mains reviennent très vite… ses doigts recommencent à titiller mes tétons… frissons garantis…
    Tout est tellement bon, tellement parfait… il faudrait juste qu’il se débarrasse de ce putain de t-shirt…
    Je n’en peux plus… le désir de découvrir sa plastique dans son intégralité me rend dingue…
    Et là, sans vraiment réfléchir, comme un réflexe de mes baises avec Jérém, je porte à mon tour et à nouveau mes mains à hauteur de ses pecs… le contact avec le coton doux, chauffé par sa peau est magique…
    J’ai tout juste le temps de sentir sous mes doigts le relief de ses boutons de mec qui pointent sous le coton… et là, le corps du bomécano est traversé par un frisson, couplé à un petit mouvement de recul de son torse que j’interprète comme étant provoqué par une excitation liée à ce contact…
    Fou d’envie, je tente de revenir à la charge…
    Mais là, le beau mécano a un nouveau mouvement de recul, d’esquive…
    « Ça, ça chatouille… les pecs, ça chatouille… » je l’entends lâcher avec un petit sourire amusé…
    Je suis fou… trop content de connaître ce petit détail de son corps… Thibault chatouilleux des pecs… quand je vais raconter ça à Elodie… pas tout de suite…
    Thibault chatouilleux des pecs… info capitale, secret bien gardé… ça y est… je suis un Illuminati… Soudaine envie de me rouler dans un lit avec lui, de le chatouiller encore et encore, de bien rigoler… jusqu’à ce qu’il me maitrise et qu’il me serre dans ses bras pour m’empêcher de recommencer…
    Mais en attendant… vite, reprendre le bomécano en bouche… y aller doucement, le laisser exprimer ses attitudes naturelles de mec qui font surface petit à petit…
    Juste à côté, Jérém se branle vigoureusement… il ne perd pas une miette de ce que je fais à son pote… je sais qu’il s’impatiente et je sens qu’il ne va pas tarder à revenir à la charge…
    Et sa réaction tombe, directe, sèche, agressive :
    « Tu aimes sa queue, hein ? ».
    Silence de ma part. Il faut dire que, ravi comme je le suis de voir enfin le bomécano prendre vraiment son pied, tous abdos dehors… j’ai tout juste entendu cette énième provocation de bobrun cherchant à attirer l’attention, et je n’ai même pensé à réagir.
    « Je t’ai vraiment dégoté une super bonne salope… » enchaîne-t-il un instant plus tard en s’adressant à son pote.
    Là aussi, silence de la part de Thibault. J’ai l’impression que son plaisir est en train de monter très vite et que lui non plus il ne fait pas cas des mots de son pote…
    Un double silence qui a pour effet d’agacer particulièrement mon Jérém…
    Non, n’aime pas se sentir ailleurs qu’au centre de l’attention et de l’action… la figuration ce n’est pas son truc… surtout dans une scène de sexe qui se joue… sur son canapé…
    Ce qui expliquerait son escalade dans la violence verbale… et dans la violence physique…
    « De tout façon, tu sucerais n’importe quelle queue du moment qu’elle te remplit la bouche… » fait-il alors, en posant lourdement sa main sur ma nuque, en amplifiant mes va-et-vient sur la queue de son pote, en m’obligeant à l’avaler violemment…
    Il recommence une, dois, trois fois… c’est excitant, évidemment ça l’est… mais c’est aussi douloureux, humiliant… très vite, je m’étouffe…
    J’ai désormais plus que l’impression, presque la certitude, que Jérém a voulu ce plan pour montrer à son pote à quel point je ne suis pour lui qu’une petite pute soumise prête à tout accepter pour se faire sauter par un vrai mec… et, à fortiori, par des vrais mecs…
    En attendant, j’ai besoin d’air… je tente de me dégager, mais je n’arrive pas à vaincre la résistance de sa main, la puissance de son biceps… je lève alors mes deux mains pour dégager la sienne…
    Et là, c’est la voix du bomécano que j’entends se lever, une voix ferme dans laquelle il me semble de percevoir une note d’urgence qui résonne comme une forme d’empathie à mon égard :
    « Ça va… lâche-le… ».
    « T’inquiète, il aime ça… » persévère ce petit con de Jérém.
    « Lâche-le, Jéjé… s’il te plait, Jéjé… » fait Thibault sur un ton plus neutre, mais tout aussi ferme. Un ton posé, convaincant, extrêmement persuasif. Un ton qui, au-delà des mots, contient tous les arguments possibles. Et qui n’en laisse aucun à un éventuel contradicteur.
    Sa voix est soudainement allée chercher des vibrations de graves que je ne lui ai jamais entendues… son intonation s’est habillée d’une sorte d’autorité naturelle et puissante.
    Cette voix me fait vibrer… j’ai l’impression que l’on ne peut rien refuser à un mec capable de moduler sa voix de cette façon…
    Adorable Thibault… une poignée de mots, des effets multiples sur son pote… déjà, le convaincre à relâcher illico sa main de ma nuque…
    « C’est bon… tu l’as bien chauffé… laisse-le faire, maintenant… » fait le bomécano sur ton de voix soudainement devenu enveloppant, rassurant, reconnaissant…
    J’assiste là à un clair exemple de la redoutable diplomatie « à la Thibault »… cette diplomatie capable dans chaque situation, de ménager la chèvre et le chou… le Jérém et le Nico…
    Oui, adorable Thibault… son intervention, semble confirmer une impression qui a effleuré mon esprit à plusieurs reprises depuis le début de nos galipettes… l’impression que Thibault n’approuve pas la virulence verbale, et encore moins la brutalité physique, de son pote à mon égard…
    A trois reprises Jérém s’est adressé à lui pour le faire rentrer dans son jeu de domination vis-à-vis de moi… et à trois reprise, le bomécano a ignoré ses perches… pas une seule fois il n’a réagi… j’ai l’impression que Thibault a envie de coucher avec nous… mais pas comme ça… pas comme son pote semble vouloir aiguiller cette nuit…



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