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43.2 – Halle aux Grains. Stéphane et moi.
Recevoir une fellation, une bonne pipe, surtout la première de sa vie… c’est un plaisir autant physique, autant purement charnel qu’un plaisir de voir ainsi reconnue et célébrée sa puissance virile, c’est galvanisant, excitant, ça fait éclore en moi un sentiment que je n’avais jamais soupçonné pouvoir un jour éprouver, quelque chose qui ressemblerait à de la fierté purement masculine… ça me donne des ailes de voir un garçon très motivé à me donner du plaisir…
Putain, je me sens tout drôle… je me sens… je me sens mec, quoi… sous l’effet de l’excitation qui fait taire ma raison et sauter d’un seul coup tout le vernis de mes certitudes pour éveiller mes instincts primaires les plus enfouis, j’ai l’impression que dorénavant on va me regarder tout autrement, que ma queue et ma sexualité me rendent tout puissant… et si ça me fait cet effet à ma première pipe, si j’ai autant envie de jouir, qu’on me fasse jouir, si pour la première fois je ressens en moi cette envie nouvelle, impérieuse, capable même de faire disparaître la seule envie qui n’a jamais été la mienne devant un beau garçon, celle de le faire jouir… lui et juste lui… voilà, je comprends enfin que chez un gars comme Celui-dont-on-ne-doit-pas… un gars dont la sexualité est autrement reconnue et sollicitée que la mienne, ce sentiment de toute puissance sexuelle puisse monter à la tête…
Sa bouche redescend tout lentement, sa langue s’enroulant autour de mon nombril… et lorsque ses lèvres et sa langue retrouvent ma queue, il me suce encore, longuement…
Et lorsque, après un long moment de bonheur, ses lèvres chaudes quittent ma queue, je ne sais plus où j’habite… j’en veux encore, j’en veux plus… ma queue est si raide, dégoulinante de sa salive, vibrante de plaisir et d’excitation, si proche à exploser dans un feu d’artifice de jouissance… elle réclame désormais ce contact lui étant devenu si indispensable… c’est frustrant… j’ai tellement envie de jouir je suis à deux doigts de lui dire d’y revenir illico… je sens que je suis à tout juste quelques mouvements de main bien administrés de jouir très fort… j’ai presque envie de me branler… sa bouche et sa langue me manquent… dans mon cerveau c’est une profusion de décharges électriques, je suis hors de moi, je n’arrive plus à réfléchir, à penser à autre chose, j’ai du mal à me maîtriser, à ce moment là je ne suis que pur désir… je comprends mieux quand Celui-dont-on-ne-doit-pas… m’ordonne de le sucer… je comprends mieux cette urgence complètement masculine que l’on s’occupe de son plaisir débordant… oui, je comprends mieux…
Ma queue réclame son « du »… oui, son « du », car on a l’impression, lorsqu’on prend autant de plaisir, que l’on n’est pas en droit de nous le retirer si près du bout… tout cela ne dure qu’un instant… un instant qui me parait une éternité… ma respiration se fait profonde, impatiente, je déglutis bruyamment, tous mes muscles sont tendus, mon cerveau complètement accaparé par la vibration intense de mon excitation…
Ainsi, si sa bouche m’a semblé d’abord injustement délaisser et interrompre ce plaisir, c’est pour m’en offrir un autre encore plus puissant… ça me surprend, ma queue frémit de plaisir lorsque je ressens une pression légère, presque un effleurement sur le frein de mon gland… c’est le bout de sa langue qui vient de s’y poser… elle s’y retire, elle y revient, elle s’en va encore… elle commence à faire des allers et retours réguliers, comme si elle sautillait sur place, elle agace cette zone que je découvre hyper hyper hyper sensible avec des touches légères et rapides… putain de putain de putain que c’est bon…
Les petits coups de sa langue deviennent peu à peu plus appuyés, plus insistants… parfois sa langue se laisse aller à faire le tour de mon gland… revenant toujours au même endroit, me procurant un plaisir intense et exquis… ses mains sur mes deux tétons, ses doigts exerçant une pression alternativement légère et plus accentuée, tout comme le bout de sa langue sur le creux de mon gland… je suis le mec le plus excité de la terre…
Oui, j’ai l’impression que j’approche à grands pas de l’orgasme, j’ai l’impression que je vais jouir très vite… j’en ai très envie… et ce dont j’ai vraiment envie c’est… soudainement je me surprends à sentir que j’ai envie… très envie de… de jouir dans sa bouche…
Je sais que ça c’est un truc que Celui-dont-on-ne doit… adore… j’ai envie, mais je sais que je ne vais jamais oser lui imposer ça… et surtout je n’oserais jamais lui demander d’avaler… je ne sais même pas si j’en ai envie… mais de lui jouir dans la bouche… il me faut admettre que de ça j’en ai foutrement envie…
Il y a en effet quelque chose de terriblement excitant dans cet acte… jouir dans la bouche d’un mec ou bien, à contrario, faire jouir un mec dans sa bouche, le sentir libérer en un long jet toute sa virilité, comme si on allait « avaler » cette virilité même, aspirer sa virilité, voilà l’élément ultime qui vient couronner le plaisir intense qu’on s’est soigneusement appliqués à lui offrir…
Mon corps est parcouru, secoué par des frissons de plaisir complètement dingues… je sens que je ne vais pas tenir longtemps… s’il continue ainsi je vais jouir… je vais lui jouir sur la langue, sur le visage… je ne peux par lui faire ça… de toute façon j’ai trop envie de lui jouir dans la bouche… mais je ne peux pas lui demander ça, j’ai trop peur qu’il le prenne mal…
Je décide de lui annoncer ce qui va arriver et de lui laisser le choix de « gérer » ça de la façon dont il a envie… et tant pis s’il choisit de me faire jouir juste avec sa main et d’en foutre partout sur moi… même si je préfèrerais bien autre chose…
« Steph… je vais jouir… » je finis par lâcher, la voix déjà à moitié étranglé par l’orgasme qui a commencé à envahir mon cerveau avant de déborder mon corps… une info qui veut à la fois signifier « fais gaffe, je vais jouir » et « je vais jouir, prends moi en bouche »…
Heureusement pour moi, le charmant Stéphane aura envie de prendre mon info dans le sens le plus plaisant pour moi… je n’ai pas fini ma phrase, que ses lèvres enserrent ma queue, faisant des allers retours amples et rapides sur toute sa longueur… ses doigts caressent toujours mes tétons…
Ainsi mon orgasme sera puissant, incroyablement long et intense, je jouirai des grands flots dans sa bouche en émettant des petits râles à la fois contenus et inéluctables… j’ai l’impression que je jouis tellement que je vais lui remplir la bouche… pendant que je jouis, voilà que l’idée qu’il puisse avaler mon jus m’apparaît soudainement comme sacrement excitante… force est d’admette que pendant ce moment de plaisir aussi rapide et aussi puissant que l’éclair, plus rien ne compte à part sa propre jouissance, plus rien n’existe, c’est une éclipse passagère mais complète de la raison, un instant de ténèbre ou l’instinct pur refait surface en nous accompagné par des images et des fantasmes inattendus… c’est une petite mort, mais une mort si plaisante…
Lorsque je reviens à moi, je vois Stéphane partir vers la salle de bain et un instant plus tard je l’entends recracher discrètement… au fond, je suis heureux qu’il en soit ainsi… l’excitation passée, j’aime autant qu’il n’avale pas… je crois que je ne suis pas prêt à demander cela à un garçon… c’est tellement demander… c’est si intime… je me dis que le fait qu’il n’aille pas si loin, ça va rendre plus simple de se retrouver après…
Avaler le jus d’un garçon… c’est d’ailleurs une envie que tous les homos, que ce soit par goût ou par précaution, n’ont pas… moi je l’ai eue dès la première pipe que j’ai faite à Celui-dont-on-ne-doit-pas…, mais je crois que c’est surtout pour la raison que, depuis le temps que je fantasmais sur lui, depuis le nombre de branlettes que je m’étais tapées dans mon lit en pensant à sa sexualité encore inconnue, je l’avais déjà furieusement dans la peau…
Et puis, il y a aussi le fait qu’il me l’ordonné ce jour là sur un ton si décidé, un ton qui n’admet pas de contradiction, un ton chargé d’une puissance virile à laquelle je suis si sensible et à laquelle je ne peux pas m’opposer, un ton qui établira une règle de conduite à laquelle par la suite je ne dérogerai que très très rarement… c’est vrai que j’y ai rapidement pris goût, car j’adore son goût de mec et j’adore le voir kiffer quand je lui fais ça…
La peur de certaines maladies est dissipée devant l’envie de lui faire plaisir, devant sa façon terriblement excitante de l’exiger, j’ai fait taire mes dernières réticences en me disant qu’avec un hétéro, bien que serial baiseur et pas toujours protégé contre les intempéries, je ne risque pas grand-chose… c’est stupide comme réflexion… mais lorsqu’on a 18 ans et que l’on est si amoureux, on n’est pas très futés…
Oui, j’adore avaler son jus, car je considère que le fait de laisser un garçon jouir dans sa propre bouche, d’avaler son jus d’un mec est l’un des trucs les plus excitants qu’on puisse lui faire… une soumission si puissante à sa virilité, une reconnaissance ultime du pouvoir masculin qu’il a sur nous, une affirmation silencieuse qui est presque aussi forte que celle témoignée par une sodomie, même sans capote, si ce n’est davantage…
Oui, faire jouir un garçon dans sa bouche, avaler son jus, lorsqu’il est raisonnablement possible de le faire… là c’est encore une autre dimension du plaisir, et ceci autant pour celui qui donne que pour celui qui reçois… car il y a un truc tellement « intime », tellement… « absolu », tellement symbolique dans cet acte… c’est un truc vraiment très fort qui me rend dingue quand je le vis ou quand tout simplement j’y pense…
Putain que c’est bon de jouir comme un mec… jouir dans la bouche d’un garçon… j’ai joui et je me sens trop bien… je me sens bien dans mon corps, chacune de ses fibres résonnant encore du plaisir qui vient de le faire vibrer, comme les cordes d’un piano après la dernière note puissante qui conclut une Sonata… oui, je me sens bien dans mon corps, et aussi bien dans mon esprit… car je me sens enfin… mec… après avoir été le vide couilles d’un mec trop sur de lui, après m’être laissé branler par Steph la dernière fois, c’est comme un troisième dépucelage…
Je profite de ces quelques instants avant le retour de Stéphane pour recouvrir mes esprits… car plusieurs pensées se bousculent dans ma tête… en ordre épars… voilà…
Primo : je me suis fait sucer et j’ai joui dans la bouche magique de ce garçon adorable…
Secondo : non seulement j’ai trouvé ça très bon, mais ce qui m’enchante c’est de savoir désormais que Terzo : je peux également prendre mon propre pied sans avoir besoin d'en donner…
Quarto : je sais que quand on s'occupe bien d'elle, ma queue peut avoir envie et besoin de jouir sans que le mec avec qui je couche ne jouisse d'abord…
Quinto : je sais aussi que l'urgence de jouir peut s'emparer de moi et que rien d'autre ne compte à ce moment là…
Ce que je me demande en revanche c’est si cela peut être valable dans toutes mes rencontres sexuelles ou si cela dépend de l'attitude du mec que j'ai en face… en clair, est-ce qu’il existe des mecs comme Celui-dont-on-ne-doit-pas…, des mecs qui m’inspirent une furieuse envie de les sucer, d’autant plus que pour ce genre de mec il n’y a que leur propre pied qui compte, avec qui les rôles sont établis et immuables… et puis il y aurait des mecs comme Stéphane, des mecs auxquels j’ai autant envie de faire plaisir que de me laisser faire plaisir et avec qui les rôles sont remplacés par un plaisir partagé et réciproque ?
Voilà… voilà comment s’est passée ma première fellation « active »… je ne sais même pas comment l’appeler… c’est ça donc une fellation « active », une fellation que j’ai reçu dans un rôle opposé à celui de soumis à la queue de mon beau brun ? Dans la fellation, plus encore que dans d’autres jeux sexuels, le rôle d’« actif » et de « passif » dépend de la façon de voir les choses… l’actif est-il au final celui qui se fait sucer sans rien faire si ce n’est prendre son pied ? Ou alors, au contraire, l’actif est-il celui qui s’active sur une queue à laquelle il veut offrir le plus grand plaisir ? Voilà une grande question philosophico-érotique sur laquelle on pourrait ouvrir un débat sur HDS…
Oui je profite de ces quelques instants de solitude en l’absence de Stéphane pour me livrer à ce genre de réflexion… en fait je ne suis pas seul du tout… Gabin est venu me rejoindre… il se frotte contre ma jambe qui tombe nonchalamment sur le coté du lit… ce qui entraînera un beau sourire sur le visage de ce beau Stéphane de retour de la salle de bain…
Oui, le labrador se frotte contre moi, et son maître va en faire de même… il vient s’installer à coté de moi sur le lit… il s’allonge sur un flanc, sa main libre me caresse les cheveux, le front, le cou… mon dieu que c’est agréable tout cela… et lorsque je me retourne vers lui pour chercher ses lèvres, il me prend dans ses bras et me serre très fort contre lui…
Oui, Stéphane me serre dans ses bras et me câline… Gabin, assis à coté du lit bouge dans tous les sens…
« Il est jaloux… » m’explique Stéphane.
« Pauvre chien, je te vole ton maître… » je rigole en m’adressant au labra.
« Il n’est pas jaloux de toi, mais de moi… » il relance.
« Comment ça ? » je m’étonne.
« Il est jaloux que je puisse câliner un garçon aussi mignon que toi… » il balance sur un ton tout gentil ; et il continue « il a peur que je le remplace et que je l’oublie… »
« C’est toi qui est mignon, Steph… » je m’émeus en l’embrassant et en le serrant super fort contre moi… car le sentir contre moi m’apaise, me fait du bien, je suis bouleversé.
Je l’entends, je le vois sourire… ses caresses sont si douces, son sourire si charmant qu’il en est excessivement sexy… certes, son corps, sa morphologie n’ont pas la perfection plastique à laquelle je suis habitué avec Celui-dont-on-ne-doit-pas… mais la douceur et la gentillesse, la bienveillance qui se dégagent de son être tout entier, de ses gestes, dans ses moindres mouvements, dans ses attitudes, dans ses sourires, dans ses mots, dans le ton de sa voix, dans ses regards, dans ses silences, lui donnent un coté craquant qui le rend définitivement séduisant… tout est gentillesse chez ce mec, douceur et sensualité, une douceur pourtant si… virile… si rassurante, si apaisante…
Une question me traverse l’esprit à cet instant, une question qui restera sans réponse, mais qui aura le mérite d’avoir été portée à la surface de mon esprit grâce à cette magnifique rencontre : est-ce qu’au final ce n’est pas ce genre de mec la qui est le plus sexy, au-delà des plastiques parfaites de mecs scandaleusement beaux ?
Oui, il a l’air d’un garçon tellement gentil qu’on lui donnerait la bonne pipe sans protection… c’est ce que je vais m’atteler de faire dans les instants immédiatement suivants…
Ce mec me fait tellement d’effet que je suis à nouveau excité quelques minutes à peine après avoir joui… ma bouche quitte la sienne et me lèvres commencent à se balader sur sa joue, descendent sur sa mâchoire, se perdent dans son cou… notre étreinte se délie tout naturellement, Stéphane se retrouve vite allongé sur le dos et moi… allongé sur lui… ma bouche parcourt son torse, se perd sans cet univers légèrement velu, tiède, doux… il a un petit coté nounours tout doux que je trouve craquant…
Je parcours son chemin du bonheur, j’arrive à la lisière de l’élastique de son boxer DIM orange et blanc déformé par la bosse de sa queue bien tendue…
Je vais voir sa queue pour la toute première fois… je la caresse avec mon nez au travers du tissu, à la recherche des petits odeurs de mec qui peuvent se dégager de la queue d’un garçon bien excité… mes narines sont aux aguets… et elles finissent par capter quelques phéromones males… c’est tout léger, mais terriblement excitant…
Il y a là aussi quelque chose de presque « mystique » à l’idée de découvrir l’intimité encore inconnue d’une mec qui nous plait, de retarder le moment de la libérer du tissu du sous-vêtement, de la deviner a travers le tissu, de la sentir, de la toucher…
J’en profite pour le faire languir un peu, pour faire monter son excitation… j’en profite aussi pour faire durer l’attente, mon attente… sa queue est toujours dissimulée par le tissu de son beau boxer… c’est comme un cadeau que j’ai à la fois hâte de découvrir très vite et peur de déballer pour faire durer encore la surprise, l’inconnu, le désir… l’objet du désir est si près, et il n’appartient qu’à moi de l’approcher… je pense que Stéphane n’est pas du genre à sortir sa queue de son boxer et à me l’enfoncer profondément dans la gorge si je le fais un petit peu trop attendre, alors j’en profite…
L’envie de découvrir son intimité finit quand même par me décider… c’est un petit frissonnement de sa queue, provoqué par une caresse un peu plus appuyée de mes lèvres qui me fera attraper l’élastique de son boxer et découvrir une belle queue élancée, légèrement courbée vers le haut, naissant d’une touffe de poils tout doux et culminant avec un joli gland luisant… j’ai sacrement envie de l’avoir en bouche… alors je m’y attelle sans plus tarder…
Je commence par goûter à son gland, bien saillant par rapport à sa tige… mes caresses buccales sont toutes légères, là encore j’ai envie de le faire languir un peu… mais j’ai trop envie de le sentir frissonner sous les coups de ma langue, trop envie de voir comment ce mec ressent le plaisir masculin, alors je vais rapidement passer aux choses sérieuses… un instant plus tard je suis en train de le sucer avec une bonne cadence qui semble le ravir… je vois son diaphragme bouger sous les ondulations de sa respiration qui s’est faite profonde, espacée… je l’entends inspirer et expirer très longuement… j’ai l’impression que le mec est comme entré en connexion avec son corps, qu’il est à l’écoute de la moindre parcelle de son plaisir, qu’il est à l’écoute de moi aussi…
Car ses mains se portent à nouveau sur mes tétons… mais j’ai l’impression que ce n’est pas pour donner de l’entrain à ma fellation… du moins pas encore… il ne me connaît pas encore assez pour calculer cela, quoique… s’il a capté, comme il l’a captée, la sensibilité de mes tétons, il pourrait vite faire le rapprochement… mais non, j’ai l’impression que Stéphane est en train de me caresser pour me faire plaisir, pour me retourner une petite partie de la jouissance que ma bouche est en train de lui offrir…
Je continue alors à le sucer avec un plaisir non dissimulé… et Stéphane continue de prendre son pied avec une envie non dissimulée… mon plaisir est même grandissant… surtout depuis que mes papilles ont décelé, légèrement mélangé à ma salive quelque chose qui les ravit… un petit goût tout juste perceptible de ce liquide que, comme je le découvrirai par la suite, certains mecs sécrètent en plus ou moins grande quantité, mais de façon continuelle dès la montée de l’excitation…
J’ai envie de lui faire autant plaisir qu’il m’en a fait… je descends lui lécher les boules, ma langue s’attarde autour de ses bourses, ensuite elle parcourt sa tige de haut en bas s’attardant encore sur le gland… avec ma langue je titille le creux de son gland… j’ai l’intuition que cette petite chose si puissante qu’il vient de me faire, il doit autant aimer la recevoir… ça aussi je l’apprendrai par la suite… pour faire plaisir à un mec, il est parfois utile lui laisser nous faire plaisir… le laisser nous parler de lui… hélas, lorsqu’on est si porté sur l’envie de donner le plaisir aux hommes, dès qu’on a accès à leur intimité, on se précipite dans notre rôle de dispensateur de bonheur, on se précipite pour les faire jouir… c’est dommage, car bon nombre de mecs aime autant donner que recevoir, et lorsqu’il nous en donne, il nous indique comment il aime en recevoir…
C’est une chance qui est propre aux homos, celle d’avoir envie de s’occuper de partenaires qui ont notre propre morphologie, la même sexualité, les mêmes envies, les mêmes « équipements », la même façon de prendre le plaisir… lorsqu’on est homo et que l’on commence à connaître son propre corps, il est plus facile de faire plaisir à un autre garçon que pour un hétéro, dont le plaisir du partenaire demeurera à jamais un mystère…
Pour le coup, lui ayant permis de me donner du plaisir avant de m’atteler à lui en offrir à mon tour, j’ai eu l’occasion d’apprendre ce qui pourrait lui faire drôlement envie… je ne m’y suis pas trompé… et j’en suis ravi… c’est beau de voir un garçon frissonner sous les coups de sa propre langue…
Je me rends compte que c’est la première fois que je suce une queue qui ne soit pas celle de Celui-dont-on-ne-doit-pas… bon, si on veut être précis, il m’est arrivé de sucer une autre queue… mais ce n’est qu’une seule fois, et de plus il s’agit de celle de son cousin, une queue qu’il m’a autorisé lui même, ou plutôt commandé, de sucer… ce n’est pas non plus la première fois que je prends mon pied avec un garçon à l’insu de Celui-dont-on-ne-doit-pas… Stéphane m’a fait jouir en me branlant lors de notre première rencontre…
Mais c’est bel et bien la première fois que j’offre du plaisir à un garçon, que je vais le faire jouir à l’insu de Celui-dont-on-ne-doit-pas… si seulement il pouvait imaginer un truc pareil, ça le rendrait fou de jalousie… déjà que rien que le fait de me voir discuter avec Stéphane à la piscine lui a foutu les boules et m’a valu une bonne soirée de baise de rappel suivie d’une petite charmante petite scène… j’aimerais tellement qu’il le sache, j’aimerais tellement lui faire mal…
Je lève les yeux de sa queue, mais pas mes lèvres, et je le regarde allongé sur le lit, en train de prendre son plaisir… je regarde son nombril, son chemin du bonheur onduler sous la respiration et je me dis que vraiment il me donne envie ce garçon…
Oui, il me donne envie, très envie, et ce, même s’il n’a pas de tablettes de chocolat dessinées à la règle, ni de pecs de dingue… il a quand même de beaux tétons grands et saillants qui semblent une invitation sensuelle à s’y attarder avec la langue, des tétons dont j’ai déjà décelé une certaine sensibilité… non, Stéphane n’a pas de torse en V au profil délirant et rasé de prés mais un torse aux lignes un peu plus droites, un torse légèrement velu, avec une jolie ligne de poils au milieu un peu plus marquée, descendant vers le nombril, devenant de plus en plus épaisse lorsqu’on emprunte ce petit chemin du bonheur indiquant la direction de son sexe… non, pas de chute de reins vertigineuse mais quand même un joli petit cul… pas de muscle oblique de l’abdomen saillant à faire damner un saint, fut-il hétéro mais quand même un joli physique plutôt agréable à regarder et dégageant de chaque centimètre de peau une sensualité débordante…
Stéphane n’est pas le petit con qui passe du temps dans la salle de bain… il est assez nature… déjà il ne se rase pas le torse, il s’accepte, il s’assume, il s’aime tel qu’il est… un corps plutôt normal, un corps dont la normalité me met à l’aise, en confiance, un corps qui ressemble au mien et qui au final, dans sa charmante et exceptionnelle normalité, suscite en moi un désir aussi puissant que celui bien plus dessiné de Celui-dont-on-ne-doit-pas…
Le bonheur de l’avoir en bouche est génial… génial est aussi le fait de le sentir frissonner, génial c’est sentir ses mains qui caressent désormais ma nuque, qui caressent mon cou, qui redescendent doucement sur mes épaules, ses doigts qui reviennent caresser mes tétons… en fin de compte, il a du finir par comprendre et intégrer que ce geste possède le pouvoir magique de donner une nouvelle dimension à ma fellation… câlin et coquin à la fois, j’adore…
Sous ses caresses si agréables, je me rends compte que pendant sa fellation à lui je ne l’ai même pas touché… je m’en veux un peu… mais je finis par me dire que, bon sang, c’était ma première pipe, juteuse qui plus est, et je ne savais plus où j’habitais tellement c’était bon, tellement il y avait de choses à découvrir, tellement j’étais perdu d’aller de surprise en surprise, tellement j’étais occupé à suivre ce plaisir inédit pour voir pas tant où mais surtout quand et comment mon bel amant allait m’y amener…
Honte à toi Nico de ne pas avoir caressé un peu le garçon qui t’offrait autant de plaisir… ce sera pour la prochaine fois… en attendant j’essaie de me rattraper en lui faisant une pipe du mieux que je peux… je m’imagine que parce qu’il est homo et qu’il a du rencontrer d’autres bouches et d’autres langues de garçons portés sur la chose, il me sera difficile de le surprendre, en tout cas plus difficile qu’avec Celui-dont-on-ne-doit-pas…, ce dernier habitué aux fellations octroyées avec parcimonie par des lèvres féminins n’aimant souvent que très moyennement offrir ce genre de plaisir…
Stéphane, lui, doit être habitué depuis toujours à des fellations offertes avec grand bonheur et dévouement, à des gorges profondes, à des bouches n’ayant qu’une envie, celle de le faire jouir et d’avaler son jus… oui, j’ai envie de le faire jouir dans ma bouche, il l’a fait pour moi et je pense que je peux lui faire confiance… c’est une pratique que je sais un peu à risque, mais je crois que s’il y avait un blème il me l’aurait dit… alors j’ai envie de lui rendre la pareille… mais je ne me sens pas prêt à avaler son jus… et dans la mesure où il n’a pas avalé le mien, je pense qu’il ne va pas non plus exiger que je le fasse avec le sien…
Je le suce encore et encore… je ne me lasse par de lui faire plaisir, je ne me lasse pas de sentir ses mains sur moi, je ne me lasse pas de cette complicité de peau et de ressentis et d’envies qui est en train de se créer entre nous, je ne me lasse pas de ce moment de partage, de cette sensation de n’être pas que l’objet du plaisir d’un beau mâle, mais bien un garçon à qui on a envie de faire plaisir, un garçon que l’on considère en tant que tel… qu’on écoute, dont les envies sont prises en compte…
Avec Stéphane, ni de soumission ni de domination, juste l’envie partagée de donner autant de plaisir que d’en recevoir… à ce moment précis, devant l’osmose qui est en train de se créer entre nous, je me remet un peu en question par rapport aux fantasmes de soumission que j’affectionne tant avec Celui-dont-on-ne-doit-pas… pendant l’acte sexuel…
Au final je me dis que je ne récolte que ce que je sème… je cherche un mec dominant, je me retrouve soumis… dans la baise et dans la vie… car ce n’est pas évident de sortir d’un rôle lorsqu’on s’y est si profondément et si longuement calé… oui, depuis le début de ma relation avec Celui-dont-on-ne-doit-pas… j’aime baiser avec un mec dominant sauf me plaindre après coup que cela ne me suffit pas…
Est-ce que c’est moi qui suis changeant, incohérent, inconséquent ? Est-ce que je veux le beurre, l’argent du beurre et le mec et/ou le fils de la crémière s’ils sont mignons ? Est-ce que ce ne sont pas les mecs qui m’inspirent des choses différentes à partir de leur façon d’être… avec Stéphane je n’ai pas du tout envie du même rapport qu’avec Celui-dont-on-ne-doit-pas…, même pas au lit… avec Celui-dont-on-ne-doit-pas…, le sexe est une urgence, le faire jouir, obéir a ses désirs de male dominant, une évidence… et, au fond, la seule relation possible au delà de mes envies profondes…
Alors qu’avec ce petit con de Celui-dont-on-ne-doit-pas…, le plaisir est à sens unique, avec Stéphane j’ai juste envie d’être bien, de prendre le temps de lui offrir du plaisir, d’écouter mon corps et de le laisser m’offrir du plaisir à son tour… puisqu’il le veut et que ça a l’air d’être important pour lui autant que d’en recevoir…
Stéphane apprécie ma fellation, je le sens à ses petits gémissements suffoqués, au léger tremblement de ses lèvres entrouvertes pendant l’écoute de son plaisir montant … je sais qu’il me regarde faire, j’ai parfois capté son regard… un regard dans lequel il n’y a pas de domination, juste du bonheur et toujours et encore de la douceur, même au milieu de cette excitation extrême…
J’ai vraiment envie de le faire jouir dans ma bouche… et maintenant même une petite envie montante de l’avaler… pouvoir magique de l’excitation que de changer mes envies et de faire sauter mes principes pour mieux me faire sauter… mais alors que je me prépare à accélérer le mouvement pour provoquer le feu d’artifice le bouquet final, Stéphane relève le torse et, pendant que je continue à le sucer, il me caresse le dos tout doucement, le cou, les cheveux… ses mains attrapent mes épaules et m’obligent à quitter mon poste, à délaisser cette « tache » que j’affectionne tant…
Je suis son invitation tactile, je relève mon buste, mon visage est à la même hauteur du sien, nos regards s’accrochent… son regard est clair, doux, toujours et encore… pas de regard de braise mais un regard gentil, rassurant…
Je suis habitué à un garçon aux corps et à l’esprit inaccessible, au caractère abrupte, imprévisible… alors que chez Stéphane tout est accessible, tout a l’air simple et serein, doux, agréable… aimer Celui-dont-on-ne-doit-pas… est une course à obstacles, semée d’embûches, une course en terrain miné où chaque foulée peut tout faire sauter… aimer Celui-dont-on-ne-doit-pas… est épuisant… aimer Stéphane a l’air de pouvoir être extrêmement reposant, avec lui j’ai l’impression de pouvoir m’abandonner dans des bras chauds et robustes, de pouvoir le laisser aller, être moi-même et être compris, accepté, aimé pour ce que je suis…
Nos regards restent suspendus l’un à l’autre, et je ressens cela comme une caresse, une caresse de son esprit au mien… ah, putain qu’est-ce qu’il me touche ce garçon… il m’émeut… et puis, qu’est-ce qu’il est beau… j’adore l’odeur de sa peau, la chaleur de sa peau, chaque centimètre de sa peau est séduisant, c’est un ensemble, ce gars dégage un truc incroyablement sexy même au delà de son physique… je ne sais pas… c’est sa simple façon d’être… j’ai vraiment envie de lui…
Il me regarde dans les yeux et me chuchote :
« Je suis bien avec toi… »
« Moi aussi je suis bien avec toi… » je lui réponds, touché.
Il approche son visage du mien, ses lèvres se posent sur les miennes… il m’embrasse fougueusement en portant ses mains dans mes cheveux et me caressant de façon appuyée, ses bras animés par le désir, par la tendresse, par l’amour…
Lorsque notre étreinte se délie, il me regarde droit dans les yeux et me dit tout doucement :
« J’ai envie de toi, Nico… »
Je suis retourné par son attitude… c’est si gentiment proposé, je le vois un peu hésitant, guettant ma réaction qu’il a l’air de redouter un peu… c’est mignon comme tout…
Je suis content qu’il me l’ait demandé, car je ne suis pas sur que j’aurais osé le lui demander moi-même et je m’en serai certainement voulu d’être passé à coté de ça…
Voyant mon hésitation, il précise :
« Mais je comprendrai si tu n’es pas prêt… ».
C’est beau… ça me donne des frissons… pour la première fois on me demande si j’ai envie, on s’intéresse à mon opinion… on est prêt à accueillir un « oui » avec désir et avec bonheur mais également à accepter un « non » sans que la sanction de me faire jeter tombe… ça me fait prendre conscience que mon opinion compte, que ce n’est pas parce que j’aime par-dessous tout offrir mon corps, ma bouche et mon ti cul à la jouissance d’un mec, qu’il faut m’imposer des envies d’homme sans se soucier de moi, de mes envies à moi, de mon ressenti, m’humilier…
Pourtant j’aime ça, les mecs qui savent de quoi ils ont envie, qu’ils prennent leur pied en l’arrachant à moitié… mais parfois avec Celui-dont-on-ne-doit-plus… ça a été trop loin, vraiment trop loin… par sa faute, par ma faute, un peu des deux certainement… est-ce que le jeu de domination/soumission est un jeu qui a tendance à échapper des mains et à se prendre dans une spirale d’humiliation sans fin ? Est-ce que lorsque ces rôles s’établissent au lit, ils finissent par régir une relation toute entière ? Mais quelle relation au juste ? Est-ce que la dégringolade des rapports avec Celui-dont-on-ne-doit-plus… n’est pas seulement due au fait que je suis amoureux fou de lui et que lui il veut juste me baiser ?
Jamais je me suis entendu dire auparavant : « J’ai envie de toi, Nico… » « Mais je comprendrai si tu n’es pas prêt… ». Et de ce fait, j’apprécie d’autant plus cette attention à sa juste valeur.
Je ne sais pas en effet si j’en suis prêt… je ne sais pas si je suis prêt à me laisser pénétrer par un autre garçon que Celui-dont-on-ne-doit-plus… le premier garçon qui m’a fait jouir en me baisant… je ne sais pas si je suis prêt à être confronté à ça… à faire des comparaisons entre… garçons… à me dire pendant et après l’acte que « c’était mieux avec l’un » ou que « c’est mieux avec l’autre »… tout ce que je sais c’est que j’en ai envie, très envie... et que je regretterais de ne pas avoir su saisir cette occasion, certainement unique, de faire l’amour avec ce beau Stéphane…
« Moi aussi j’ai envie de toi… » je finis par lui répondre, le cœur tapant à mille à l’heure dans ma poitrine.
Il me sourit…
« T’es vraiment sexy comme garçon… » il me lance de but en blanc en me serrant dans ses bras très fort.
« C’est toi qui est sexy, Stéphane… » je lui relance à l’oreille.
On reste collés torse contre torse pendant un bon petit moment très agréable, je suis bien dans cette étreinte… dans ce mélangé explosif de sensualité et de tendresse…
Et puis à un moment ses mains se portent sur mes épaules pour m’inviter à basculer vers l’arrière… il me sourit toujours… je comprends qu’il veut que je m’allonge sur le dos… je seconde son geste avec bonheur, en me disant qu’il se prépare à venir en moi…
Je vais vite me rendre compte que Stéphane a prévu autre chose d’abord, quelque chose pour m’exciter très fort, pour m’offrir un plaisir bien puissant, un plaisir pour me préparer en douceur au sien… d’abord, pendant que ses doigts courent à mes tétons, le bout de sa langue revient se poser par petites touches dans le creux de mon gland bien gonflé… putain qu’est-ce qu’il a bien retenu le cours de « Géographie du plaisir de Nico »… et putain qu’est-ce que les mouvements bien appuyé du bout de sa langue à cet endroit me font vraiment vibrer, délirer…
Et lorsque les coups de sa langue cessent, ma queue s’ennuie d’eux à l’instant même… je vois Stéphane relever son buste, me regarder dans les yeux, une petit étincelle lubrique très sexy dans les yeux accompagné de l’un de ses sourires craquants… je sais que cette étincelle signifie qu’il me réserve encore un truc bien plaisant, qu’il n’a pas fini de me surprendre… je ne me trompe pas…
Ses mains quittent mes tétons, la droite approche de son visage, le pouce se dégage, il disparait entre ses lèvres d’où il ressort un instant plus tard tout humide… je ne capte pas tout de suite ce qu’il a dans la tête, mais je vais vite comprendre… sa main droite redescend vers mon bassin, s’enroule autour de ma queue, sa paume tiède et douce effleure ma tige sur toute la longueur, l’index enserre un peu plus fermement mon manche juste en dessous du gland… sa main toute entière me branle avec une douceur extrême… et voilà que son pouce humide de sa salive se pose dans le creux de mon gland pour commencer à s’y frotter de façon légère, répétée et rapide… c’est tellement, incroyablement bon que je mouille et le pouce finit par glisser tout seul…
Voilà, je ne me suis pars trompé… ce nouveau truc qu’il est en train de faire avec sa main autour de ma queue et avec son pouce sur mon gland, c’est du tonnerre… aaaahhhh, ça me fait un de ces effets… ça m’excite terriblement, c’est excessivement plaisant, j’ai l’impression que mon excitation monte mais que je ne vais jamais jouir… c’est incroyablement plaisant et frustrant à la fois… ça me donne des frissons incroyables… j’ai à la fois une envie folle de lui crier de me branler plus vite pour me faire jouir au plus vite et le désir de faire durer cette attente, cette annonce du plaisir à venir… oui, j’ai envie de jouir mais je sais que je dois me retenir, je sais qu’il a envie de moi et que moi j’ai envie de lui… et je sais aussi que si je jouis une fois de plus, je n’aurais plus envie de faire l’amour avec lui…
Stéphane est toujours en train de branler ma queue en laissant glisser le pouce sur le frein de plus en plus lubrifié par ma mouille… vraiment, ce truc me faire délirer… au milieu des décharges électriques qui parcourent mon corps et des flots de plaisir qui cognent dans ma tête, je me dis que ce truc de dingue, ce mélange d’excitation extrême et de frustration, doit ressembler à un truc que j’ai fait une fois à Celui-dont-on-ne-doit-PLUS…, un truc qu’il avait carrément rendu dingue, au point qu’il avait joui non pas avec des jets de sperme puissants mais avec un flot unique de jus, comme une rivière qui coule doucement, une rivière qui s’était copieusement déversée sur ma langue, dans ma gorge… il avait tellement aimé ce plaisir sans cesse reporté et amplifié, son orgasme avait été tellement puissant, certainement l’un des plus bouleversants de sa vie, qu’il l’avait même verbalisé en me disant que j’étais un grand malade à faire des trucs comme ça, en me demandant où est ce que j’avais appris à faire un truc aussi dingue… je n’avais alors pu lui répondre que la stricte vérité, c'est-à-dire que ce « truc » m’était tout simplement venu dans le feu de l’action… oui, ce truc avait rendu Celui-dont-on-ne-doit-plus… carrément dingue… et encore je n’avais même pas pensé à rajouter mon pouce… je n’ose même pas imaginer dans quel état il aurait été si je lui avais fait ça… dommage de ne pas y avoir pensé à ce moment là, dommage que je n’aurais désormais plus l’occasion lui faire goûter cela…
Stéphane me regarde prendre mon pied, je le regarde me regarder prendre mon pied et rien que cela en ajoute encore à mon excitation… je sens un deuxième orgasme approcher à grand pas… j’ai envie de lui, et je suis excité à un point que ma raison s’éclipse… ce gars me plait tellement, je le trouve à un point sexy que l’idée de le laisser me prendre sans capote, l’idée de lui offrir mon intimité pour l’y laisser déposer son jus, pour lui offrir un plaisir sexuel maximal, pour lui offrir la fierté de me fourrer avec sa semence s’affiche de façon de plus en plus insistante dans ma tête…
L’orgasme approche dangereusement, alors je le préviens :
« Arrête Steph, sinon je vais encore jouir… ».
Sa main s’arrête petit à petit, les mouvements de son pouce et de son poignet perdent de l’intensité jusqu’à disparaître… pendant que sa main quitte ma queue et que mon excitation tarde un instant à se calmer, pendant que ma frustration de voir mon orgasme si près s’éloigner petit à petit, Stéphane me sourit et vient m’embrasser.
Un instant plus tard il ouvre le tiroir de sa boite de chevet… je le regarde sortir une capote d’une boite déjà ouverte ainsi qu’un tube de gel déjà entamé… je ressens un petit pincement de jalousie mal placée, certes, mais bien présente, en m’imaginant que ce charmant Stéphane a pris son pied et offert du plaisir à d’autres gars avant moi… rien que du normal, bien sur, mais à ce moment là, l’évocation de sa sexualité par cette boite de capote pas vraiment toute neuve, par ce tube de gel bien entamé, cette sexualité qui a existé avant mon passage et qui existera après, me fait quelque chose…
Je sais qu’on n’est pas ensemble, et surtout qu’on ne l’était pas hier ni le mois dernier, ni avant… mais à chaque fois que je coucherai avec un garçon par la suite, l’idée de m’imaginer sa sexualité « avant moi » et celle « après moi », fera sonner en moi un petite ou grande note de jalousie… pour les mêmes raisons, j’aurais toujours envie de cacher aux garçons ma sexualité « avant et après »… pas envie de faire voir qu’ils ne sont que de passage…
Ca doit être à cause de cette incapacité d’admettre qu’un plan n’est qu’un plan « merci et au revoir », ça doit être ma peur de la solitude qui me pousse toujours plus ou moins inconsciemment à tenter de poser les bases d’une possible relation future, même au départ d’un pur plan cul… c’est con quand on y pense, c’est puéril, naïf, insupportable… hélas, si je suis ainsi fait…
Oui, l’idée de me faire prendre sans capote et de me faire fourrer par le jus chaud de ce beau Stéphane m’a traversé l’esprit à plusieurs reprises et est devenu une idée fixe juste avant que je lui dise que je n’allais pas tarder à jouir… mais le fait de le voir bien sagement décidé à nous protéger avec une capote me fait dire qu’il a bien raison… et même si mon désir de le savoir se décharger en moi est fort et tentant, même si je crois que je peux lui faire confiance et qu’il peut me faire confiance, même si je suis persuadé que l’on ne risque rien ni l’un ni l’autre, jamais je n’oserais lui proposer ça… trop peur de passer pour un inconscient, un idiot, un con… il me plait trop, je trouve ce garçon trop bien pour le décevoir de cette façon là… je le trouve trop bien car dans ce cas, comme dans d’autres à l’avenir, il me montre la voie, il me donne des repères… il me rappelle aux principes qui sont par ailleurs les miens mais que j’ai tendance à oublier un peu vite sous l’effet de mon désir…
Je ressens Stéphane un peu comme un grand frère qui me prendrait en main et qui m’indiquerait la voie à suivre, qui me mettrait en garde, qui veillerait sur moi et qui m’empêcherait de faire des bêtises, des erreurs, comme un guide qui éclaire pour moi ce chemin escarpé et sinueux, semé d’embûches qu’est l’éducation sentimentale d’un garçon gay de 18 ans… Stéphane est un garçon droit et bienveillant, c’est un peu… mon Thibault à moi…
Sans qu’encore j’arrive à le formuler, avec sa bienveillance qui me met déjà du baume au cœur, ce garçon est en train de m’apprendre quelque chose de terriblement important dans la vie… à me respecter et à m’aimer…
Oui, même si j'adore l'idée d'avoir en moi le jus d'un beau garçon, même si ça me fait un peu chier de voir que cette boite de capotes et ce tube de gel il ne les a pas entamés avec moi et il ne les terminera pas avec moi, la il faut admettre que la capote s'impose même si sa gentillesse me donne envie de lui faire confiance… elle s’impose dans le respect réciproque, car ni la gentillesse la plus exquise ni le désir le plus brûlant ne protègent hélas des maladies ou des accident de parcours qu’on ignorerait… lui, comme moi, on a pu un jour être exposé à une saloperie qu’on ignorerait… alors, dans le doute…
Je le regarde tenter de déchirer l’emballage du préservatif avec ses doigts, sans succès… je croise son regard, il me sourit… il se moque de lui-même… il est touchant… il retente avec ses dents… l’emballage cède enfin… je le regarde faire et je trouve ça sacrement excitant… il extrait le bout de caoutchouc, il le regarde de près pour en déceler le sens… il est mignon tout plein… il le place sur son gland, il tente de le dérouler… il n’y arrive pas, ce n’est pas le bon sens… il le retourne et il peut enfin commencer à le développer sur la longueur de sa queue… c’est la première fois que je vois un mec passer une capote et je trouve ça foutrement troublant à voir… il a un peu de mal, j’ai soudainement envie de l’aider… je n’ai même jamais touché une capote, je sais que je vais m’y prendre comme un pied, mais j’ai trop envie d’essayer de la faire glisser sur son manche, de toucher sa queue vibrante de désir, cette queue qui va bientôt être en moi…
Je relève mon torse et mes doigts effleurent sa queue, se mélangeant aux siens… dévinant mes intentions, il sourit et il me laisse faire… effectivement, je ne m’y prends pas mieux que lui, je m’y prends pile comme un pied… j’ai du mal, je suis gauche au possible mais il est patient, les bras au long de son corps, le bassin légèrement vers l’avant, la queue bien tendue, le regard amusé et adorable, un regard que je croiserai par deux fois braqué sur moi… il sourit, il ne s’impatiente toujours pas, alors que ça commence à durer… je le trouve super mignon et je ne peux me retenir de l’embrasser encore… il m’embrasse à son tour, et son baiser est fougueux… je sens sa queue frissonner entre mes doigts qui cherchent toujours à achever la course de ce bout de caoutchouc qui fait de la résistance…
Pendant qu’il m’embrasse, pendant que mon geste devient mécanique car ma conscience s’évapore sous l’effet troublant de ce contact de langues, voilà que, comme par miracle, mes doigts trouvent enfin le moyen… les plis du préso se dénouent et j’arrive à le dérouler jusqu’à la base de sa queue, le bord élastique terminant à moins d’un centimètre du début de ses bourses…
Je lève mon regard, l’air victorieux, pas peu fier de moi…« C’est pas une mince affaire… » je lui balance sur un ton d’humour, satisfait de moi.
Il sourit. Il est beau. Il est sexy. Il est surtout très très très sensuel. Il déborde de sensualité. Il est craquant avec sa queue bien raide et capoté, un beau petit mec bien chaud et que je devine être très en forme pour me prendre… j’ai autant envie de le serrer à moi que de l’avoir en moi. J’ai trop envie de lui. Je reste un petit instant à le regarder sans arriver à me décider laquelle des deux options je vais saisir en premier…
C’est lui qui choisira pour moi… sa bouche se pose sur la mienne pour y déposer un dernier baiser… lorsque nos lèvres se quittent, je m’allonge tout naturellement sur le dos à nouveau, comme une évidence… il s’allonge sur moi, nos torses se frottent, nos queues se mélangent… on s’embrasse longuement, on se caresse… j’ai envie que cette étreinte dure longtemps mais le fait de sentir sa queue raide contre la mienne me donne très envie qu’il vienne en moi…
Au gré des mouvements de nos bassins, sa queue finit par se faufiler entre mes fesses et caresser ma raie… je frissonne… il s’en rend compte et il continue, il y va de plus en plus franco, son gland glisse dans ma raie de plus en plus précisément, de plus en plus profondément…
Soudainement mon regard est capté par un mouvement sur le coté du lit… Gabin est en train de nous mater avec ses grands yeux tendres et étonnés… je sens que je vais rire, et c’est le genre de truc qui peut gâcher l’instant magique… j’essaie de me retenir, mais je sais déjà que je ne vais pas y arriver… dès que j’ai croisé son regard de chien, j’ai su qu’à ce jeu du « qui rira le premier » l’animal a un avantage sur l’homme… j’essaie de me retenir mais je ne peux rien y faire, à un moment j’éclate dans un rire puissant…
« Désolé… » je lance à Stéphane, un peu honteux… « … c’est de sa faute… ».
Stéphane, d’abord étonné, tourne la tête et capte la présence du labranoir. Lui aussi se laisse aller à un petit sourire qu’on ne peut plus charmant.
« Allez, ouste, va voir ta gamelle… » il lance à l’adresse de la bête, sans succès… Gabin tourne légèrement la tête mais fait la sourde oreille. « J’ai pas entendu, papa ». Il est trop ce chien. Stéphane essaie de le faire partir avec des ordres de plus en plus fermes mais à la fin il lui faut quitter le lit et mon corps pour le sortir de la chambre et fermer la porte… c’est marrant de le voir se lever et voir ses coucougnettes et sa queue capotée se balader à l’air libre…
La cessation soudaine de ce contact doux et chaud me laisse frustré… vite, Steph, revient… ça ne dure qu’un instant mais ça me manque déjà…
Le voilà de retour, le voilà à nouveau allongé sur moi… ah, putain qu’est-ce que je suis bien… ses mains me caressent partout, ses lèvres ne quittent plus les miennes, sa queue revient dans ma raie, elle s’y frotte au gré de petits mouvements de son bassin… tout doucement, son gland a fini par trouver l’entrée de mon intimité… il appuie de façon de plus en plus précise, insistante… je le vois s’exciter, je le sens m’exciter…
Et puis son torse se relève, ses mains attrapent le tube de gel, sa queue en est généreusement enduite… il en fait à nouveau couler une bonne dose sur ses doigts et cette fois-ci c’est au tour de mon ti trou d’être préparé… ses doigts étalent le liquide un peu froid sur ma rondelle, tout doucement… son medium appuie délicatement dessus et finit par vaincre la résistance… son doigt pénètre en moi, il fait quelques allers retours lents, apportant du gel et préparant mon ti trou au passage de son sexe…
Un instant plus tard sa queue retrouve tout doucement mais précisément le chemin de ma rondelle… son gland s’y appuie fermement, de petits coups de reins lui donnent le petit plus qui fera céder les dernières résistances… elle se relâche et, pendant que ses yeux se ferment et que ses lèvres s’entrouvrent laissant échapper un petit gémissement de plaisir masculin, je sens sa queue glisser tout doucement en moi, comme tout doucement je vois, je sens le beau mâle prendre possession de mon corps…
Il est en moi, complètement en moi… ses coucougnettes bien calés contre mes fesses… il ne bouge pas, il est tellement excité que j’ai l’impression qu’il en tremble… d’ailleurs ce n’est pas qu’une impression… tout son corps est secoué par un petit tremblement… il me regarde, le regard troublé par ce premier plaisir d’être en moi… il est touchant, attendrissant… il ferme à nouveau les yeux, il secoue la tête, il porte la main sur son visage pour le frotter comme pour recouvrir ses esprits… j’ai l’impression qu’il est tellement excité que lui non plus il ne sait plus où il habite… si ce n’est pas mignon, ça…
Et ce qui est encore plus mignon c’est qu’il m’embrasse à nouveau, sans même avoir commencé à coulisser en moi… il est juste en moi, nos corps sont liés par nos sexualités, par nos lèvres… il est en moi et moi en lui… c’est beau cette complicité, cet instant magique où la tendresse est aussi importante que le plaisir, cet instant où les deux se mélangent dans un bouquet de sensations dont l’intensité en résulte ainsi démultipliée…
Putain… mais qui a dit qu’il n’y a que la baise dans la vie ? Qui a dit qu’on ne peut pas se câliner en faisant l’amour… qui a dit que justement, baiser doit remplacer « faire l’amour » ?
Nos câlins sont si doux et si plaisants que je m’aperçois tout juste que son bassin a commencé à bouger et que sa queue est en train de coulisser en moi par petits mouvements, m’apportant des beaux frissons dans tout le corps… je suis tellement enchanté que j’en ferme les yeux… il en tremble, j’en tremble… je rouvre les yeux, je cherche son regard… il est là, devant moi, il attend de croiser le mien… Stéphane est en train de prendre son pied en moi, les lèvres tremblantes et entrouvertes laissant échapper des ahanements traduisant son excitation… oui, il est en train de prendre son pied en moi, mais ses yeux et tous ses autres sens sont à l’écoute de mon plaisir à moi…
Il me lime tout doucement, tout en m’embrassant, ses coups de reins sont de plus en plus profonds mais il y va en douceur, il essaie, il teste, il trouve… il comprend vite là où est mon plaisir, il décèle un par un les mouvements qui me font du bien… il les enregistre, il s’adapte, il innove, il varie… il est doux et entreprenant, attentionné et fougueux… dans son étreinte je sens à la fois le mec gentil et attentionné et le mec… bien mec…
Il me fait l'amour et c'est tendre et puissant à la fois… je me fais la réflexion qu’il n’est guère nécessaire une attitude macho et arrogante pour exprimer une virilité puissante… je me rends compte avec bonheur que Stéphane est un garçon doux et gentil dans la vie mais qu’au lit, tout en restant adorable, charmant, gentil, tendre et attentionné, est une véritable bête de sexe…
Peu importe qu’un petit coté animal ressorte pendant l’acte sexuel, bien au contraire… c’est tout ce que j’aime… j’adore faire des galipettes bien chaudes avec un garçon dégageant un coté entreprenant, fougueux, osé, coquin… l’important c’est de se retrouver après, de ne pas rester enfermé dans la vie dans les rôles dans lesquels on a tendance parfois à glisser pendant l’acte sexuel…
Pendant un bon petit moment, sa queue coulisse entre mes fesses avec des allers retours de plus en plus amples… et puis, à un moment je le vois, je le sens reculer, j’ai l’impression que sa queue va sortir de mon ti trou… mais non… son gland s’arrête tout juste au bord de ma rondelle, et un instant plus tard son bassin reprend de petits mouvements bien agréables… son gland oeuvrant à l’entrée de mon intimité, excite ma rondelle et je jouis comme un malade… on ne m’a jamais fait un truc pareil… il insiste, il appuie, il relâche… parfois il sort carrément, il revient à la charge, il appuie sur mon ti trou qui s’ouvre de plus en plus facilement, de plus en plus avec bonheur… mon corps est secoué par des frissons incroyables… c’est fou l’effet que cette queue, et surtout ce gland, me fait en insistant à agacer ma rondelle, alors que ses doigts sont reparti à l’assaut de me tétons… je suis dans un état d’excitation indescriptible… je me rends compte que ma queue est en train de mouiller à grands flots…
Je regarde Stéphane et je me dis que c’est beau et touchant de voir ce beau garçon entièrement avec moi pendant l’amour, ce mec qui partage le plaisir et qui ne fait pas que le chaparder, l’extorquer, l’imposer, le prendre, le donner, l’ôter… son amour est partage, son plaisir l’est aussi, cet acte sexuel est plaisir réciproque…
Un bogoss qui sait de l’être, qui voit tous les jours se présenter à lui plus de touches qu’il lui en faut, finit par croire que son charme est une monnaie universelle, que le monde entier tourne autour de ses envies, de son plaisir… il finit par se centrer exclusivement sur son plaisir à lui, considérant son partenaire sexuel comme un simple « instrument », accessoire et interchangeable, de son propre plaisir… un mec qui se sent autant désiré, finit par ne pas voir l’utilité de faire attention à l’autre, de s’occuper de l’autre…
Certes, le fait de voir son partenaire, femme ou homme, jouir tout simplement grâce à son propre plaisir à lui est un plus qui sait flatter pas mal d’ego masculins… mais cela reste pour la plupart du temps accessoire au plaisir que le mec « modèle bogoss » recherche… car pour la plupart des bogoss, la plupart du temps, le seul et unique plaisir qui compte est le sien… celui de sa queue…
Avec Stéphane tout est si différent, je le vois prendre son pied en moi, tout en me regardant prendre mon plaisir à moi… en fait, il prend son plaisir avec moi… et ça… j’adore…
Je sens qu’il ne va plus tenir très longtemps… il se penche sur moi et m’embrasse tout en continuant a mettre des bons coups de reins… il m’embrasse fougueusement, une dernière fois… lorsque je le vois relever son torse, je comprends ce qu’il va se passer… je sais qu’il se prépare à jouir… il va bientôt remplir cette capote que je ne voudrais plus entre nous… le mec a acceleré ses coups de reins, et puis c’est l’apothéose, le bouquet final tant attendu… ses paupières tombent sous l’effet décoiffant de la vague de plaisir qui monte jusqu’à déborder son cerveau et sa conscience… son plaisir de mec est en train de l’accaparer complètement…
Je ne me lasse pas de regarder ce physique qui me fait craquer... un physique irrésistiblement normal combiné à un charme si puissant car si accessible… je ne me lasse pas de regarder son front désormais moite à cause de l’effort prolongé… je ne me lasse pas de regarder ce mec qui a su faire durer son plaisir, mon plaisir, notre plaisir, tant qu’il a pu pour nous offrir l’orgasme le plus long et le plus puissant possible… non, je ne me lasse pas de le regarder dans ce moment magique qu’est celui qui précède la jouissance d’un beau garçon, surtout lorsqu’on le voit jouir pour la première fois et qu’on se demande encore comment ça va être, comment l’orgasme va s’afficher sur son visage, va traverser son corps, va s’exprimer dans sa respiration, dans ses râles…
Le torse relevé devant moi, les bras abandonnés au long de son corps, les yeux pratiquement fermés, la respiration profonde et saccadée, en ce moment d’absence où la puissance de l’orgasme fait basculer tout mec dans une dimension où il est tout seul avec son plaisir masculin…
Ce n’est qu’un instant, mais lorsqu’il jouit, pendant ces quelques secondes de bonheur pur, un mec est toujours tout seul avec son plaisir débordant, une sensation physique tellement intense qu’il ne peut penser à autre chose, même pas à la personne avec laquelle il est en train de prendre ce plaisir, la personne qui lui a offert ce plaisir… je m’en suis bien rendu compte tout à l’heure quand j’ai joui dans sa bouche, lors des derniers instants qui précèdent l’orgasme et à fortiori pendant la courte durée de ce dernier, tout mon être n’était plus qu’envie de jouir, indépendamment de la personne qui m’apportait cet orgasme…
C’est beau de voir un beau garçon en train de jouir… c’est beau le voir pousser un râle puissant et qu’il tente d’étouffer sans entièrement y parvenir… c’est beau aussi de le voir s’envoler seul vers les hauteurs de ce plaisir ultime… pendant qu’il jouit, c’est le mâle… c’est un moment d’aliénation où le mec oublie tout, ses sentiments, sa sensibilité, même qui il est… l’important c’est juste qu’après l’orgasme, il retrouve assez vite la mémoire de qui il est, de la personne avec qui il l’a atteint ou qui lui a offert, la conscience que cette personne est toujours une personne et non pas un mouchoir ou une capote à jeter…
Et Stéphane, cette mémoire et cette conscience il les retrouve très vite… oui, je trouve incroyablement beau de le voir me sourire tout en s’essuyant le front de la transpiration et en poussant un bon soupir signifiant qu’il fait chaud et qu’il est épuisé, deux gestes très sexy à mes yeux… je trouve très touchant de le voir se pencher pour m’embrasser une fois de plus… je trouve définitivement et irrésistiblement craquant de voir que l’effort de contenir le cri de sa jouissance a fini par lui donner le hoquet… et le fait de l’entendre rire des spasmes qui secouent son torse, et le mien en contact avec le sien, me remplit de bonheur…
Lorsqu’il m’avait demandé de faire l’amour, lorsque pour la première fois j’avais envisagé de me laisser prendre par un mec autre que Celui-dont-on-ne-doit-plus… j’avais eu peur de ne pas pouvoir m’empêcher de faire une comparaison entre… garçons… avec un gagnant et, par conséquent, une deuxième place…
Mais alors que j’ai souvent baisé avec Celui-dont-on-ne-doit-plus…, et que je viens de faire l’amour avec Stéphane… au final, il faut bien admettre que les deux actes, bien que « mécaniquement comparables » sont si différentes, si « autre chose » qu’on ne peut vraiment pas les comparer…
Non, la baise effrénée de Celui-dont-on-ne-doit-plus… suivie de son hostilité, de sa froideur, de sa distance ne peut en aucun cas se comparer à l’amour avec Stéphane, un amour fait avec attention, avec douceur, en me regardant dans les yeux… sauf, peut être, la fois ou Celui-dont-on-ne-doit-plus…, après être volé à mon secours dans les chiottes de l’Esmé, m’avait montré une facette de lui un peu plus tendre, peut-être plus vraie, mais, hélas, non assumée… une facette que le matin avait emportée à tout jamais…
Je suis tellement bien avec lui à ce moment là que je me dis qu’au fond, de savoir que je ne suis ni son premier ni son dernier, n’a plus d’importance… qu’importe au fond… on a fait l’amour, on s’est ’aimés… et même si ce n’est que l’espace d’un après midi, ce qui rend par ailleurs ce moment particulièrement intense, rare et précieux et triste à la fois, cet après midi j’ai l’impression d’être important pour lui, je suis le seul qui compte pour lui… jamais je n’ai encore ressenti cela avec Jérém…
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