• 52.1 Je me sens vivant

    Le bogoss apparaît à l’écran au milieu de sa « Team », figé dans une image de présentation… t-shirt sans manches noir, en tissu semi transparent… brushing de bogoss qui va bien…

    Puis, le magnéto démarre… et là, je suis comme soufflé, bouleversé, sonné par ce sourire incandescent, brûlant, radioactif… il lâche son smile et il y a comme de l’électricité dans l’air, c’est comme une décharge qui claque, comme un éclair qui aveugle….

    J’entends tout juste la voix qui accompagne les images…

    « Nous allons commencer en position 01, Israël, son chanteur s’appelle Imri, il va nous chanter « I feel alive », je me sens vivant… je pense surtout qu’il ne s’est jamais senti aussi vivant que maintenant, car il ouvre le bal… c’est probablement la position le plus difficile que d’ouvrir ce grand show… il est très très charismatique, il a été choriste pour les deux représentant d’Israël… il joue du piano, de la guitare, il chante dans plein de langues, l’anglais, l’espagnol, l’hébreux… sa chanson est très Eurovision, très efficace, nous allons l’écouter… ».

    Pendant que Marianne lit sa fiche, les images du bogoss s’enchaînent… Imri qui fait de la course à pied avec son débardeur rouge feu et son short noir… Imri au piano avec son t-shirt blanc sexy… Imri à la muscu… Imri en repet, c’est très musclé… Imri, ses danseurs, la repet aussi, tout est très musclé… Imri à nouveau à la salle de sport, en train de sauter à la corde… Imri à l’apéro avec ses potes… sourires ravageurs… retour sur la première image de présentation, le bogoss avance, il passe chacun de ses bras autour du cou de ses danseurs… les images sont si rapides, mais si bouillantes de jeunesse… ça donne le tournis…

    « Ce soir, Imri réalise un rêve… » ajoute Stéphane, visiblement sous le charme… comment ne pas l’être… faudrait être aveugle…

    La presta démarre… putain de mec à la plastique parfaite… putain de t-shirt noir sans manches … et putain de petit sourire ravageur…

    La musique démarre, il apparaît sur le plateau avec sa lumineuse jeunesse, sa puissance de jeune mec, ce mélange de virilité et de douceur, ce cocktail détonnant de pure sexytude…

    Avec son sourire... incendiaire... et sa présence... détonante… sa jolie petite gueule à hurler…

    En ce qui me concerne, même avant qu’il commence à chanter, on pourrait arrêter l’Eurovision à cet instant… je sais tout de suite qui est mon favori…

    Mais déjà le bogoss dégaine sa voix puissante :

     

    The secret of my life is never giving up/ Le secret de ma vie est de ne jamais abandonner

     

    Le mec arrive et, dès la première seconde, il met un sacré coup de renouveau, de puissance, de testostérone, à cette Eurovision...

    Oui, ce soir je mate l’Eurovision. Et j’assume. Tout a été dit, tout a été critiqué sur ce rendez-vous annuel… pourtant, l’Eurovision demeure un très très beau spectacle, un spectacle grandiose, il suffit de mater n’importe quelle édition pour s’en rendre compte… le cru 2016 touchant carrément au sublime… et ce, grâce à la lumineuse présence de Mans Zelmerlow à l’animation …

    Oui, l’Eurovision est une jolie fête où il y a autant à mater qu’à écouter… et puis, avec Marianne et Stéphane en cabine, ça ne peut qu’être drôle…

    Et quand il y a un bogoss qui porte une chanson bien dansante, c’est le bonheur… et si en plus les mots veulent dire quelque chose… là, c’est le jackpot…

    Phénomène étrange, magie des mots… au fil des couplets de cette première chanson, mon esprit entame un fulgurant et inattendu voyage à travers les années…

    Les mots s’enchainent, et je remonte le temps…

     

    I was waiting way too much for something good to come/

    J’ai attendu beaucoup trop longtemps, que quelque chose de bien m’arrive

    [Et tu es venu, mon Jérém, il y a si longtemps déjà, l’année de notre bac…]

    And I’m a bit fragile/ Et je suis un peu fragile

    [J’étais perdu, seul, avant de te connaître je ne vivais qu’à moitié…]

    Was waiting way too much, it’s like an hourglass/ J’ai attendu beaucoup trop longtemps, c’est comme un sablier

    [J’attendais depuis si longtemps quelque chose que je savais impossible… j’ai toujours désiré, mais toujours désespéré, que quelque chose soit possible entre nous… je voyais le temps passer, les années du lycée défiler… je savais qu’un jour tu sortirais de ma vie, sans que j’aie trouvé le courage de te dire ce que je ressentais…]

    And you’re like trouble/Et tu es source d’ennuis

    [Puis tu es venu, et tu as bouleversé ma vie… en bien, en mal… tu m’as réveillé… avec brutalité parfois, souvent… mais tu m’as fait connaître ce qu’est d’aimer…]

    Breaking me to pieces/ Je me brise en morceaux

    [Tu m’as fait connaître la joie et la peine, et tu as changé mon existence… après toi, rien n’était plus comme avant…]

    I wanted you to know that every piece broke from you/ Je veux que tu saches que tu as brisé chaque morceau

    [Et c’est toi qui a produit tout ce bouleversement en moi, c’est toi…]

    Breaking me to pieces/ Je me brise en morceaux

    [Tu m’as fait du mal, parfois… mais même le cœur brisé, je n’ai jamais pu me résoudre à te lâcher…]

    ‘Cause every time you come around/ Parce qu'à chaque fois, que tu viendras

    [Parce que, à chaque fois que j’étais avec toi…]

    I feel alive/ Je me sens en vie

    [Je me sentais en vie… en vie… vraiment vivant… et encore aujourd’hui, après tant d’années, lorsque je repense à toi, à tout ce qu’on a vécu ensemble, tant le bien comme le mal, tant les joies que les souffrances, je me sens en vie… en vie…]

    Now I’m trying, I’m trying/ Maintenant, j’essaie, j’essaie

     

    Le bogoss crève l’écran… c’est juste sublime… tout exprime la bogossitude chez lui, sa prestance, ses regards de braise à la caméra, ses sourires, sa voix, ce petit clin d’œil rapide comme l’éclair entre deux plans… c’est juste beau à pleurer… sa présence est un feu d’artifice… ça donne la pêche… on se surprend à vibrer avec l’énergie, la puissance, la jeunesse aveuglante de cet absolu bogoss...

     

    I feel alive/ Je me sens en vie

     

    Grand sourire diabolique, si bouillant à faire fondre la glace aux deux pôles et sur mars au même temps…

     

    I feel alive/ Je me sens en vie

     

    Comment ne pas être sensible à charme méditerranéen lointain, follement sexy… je le regarde et j’ai l’impression de sentir l’odeur du sable chaud… chaud comme son sourire… chaud comme son regard… chaud comme le mec, qui doit être chaud comme le soleil du pays d’où il vient…

     

    The years I’ve been alone far away from home/ Les années, que j'ai été seul loin de chez moi…

    [Depuis qu’on s’est quittés, je marche à côté de ma vie… car chez moi, c’était avec toi… ça l’a été depuis notre première révision… mais les années ont passé, cinq hivers, cinq étés… et même bien plus que ça… depuis que tu es sorti de ma vie, je ne suis plus dans ma vie non plus…]

    Reminded me of you/ M’ont rappelé à toi

    [Oui, depuis notre dernière rencontre, tout me rappelle à toi… les souvenirs, les rêves… et chaque bogoss que je croise me parle de toi…]

    My job is almost done/ Mais tout ça est presque terminé

    [Si ça pouvait être vrai, mon Jérém, si ça pouvait être vrai que la distance que nous sépare disparaisse, et qu’on se retrouve un jour…]

    Baby I can now escape away with you/ Maintenant, je peux m’enfuir loin avec toi

    [Oui, si ça pouvait être vrai, mon Jérém… être avec toi à nouveau, partir loin, tous les deux…]

    (…)

    ‘Cause every time you come around/ Parce qu'à chaque fois, que tu viendras

    I feel alive/ Je me sens en vie

     

    La chanson se termine, le temps pour le bogoss de faire une dernière fois l’amour à la caméra… c’est un regard de braise, torride, qu’il envoie en guise d’« au revoir »…

    Et ce sourire… ce n’est pas un sourire, c’est une arme de destruction massive, tour à tour charmeur oui, mais parfois presque lubrique…

    Pourtant, son regard dégage aussi quelque chose doux, rassurant qui donne clairement envie d’être dans ses bras musclés… envie de toucher ses avant-bras couverts de poils blonds qui doivent être tout doux…

    Il y a chez lui un mélange détonnant… d’une part, l’impression d’une grande gentillesse et douceur… de l’autre, on devine un potentiel certain pour être un garçon bien chaud, furieusement sensuel, un fauve sauvage prêt à bondir et se déchaîner…

     

    Alive, alive, alive/ En vie, en vie, en vie

    Alive, alive, alive/ En vie, en vie, en vie

     

    La musique cesse, le public ovationne… et le bogoss nous offre un dernier, large sourire incandescent avant de quitter le plateau…

    Si ce n’est pas un bonheur absolu de mater un bogoss pareil…

    Et quand, un peu plus tard dans la soirée, Mans apparaît à l’écran en costard « la classe inter’ », un charme ravageur, dans ce petit sketch avec les animateurs 2017… difficile de ne pas imaginer un rapprochement sensuel entre le soleil d’Israël et la glace suédoise…

    Non pas que Mans soit froid, ohhh non, parce que lui aussi, sous ses airs de gentil garçon, il a l’air brûlant comme la braise…

    Mais tous les deux, putaaaaaaaaaain… j’imagine un truc qui commencerait avec une grande sensualité, beaucoup de douceur, de caresse, la barbe de l’un glissant sur la peau de l’autre, leurs mains puissantes caressant le moindre centimètre carré de leurs corps, les langues se battant en duel, puis léchant les torses, les abdos… avant d’entamer un corps à corps sauvage, féroce, torride, un truc de fou…

     

    Arrête Nico, tu divagues…

     

    Oui, Imri, faut que je te dise… moi aussi, ce soir, quand je te regarde, je me sens vivant…

    Je me sens en vie parce quand je te regarde, tu me fais penser à mon Jérém… tu as le même âge, le même corps, le même sourire ravageur que lui… tu as cette présence, cette prestance de jeune mâle, ce charme bouleversant au même temps qu’une certaine douceur qu’il avait mon Jérém peu avant que nos vies prennent des chemins séparés, il y a bien des années désormais…

     

    The secret of my life is never giving up/ Le secret de ma vie est de ne jamais abandonner

     

    Les mots de ta chanson me touchent tout particulièrement car ce sont, à quelque chose prêt, les mots que j’ai dit un soir à mon Jérém…

    « Je me demande comment tu m’as supporté pendant tout ce temps… » il m’avait demandé à brûle pourpoint…

    « Le secret… » je lui avais répondu « c’est de ne jamais abandonner… parce que, quand tu es là, je me sens vivant, vivant… ».

     

    Je n’abandonnerai jamais, Jérém, jamais…

     

     


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