• 21 Dans les draps de Jérémie

     Il nous arrive parfois dans la vie de sentir que les événements nous échappent des mains ; parfois c’est si difficile à accepter, que nous essayons longtemps de nier l’évidence. On a toujours peur d’admettre un grand changement, car cela nous amène à devoir reconsidérer notre vie toute entière. Aller de l’avant, dépenser de l’énergie, aller vers l’inconnu. Laisser une partie de notre vie, une partie de notre coeur, de notre âme, derrière nous ; oublier les efforts, l’énergie qu’on a longtemps dépensée pour un projet, pour une relation que l’on voit s’effondrer devant nos yeux. On a peur de l’inconnu, on craint de se faire déborder par les événements.

    Au quotidien, pris dans les occupations matérielles, on arrive assez facilement à faire comme si de rien n’était, à faire comme si on pouvait indéfiniment échapper aux choix qui se présentent devant nous. On refuse de faire des choix, on refuse de grandir, on refuse d’avancer. Par peur ou par paresse, on détourne le regard vers des choses fort distrayantes : le jeu, le divertissement, les potins électroniques, les potes, le sexe.

    Oui, le changement fait parfois peur et on a du mal à admettre qu’on a grandi, que nous sommes les seuls à pouvoir prendre en main notre destin; on a du mal à admettre que dans la vie on est, au final, toujours seuls, même entouré de 1000 personnes ; on peine à se faire à l’idée que certaines envies, certaines pulsions puissent être les nôtres ; on essaie de ne pas voir ce petit changement qui s’est amorcé en nous et qui est en train de nous transformer de fond en comble.

    Mais hélas, quoi faire quand le soir vient enfin avec son sac plein de questions et d’angoisses ? Comment trouver le calme une fois au lit quand, dans le noir, nos doutes reviennent sans cesse nous importuner ? On serait tenté de les éloigner avec l’arme puissante mais éphémère de l’étourdissement : tenter d’oublier avec l’alcool, la drogue ou le sexe… Mais… es-ce vraiment la fuite, la bonne solution ?

     

    C’est le soir en général que les angoisses les plus tenaces viennent inquiéter les esprits anxieux. Jérémie est dans son lit et le sommeil tarde à arriver. Certes, c’est un dimanche soir, et le dimanche soir c’est souvent le syndrome de décalage horaire du week-end, surtout quand on a un peu trop roupillé le dimanche après midi. Mais le radio réveil annonce quand même 3h18. Dans moins de quatre heures ça va sonner et le lundi matin en cours va être rude rude…

    Pour un garçon ayant du mal à trouver le sommeil, il existe un truc souvent infaillible pour y remédier. Une bonne branlette. Ca marche à presque touts les coups, à deux condition près : la première est celle de ne pas se trouver au delà d’un certain degré de nerfs qui rendrait ce remède ancestral insuffisant à apaiser l’esprit ; la deuxième, celle de ne pas avoir abusé dudit remède dans les heures précédentes. Hélas, l’esprit de Jérém étais ce soir là ébranlé par des secousses bien puissantes qu’habituellement et le plaisir solitaire qu’il s’était autorisé en partant au lit vers minuit n’avait pas eu l’effet escompté. La fatigue était bien là, mais le sommeil, lui, refusait de venir. Il était tendu, il transpirait. Il n’était pas bien. Il n’était pas bien dans sa peau, dans ses baskets, dans ses draps.

    Un kaléidoscope d’images et de sensations, de troubles, de questionnements se bousculaient dans sa tête depuis bien des semaines ; et là, après ce qui s’était passé la nuit d’avant, ils ne lui laissaient plus de répit.

     

    Oui, la nuit d’avant… ce truc de dingue que m’a fait Nico… jamais je n’ai joui de cette façon là… truc de dingue… jamais je n’ai été à ce point secoué par une simple branlette… jamais je n’ai à ce point perdu le contrôle… jamais mon plaisir n’a été à la merci de quelqu’un… putain de Nico… où est ce qu’il a appris à faire ça ? c’est pas possible qu’il ait trouvé tout seul… il a du baiser avec un autre mec… c’est sur… mais avec qui ? est ce qu’il a revu Guillaume ? naaaan, pas Guillaume… quoi que… pourquoi pas après tout… c’est moi qui les a fait se croiser… quelle connerie que d’avoir fait ça…

    Ou alors un autre mec… un autre mec… un autre mec… putain, il ne faut pas qu’il aille voir d’autres mecs… il ne doit pas aller voir d’autres mecs… je n’ai pas envie qu’il aille voir d’autres mecs… Nico est ma salope à moi… je n’ai pas envie de baiser avec un mec qui se fait baiser par d’autres mecs… j’ai envie de baiser avec Nico parce que c’est Nico, le puceau qui est fou de moi, de mon corps, de ma bite… Ce n’est pas possible qu’il fasse les mêmes trucs à d’autres types…

     

    La tête perdue dans ses angoisses, la main de Jérémie glisse sur sa queue déjà raide. Il commence à se branler lentement pendant que des images de plaisirs et de rencontres récentes remontaient violemment à la surface de son esprit…

    … putain de soirée, samedi l’autre… soirée de ouf, trop arrosée, ce putain de Guillaume qui me branche en boite… il est saoul, il ne veut pas rentrer dans cet état là, il me demande de dormir chez moi… quelle connerie que d’avoir accepté… oui, dormir… tu parles… il a juste profité du fait que j’avais bu… on est tout juste dans le lit qu’il touche à ma queue… je me laisse faire… quand j’ai un verre de trop dans le nez, ma queue a envie de se faire soulager… n’importe comment, par n’importe qui… et putain, une pipe ça ne se refuse jamais… pour peu qu’il sache y s’y prendre la moitié que Nico sait y faire… maintenant je sais que les mecs savent bien sucer…

    Il n’attend que ça le mec… me sucer… il se met alors à astiquer mon manche, j’essaie de prendre mon pied, je ferme les yeux et je pense à Nico… mais c’est loin d’être aussi bon… c’est sans doute la première fois qu’il suce et sa façon de prendre ma queue du bout des lèvres me laisse sur ma faim… je mets quelques bons coups de reins pour que ma queue s’enfonce un peu plus entre ses lèvres et je finis quand même par gicler dans sa bouche… et là je le vois partir à la salle de bain, je l’entend recracher… même là il n’est pas à la hauteur… j’aime trop voir Nico avaler ce qui sort de ma queue…

    J’ai joui mais ça a été trop rapide et ma queue en redemande… elle a envie qu’on s’occupe d’elle comme il le faut… du coup j’ai envie de Nico… c’est super tard mais je lui envoie quand même un sms… j’ai envie de Nico, j’ai envie de notre complicité de baise…

    …et puis, j’ai envie d’un truc que rien que d’y penser ça m’excite un max… j’ai envie de voir Nico et Guillaume se disputer ma queue… il me tarde de voir la réaction de Nico quand il va voir que je ne suis pas seul… j’ai envie de faire un truc que j’ai fait par deux fois avec des nanas… m’en taper deux au même temps, voir le désir et la jalousie dans le regard de celle (et maintenant de celui) qui est momentanément laissé(e) sur le carreau… et puis changer, n’en faire qu’à ma tête, jouer avec les envies et les désirs de l’autre, laisser planer le doute et l’envie sur le cul ou la bouche qui va goûter ou qui va se faire remplir par le jus de mes couilles…

    Putain que j’aime ça, voir des nanas complètement soumises à mon charme … Putain que j’aime ça, voir Nico complètement soumis à mon plaisir… et alors prendre mon pied comme j’en ai envie, jouir comme j’en ai envie… voir la tête de celle ou de celui qui est laissé en rade pendant que je jouis dans l’autre cul… ou dans l’autre bouche…

    J’adore cette sensation, savoir que mon jus coule dans une gorge, qui se répand dans un cul… mais avec les nanas ce n’est pas toujours possible de baiser sans capote… alors qu’avec Nico pas de capote, que de la jouissance sans soucis, je le baise comme je veux jusqu’à que la queue m’en tombe… avec Nico, pas de gosse imprévu à l’affût… pas de risque avec le puceau…

    Alors faut pas qu’il aille voir ailleurs ce petit con, faut que je puisse le baiser sans souci… sans le souci de choper une saloperie… ou, c’est ça, le souci de choper une saloperie, rien d’autre que cela… cela et… non, cela et rien que cela… rien que cela… rien que cela et quand même aussi… faut quand même admettre qu’à l’idée qu’il puisse baiser ailleurs je sens un truc qui me pique au plus profond de mon amour propre… l’idée qu’il puisse trouver du plaisir ailleurs, avec quelqu’un d’autre que moi, l’idée qu’il suce une autre queue, qu’il se fasse défoncer par un autre mec… putain… ça fait chier… fait chier ces pd… au fond ce n’est que mon vide couilles… alors, pourquoi il ne le serait pas aussi pour un autre gus ? naaaaaaan, l’idée qu’il puisse se sentir bien dans un autre lit, dans d’autres bras, la crainte qu’il y prenne goût et… et… et… qu’il me laisse tomber… c’est un truc qui fait vraiment chier….

    L’idée que Nico puisse me laisser tomber m’est insupportable… on ne laisse pas tomber Jérémie T, c’est Jérémie T qui prend quand il veut et qui laisse tomber quant il en a envie… Nico je l’ai levé quand j’en ai eu envie, pour faire tomber ma queue… je m’en débarrasserai quand j’en aurai marre… bientôt certainement… Mais pour l’instant Nico est ma pute et doit le rester, ma pute rien qu’à moi, jusqu’à quand je le décide, jusqu’à quand j’ai envie de le baiser… et jusqu’à là, il faut que je sois le seul qui le fait jouir…

    Pour l’instant mon charme opère, il est conquis, subjugué… mais demain ? s’il rencontre un mec, un véritable homo qui s’assume et qui lui ouvre sa porte, ses draps, sa braguette et son cœur… pourquoi n’irait-t-il pas mettre son cœur à l’abri et au chaud à coté de quelqu’un qui saurait lui apporter cette tendresse que je suis incapable de lui donner ? ou alors si simplement il rencontre quelqu’un qu’il lui plait plus que moi ? naaaaan, ça ça risque pas, pas de si tôt… il est trop subjugué par mon corps…

    Et puis la sonnette retentit. J’ouvre la porte et il est là, devant moi. Le joint me fait un peu tourner la tête et je me retrouve à penser qu’il est bien mimi ce petit Nico avec son physique agréable, sans trop de muscles mais bien dessiné, à peine un peu plus petit que moi, avec ses cheveux châtains un peu en bataille, ses lèvres sensuelles et délicieuses pour ma bite… sans parler de son petit cul rebondi, ces deux globes qui semblent faits exprès pour accueillir ma queue et pour la laisser se vider…

    Je capte son regard et je lis comme dans un livre ouvert son envie de moi… je lis le désir dans son regard à la vue de mon torse nu, je le vois humer mon parfum, s’enivrer de ma virilité… il me dévore des yeux… putain qu’est ce que c’est bon de se sentir à ce point désiré, de se sentir un Dieu sur terre… il me veut plus que tout, il a faim de mon physique, de ma queue… ce mec est complètement accroc à moi… il est complètement soumis à mon charme, je peux vraiment tout lui demander… il n’y a que mon propre plaisir qui compte… je suis le seul mec dans la pièce et il me le montre sans vergogne à chaque instant.

    Et quel bonheur quand ses lèvres se posent sur le coton de mon caleçon, allant à la rencontre de ma queue raide qu’il parcourt lentement, centimètre après centimètre, à la recherche de mon gland… quand il le trouve, il s'amuse à l'agacer avec sa langue à travers le coton. Je n’en peux plus, je descends le boxer et je lui fourre carrément ma queue dans la bouche, au fond de sa gorge bien accueillante… c’est tellement bon… Putain de bouche à pipes… putaaaaiiiin qu’il suce bien !

    Il s’applique pour me donner le plus de plaisir possible, et ses caresses en deviennent tellement intenses que je finis par trouver celles des nanas, fades et insipides… S’il voulait que je n’aie plus envie que de lui… là c’est bien parti… Oui, j’ai envie de lui… j’ai constamment envie d’être dans sa bouche, de sentir mon gland dans cet endroit chaud, humide et si accueillant, de sentir le contact avec ses lèvres, avec cette langue et ce palais qui sont des outils magiques pour donner du plaisir à ma queue…

    D’autant plus que je devine en lui cette même envie de m’avoir en bouche tout le temps, de sentir le gabarit de ma queue entre ses lèvres, de sentir mes jets chauds percuter sa langue… mon plaisir est son plaisir… et voilà que pour me faire encore plus délirer, il pousser ses mains jusqu'à mes tétons...  c’est un truc de ouf, je suis tellement excité que je n’ai plus qu’une idée en tête, c’est de jouir le plus vite possible… je commence à mettre de grands coups de bassin dans sa bouche, comme si j’étais en train de défoncer sa rondelle… c’est terrible… une véritable tuerie…

    Et putain que ça surprend quand tout s’arrête net… Nico a entendu un bruit venant du lit… il me questionne… je suis super excité par sa jalousie que je sens vive et incontrôlable… pour toute réponse je lui ordonne de continuer à sucer… je suis trop près de venir, je sens que ma queue ne supporte pas cet éloignement de sa bouche. Et il s’exécute… putain de truc de malade !

    C’est tellement bon que je sens que je vais bientôt me lâcher... faut pas Jérém, pas encore… j’ai envie de voir deux mecs se battre pour ma queue… je fais venir le cousin…

    Voilà deux mecs, deux salopes à la merci de ma queue, je frappe leurs lèvres avec mon engin, je les vois essayer de capter ma queue, animées par le même désir de contact avec un sexe masculin bien tendu… dans leur attitude la même faim de lécher mes couilles et d’avoir ma bite dans la bouche.

    Soudainement, j’ai envie de sentir Nico brûler de désir et de jalousie… je vais baiser la bouche de Guillaume… comme il n’est pas très bon à la pipe, je commence alors à la lui ramoner bien comme il faut…

    Pendant ce temps Nico a trouvé la queue du cousin… il doit être fou que je me tape un autre mec… quel plaisir un peu vicieux de lui annoncer froidement : Je te présente Guillaume…

    Sa tête doit être pleine de questions : c’est qui ce Guillaume ? A quoi ressemble-t-il ? Pourquoi est-il en train de sucer le mec que moi aussi j’ai envie de sucer ?

    Je retire ma queue, je pars m’allonger sur le lit, j’allume la lampe de chevet, j’ai envie de bien les regarder se battre pour obtenir mes faveurs : je laisse Guillaume s’occuper de ma queue, j’impose ainsi à Nico de regarder, encore et encore… de prendre sur lui… il a l’air tellement dépité… putain que c’est grisant… je lui ordonne de s’occuper de mes tétons, je lui laisse les miettes… et il les ramasse, docile…

    Putain de putain de salopes… c’est trop bon, mais j’ai envie de les voir languir… Je me relève, ôtant mon corps de leur bouche, les laissant en plan… je me tiens là, debout devant mes deux salopes, hors de portée de leurs bouches et de leurs mains, je les toise tout en jaugeant ma domination sexuelle non plus sur une nana, non plus sur un mec, mais sur deux mecs… deux mecs à genoux sur mon lit, le cul en l’air, les bouches privées du bonheur de tenir ma queue…

    J’en fais ce que je veux de ces deux salopes… ces deux pd me désirent plus que toute autre chose au monde, et ils sont prêts à me faire tout ce que je veux comme si leurs vies en dépendaient… et moi j’ai le pouvoir de choisir qui baiser et qui laisser en plan… le pouvoir de choisir où et comment jouir... il n’y en aura pas pour tout le monde, et dans l'histoire il n’y a que moi à être assuré de prendre mon pied à tous les coups, le seul à satisfaire ses envies de mec… J’aime ça… rendre quelqu’un dingue de ma queue au point de pouvoir tout demander, tout ordonner, tout obtenir sans même demander… tout dérober…

    Pendant que Guillaume est à genoux en train de me pomper à fond, je laisse Nico me bouffer le cul… et là c’est l’extase… sa langue sur mon trou de balle me fait un effet de malade… jamais on m’a sucé et bouffé le cul au même temps, et c’est rudement booooooon.

    Et puis c’est arrivé. C’est monté vite de mon bas ventre, j’ai lâché mon jus dans la bouche de Guillaume. L’idée de montrer à Nico que je jouis dans la bouche d’un autre mec m’était apparue comme sacrement excitante… mais ce con de Guillaume est encore reparti cracher… je n’ai pas pu lui ordonner d’avaler, je n’ai pas pu avec lui… putain, j’aurai du me lâcher dans la bouche de Nico… lui il aurait avalé sans que je lui dise… j’adore quand il avale, c’est un peu de moi qui s’en va en lui… mon jus le marque de l’intérieur…

    Ce soir là j’ai trop forcé sur l’alcool, sur le joint, je ne suis plus moi-même, je me rends compte que je suis prêt à dépasser toutes les bornes dans l’humiliation et la soumission de ces deux mecs, mais je ne peux pas m’arrêter, j’ai envie de tester leurs limites, encore et encore… surtout ceux de Nico… c’est un peu pour ça que je l’ai sonné…

    Je retire un sacré plaisir à voir ces deux salopes frissonner quand je leur annonce froidement :

    Sur le ventre… je vais vous baiser…

    Deux salopes ivres d’envie de se faire baiser, les jambes écartées, le cul cambré, leur intimité bien offerte, chacune languissant de se faire enculer par mon manche, languissant que je me vide en elles, de se sentir fourrées par le jus d’un vrai mec.

    Je connais bien le petit trou bien accueillant de Nico… c’est un bon vide couilles… mais là je suis plutôt intrigué par le petit trou vierge de Guillaume… j’ai bien envie de casser son petit cul tout neuf… et alors je me laisse glisser en lui… laissant une fois de plus Nico sur le carreau…

    Putain de bonheur que de me sentir glisser dedans, ma bite bien enserrée, mes couilles butant sur ses fesses. Guillaume frémit en sentant passer mon engin dans sa rondelle… je suis le premier qui prend possession de son cul… encore un dépucelage… ça c’est sacrement bandant…

    En attendant que je commence à le baiser, Guillaume tremble presque d’excitation… espèce de petite pute… depuis le temps que tu me mates… je suis en lui, bien au fond de lui et je savoure le pied que je ne vais pas tarder à prendre, je savoure l’excitation et la fierté tellement masculine d’avoir mon pieu planté dans un trou si bien offert, languissant de se faire défoncer… j’adore faire languir avant de commencer à baiser, jauger le trou dans lequel je vais prendre mon pied…

    Quand je commence à le pilonner, je le sens se crisper… tu la sens passer, n’est-ce pas, petite pute ? t’en avais bien envie mais tu ne te doutais pas que tu l’aurais autant sentie remuer… Nico est en train de mater ce mec se faire sauter à sa place, en train de me regarder prendre mon pied... Guillaume a tourné son visage vers lui, petit vicelard… A un moment, presque furtif, je croise le regard de Nico... il est plein d’excitation et de jalousie... pendant une fraction de seconde, j'ai l'impression qu'il me regarde droit dans les yeux, plein de rancune…

    Putain que c’est excitant de le priver de la sorte, avec cette impunité la plus totale... le voilà en train de se faire humilier pendant que je baise un autre... Mais ce n'est qu'un instant, le plaisir de ma queue m’accapare tout entier, alors je reviens me fixer sur le cul que je suis en train de défoncer.

    Au bout d'un bon moment de ramonage, je réalise que Guillaume commence à prendre son pied, sa gorge laisse remonter des râles qui ne trompent pas… je regarde ses fesses bien cambrées entre lesquelles mon pieu fait des allées venues profondes. Je surprends de nouveau Guillaume chercher le regard de Nico, le visage déformé par l'excitation procurée par les passages répétés de mon gourdin: j'ai l'impression que le fait de narguer Nico de la sorte, cette façon effrontée et clairement affichée de lui montrer son émoustillement, découple son plaisir…

    Le regard de Nico est si noir… il est si sexy débordé par la jalousie et l’humiliation… et là j’ai soudainement envie d’être en lui…

    Je sors de Guillaume et je pénètre Nico… putain que c’est bon… depuis le temps je commence à bien connaître ce petit trou, les sensations qu’il peut m’offrir… dans ce petit cul je me sens carrément… chez moi… et puis… putain… là il a l'idée de seconder mes coups de reins avec des oscillations de son bassin... putain le pied… putain le pied… c’est un pur bonheur que de baiser ce Nico… on dirait qu’à chaque fois il essaye de trouver le moyen de me faire délirer un peu plus encore… putain de Nico… il me fait des trucs que je n’osais même pas imaginer et, il faut l’admettre, il sait comment manier mon engin mieux que personne… au point que j’ai l'impression que Nico me fait découvrir mon propre corps… ça fait des années que je me tape des nanas, coté cul je croyais en connaître un rayon; mais là, devant sa soumission complète à mon plaisir, je suis vraiment à l'aise avec mes envies et avec certains fantasmes refoulés depuis toujours avec les nanas… putain de Nico plus je lui en demande, plus il m’en donne... je jouis de plus en plus fort… truc de malade...

    Putain, je croyais que le top c’était d’être sciupafemmine, un mec qui baise et laisse tomber les nanas comme des mouchoirs usagés… je croyais que le top c’était de balancer mon jus dans le plus de trous possible… jouir jusqu’à ce que la queue m’en tombe… avec Nico je m’aperçois que la découverte de ma sexualité est loin d'être aboutie, et le pire c’est que ce n’est même pas une nana qui va compléter cette découverte, mais bien un pd... Nico !

    Toute cette histoire est en train de me rendre accroc moi aussi à nos jeux : je suis en train de me perdre là dedans, de me laisser entraîner dans cercle vicieux et pervers qui me vole mon identité et mon esprit… ma vie est guidée par le plaisir que sait me donner ce mec… je n’aime pas ça, être dépendant…

    Guillaume me regarde prendre mon pied, et il regarde Nico en train de se faire niquer… il me regarde en train de le niquer, l'air dégoûtée... le regard envieux... languissant de prendre d'autres bons coups de queue… Putain que c’est bandant de voir deux mecs se détester, se battre pour ma queue... et dans mon excitation extrême, je décide de soutenir son regard envieux, défiant sa rage et sa frustration, sans me gêner de lui montrer le plaisir que je prends dans le cul de Nico…

    Nico est en pleine extase pendant que je lui défonce la rondelle… putain que ça me fait envie de me répandre en lui, de remplir ses entrailles avec mon jus… laisser le souvenir du passage de ma queue bien vif en lui… putain qu’il en veut de ma queue, il en veut parce que c’est comme ça qu’il prend vraiment son pied… c’est ma queue et mon jus qui le font jouir… c’est ma salope, c’est tout… son pied c’est mon pied… je n’ai qu’à me vider les couilles sans scrupules… je sens que je ne suis pas loin de venir et je me dis que je vais remplir le ti cul ferme de Nico avec ma semence si convoitée… il est si soumis, tellement acquis et contraint à mon plaisir…

    Je viens tout juste de prendre cette résolution quand le corps frémissant de désir de Guillaume attire mon attention… putain de Guillaume, il est sacrement bien foutu ce mec… et son cul est vierge… jamais une queue s’est déchargée dans ses entrailles. Quoi de plus grisant que de fourrer sa semence dans un cul jamais visité auparavant ? L’occasion est trop belle… l’occasion de me répandre dans un nouveau cul…

    Et alors, presque à la dernière seconde, j’ai envie de tremper le cul vierge de Guillaume. Je sors de Nico, je rentre à nouveau en Guillaume. Du coin de l’œil je vois la tête déconfite de Nico quand il comprend que je vais me lâcher en Guillaume… ce n’est que l’histoire de quelques coups de reins et je jouis…

    Voir Nico se décomposer, voir qu’il m’en veut… voir qu’il me défie du regard, l’air de me reprocher ma conduite… tu vas voir petit con, tu vas regretter ça… du coup j’ai envie de l’humilier un peu plus et de réaffirmer sa soumission et ma domination… je lui commande de venir nettoyer ma queue : je me conduis en véritable fils de pute en lui demandant ça… mais faut mater sa mutinerie silencieuse… J’y ai vraiment été fort, très fort, le joint brouillant mon jugement, exacerbant mes sens, je suis à fleur de peau, ma réaction est épidermique, instinctuelle, excessive, brutale…

    Un instant plus tard, il est à genoux devant moi, il prend ma queue en bouche, sous le regard un brin pervers de Guillaume qui semble prendre un malin plaisir à voir Nico se faire humilier de la sorte. Quand je me dégage de lui, je croise son regard incapable de cacher sa frustration et sa colère… il ose encore me défier ce petit con… Il n’est pas content ? il va vite comprendre… il bouffera le cul de Guillaume s’il veut goûter à mon jus…

    Je lui exige. Et le voilà approcher son visage de la raie de Guillaume… putain qu’il a envie de goûter à mon jus... jusqu’où est il prêt à m’obéir ? Plus je le sens soumis, plus j’ai envie de le voir s’enfoncer… et maintenant j’ai envie de le voir sucer le cousin et le faire jouir dans sa bouche, et tout avaler... putain là encore il s’exécute sans broncher… il suce le mec que j’ai baisé à sa place, devant lui même... comment pousser plus loin l’humiliation ? Tout ça ça me ferait presque bander à nouveau, si seulement je n’étais pas si fatigué…

    Guillaume est prêt à jouir. Nico continue de le pomper, insatiable… il le suce et le branle en même temps; juste avant que son jus ne monte, il enlève sa main de sa bite, laissant ses lèvres seules terminer la partie, lui offrant cette sensation d'une volupté extrême que je connais bien, celle de deux lèvres seules qui coulissent sur la queue pour la faire jouir…

    C’est fini pour ce soir. J’ai joui plus que mon dû, mon ego flatté comme jamais par cette baise de dingue avec deux mecs, mon pouvoir viril sur Nico conforté comme jamais… rassuré du fait qu’il est tellement soumis à sa queue qu’il n’osera pas, qu’il n’aura même pas l’idée d’aller voir ailleurs… j’ai gagné sur tous les tableaux… c’est ça d’être un mec, un mâle dominant…

    Et là j’ai juste envie de finir mon joint, de boire une bière, qu’il se cassent tous les deux et de retrouver mon lit. Tout seul. En attendant qu’ils dégagent le plancher, le silence qui règne dans la pièce est insoutenable. C'est triste des mecs après la baise. Je suis mort de fatigue, plutôt à l'ouest... Je pars en terrasse, j’espère qu’ils seront partis quand j’en aurai terminé avec ma clope.

    La porte claque une première fois et un instant plus tard je vois Guillaume passer sous ma terrasse et traverser la rue. Je sens à nouveau couler l’eau de la douche, Nico est encore là. Puis le silence. Je suis stone et je ne me rends pas bien compte de tout. Je plane ailleurs pendant un petit moment dont j’ai du mal à définir la durée exacte ; quand je reviens à moi, je crois être seul. Le lit m’attend les bras ouverts.

    Je traverse la porte vitrée de la terrasse et à ma grande surprise je tombe nez à nez avec Nico sortant de la salle de bain. Je croise son regard touchant, plein de cette gentillesse débordant de ses gros yeux d’enfant amoureux. Je vois, je comprends qu’il a envie d’un truc venant de ma part qui le ferait sentir autre chose que mon vide couilles… ça doit être ce truc qu’on appelle de la tendresse… La tendresse, je ne peux pas lui en donner… je ne sais même pas qu’est que c’est, alors comment pourrais-je lui en donner ? je baise, et une fois que je suis vidé, j’ai envie d’être seul, je n’ai pas envie de me faire tripoter… surtout pas par un mec…

    Nico se tient toujours face à moi, le regard fixe…Mais qu’est ce qu’il fait ? je suis tellement surpris et tellement ailleurs que je n’ai pas le réflexe de me dégager à temps… je ne peux pas ou alors… je ne veux pas, ou alors j’ai envie de voir ce que ça peut bien faire… il approche son visage du mien et il pose ses lèvres sur les miennes. Elles sont douces, chaudes... je ressens un frisson dans mon ventre.

    Naaaaaaaaan Jérém, arrête ça… ça ne peut pas te faire cet effet là, tu es un mec à nana… c’est elles qui doivent te faire cet effet là… pourtant aucune à ce jour n’a eu le pouvoir de te faire frissonner ainsi… c’est aussi que tu n’a jamais trop accepté de te laisser embrasser… mais putain, faut admettre que ce petit Nico me touche… mais je ne veux pas perdre le contrôle, tomber dans la faiblesse, me rendre vulnérable… je ne peux pas, surtout pas avec un pd…

    J’ai fumé, tout ça c’est l’effet du joint… ça ne dure qu’un instant, mais je crois devenir fou. Je repousse violemment ces pensée de mon esprit et je sens la colère venir à moi et m’envahir… j’ai envie qu’il se tire, j’ai presque envie de le cogner… je sens monter en moi une amorce de réaction violente… il se dégage enfin, un instant avant que je le refoule méchamment…

    Putain… je n’aurai pas du le laisser faire, j’aurai du le repousser avant qu’il pose ses lèvres sur les miennes… j’ai l’esprit embrouillé, il me faut dormir pour évacuer tout ça, toutes ces conneries…

     

    Seul dans le noir de sa chambre, le réveil annonçant 3h36, Jérémie laissait sa main glisser sur sa queue l’approchant tout doucement de la jouissance. Les images d’autres moments avec Nico se bousculaient dans sa tête…

     

    … putain de Nico… cette gâterie de dingue dans ma voiture au retour du KL… l’esprit embrumé par l’alcool, ma queue juste sortie de mon pantalon, je me fais sucer jusqu’à que je lui gicle dans la bouche, tout en continuant à fumer ma cigarette ; et cette pipe dans les chiottes du lycée… un truc vite fait, juste le temps de me faire juter… puuuutaaaaiiiin comment je l’ai vu en extase devant ma bite… comment je l’ai vu voir humer l’odeur de mes burnes… truc de dingue quand il me lèche les couilles pendant que sa main fait des va-et-vient sur ma queue… et je viens alors dans un orgasme géant, je lui en fous partout, sur son t-shirt, sur sa joue, dans sa bouche… et pendant qu’il me regarde faire, j’appuie mon gland sur sa joue pour ramener vers ses lèvres la giclée qu’il avait ratée un peu plus tôt…

    Impossible de me concentrer sur les cours de l’après-midi tellement le souvenir de cette jouissance me chatouillait l’esprit, la trique dans mon caleçon, sentant ses yeux rivés sur moi, son envie de me faire jouir encore et encore… putain que j’aime ça… me sentir désiré, avoir ce sentiment de toute puissance, savoir qu’en claquant des doigts je peux avoir n’importe quelle nana ou quel mec, me soigner et m’habiller exprès sexy pour faire craquer… m’habiller et me soigner depuis quelques temps tout particulièrement pour faire craquer Nico, pour le rendre encore un peu plus dingue de moi… sentir son regard sur moi en cours, le sentir même quand il est assis derrière moi, connaître son désir et le sentir sur moi…

    Parfois je me dis que c’est troublant et excitant l’idée que moi, le queutard incorrigible et insoupçonnable, se tape un mec soumis qu’il a rendu accroc à sa virilité, dont il a fait sa pute, son vide couilles à la demande… qu’il se le tape à l’insu de tout le monde… le coté caché de nos petites incartades ajoutant un piment incroyable à nos révisions…

    Et puis il y a eu vendredi l’autre… Nico à genoux devant moi, ses lèvres qui se posent sur ma queue gonflée à bloc. Ma main glisse sur sa nuque, ma queue s’enfonce profondément dans sa gorge… putain que c’est bon de l’envahir autant de ma virilité… de mettre des va-et-vient avec mon bassin, mes deux mains fermement posées sur sa nuque… sentir mes couilles frapper ses lèvres…

    J’ai envie d’aller encore plus loin… je coince sa tête contre le mur, comme la toute première fois, ma queue s’enfonce dans sa bouche, glisse jusqu’à la garde sous l’avancement de mon bassin; et je commence à pilonner avec une force et une rage que je n’ai jamais eues… plus je prends mon pied plus je lui en veux… je lui en veux de me donner autant de plaisir… je vois clair dans son jeu, il fait tout pour me rendre dingue, pour me faire devenir pd comme lui… je suis un bon coup et il me veut tout pour lui… je prends un pied de dingue avec lui, et plus je prends de plaisir plus j’ai l’impression de le mépriser, limite le haïr… je le déteste, je lui en veux trop… il n’a pas le droit d’essayer de me faire changer de bord… je ne serai jamais pd, je suis un mec, je baise et je fourre mon jus là où j’en ai envie… mais jamais je ne serai pd !!!

    Je sens la colère envahir mon esprit et se mélanger au plaisir de ma queue… mes coups de reins sont de plus en plus violents, je n’ai plus de limite à mon envie de le défoncer, de le punir de me rendre autant accros à la baise avec lui… je suis dans un état second, ma conscience altérée par le dernier joint, je n’ai plus de limites : à cet instant, Nico n’est plus qu’un trou dans lequel un je prend tout mon pied, toute ma revanche de mâle enragé ; je serre mes doigts autour de ses cheveux, mes mains attirent implacablement sa tête et sa bouche vers mon sexe… le temps de me faire bouffer la rondelle et je me retourne pour jouir dans sa bouche et le mater en train d’avaler tout mon jus, une fois de plus…

    Cinq minutes plus tard il est allongé sur le dos, mon pieu bien enfoncé dans son fion, mes coups de reins en train de labourer son petit cul. Je le regarde là, allongé devant moi, mon bassin s’agitant dans son trou de balle, ma queue complètement enfouie en lui, étourdi par le contraste entre mon plaisir excessivement masculin et son plaisir à lui, un plaisir complètement passif, un plaisir montant de son anus sous les coups mis par ma queue, par la vibration de ma virilité au plus profond de son cul. Le mec aime se faire baiser et moi j’aime baiser. Je l’entends gémir de plaisir… comme une petite chienne en chaleur…

    J’adore le voir en train de se faire baiser tout en l’insultant, tout en le traitant de salope. Son corps tout entier est secoué par la violence de mes assauts, sentir que je vais bientôt me répandre en lui et que je vais écraser et souiller de ma semence brûlante la dernière trace de sa masculinité. J’adore le voir se soumettre complètement à ma virilité… reconnaître ma puissance sexuelle face à sa passivité… oui, je suis le seul mec à bord…

    Et alors je jouis en lui, je sens mon jus passer dans ma queue et se répandre dans son cul… je sens des spasmes parcourir mon corps, mon esprit s’évaporer… J’ai joui et je suis tellement épuisé que je tombe sur lui… je récupère un instant jusqu’à que j’ai soudainement envie de le voir se branler, de le voir se faire jouir…

    … faut admettre que cela m’excite, j’éprouve un certain plaisir à le regarder se branler, à le voir prendre son pied avec ma bite toujours enfoncée en lui… je ne débande pas, ma queue en redemande… je continue à mettre des coups de reins entre ses fesses… il gicle rapidement, son anus se contractant autour de mon sexe lors des éjaculations, ce qui fait repartir mon excitation…

    Oui, le voir se branler m’a encore donné envie… je recommence à le baiser, je vais l’épuiser, je vais m’épuiser, me vider complètement, la faire tomber cette putain de queue… je vais le baiser jusqu’à qu’il me supplie d’arrêter…

    Au bout d’un moment, je vois à l’expression de son visage qu’il n’en peut plus de mon gourdin lui labourant le fion, surtout qu’il a joui et que son excitation est retombée… j’ai envie qu’il me dise qu’il n’en peut plus de se faire défoncer, je le secoue jusqu’à qu’il reconnaisse de ses propres mots la puissance de ma queue, de ma virilité, jusqu’à qu’il me supplie d’arrêter… et là, flatté dans mon ego de mâle conquérant et vainqueur, je lui annonce que je ne vais pas arrêter avant d’avoir joui encore…

    Sans prendre en compte son épuisement, ignorant sciemment sa détresse, je me concentre sur mon plaisir, sur mes va-et-vient de plus en plus rapides et… et… je jouis…

    … je me sens partir avec mon orgasme, je sens mon cerveau, mon bas ventre, ma bite secoués par la vague puissante du plaisir… c’est une petite mort, pendant un instant je ne sais plus où j’habite… et quand la vague cesse, mes muscles lâchent, je tombe littéralement sur le ventre de Nico, ce ventre que je viens de tremper une fois de plus avec mon jus, me retrouvant avec mon visage dans le creux de son cou…

    Je me sens vidé de toute mon énergie, j’ai l’impression d’avoir trop donné, d’avoir abusé, je suis en nage, ma respiration haletante, mon cœur emballé, l’idée de bouger me semble insoutenable. C’est à ce moment là que je sens Nico remuer son bras… ses doigts viennent caresser le bas de ma nuque… je suis surpris, je suis à deux doigts de sursauter, de me laisser aller à une réaction brutale que mon corps n’est pas en mesure de produire à ce moment là… je n’ai pas d’autre choix que de me laisser faire…

    … je découvre que le contact dans cet endroit, à la base de la nuque, juste à la lisière des cheveux, est extrêmement plaisant, apaisant… les caresses à cet endroit me donnent une sensation de bonheur immense, inattendu… j’ai l’impression d’être en sécurité, j’ai envie de m’abandonner... je retrouve des sensations remontant à un passé déjà lointain, perdu, enfui, oublié… pendant un instant je reviens à mon enfance… c’était ma maman qui me caressait à cet endroit et ça me faisait tant de bien : quand je pleurais, quand j’étais angoissé, il n’y avait rien de tel pour m’apaiser, me caresser à cet endroit… ça fait bizarre de penser à ma mère à cet instant… mais ses doigts sont si doux, ce contact si léger… pendant que cela dure, je me sens bien, tout me parait beau et calme…

    Mais quand tout cela s’arrête, quand Nico retire ses doigts et que ce contact n’est plus, je sens en moi un sursaut de rage, de frustration, de colère… le contraste entre le bien être d’un instant plus tôt et le malaise montant actuel est à deux doigts de motiver mon corps épuisé à se dégager rudement de cet abandon sur le corps de Nico… je sens la tension monter dans mon cerveau, je me sens prêt à exploser… je sens que la moindre étincelle serait apte à embraser mon esprit… et c’est là qu’elle tombe, cette putain d’étincelle : Nico ose ce qu’il n’aurait pas du… je sens ses lèvres se poser sur la peau de mon cou. Il ne peut pas faire ça, putain, dans un regain de forces soudain et brutal, je m’arrache de lui et je lui lance froidement :

    Ne recommence plus jamais ça…

    Une fois de plus je prends sur moi pour maîtriser une réaction violente… j’ai envie de le cogner… je sens que ça me soulagerait de me défouler sur lui… je suis colère et pour ne pas céder à mes pulsions, je me tire en terrasse fumer ma clope.

    De retour de ma cigarette je me retrouve à nouveau face à face avec Nico. Je suis déchiré entre l’envie de le bousculer pour avoir osé et le désir fou de m’approcher de lui et de le serrer dans mes bras… je me fait violence pour me retenir, mon seul frein étant cette maudite fierté de mâle… je détourne mon regard pour ne pas voir sa tristesse, pour ne pas lui montrer la mienne. Je me cache derrière un écran de dureté et de froideur. Je lui en veux… je ne sais pas si je lui en veux plus d’avoir osé ces caresses qui ont fait remonter en moi ces vieux souvenirs de tendresse de mon enfance ou alors si je lui en veux d’avoir arrêté trop tôt… et ce baiser dans le cou, pourquoi m’a-t-il autant énervé?

    Je me sens perdu, triste, vidé, je n’ai pas vraiment envie de me retrouver seul dans mon lit, dans ma chambre. Et ce petit Nico s’accroche, c’est ça qui m’émeut chez lui… il veut me faire un câlin, rien que ça… envie de me laisser aller, mais je ne peux pas… alors je le repousse, méchamment :

    Je baise, je fais pas de câlins…

    Pourtant, qu’est ce qu’elles étaient agréables ses caresses sur mon cou… c’est tellement rassurant de se sentir autant… autant… autant… aimé ???… ce mec m’aime-t-il vraiment ? c’est quoi l’amour ? dans ma vie je n’ai fait que baiser et jamais j’ai permis de me montrer de la tendresse, des sentiments… chaque fois qu’une nana devenait un peu trop collante, je la larguais dans la minute… je ne suis jamais tombé amoureux, je ne sais même pas à quoi cela ressemble et je ne veux pas le savoir… je veux rester libre, ne pas dépendre de quelqu’un, plus jamais…

    il n’y a que la baise de vrai, il n’y a que l’attirance, l’envie de me sentir désiré plus encore que de désirer, le besoin de faire rencontrer mon corps avec un autre corps, dans un éternel jeu de domination et de soumission dont j’ai toujours été le maître… il n’y a que le sexe pour faire taire mes angoisses, le besoin de collectionner les conquêtes, de montrer ma puissance sexuelle, le besoin de rendre mes partenaires accros à mon corps, à ma queue, à mon charme, à mon insaisissabilité ; le besoin de me vider, de me répandre en elles… le besoin de marquer les corps par le passage de ma queue, de ma jouissance, le besoin de marquer les esprits par mon attitude de mâle dominant qui saisit, qui vole cette jouissance sans se préoccuper de l’autre… baiser à m’en faire tomber la queue, ensuite passer à autre chose, sans un mot, juste par envie…

    Au fond de moi un truc s’est cassé il y a bien d’années et ça ne reviendra jamais… les sentiments ne sont que de faux semblants destinée à se terminer dans la souffrance…


    Jérémie se caresse toujours le sexe, le torse, à la recherche d’une nouvelle jouissance capable d’arrêter la vague débordante de ses souvenirs, de ses émotions, si fortes, si contradictoires, si troublantes ; hélas, le flux d’images est si rapide et si entraînant que sa main ralentit parfois le mouvement, éloignant le moment où l’orgasme viendra apporter l’apaisement à son esprit chamboulé où des images récentes continuent à faire surface sans répit… Nico, Nico, Nico… toujours ce putain de Nico… j’ai envie de lui, je le déteste, je veux l’oublier…

     

    Nico… ne pas savoir comment affronter son regard le lundi en cours après cette baise brutale, après mon attitude froide et injuste… éviter son regard ou alors afficher toujours et encore de l’indifférence… et retrouver toujours le même désir brûlant dans ses yeux, un désir qui me flatte, un désir qui me trouble car je le sais mélangé à d’autres sentiments auquel je ne saurais pas répondre… me montrer fort, sur de moi, cacher mes fêlures derrière un regard fier, assuré de mon charme, de ma virilité…

    Pourtant j’ai envie, envie de sa bouche, de son cul, envie de… de… de… lui… ça me fait bander l’effort qu’il fait depuis quelques temps pour se mettre en valeur… des efforts pour me plaire, pour me donner envie de lui…

     

    Ce fut celle-ci la dernière image traversant la conscience de Jérém avant que celle-ci ne soit balayée  par la vague du plaisir de l’orgasme… ses jets puissants allant tremper copieusement les draps…

     

    A ce moment de sa vie, Jérém est toujours et encore un garçon hanté par des blessures liées à son enfance, des blessures qui lui rendent impossible d’envisager autre chose dans sa vie que l’amour physique. Jérémie est un garçon en colère. Il l’est depuis longtemps, il l’est tout le temps. Sa colère est le seul sentiment qu’il a éprouvé depuis la fin de son enfance, ce moment qui se situe le jour où sa mère est partie sans donner de nouvelles dix ans plus tôt. C’est cette colère qui le fait avancer, agir ; c’est cette colère, résultat d’une souffrance profonde, qui a forgé sa personnalité et qui régit ses attitudes et ses comportements vis-à-vis des gens, des garçons et des filles qu’il rencontre jour après jour.

    C’est cette colère, et le désir annexe de se sentir aimé, jalousé, qui le pousse à être si charmeur, si meneur. Pour s’être senti longtemps impuissant et avoir subi l’abandon, Jérém ne supporte pas de ne pas tout contrôler : sa façon de diriger le jeu, dans le rugby, dans la séduction, dans l’amour et le sexe, est sa revanche vis-à-vis de son impuissance d’enfant face à l’abandon. C’est cette colère qui lui fait aimer la domination envers ses conquêtes… c’est de cette colère qui naît son désir de dominer, d’humilier… et c’est encore cette colère qui le rend si dur vis-à-vis de Nico…

    Son charme naturel est un outil précieux pour sa revanche… jamais plus il ne se sentirait abandonné, car il serait désiré au-delà du raisonnable ; non, jamais plus il ne serait abandonné, car il serait toujours lui à abandonner en premier…

    Jérém a une immense soif de revanche vis-à-vis de la vie, des femmes et des hommes. Vis-à-vis de la solitude, vis-à-vis de l’abandon. C’est une soif impossible à étancher, une blessure impossible à guérir, un désespoir qui lui colle à la peau et qui le marque comme une cicatrice.

    Au fond de lui, au delà de ses airs de p’tit voyou sexy, de petit merdeux, derrière sa carapace froide et insensible, au delà du queutard incorrigible, du jeune étalon sûr de lui, de la bête de sexe, du male dominateur, au plus profond de lui, le Jérém à 19 ans est toujours le petit Jérémie avec son pyjama à pois bleus que dix ans plus tôt pleurait dans son lit le soir venue parce que sa maman n’était plus là ; c’était le Jérém qui pleurait en silence et qui séchait ses larmes avant d’aller essuyer celles de son jeune frère…

     

    Oui, il est parfois difficile d’admettre le changement, de contrôler nos émotions, surtout à cet âge, la jeunesse, ou la fougue et le besoin d'amour et les hormones sont si rageuses et inflammables qu'il suffit d'une étincelle pour tout embraser. On commence une histoire, on se dit qu'elle va rester purement sexuelle, qu'elle doit rester purement sexuelle.

    On se dit que le désir suffit et qu'elle sera le seul moteur d'une sexualité torride à laquelle on s'abandonne sans réfléchir, on est rassuré de se dire qu'on peut se lâcher à tous les fantasmes, justement parce c'est prévu que ce ne soit que purement sexuel et que après la baise on parte chacun des on coté, comblés, sans besoin de se regarder dans les yeux, de se rendre des comptes, pensant, envahi par le désir qui est déjà un plaisir, qu'on peut empêcher l'amour physique de créer des liens d'autre nature, de nature plus profonde.

    Hélas, c'est étrange, il est un âge où la poussée d'hormones peut pousser, notamment les garçons, à vivre une pure histoire de sexe; c'est étrange, car c'est justement à ce âge là que la frontière entre amour et amour physique est la plus fine et la plus perméable, l'amour physique état à tel point enclin à chatouiller l'amour tout court, à s'y mélanger et à faire des ravages. Oui, les jeunes gens inexpérimentés à la marche de la vie, sont enclin à ce genre de considérations : à croire que l’amour physique n’entraînera pas l’amour tout court. Grossière erreur.

     

    Oui, à ce moment de sa vie, Jérém est toujours et encore un garçon hanté par des blessures liées à son enfance, des blessures qui lui rendent impossible d’envisager autre chose dans sa vie que l’amour physique. Hélas, en matière d’amour, la volonté est complètement impuissante à provoquer ou à empêcher l’arrivée d’un sentiment. Pas plus qu’en empêcher le départ.

     

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Juillet 2020 à 21:02

    C’est le chapitre à lire si on veut connaitre Jérém. Il y a ici l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour comprendre les motivations conscientes et encore plus inconsciente du beau brun. 

     

    On le retrouve en proie à une crise d’anxiété qui est peu en rapport avec l’image qu’il veut donner de lui. 

    C'est un garçon très narcissique qui bâtit sa personnalité sociale autour de l’exaltation de son physique masculin. Il réduit toute relation à autrui à la séduction, qui elle même doit amener l’autre à célébrer sa beauté, sa force, son hyper puissance. 

    Il ne semble nourrir aucun affect et il se contente de prendre ce dont il a besoin sans avoir à rendre quoi que ce soit en retour. 

    Dans sa relation avec Nico, mais on peut aussi l’étendre à Guillaume, il franchit un cap supplémentaire dans la mesure ou en plus, il a besoin d’humilier. On peut donc dire qu’il a des pulsions d’emprise et d'écrasement.

     

    Il est conscient de ce qu’il fait et son attitude est le fruit d’une stratégie qui vise à assoir sa domination. 

    Il rationalise son attitude en remontant à son enfance, car on apprend que sa mère l’a abandonné, lui et son frère, quand il avait 9 ans. La perte de sa mère, de sa tendresse, a été un tel choc, il s'est retrouvé devant une telle solitude affective qu’il à décidé que PLUS JAMAIS, il ne se mettrait en situation de faire confiance à quelqu’un, pour ne pas raviver cette plaie. 

    On comprend donc, qu’il fuit tous sentiments affectueux, envisagés comme potentiellement dangereux. 

     

    Même sans être formé à la psychanalyse, il me semble bien qu’il lui manque un élément dans le cheminement de sa réflexion. Cet élément ne lui manque d’ailleurs pas mais il le rejette d’emblée. « Je ne suis pas PD ».  

    Il attribue ce risque de "contamination", à la présence de Nico à ses cotés. Non seulement Nico doit le renarcissiser en permanence par sa soumission, mais en plus, il doit être puni de la dépendance sexuelle qu’il provoque. Plus encore, il doit être puni d'attendrir Jérémie. il se convainc qu’il doit être encore plus méchant, violent, injuste. 

     

    Il y a un problème dans son raisonnement puisque il suffirait qu’il ne l’ait jamais approché ou qu’il ne le voit plus pour que tout s’arrête. Hors cette possibilité n'est pas envisager ou si elle l'est, elle est reportée sans cesse.

     

    A partir de là, tout devient plus simple à comprendre. C’est le refoulement de sa propre homosexualité qui se déplace sur Nico. Il devient le bouc émissaire idéal et c'est à lui de porter cette honte qui ne peut être dite. On comprend mieux aussi son narcissisme exacerbé qui est là pour convaincre les autres, et lui même qu’il est un HOMME, caricatural, certes, mais un homme quand même. Donc surtout pas un PD.  

     

    Et sa mère dans tout ça? 

     

    Selon moi, cela vient se rajouter, ou pré-existe. Cela donne chez lui, une personnalité ou toute empathie a disparu. Ce n’est pas réservé à Nico, mais aussi à toutes les filles qu’il a connu. Il n’y a que son frère et son copain d’enfance Thibault envers qui il a des sentiments plus complets. 

    Donc la violence qui lui a été faite quand sa mère est partie, vient s’ajouter à la violence qu’il nourrit contre lui même en raison de ses tendances homosexuelles. Effectivement il est en colère, d’autant plus qu’il n’a personne pour en parler. Il vit avec un secret qui l’étouffe, il est sous pression, toujours prêt à exploser. 

     

    Il éprouve pour Nico une attirance physique dont il pourrait s’arranger, mais Nico réveille surtout ses besoins d’affectifs. C’est ce que Jérém identifie comme le plus grand danger. Il a déjà franchi un pas dans l’empathie puisqu’il peut se mettre à la place de Nico. Il perçoit la dimension émotionnelle de la souffrance qu’il lui inflige. La reconnaissance, serait voir Nico, ses yeux, sa bouche et accepter la réciprocité des gestes. C’est une étape supplémentaire parce que si Nico peut à son tour le reconnaitre, il pourrait le mettre en danger socialement et affectivement.

     

    Il y a encore des choses à dire, notamment sur l’insistance que Jérém met sur le regard de Nico et la joie que ce regard lui procure. La satisfaction d’être admiré, mais aussi d’être vu, d’être regardé, de compter. De ne pas être abandonné parce qu’il sait que quelqu’un le surveille. 

     

    Il y aurait à dire sur sa mère. Dans quelle conditions est-elle partie? l’a t-elle voulue seule? Elle aimait son fils, puisqu’il se souvient d’elle lui faisant des câlins quand il pleurait. Elle n’était donc pas indifférente.  

     

     

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